Le genre Elaeagnus a donné son nom à la petite famille des Elaeagnaceae (éléagnacées), à laquelle appartient aussi l'argousier (genre Hippophaë). Il est composé d'arbres ou d'arbrisseaux à feuilles alternes, inermes ou peu épineux, polygames (fleurs hermaphrodites et fleurs mâles ou femelles sur le même arbre). Les fleurs n'ont pas de corolle, mais un calice à quatre divisions, avec au fond un bourrelet nectarifère. Il y a quatre étamines. Les fruits sont assimilables à des baies. Le nom du genre signifie en grec "olivier sacré". Il est aussi appelé chalef, nom arabe du saule (les feuilles ressemblent à celles du saule). L'espèce la plus répandue et la plus connue est Elaeagnus angustifolia, l'olivier de Bohême. Les Anglais l'appellent "olivier de Russie" (Russian olive), preuve que l'origine géographique de cet arbuste est assez incertaine (peut-être les rivages de la mer Noire). Fréquemment planté dans les jardins, il est naturalisé sur les rivages sablonneux méditerranéens, parfois aussi sur la côte atlantique. C'est un arbrisseau ou un petit arbre mesurant de 2 à 10 mètres, à branches brunes et lisses. Les nouveaux rameaux, les feuilles et l'extérieur du calice sont couverts de petites écailles qui leur donnent un aspect argenté. Feuilles alternes, entières, oblongues, à court pétiole, à face inférieure argentée, à face supérieure vert grisâtre. Les fleurs sont très parfumées (arôme de miel de de citron vert). Elles sont tubulées, à quatre lobes jaune citron à l'intérieur, solitaires ou par groupes de 2-3 à l'aisselle des feuilles. À noter le curieux style recourbé en crosse d'évêque. Floraison en mai-juin. Le fruit est une baie devenant charnue par épaississement du calice persistant. Ressemblant à une petite olive d'un jaune plus ou moins rougeâtre, il est comestible. On peut en faire de la liqueur. |