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Noms commençant par P
Péan | Fréquent dans la Sarthe, la Mayenne et le Maine-et-Loire, le nom est une variante de Payen (voir Paya pour le sens). Variante : Péant (37, 49, 64). |
Péard | Nom assez rare porté dans le Maine-et-Loire et les départements voisins. Ce serait une variante de Pélard (voir ce nom). |
Pearson | Désigne le fils de Pearce, une forme populaire anglaise du prénom Peter (= Pierre), rencontée également sous la variante Pierce. |
Peaudeau | Le nom est porté dans la Vendée et la Loire-Atlantique. Variante : Paudeau. C'est en principe un diminutif des formes Peaud (Péaud), Paud, Peault (Péault), Pault, rencontrées dans la même région. Le sens de tous ces noms est incertain : plutôt que de les rapprocher du mot "peau", il semble plus judicieux d'en faire des hypocoristiques de noms tels que Phelippeau(d) ou Philippeau(d), assez courants dans cette région. Un lien est également possible avec la commune de Péault (85). |
Peaudecerf | Curieux patronyme rencontré dans le Cher, dont il est difficile de savoir pourquoi il a été donné à son porteur : celui qui a un habit en peau de cerf ? Celui qui fait commerce de ces peaux ? On peut encore imaginer bien d'autres solutions. Variante : Paudecerf. |
Péault | Porté en Vendée, paraît désigner celui qui est originaire de Péault, commune du même département. Le nom Péaud, également rencontré en Vendée, devrait en être une variante, tout comme Péaut (44, 33). On peut aussi envisager pour tous ces noms une aphérèse de Philippeau(d), Phelippeau(d), des noms très répandus dans cette région. |
Peauroux | Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pauroux et sans doute Poroux. A priori, on devrait avoir affaire à l'occitan "pauron", diminutif de "paure" (= pauvre). Mais il faut aussi penser à l'adjectif "paurós" (= peureux). |
Peberel | Nom porté dans le Lot-et-Garonne, rencontré aussi sous la forme Pebereau. Formes voisines : Peberat, Peberay. Variante auvergnate : Pebrel (15). Le nom semble indissociable du hameau de Pébrel à Saint-Aubin (47). Il correspond à l'occitan pebre, qui désigne le poivre, mais aussi une variété d'olive, un arbrisseau (le gattilier) et un champignon (le lactaire poivré). |
Pech | Variante occitane de Puig (voir ce nom). Dans quelques cas, Pech peut aussi être une francisation de Peix, qui se prononce exactement de la même façon. |
Pechard, Péchard | Nom surtout porté dans le Morbihan et la Sarthe, rencontré aussi sous la forme Peschard (41, 72). Désigne un pêcheur. Variante : Péchart (51). |
Péchaud | Le nom est surtout porté dans le Cantal. C'est un toponyme fréquent dans le Sud-Ouest et le Massif Central, désignant une petite colline. Plusieurs hameaux s'appellent Péchaud. Dans le Lot, où le nom de famille est aussi présent, il en existe deux à Marcilhac-sur-Célé et au Bastit. Formes voisines : Péchau, Péchaut, Péchaux. |
Pechberty | Le nom est surtout porté dans le Lot. Il est également présent dans le Tarn-et-Garonne et l'Aveyron (variante : Pechberti). C'est un toponyme désignant la colline (pech) de Bertin (nom de personne d'origine germanique). Reste à situer avec précision ce lieu (sans doute un hameau). |
Péché | Porté dans les Vosges (variante : Péchey), également présent dans la Marne, pourrait désigner une pièce d'eau destinée à la pêche (ancien français "peschier"). |
Pechels de Saint-Sardos | Nom très rare, dont le second élément évoque l'une des deux communes du Sud-Ouest appelées Saint-Sardos (47, 82), dont l'éponyme est un saint appelé Sacerdos, évêque de Limoges à la fin du VIIe siècle. Le premier élément est plus obscur : il semble renvoyer à un toponyme avec le sens de "petite colline", mais je ne trouve rien qui corresponde. |
Pecheux | Egalement Pécheux. Correspond au métier de pêcheur. C'est en Picardie que le nom est le plus répandu (02, 60). Variantes : Pécheur, Pêcheur (Alsace, Dauphiné), Pescheur (Nord), Pescheux (28, 53, 89). |
Pechin, Péchin | Porté notamment dans la Somme et la Franche-Comté, c'est un surnom donné à celui qui est petit (un ancien adjectif que l'on retrouve dans l'espagnol pequeño). Dérivés : Péchine (52, 70), Péchinet, Péchiney, Péchinez, Péchinot (Bourgogne et Franche-Comté notamment). |
Pechmajou | Toponyme occitan désignant le grande sommet, le sommet le plus élevé. Le nom de famille est porté dans la Dordogne, le Lot et le Lot-et-Garonne. |
Pechon, Péchon | Surtout porté dans la Somme, parfois écrit Peschon ou Pichon, c'est l'équivalent picard du mot "poisson" (voir Poisson pour une tentative d'explication). |
Péchoultres | Nom porté dans l'Aveyron. Variantes : Péchoultre, Péchoutre, Puéchoultres. C'est un toponyme désignant en occitan une colline ("puech, pech") située en face, de l'autre côté ("oltra"). Un hameau s'appelle Pichoultres à Auzits (12). |
Peckeu | Porté dans le département du Nord, le nom s'écrit aussi Pecqueu. C'est une variante de Pecqueux (= pêcheur). |
Pecking | Le nom vient d'Alsace, où il s'écrivait autrefois Bicking. La finale -ing fait penser à un nom de localité (toponyme formé à partir d'un nom de personne). On a le choix notamment entre Bicking, dans le Brandebourg, et Beckingen, en Sarre. |
Pécontal | Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Peut-être une formation typique du Sud-Ouest, avec le nom de baptême Pé (= Pierre) suivi d'un nom de village : ici Contal, nom de hameau rencontré dans l'Aveyron (commune de Broquiès) et la Haute-Garonne (Villandrie). Donc, Pierre qui vient de Contal. |
Pecoraro | Le nom est assez fréquent en Italie, notamment en Sicile et en Campanie. Plus rare, le pluriel de filiation Pecorari se rencontre surtout en Emilie-Romagne. Il désigne un gardien de brebis, un berger (italien "pecoraro", "pecoraio"). |
Pécot | Nom surtout porté en Seine-Maritime et en Loire-Atlantique. Voir Pecoud pour le sens. |
Pecoud, Peccoud, Pecout | Diminutifs de pec, adjectif d'origine méridionale qui signifiait en ancien français sot, niais. Un sobriquet pas très flatteur ! Les formes Pecoud et Peccoud se rencontrent surtout en Savoie, tandis que Pecout est plutôt limousin. |
Pécoul | Nom porté dans le Vaucluse. Variante : Pécoult. Voir Pecoud. |
Pecquenard | Surnom donné sans doute à un homme petit. C'est dans la Sarthe que le nom est le plus répandu. |
Pecquet | Porté dans la Somme et les départements voisins (62, 76), c'est une probable variante de Pesquet (voir ce nom). |
Pecqueur, Pecqueux | Nom picard désignant un pêcheur. |
Pécresse | Porté dans la Corrèze, désigne sans doute celui qui est originaire de Pécresse, hameau à Davignac, dans le même département. |
Pectorin | Un nom que l'on rencontre en Charente-Maritime (Tonnay-Charente). Vu sa rareté, il est difficile à interpréter. Pour ma part, j'y verrais bien un diminutif de Pector, à rattacher au latin pictor (= peintre). |
Pécuchet | Nom rare (mais immortalisé par un roman de Flaubert) présent en Normandie (76, 27). A priori, il devrait s'agir d'un sobriquet appliqué à un personnage naïf, pas très malin (dérivé de pec = sot). |
Pédeau | Porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique, c'est un nom de sens incertain. Peut-être faut-il le rapprocher de l'ancien français pedot (= pilote), qui a pu donner également le patronyme Pédot (80, 57). |
Pédeboy | Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom est composé de Pè (= Pierre) et de Boy, toponyme fréquent dans cette région (voir ce nom). Signification : Pierre, habitant un lieu-dit (le) Boy. Variante : Pédeuboy. |
Pédedieu | Porté dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, c'est un nom composé dont le premier élément paraît être le prénom Pè (= Pierre), mais on ne peut éliminer "pey" (= colline), et on aurait alors affaire à un toponyme (la colline de Dieu). Dans le premier cas, l'interprétation est plus difficile (à envisager éventuellement deux noms de famille accolés, Pé-Dedieu). Cependant, on trouve au XVIIe siècle des formes telles que Pied de Dieu (Salies-de-Béarn, 1630), ou encore Pe de Diu (Pau, 1670), qu'on ne peut négliger. Être aux pieds de Dieu est une expression qui signifie être au Paradis ou dans un site paradisiaque. On donne aussi le nom de "pied de Dieu" à certains orchis de l'espèce Gymnadenia. Difficile de faire un choix ! |
Pédel | Porté dans le Finistère, c'est un nom de sens incertain. Il pourrait correspondre au breton "bedell" (= bedeau). Albert Deshayes pense plutôt à "pezel" (= jatte). |
Pédemons | Porté dans le Sud-Ouest, doit désigner celui qui est originaire de Pédemont, nom de deux hameaux du Gers, à Lupiac et à Beaumarchés. Sens du toponyme : le sommet, la colline d'en haut (pé < latin podium, qui donne aussi puy). |
Pédeupé | Nom porté dans les Pyrénées-Atlantiques, notamment à Momas depuis le XVIIe siècle. Il faut le décomposer en "Pè deu Pè", avec plusieurs sens possibles : Pierre du Pierre (Pierre appartenant à la famille de Pierre), Pierre de la colline, ou encore le pied de la colline (le second Pè serait alors une variante de Poey). Les deux dernières solutions conviennent aussi pour le nom voisin Pédeupoey. |
Pedneault | Très rare aujourd'hui en France, le nom est surtout porté au Québec. C'est une contraction de Pédenaud, Pédeneau (Charente-Maritime), nom qui pourrait lui-même venir du Sud-Ouest. Signification possible : Pè (= Pierre) de Naud (fils de Naud, voir ce nom). |
Pédoussaud | Nom porté dans la Haute-Garonne, où l'on trouve plus souvent la variante Pédoussaut. Formes voisines : Pédoussant, Pédoussat, Pédoussé. Il existe dans les Pyrénées-Atlantiques, à Arnos, un hameau appelé Pédoussau qui est certainement lié au nom de famille. Il s'agit apparemment d'un nom composé formé à partir du nom de baptême Pè (= Pierre). Le second élément, plus obscur, pourrait renvoyer au Gave d'Ossau. |
Pedra | Toponyme catalan ou castillan qui signifie pierre, rocher. |
Pedragosa | Toponyme désignant un lieu abondant en pierres (pedra + suffixe -osa). |
Pedrini | Fréquent dans l'Italie du Nord (Lombardie, Emilie-Romagne), c'est un diminutif de Pietro (= Pierre). On trouve également, en Savoie et en Suisse, le singulier Pedrino et le pluriel latinisé Pedrinis. |
Pedroni | Très courant en Italie du Nord, le nom est un dérivé de Pietro (= Pierre), formé avec le suffixe augmentatif ou péjoratif -one. |
Pedrono | Porté dans le Morbihan, c'est un diminutif de Pedron, Pédron, qui correspond lui-même au prénom Pierre. Variante : Pedronno. Formes voisines : Perronno, Perrono, Péronno, Pérono. |
Pédrot | Porté dans les Côtes-d'Armor, c'est un diminutif du prénom Pierre, rencontré aussi sous la forme Pédro (attention : Pedro est également une forme espagnole de Pierre). |
Péducasse | Surtout porté dans les Landes, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Péducasse. On pensera notamment au hameau du Péducasse à Astaffort (47). Signification : la colline du chêne ou le pied du chêne (on peut éventuellement envisager en Gascogne 'Pierre du chêne', le prénom Pierre étant souvant écrit et prononcé Pè). |
Péducelle | Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Pédusselle, Pédussel. Sens incertain. Il faudrait déjà être sûr que cette région soit bien la région d'origine, ce qui ne paraît pas certain. A noter que les formes apparemment voisines Pédussaud, Pédussaut, Pédusseau se rencontrent en Languedoc (11, 09, 31), et que l'on y trouve le début Pé, qui évoque soit le prénom Pierre, soit un toponyme (= colline ou pied). |
Péduran | Nom porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne, plus courant sous la forme Pédurand (rencontrée aussi en Guadeloupe). Variante : Pédurant. C'est un nom composé formé de Pé, Pè (= Pierre) et de Duran(d). |
Peers | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, c'est la forme génitive de Peer, Peere (= Pierre en néerlandais). |
Peeter, Peeters | Le nom de famille le plus porté en Belgique. Correspond au français Pierre. Autres formes très courantes : Peter, Peters, Pieter, Pieters. |
Péfau | Nom porté dans le Gers. Variantes : Peffau, Peffaud. C'est apparemment un patronyme gascon composé du prénom Pierre (Pè) et d'un nom de métier (fau = forgeron). Donc, Pierre le forgeron. Le nom peut cependant désigner plutôt celui qui est originaire du hameau de Peffau à Beaumarchés (32). |
Pege | Nom que l'on trouve dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique notamment. Peut-être le surnom d'un fabricant ou d'un marchand de poix. Cependant, l'existence d'une forme Lepege, rencontrée dans le Centre, me laisse penser que Pege pourrait être une variante de Page (voir Lepage). |
Pegeon | Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, ainsi que dans le Lyonnais. Voir Pégon pour le sens. |
Pégon, Pegon | Nom surtout porté en Saône-et-Loire et dans le Lyonnais. En occitan et en ancien français, le pegon est soit un amas de résine sur un conifère, soit une torche de résine. Le patronyme désigne donc sans doute celui qui ramasse de la résine ou qui vend des torches (également celui qui fabrique ou vend la poix). Autre possibilité, un sobriquet donné à une personne collante. |
Pegoraro | Très fréquent en Vénétie, c'est une variante de Pecoraro (= berger). Avec pluriel de filiation : Pegorari (Lombardie). |
Pégorié, Pégourié | On trouve ce nom dans le Rouergue. Selon M.T. Morlet, il faut le décomposer en Pé (forme amuïe de Pierre) et en Gorié. Mais le sens de Gorié, Gorier demeure très obscur. |
Peguchet | Nom rare porté dans la Marne. Sans doute une variante de Pécuchet (voir ce nom). |
Péguet | C'est dans la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie que le nom a toujours été le plus répandu. Il pourrait s'agir d'un dérivé du francoprovençal et ancien français "pege" (= poix), mais c'est loin d'être une certitude. |
Peguilhan | Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 64, 65). Peut désigner celui qui est originaire d'une commune portant ce nom, située dans la Haute-Garonne. Sens du toponyme : le pey (colline, sommet) de Guillem. Autre possibilité : un nom de baptême composé (Pé = Pierre + Guillem = Guillaume), sens à retenir en Béarn. Variante : Péguillan (09). |
Péguy | Le nom est surtout porté dans le Loiret et dans la Seine-et-Marne. Son sens est incertain. Dauzat en faisait un nom de baptême composé : Pierre (dont Pé est une forme fréquente, mais dans le Sud-Ouest) + Guy. Curieusement, il ne figure plus dans le dictionnaire de M.T. Morlet. Aucune des autres possibilités ne paraît satisfaisante, notamment un rapport avec la poix évoqué parfois pour le nom voisin Péguin. |
Pehm | Porté notamment en Autriche et en Hongrie, c'est une variante graphique de Behm, qui désigne celui qui est originaire de Bohême (voir Behem pour plus de renseignements). |
Peignat | Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Est (52, 55). Il semble que ce soit une variante de Peignard (59), celui qui peigne la laine. |
Peigné | Nom assez répandu dans l'Ouest (28, 35, 44). Certainement un nom de métier, celui qui peigne la laine, ou plus généralement un cardeur. Formes voisines : Peignard, Peignart, Peignaud, Peignault, Peignaux, Peigneau, Peigneaux, Peigner, Peignié, Peignier, Peignet, Peigneux, Peigney, Peignon, Peignot. Autre possibilité : celui qui fabrique des peignes. |
Peillard | Le nom est surtout porté dans l'Isère, on le rencontre aussi en Poitou-Charentes. Sans doute un surnom pour celui qui est poilu (ancien français "peil" = poil). Autre possibilité : marchand de vieux chiffons (ancien français "peille"). A noter dans l'Isère le moulin du Peillard à Saint-Romain-de-Jalionas. |
Pein | On trouve le nom dans la région lyonnaise (69, 07, 26) ainsi qu'en Béarn (65). Sens incertain. On peut éventuellement envisager un toponyme correspondant à l'occitan penh (= étable à porcs). Les formes Peings (64) et Peinch (24) semblent équivalentes. |
Peitavi | voir Peytavi. |
Peiti | Nom très rare qu'on rencontre en Italie dans le nord de la Lombardie (variante encore plus rare : Peit). Aucune idée sur la signification (sinon un éventuel rapprochement avec le lombard "pett" = poitrine). |
Peix | Sobriquet. Rapprochement avec le poisson (latin piscis) par métaphore (comparaison avec le poisson) ou par métonymie (celui qui pêche des poissons). |
Peizerat | Nom rare rencontré en Savoie. Il est plus courant sous la forme Pézerat (71, 88). Il s'agit d'un dérivé soit de Pezier (surnom probable d'un peseur), soit de Pezière (champ semé de pois). |
Pejac | Rencontré surtout dans le Lot-et-Garonne, ce nom évoque un toponyme, ancien nom de domaine gallo-romain terminé par -ac. Mais aucune localité ne s'appelle Pejac. Il pourrait s'agir de Peillac, mentionné dans la commune de Lasserre (47). |
Péjouan | Forme contractée d'un nom de baptême composé, Pere-Joan (=Pierre-Jean). |
Péladeau, Peladeau | On trouve ce nom, plutôt rare, dans le département de la Charente. Semble un dérivé de Pelade, Pellade, rencontré dans le Massif Central et aussi dans la Marne. Difficile de se faire une idée précise sur la signification : peut-être un toponyme désignant un terrain pelé, ce qui paraît la meilleure solution, éventuellement celui qui souffre de la pelade (maladie du cuir chevelu), ou encore un marchand de pelates (fourrures en ancien français). Variantes : Pelladeau, Pelladeaud. |
Peladez | Ou Péladez. Nom surtout porté en Seine-et-Marne et dans la Marne (variante : Péladé). C'est apparemment un diminutif de Pelade (63, 42), terme plutôt occitan qui désigne une terre pelée, sans végétation. On peut aussi penser à celui qui souffre de la pelade, mais, là encore, c'est en pays occitan que le mot s'est d'abord développé. |
Pelaez | Diminutif de filiation formé sur l'espagnol Pelayo (voir Paez). |
Pelaprat | Porté notamment dans le Lot et la Lozère, c'est l'équivalent occitan de Poilpré (voir ce nom). |
Pélard | Porté dans l'Ouest (56, 85, 28), c'est un nom qui a forcément un rapport avec le poil, mais auquel on a donné deux interprétations diamétralement opposées : pour les uns il signifie poilu, pour d'autres il a le sens de pelé (= chauve). Le suffixe -ard me pousse à préférer timidement la première solution. |
Pelcef | Variante de Pelcerf, nom originaire du Calvados qui a dû désigner un chasseur ou un fourreur (celui qui 'pèle' le cerf). |
Pelchat | Le nom est porté en Normandie, en particulier dans la Manche. Il signifie mot à mot 'celui qui pèle le chat', un surnom qu'il faut interpréter avec prudence, même si on peut penser à un sobriquet ironique pour un fourreur. Variantes : Pelca, Pelcat (27, 76, 62). Formes anciennes : Pellecat, Pellechat. L'italien connaît le même surnom sous la forme Pelagatti (Emilie-Romagne notamment). A noter, toujours en Normandie, les noms Pelcerf (14) et Pelcoq, Pelcocq, Pelcot (50, 76). L'italien a également un équivalent pour Pelcoq avec le nom Pelagalli (Lazio). |
Pelé | Le nom est fréquent dans l'Ouest (35, 44, 53). Il s'agit en principe d'un sobriquet pour un chauve. Autre possibilité, si le nom s'écrit Pélé : une variante de Pellé (voir ce nom). |
Pelet | Rencontré un peu partout en France, ce nom est cependant surtout fréquent dans l'Ardèche. C'est un des nombreux dérivés de pel (= poil), dont on ne sait jamais trop s'ils désignent celui qui a des poils ou celui qui n'en a pas (un chauve notamment). |
Pelgrin | Surtout porté dans la Meuse, désigne un pèlerin (du bas-latin pelegrinus, issu par dissimilation de peregrinus : celui qui voyage à l'étranger). Formes voisines : Pelgrain, Pelgrem, Pelgrim. Voir aussi Pellegrin. |
Pelhate | Ou Pelhâte. Le nom est attesté au moins depuis le XVIe siècle, à la fois dans l'Ille-et-Vilaine et le Calvados. Graphies anciennes : Pelhaste, Pelehaste, Pellehaste. La variante Pelhâtre (35) en est une déformation, ce qui devrait être aussi le cas pour Pelhaitre (14). On a visiblement affaire à l'un des nombreux sobriquets formés dans cette région avec le verbe "peler" (= écorcher, dépouiller). Ici, sans doute celui qui "pèle" la broche ou la viande rôtie ("haste"), surnom possible d'un gourmand ou d'un goinfre. |
Péligat | Nom porté dans l'Aisne (variante ancienne : Pelligat), où il est présent à Vassens depuis la seconde moitié du XVIIe siècle. Peut-être une variante de formes telles que Pellecat (voir Pelchat). |
Pelissier, Pellissier | Nom de métier désignant celui qui apprêtait ou vendait les peaux, les fourrures (latin pellicerius). La forme Pelissier (Pélissier) est surtout portée dans le Tarn et en Provence. Les Pellissier sont nombreux dans les Hautes-Alpes et en Provence. Autres formes : Pélissié (46, 82, 81), Pelicer (65), Pélicier, Péliscier (59), Pellicer (64), Pellicier (73, 04), Pellisé (65), Pelliser (66), Pellisier (04, 69, 42), Pellissié (66, 64). |
Pélisson, Pelisson | Le nom est assez fréquent dans l'Ain et les départements voisins. Il désigne en ancien français une pelisse. On pensera donc au surnom métonymique d'un pelletier. On trouve dans la même région le nom plus rare Pélissonnier (21). |
Pellagaud | Le nom est rare. Les mentions anciennes le situent dans la région lyonnaise (01, 42, 69, 71). Il désigne celui qui 'pèle' (qui plume) le coq. Le verbe 'peler' ayant aussi en ancien français le sens de 'voler', on peut également envisager un surnom pour un voleur de poules. |
Pellan | Un nom breton (29), qui correspond à un toponyme formé des racines penn (= extrémité) et lann (= lande). Celui qui est originaire du lieu situé au bout de la lande. |
Pellas | Nom surtout porté dans le Var (également 38, 04). C'est un toponyme (très fréquent dans les Alpes), qui semble évoquer un lieu rocheux, caillouteux. A noter les hameaux des Pellas à Saint-Julien (83) et à Saint-Michel-les-Portes (38). Dérivé : Pellassy. Le nom voisin Pellat se rencontre également dans l'Isère et les Alpes-de-Haute-Provence. |
Pellé | Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme formé sur les racines "penn" (= tête, sommmet) et "laez" (= haut), autrement dit un terme désignant un tertre, une colline. Plusieurs hameaux du Morbihan s'appellent Pellé (par exemple Pellé Morvan à Guiscriff). A noter aussi Pellaë à Beuzec-Cap-Sizun (29), ou encore Pellay à Guiler-sur-Goyen et à Beuzec-Cap-Sizun (29). Variantes : Pellaë, Pellay (29). |
Pellecchia | Nom de famille italien. Semble une variante de Pelliccia, surnom métonymique donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. |
Pellegrin | Nom fréquent dans le Sud-Est (05 notamment), porté aussi en Italie (Vénétie, Frioul). Il désigne celui qui a effectué un pèlerinage. En effet, Pellegrin correspond au bas-latin "pelegrinus", formé par dissimilation sur "peregrinus", dont est issu le français "pèlerin". On note en Italie les formes très voisines Pellegrino, Pellegrini, et leurs diminutifs Pellegrinelli (Lombardie), Pellegrinetti (Toscane), Pellegrinuzzi (Frioul). On trouve la variante Pellegry dans le Cantal. A noter que Pellegrin a été aussi un nom de baptême médiéval (Pérégrin ou Pelgrin), popularisé notamment par le premier évêque d'Auxerre. |
Pelleieux | Le nom est porté dans l'Oise, où l'on trouve plus souvent les variantes Pellieu, Pellieux. Difficile de se prononcer : peut-être un toponyme avec le sens de terre en friche (ancien français peleus, qui a pu désigner aussi soit un homme poilu, soit un crâne pelé). La forme Pelleieux nous inviterait à imaginer celui qui écorche les yeux (surnom d'un usurier ?), mais est-ce bien la graphie d'origine ? |
Pellen | Le plus souvent le nom est breton et se rencontre dans le Finistère. C'est un toponyme désignant le hameau, la maison au bout du lac, de l'étang (penn + lenn). C'est le nom d'un hameau à Scrignac (29). Mais le nom de famille se rencontre aussi en Provence, où il désigne une pelouse, un gazon, un pâturage, parfois aussi une friche (occitan "pelenc", "pelhenc"). Variantes provençales : Pellenc, Pellenq, Pélen, Pélenc, Pélenq. |
Pellenier | Mentionné autrefois dans l'Eure, devrait avoir le même sens que Pelletier (cf. l'ancien français "pelaine" = peau, fourrure). |
Pellereau | Le nom est porté en Charente-Maritime (variante : Pelleraud). C'est un diminutif de Pellier (74, 72), nom qui a dû désigner un serrurier (ancien français pelle, variante de pesle = verrou). Le sens de "fabricant de pelles", donné par le dictionnaire de Godefroy pour l'ancien français "pellier", semble peu adapté à un nom de famille assez courant. Forme voisine : Pelleriaux (59, 02). |
Pellerin | Le nom désigne un pèlerin. On le rencontre dans l'Ouest (85, 44, 56), mais aussi en Savoie et dans le Dauphiné. La variante Pèlerin est portée pour sa part dans le Nord-Pas-de-Calais. |
Pellerina | Nom italien. Matronyme formé sur Pellegrino, Pellerino (= pèlerin). |
Pelleter | Porté dans le Finistère, le nom s'écrit également Pelleteur, Le Pelleter. Il désigne un pelletier, un fourreur. |
Pelletier | Celui qui fabrique ou vend des peaux, des fourrures. Nom très porté dans toute la France, c'est dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus répandu. |
Pellevilain | Patronyme rencontré en Normandie (76, 27). Un sobriquet difficile à interpréter de façon précise, qui signifie mot à mot : celui qui dépouille le vilain. Le vilain étant sans doute un paysan riche à l'époque de la formation des noms de famille, on peut penser que l'homme appelé Pellevilain était un larron comme on en rencontre beaucoup dans les fabliaux, abusant de la crédulité des paysans. Le surnom peut également avoir désigné celui qui était chargé de percevoir les droits seigneuriaux, dépouillant ainsi les vilains. |
Pellevoisin | Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres, tout comme ses variantes Pellevoizin, Pelvoisin et Pelvoizin. Ce curieux surnom ("qui dépouille le voisin") est aussi un toponyme, nom de divers hameaux dans cette région : à Azay-le-Brûlé (Pelevezin en 1296), à Chef-Boutonne, ou encore, dans la Vienne, à Saint-Pierre-d'Exideuil (Pelavezin vers 1160). À noter, en Lombardie et en Ligurie, la forme apparemment similaire Pallavicini, nom porté par un antipape du XIe siècle (Cadalus Pallavicinus). |
Pellicant | Nom porté dans le Finistère, rencontré aussi sous les formes Pélican, Pélicand, Pélicant. Sobriquet formé par comparaison avec l'oiseau (grec pelekan latinisé en pelecanus, pelicanus). |
Pellin | Surtout porté dans l'Ain, le nom se rencontre aussi dans les Deux-Sèvres. On trouve aussi la forme Pelin (71, 63). On hésitera entre un toponyme (pré à l'herbe rase) et le surnom d'un homme poilu (ou pelé !). |
Pellizzari | Nom très fréquent dans toute l'Italie du Nord, plus particulièrement en Vénétie. Dérivé de Pellizza, c'est un nom de métier, celui qui confectionne ou vend des peaux, des fourrures. Variantes : Pellizzaro, Pellizari. |
Pellizzon | Patronyme italien dérivé de Pellizza, lui-même variante de Pelliccia (= fourrure). Surnom donné à celui qui confectionne ou vend des fourrures. |
Pelloquin | Le nom est fréquent en Vendée et dans les Deux-Sèvres. Variantes : Péloquin (16, 79, 86), Ploquin (44, 49, 85, 37). Variante ancienne : Poloquin. Forme voisine : Pelloquet (44). On pourrait penser à un surnom pour une personne vêtue de haillons, éventuellement pour un marchand de hardes (à rapprocher de l'occitan pelhòc = chiffon). Mais visiblement il s'agit d'un nom de personne médiéval, rencontré à plusieurs reprises dans les cartulaires de l'Ouest, en particulier ceux d'Angers (Livre noir et cartulaire de Saint-Aubin), sous les formes Peloquinus et Poloquinus. Je n'en sais pas plus. |
Pelloux | Variante de Peloux (voir ce nom) portée en Savoie et en Dauphiné. |
Pelluet | Nom rencontré surtout en Normandie (71, 14), également présent dans l'Allier. C'est un diminutif de l'adjectif pelu, qui désignait en ancien français un homme poilu. |
Pelmard | Nom porté dans les Antilles, notamment en Guadeloupe (variante : Pelmar). Sens obscur. |
Pelmoine | Patronyme porté dans la Mayenne. Mot à mot, il signifie "pèle moine", expression difficile à interpréter, même s'il est tentant de penser à celui qui tond les moines. Il pourrait en fait s'agir d'un lieu-dit, comme l'atteste le hameau de Pelmoine à Saint-Saturnin-sur-Loire (49). Autres formes : Pellemoine (62) et Pelamourgue, Pelamourgues (12, 48), mourgue étant en occitan une variante de monge (= moine, également haricot). Là encore, le s final laisse penser à un lieu-dit. |
Pelofi | Il s'agit visiblement d'un sobriquet, sans doute d'origine occitane. Il est à rattacher au mot pelha (= haillon, guenilles), et semble désigner une personne vêtue de haillons. |
Péloille | Porté dans le Centre (18, 45), le nom peut aussi s'écrire Pelloile, Pelloille. Forme ancienne : Peloeille. Il faut le décomposer en "pèle oeille", autrement dit celui qui "pèle" les brebis (ancien français "oeille"). On pensera d'abord à un tondeur de brebis, mais le verbe "peler" a eu d'autres sens en ancien français, notamment ceux d'écorcher et de voler. |
Pelon | Nom surtout porté en Vendée et dans les Charentes. Il semble s'agir d'un toponyme désignant un pré à l'herbe rase. Plusieurs hameaux s'appellent (le) Pelon, mais surtout en Aquitaine. Notons cependant la définition de M.T. Morlet : 'enveloppe épineuse de la châtaigne, surnom possible pour un homme désagréable'. |
Pelosato | Nom italien originaire de Vénétie (province de Vérone). Il devrait avoir le même sens que Peloso (même région) et désigner un homme poilu. |
Pelot | Voir Plot. |
Pelotte | Le nom est surtout porté dans les Côtes d'Armor (également 89, 14). C'est une variante (éventuellement matronyme) de Pelot (39, 70), surnom probable pour un homme poilu. Avec le même sens : Pellot (08, 01), Pellote, Pelloté (29). |
Pelous | Sobriquet catalan ou occitan désignant un homme couvert de poils. Le nom est également porté en Vendée et dans la Loire-Atlantique. |
Peloux | Rencontré essentiellement dans le Lyonnais, c'est un sobriquet désignant un homme poilu (variante languedocienne ou catalane : Pelous). |
Pelouze | Le nom est surtout porté dans l'Aude. Variante : Pelouse. C'est un toponyme avec le sens de terrain herbeux non cultivé, terre en friche. Dans l'Aude, il existe des lieux-dits Pelouse à Pexiora et à Saint-Gaudéric. Le toponyme est de toute façon très fréquent en pays occitan (un village s'appelle Pelouse dans la Lozère). |
Pelouzet | Dimionutif de Pelous ou de Pelouze (voir ces noms), le nom de famille, rare, est porté dans le Sud (30, 34, 13). |
Pelras | Il s'agit évidemment d'un sobriquet, qui semble se traduire tout bêtement par poil ras (peut-être une façon ironique de désigner un chauve). Mais il faut se méfier de ce type de sobriquet, qui peut vouloir dire tout autre chose : ainsi, en français, on trouve des Poilrat, le mot semblant une altération de pèle rat (sans doute une personne très avare). |
Pelte | Surtout porté dans la Moselle (variante : Pelt), le nom est également présent en Belgique. Il devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Peltre (57), souvent écrite Pelte, Perte dans des textes anciens et dont le nom était prononcé "Pête". On pensera aussi, pour la Belgique, à Neerpelt et Overpelt (Limbourg). |
Peltier | Forme contractée de Pelletier (voir ce nom). On trouve beaucoup de Peltier dans l'Est (90), mais aussi dans l'Ouest (49, 79). Variantes : Pelthier (70, 88), Peltiers (86), Peltiez (80, 08). |
Peltriaux | Patronyme surtout porté dans les Ardennes. Il pourrait s'agir d'un diminutif de Pelletier (celui qui confectionne ou vend des fourrures), mais il faut plutôt penser à un dérivé de l'ancien français peltre, qui pouvait avoir plusieurs sens : gouvernail (également barque, chaloupe), étain, balle de grain. A partir de ce dernier sens, on a formé le verbe peltrer, peautrer, qui signifiait battre le blé, fouler aux pieds, mais aussi avoir des rapports indignes (je ne sais lesquels !). Il me semble totalement impossible de faire un choix. Formes voisines : Peltre (55, 57, 60), Peltraud, Peltrault, Peltreau (Poitou-Charentes), Peltret (70, 21). |
Peluze | Rare et porté en Normandie (mais en est-il vraiment originaire ?), pourrait être une variante du patronyme occitan Pelouze (voir ce nom). |
Pena, Peña, Penas, Peñas | Toponyme surtout castillan signifiant sommet rocheux, gros rocher (latin pinna), et qui a pu désigner une fortification bâtie sur un rocher. Variante portugaise : Penha. |
Penafiel, Peñafiel | Le nom est un toponyme formé sur pena (portugais) ou peña (castillan). On trouve une commune de ce nom dans la région de Porto, et au moins une autre en Castilla y León. Signification probable : la roche sûre. |
Penalva | Toponyme portugais désignant un rocher blanc ( pena : voir Peña + alva = alba = blanche). Les équivalents castillans sont Peñalba et Peñalva. À noter que le mot "alba", dans bien des cas, peut aussi un oronyme prélatin (= hauteur, sommet). |
Penalver | Ou plutôt Peñalver. Le nom est espagnol et désigne celui qui est originaire de Peñalver, dans la province de Guadalajara. Variante : Penalber. |
Penanhoat | Le nom de famille est surtout porté dans les Côtes-d'Armor. Il correspond à un toponyme très fréquent désignant l'extrémité ("penn") du bois ("koad"), avec entre les deux mots l'article "an". Autres formes : Penanc'hoat, Pennehoat, Pennehouat (voir aussi Penhoat). |
Pénard, Penard | Le nom est assez courant en Vendée. Il paraît correspondre à l'ancien français "penart" (coutelas, en particulier grand couteau à deux tranchants), soit pour désigner celui qui porte ou fabrique cette arme, soit comme sobriquet grivois. |
Penarrubia, Peñarrubia | Nom espagnol désignant celui qui habite un lieu-dit Penarrubia ou en est originaire. Signification : le rocher rouge. Variante : Peñarubia. Plusieurs localités s'appellent Penarrubia (province de Lugo), Peñarrubia (provinces de Málaga et d'Albacete) ou Peña Rubia (Asturies). |
Penasse | Le nom est surtout porté dans les Ardennes. On le rencontre aussi en Belgique. Il s'agit sans doute d'un dérivé de l'ancien français "pene" (= étoffe, tissu), avec le sens de chiffon, hardes, surnom possible d'un chiffonnier. |
Penaud | Nom rencontré surtout en Limousin et en Poitou-Charentes. Son sens n'est pas évident. La solution la plus logique serait cependant de le rapprocher de l'ancien français "penel, peneau", qui a désigné une personne vêtue de haillons. On peut aussi en faire une variante de Pesnault, Pesnaux, Pesneau, Pesnel (44, 28), considérés par M.T. Morlet comme des diminutifs de "paisson" (= pieu, piquet de clôture, mais aussi pâturage). Rien à voir par contre avec l'actuel adjectif "penaud", apparu trop tardivement dans la langue. Variantes ou formes voisines : Penaux, Peneau, Peneaud et sans doute Peneaut. Le nom Penault est lui aussi une variante lorsqu'il est porté dans le Poitou, mais, dans les Côtes-d'Armor, il désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit ainsi appelé, sans doute Pennaut, hameau de Pleyben (29). |
Penco | Nom très courant en Ligurie (région de Gênes). Semble désigner celui qui est originaire de Penco, nom d'une commune de la même province. A noter cependant, toujours en Italie, la présence du nom dans le Frioul. On le rencontre également en Espagne. Une autre solution semble donc possible, mais je ne la connais pas. |
Pendaries | Le nom est porté dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Variantes : Pendarias, Penderies, Pendarios. Formes voisines : Pendrie, Pendriez (11, 09, 34). C'est un toponyme désignant un terrain escarpé et inculte, en pente très raide. Il existe de nombreux hameaux ou lieux-dits la Pendarie, les Pendaries dans le Rouergue, en particulier dans l'Aveyron. Pour le Tarn, on notera le hameau de Pendaries au Sequestre. |
Pendu | Porté dans le Finistère, le nom n'a rien à voir avec un pendu. Il désigne en breton celui qui a la tête noire ("penn du"). Variantes : Penduf, Penduff, Penndu. |
Pène | Surtout porté dans les Hautes-Pyrénées, c'est un toponyme fréquent avec le sens de hauteur rocheuse. |
Penegre | Sans doute un toponyme formé sur pena (= hauteur rocheuse) : pena negre = la roche noire. Le nom est porté dans la Haute-Vienne. On le rencontre en Haute-Garonne sous la forme Pénère (qui pourrait renvoyer au lieu-dit de Pénère à Bérat). |
Penel | Fréquent en Picardie, le nom semble correspondre à l'ancien français panel (morceau d'étoffe, haillons) et serait le surnom d'un chiffonnier ou d'un homme déguenillé. On rencontre aussi ce patronyme dans la région lyonnaise, et, moins souvent, en Bretagne. Le sens n'est pas forcément le même : on peut en effet penser à des toponymes évoquant un sommet rocheux (occitan) ou une extrémité (breton pen). |
Pener | Très rare, le nom se rencontre dans la Gironde. Difficile de se faire une idée sans avoir de certitudes quant à l'origine géographique. Notons simplement qu'un hameau se nomme Pener à Plaudren (56), mais cela ne veut pas forcément dire grand-chose. |
Penfornis | Porté dans le Morbihan, c'est un nom dont le sens demeure assez obscur. Si le premier élément ("penn" = tête, extrémité, cap) est facile à identifier, le second pose problème. Il y a bien le breton "fornez" (= fournaise), mais ça ne signifierait pas grand-chose. Il vaut mieux choisir l'adjectif "fournis" (= fourni, garni). Reste à interpréter ce qui peut être soit un sobriquet, soit un éventuel toponyme. |
Penglaou | Le nom correspond au breton "pennglaou", qui désigne la mésange charbonnière, mais qui a pu aussi s'appliquer à celui qui a les cheveux très noirs (penn = tête + glaou = charbon). Avec le même sens : Penglau, et peut-être aussi Penglaon, à ne pas confondre avec Pengloan (celui qui a la tête comme de la laine, autrement dit les cheveux bouclés). |
Penhoat | Toponyme breton formé des racines penn (= pointe, extrémité) et koad (= bois). Comme nom de famille, c'est dans le Finistère et le Morbihan qu'il est le plus répandu. Variantes : Penhoet, Penhouet, Pencoat. |
Penicaud, Pénicaud | Nom fréquent dans le Limousin (variante Penicaut). Le dictionnaire de M.T. Morlet rattache ce patronyme à un ancien verbe "peniquer" (= courir, mais aussi bavarder). Pour ma part, je le rapprocherais plutôt du verbe occitan "penecar" (= sommeiller), et il pourrait donc s'agir d'un sobriquet donné à une personne un peu endormie. Autres possibilités : dérivé de "penic", variante de "panic" (nom d'une céréale), ou encore l'équivalent du mot "panicaut" (plante ombellifère ressemblant à un chardon). Formes similaires : Pénicault, Pénichault (36, 37). |
Penichon | Le nom est surtout fréquent en Charente. Selon M.T. Morlet, il désignerait une personne bavarde (verbe régional péniquer = courir, mais aussi bavarder). |
Péniguel | Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. Il faut le rapprocher des formes voisines Pénigaud, Pénigaut (16), Pénigault (36, 79), Pénigot (23), Péniguet (19). Le sens est certainement le même que pour Pénicaud (voir ce nom). |
Penin | On trouve surtout ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais, où il désigne celui qui est originaire du village de Penin (62). Mais on le rencontre aussi dans d'autres régions (23, 38, 86), où il semble être un diminutif de l'ancien français pene (plume, morceau d'étoffe, étendard). C'est à partir de ce second sens qu'est formé le patronyme Peninon. |
Peninon | Diminutif de Penin (voir ce nom). |
Penis | Le nom est rare, mais il existe, notamment en Poitou-Charentes. C'est une variante de Panis, du latin panicium = panic (millet), et donc en principe le surnom d'un producteur de millet, ou encore un toponyme désignant un lieu planté de millet. Dérivés : Pénissard, Pénissat, Pénissault (36), Pénisson (85), Pénissou (24, 33). |
Penlou | Le nom est porté dans l'Orne. On le trouve en Mayenne sous la forme Penloup. Autres variantes : Panlou (14), Panloup (53), Panloups, Panlout. Il désigne celui qui habite un lieu-dit Penloup ou Panloup (voir Dupanloup pour le sens). A noter, dans cette région, les hameaux du Panloup à Préaux-du-Perche (61) et de Panloup à La Baconnière (53). |
Pennacchia | Nom italien surtout porté dans le Lazio (on le rencontre aussi dans la Basilicate et au nord des Pouilles). On trouve également les formes Pennacchio (nom très répandu à Naples) et Pennacchi (Lazio, Ombrie, Corse). L'italien "pennacchio" correspond au français "panache", surnom possible pour celui qui portait un panache à son chapeau. Le nom peut aussi avoir en Corse le sens d'épouvantail. Dérivés : Pennacchietti, Pennacchioli (Marches, Ombrie), Pennacchioni (Corse, véritable nom de l'écrivain Daniel Pennac), Pennacchiotti (Lazio). Avec disparition d'un c : Pennachi, Pennachio, Pennachioni. |
Pennacino | Nom italien relativement rare, porté en Piémont et en Ligurie. Autres formes : Pennacini, Penacino, Penacini, Pennaccino, Pennaccini. C'est un diminutif de l'italien "pennacchio" (= panache), surnom possible pour celui qui portait un panache à son chapeau. |
Pennaneac'h | Surtout porté dans le Finistère, c'est un toponyme composé des mots penn (= extrémité, tête) et krec'h (= côte, colline). On le retrouve dans de nombreux hameaux et lieux-dits. Variantes : Pennaneach, Pennanec, Pennanec'h, Pennanech. |
Pennanec'h | Nom porté dans le Finistère. Variantes : Pennanech, Pennaneac'h, Pennaneach. C'est un toponyme assez fréquent, signifiant le sommet, l'extrémité (penn) de la colline (an nec'h). |
Pennavaire | Le nom est surtout porté dans l'Aude, mais sous d'autres formes on le rencontre dans beaucoup de régions occitanes. Variantes : Pénavaire, Pénavayre, Pénavère, Pénevère, Péneveyre, Pennavayre (voir aussi Panabière). C'est un toponyme, nom entre autres d'un hameau à Saint-Urcize, dans le Cantal (Pennavayre), également lieu-dit dans l'Aude, à Brousses-et-Villaret (Pennavaire). C'est aussi le nom d'un quartier de Béziers et d'une ancienne porte de Rodez. Le premier élément du nom ne pose pas de problème (pena = rocher élevé, crête, escarpement). Le second devrait correspondre à l'adjectif occitan "vaire" (féminin "vaira") = qui change de couleur, mêlé de gris et de blanc. Cependant, Jacques Astor (voir bibliographie) pense plutôt au latin "vetera" > "vaira" (= vieille). Le sens serait alors sans doute celui de vieille forteresse. |
Penne | Porté notamment dans les Landes et le Tarn, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Penne ou en est originaire. Sens du toponyme : rocher escarpé, forteresse construite sur un tel rocher. C'est le nom de nombreux hameaux et communes, depuis les Alpes-Maritimes jusqu'aux Pyrénées. |
Pennec, Le Pennec | Dérivé de penn (= tête), le nom correspond à l'adjectif breton penneg (= têtu). |
Pennellier | Nom porté en Picardie. Variante : Pennelier. Certainement un nom de métier, reste à savoir lequel. Peut-être un marchand de hardes (ancien français panel, penaille), mais M.T. Morlet pense à un vannier (ancien français panelier). |
Pennerat | Nom lorrain qui devrait être originaire de la Moselle, où l'on trouve aussi les formes Pennera, Pennerad et Pennerath. Difficile de savoir s'il faut le rattacher au français ou à l'allemand. En ancien français, un penneret était une bannière. Pour l'allemand, on pensera à Penner (celui qui utilise une poêle, également variante de Bernard). |
Pennetier | Ce nom est une variante de panetier, désignant soit une fonction (officier de bouche), soit plutôt un boulanger. Nom fréquent dans de nombreuses régions, surtout présent dans le Cher et la Vienne. On trouve vers la Normandie la variante Lepennetier. Diminutifs : Pennetault, Penneteau (86). |
Pennisi | Nom italien très répandu dans l'est de la Sicile, désignant celui qui est originaire de Pennisi, nom d'une localité de la province de Catane. |
Penouil | Le nom est porté en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. Variante : Penouilh (64). C'est un toponyme correspondant au gascon penolh (= terrain en pente, petit escarpement). Un hameau s'appelle Pénouilh à Auriac (64). |
Pensa | Le nom est porté en Corse, on le rencontre aussi en Italie (Lombardie, Ligurie, région de Rome). Variante : Penza (Lombardie, Campanie, Pouilles). De Felice (Dizionario dei cognomi italiani) le considère comme un matronyme correspondant à Benzi, nom de personne d'origine germanique (Bandizo, racine bant = lien). On ne peut totalement négliger un rapport avec le verbe "pensare" (= penser), que l'on trouve en composition dans le nom de famille sicilien ou calabrais Pensabene (= pense bien !). |
Pensalfini | Nom italien assez rare, qui semble surtout porté à Saint-Marin et dans le nord des Marches. On trouve dans le même secteur géographique la forme Pensalfine. Si on décompose ce nom, on obtient l'expression "pensa alfine" autrement dit "pense enfin". S'agit-il d'un sobriquet donné à celui qui prononçait souvent cette phrase ? Peut-être, mais il convient de rester prudent. |
Pensec, Le Pensec | Nom breton. Sobriquet donné à celui qui a de grosses fesses (vieux breton pens). |
Pensel | Nom porté en Bretagne (29), désignant éventuellement celui qui porte des habits rapiécés (cf Dictionnaire des noms de famille bretons), mais qui pourrait plutôt être une variante de Pensec (voir ce nom) avec un autre suffixe. On trouve également le patronyme dans la Drôme, mais dans ce cas j'en ignore la signification. |
Penseyres | Le nom est porté en Suisse romande. Il pourrait désigner un penseur ou plutôt un peseur (latin pensare = peser), mais le s final laisse penser qu'il s'agit d'un toponyme : peut-être la commune de Pannessières dans le Jura, ou encore celle de Pennesières en Haute-Saône. Il existe également un hameau appelé Pensières à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie). Signification probable, au moins pour Pannessières : lieu où pousse le panais. |
Pensiot | Nom rare porté dans les Vosges. On peut évidemment penser au surnom d'un homme pensif ou réfléchi, mais la forme Pansiot, plus fréquente (21, 80, 72), nous invite à y voir le surnom d'un homme pansu. |
Pensivy | Nom breton porté dans le Morbihan. Il pourrait désigner celui qui a le visage rouge (mot à mot : tête de fraise). La forme Pennesivïe, rencontrée autrefois dans les Deux-Sèvres, pourrait en être une variante. |
Pentecôte | Le nom évoque en principe la fête de la Pentecôte, c'était au Moyen Âge un nom de baptême. Il est porté dans les Vosges et en Poitou-Charentes. Attention cependant : il n'est pas impossible que Pentecôte et sa variante Pentecoste (15, 19) soient parfois des toponymes désignant une côte pentue (ou encore une transformation de Pute Côte, Peute Côte = la mauvaise côte). Un certain nombre de hameaux s'appellent (la) Pentecôte (31, 44, 46). Diminutifs : Pentecouteau, Pantecouteau (44). |
Penven | Surtout porté dans le Finistère, le nom signifie mot à mot 'tête blanche'. Sans doute un surnom pour celui qui a les cheveux blancs. Variante : Penguen. |
Penvern | Nom breton rencontré aussi sous la forme Penverne. C'est un toponyme désignant le lieu situé à l'extrémité (penn) du marais (gwern) |
Pépet | Nom assez rare, rencontré dans le Gers et le Tarn-et-Garonne. C'est le nom de plusieurs hameaux dans le Gers (à Urdens, Gazaupouy, Brugnens, L'Isle-Bouzon et Polastron). Etymologie incertaine. A noter qu'en occitan et en langage enfantin la bouillie s'appelle pepet. |
Pépin, Pepin | Nom de famille très courant. C'est en Savoie qu'il est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Nord et en Normandie notamment. Il s'agit d'un nom de personne d'origine germanique, Pipin (de formation onomatopéique), popularisé par le père de Charlemagne. Diminutifs : Pépineau, Pépinot. |
Pepion, Pépion | Le nom se rencontre surtout dans le Morbihan. C'est certainement une variante du mot pigeon (latin pipio, pipionis), soit avec un sens métaphorique (mais lequel ?), soit avec un sens métonymique (celui qui élève des pigeons). |
Péquay | Nom originaire de l'Isère, également écrit Péquet, Péquey. Sens incertain. On peut envisager une racine pec- avec le sens de petit, chétif (cf. Péquégnot), mais c'est loin d'être sûr. Autre hypothèse : variante de Péguet, nom qui a pu désigner un marchand de poix, ou encore la huppe (oiseau). |
Pequegnot | Ou Péquégnot. Diminutif de pequin (= chétif en occitan et sans doute dans d'autres parlers), c'est un surnom donné à un homme petit. Le nom est surtout porté dans la Haute-Saône et le Doubs, et plus généralement en Franche-Comté, tout comme les formes voisines Péquignat, Péquignet, Péquigney, Péquignot. |
Péquignot | Diminutif de Pequin, nom occitan qui avait le sens de petit, chétif. On retrouve la même racine dans le castillan pequeño. |
Pera | D'origine italienne, le nom évoque la poire. Il s'agit en principe d'un toponyme (nom de plusieurs communes et de hameaux). Le nom de famille est fréquent dans le Piémont, la Toscane et le Lazio. |
Peragut, Péragut | Surtout porté dans la Loire, devrait désigner celui qui est originaire de Péragut, hameau à Verrières-en-Forez (42). Le toponyme a le sens de rocher aigu, si on en croit la forme "Petra acuta", citée en 1238 et signalée par le dictionnaire de M.-T. Morlet. le nom voisin Péragoux (69) peut avoir la même origine, mais on pensera aussi au hameau de Péragou à Peyrat-le-Château (87). |
Perales | Nom espagnol désignant celui qui est originaire d'une localité appelée Perales, toponyme formé sur "peral" (= poirier). Plusieurs communes d'Espagne s'appellent Perales. |
Perals | Nom méridional (11) porté aussi en Catalogne. Il pourrait renvoyer à l'occitan "peral", qui désigne à la fois une variété de fromage et l'égouttoir sur lequel on place ce fromage. Ce serait alors le surnom d'un fabricant de fromages. Mais on envisagera plutôt un toponyme (= lieu pierreux ou planté de poiriers) : un hameau s'appelle Le Péral à Sénéchas (30). |
Peramon, Perramon | Patronyme catalan formé par la contraction du nom de baptême composé Pere Ramon (= Pierre Raymond). On trouve dans l'Aude la variante Perramond. |
Péran | Surtout porté dans le Finistère, c'est un nom de personne popularisé par saint Péran (VIe siècle), qui a donné son nom à la commune de Saint-Péran (35). Variantes : Pérand, Pérant (56). |
Perarnau | Patronyme formé par la contraction des noms de baptême Pere et Arnau. |
Perato | Porté en Ligurie et rencontré en Lombardie sous la forme plurielle Perati, c'est l'un des nombreux dérivés du prénom Pietro (= Pierre). Diminutifs : Peratello (sud de la Vénétie notamment), Peratelli (Frioul). |
Péraudeau, Peraudeau | Diminutif de Péraud, qui est lui-même un diminutif de Pierre. Les deux noms se rencontrent en Vendée et en Charente-Maritime. |
Péraudin | Diminutif de Péraud, qui est lui-même un diminutif du prénom Pierre. Assez rare, le nom de famille est surtout porté dans le Cher. |
Perault, Pérault | Diminutif du prénom Pierre porté notamment dans la Nièvre et en Poitou (79, 86). Variantes : Péraut (87, 86), Péraux (88, 86, Belgique). |
Peraux, Péraux | Dérivé du nom de baptême Pierre, rencontré notamment dans les Vosges et en Belgique. |
Perazza | Relativement rare, ce nom italien est porté dans le Lazio et les Abruzzes, ainsi qu'en Vénétie. Même si un dérivé féminin du prénom Pietro (= Pierre) est possible, on pensera plutôt à un toponyme, à rattacher à "pietra" (= pierre, rocher). Le même toponyme se rencontre en Espagne sous les formes Peraza, Pedraza (également noms de famille). |
Perben | Relativement rare, le nom est notamment porté dans le Vaucluse et la Drôme. On n'en trouve apparemment aucune mention avant le XVIIIe siècle. Frédéric Mistral y voyait une variante du nom Pervent (34), et lui donnait le sens de "prévoyant". Il attribuait le même sens aux noms provençaux Prouven, Prouvent (variantes : Prouvenc, Prouvenq). C'est possible, reste à savoir si le nom Perben est bien originaire du Vaucluse. À envisager éventuellement une variante du nom gascon Esperben (voir ce nom). |
Perbos | Le nom est porté dans le Sud-Ouest (33, 47), il était également présent autrefois dans l'Ardèche. C'est une variante de Perbost, lui-même variante de Prébost, Prebost, terme désignant un prévôt en occitan. Avec le même sens, et avec influence du mot "bois" : Prébois, Préboist (83), Prébosc (81). Autre forme : Prébot (24). |
Percepied | Le nom est porté en Normandie (variante : Perchepied). C'est un surnom difficile à élucider, mais on peut envisager un sobriquet pour un cordonnier. A noter, dans le même esprit, le curieux nom Percepusse (71), qui devrait avoir désigné un tailleur, un couturier (sens attesté pour le mot percepoux en 1386). |
Perceval | Surtout porté en Bourgogne, Savoie et Dauphiné, c'est un ancien nom de baptême popularisé par les romans médiévaux (Perceval était un chevalier de la Table ronde). L'étymolgie est incertaine (sans doute le nom celte Peredur). Variantes : Percevault (22, 86), Percevaut (35), Percevaux, Perceveaux (73), Perceveau (44, 79), Percheval (80, 62, 27). Formes italiennes : Percivalle, Percivalli (Piémont, Lombardie). |
Perchappe | Le nom est porté dans la Sarthe (variante ancienne : Perchape). Son sens m'est pour l'instant inconnu. |
Perchat | Patronyme surtout rencontré dans la Marne, présent aussi autrefois dans l'Allier. On peut en faire un dérivé de perche (longe gaule ou mesure agraire, éventuellement surnom d'une personne grande), mais il peut aussi s'agir d'un toponyme désignant un lieu élevé (cf le mont Perchat à Maisons-en-Champagne, dans la Marne). |
Percherancier | Le nom est surtout porté dans la Saône-et-Loire, où il est fréquemment attesté depuis le XVIIe siècle. Il correspond apparemment à un métier ou une fonction. Sens incertain, mais il semble que le CH soit l'équivalent d'un C. Dans son dictionnaire, M.-T. Morlet pense à un dérivé du verbe "sérancer" (peigner le chanvre ou le lin), avec ajout du préfixe per-. À noter qu'en ancien français le nom phonétiquement le plus proche est "percevancier" (celui qui percevait les revenus d'une terre). Une déformation de ce mot n'est pas à exclure. |
Percheron | Surtout porté dans l'Eure-et-Loir, désigne celui qui est originaire du Perche. |
Perchey | Nom dont l'origine géographique est difficile à cerner, puisqu'on le rencontre aussi bien en Normandie (14) qu'en Saône-et-Loire. La finale -ey nous invite à y voir un toponyme gallo-roman formé avec le suffixe -acum. Mais aucune trace d'un tel toponyme. Peut-être alors un dérivé de perche (longue gaule de bois ou nom de mesure agraire). Bref, rien de bien clair, d'autant que, vers la Normandie, le nom pourrait désigner celui qui est originaire du Perche. |
Percy | Originaire de Percy, nom porté par plusieurs communes (Calvados, Manche, Isère). Peut également désigner celui qui vient de Percey (deux communes dans la Haute-Marne, une dans l'Yonne et une dans la Haute-Saône). Il s'agit au départ d'un nom de domaine gallo-romain, formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne qui pourrait être Persius. |
Perdereau | Le nom est porté dans le Loiret, la Sarthe et les départements voisins (28, 41, 53). Variante : Perdereaux (également présent dans la Haute-Saône). Tout comme Perdreau (49, 72, 86) ou Perdreaux (02, 51), ou encore Perdriau, Pertriaux (voir ces noms), il évoque le perdreau, surnom possible pour un chasseur ou un éleveur de perdreaux (ou encore, par métaphore, pour celui dont la voix est aussi désagréable que le cri de la perdrix). |
Perdigeon | Nom qui paraît originaire du Loiret. C'est un diminutif de perdrix (variante Perdrigeon), sobriquet difficile à interpréter. Peut-être celui qui a une voix désagréable, ou tout simplement un chasseur de perdreaux. |
Perdriau | Nom assez fréquent dans l'Ouest (49, 86). Pour le sens, voir Pertriaux. Variantes : Perdriaud, Perdriault, Perdriaux, Perdrieau, Perdriel. |
Perdrillat | Nom rare porté dans le Rhône, à rapprocher de Perdriat (89, 58), dérivé du mot perdrix, soit comme sobriquet, soit comme toponyme. Il existe un hameau appelé Perdriat à Chalain-le-Comtal (42). |
Perdrix | C'est dans l'Ain que le nom a toujours été le plus répandu (variante rare : Perdri). Si le rapport avec la perdrix semble évident, le sens précis du surnom est plus difficile à cerner : un chasseur de perdrix ? Celui qui a la voix rauque comme la perdrix ? Peut-être plus simplement un toponyme, lieu fréquenté par les perdrix, terrain pierreux. Diminutifs, sans doute avec le sens de "perdreau" : Perdrisat, Perdrizat (58), Perdriset, Perdrizet, Perdrisot (Bourgogne, Franche-Comté, Champagne). |
Perdu | Le nom est porté dans l'Yonne, ainsi que dans l'Oise et le Nord-Pas-de-Calais. Le verbe "perdre" avait de nombreux sens au Moyen Âge, et il est difficile de savoir lequel est le bon. On pensera à une personne égarée au sens physique ou moral, mais aussi à celui qui est banni ou damné. |
Peré | Plus courant sous la forme Perée (Pérée), le nom est surtout porté en Belgique, où il désigne un lieu pierreux, un amas de pierres. |
Pérégrin | Le nom est porté dans le sud de la France (11, 12, 33, 34). On trouve la forme Pérégrain dans le Calvados. C'est une autre forme de Pellegrin (voir ce nom). |
Pereira | Toponyme d'origine portugaise qui désigne un lieu planté de poiriers. |
Peren | Egalement écrit Peeren, c'est un génitif néerlandais ou bas-allemand de Peer (= Pierre). |
Perencin | Nom italien porté en Vénétie. Sans doute un diminutif de Pero, forme vénitienne de Pietro (= Pierre), tout comme Peresin et Peressin. |
Pérennec | Porté dans le Finistère, c'est un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. |
Pérennès | Nom porté dans le Finistère et le Morbihan. Variantes : Pérénès, Pérénez, Pérennez, Pérennesse (éventuellement matronyme), Pernès, Pernez. C'est un ancien nom de baptême, rencontré en Bretagne dès le Xe siècle (Perenesius), qui vient sans doute du latin perennis (= durable). Dans Tristan et Iseut, Perinis est le nom d'un écuyer d'Iseut. |
Perés | Peut désigner en catalan un lieu planté de poiriers (voir Parés). Peut aussi être une variante de Perez. |
Péresse | Porté en Bretagne (56, 22), également écrit Pérès, c'est un matronyme correspondant au prénom Pierre. |
Peret, Perey | Peret est le plus souvent un toponyme désignant un lieu planté de poiriers. On le rencontre notamment en pays occitan, où deux communes portent ce nom (Hérault, Corrèze). Le patronyme Perey semble être une variante de Peret, rencontrée à la fois en Normandie (27) et dans les Vosges. Dans les deux cas, il n'est pas interdit de considérer qu'il puisse s'agir aussi d'un diminutif du prénom Pierre. |
Péretmère | Curieux nom de famille que les plus anciennes mentions situent dans la Côte-d'Or (Chazeuil, 1680), et qui a été écrit autrefois "Père et Mère". Difficile de se prononcer, même si on aurait tendance à y voir le surnom d'un enfant trouvé (de père et mère inconnus). |
Perez | Nom castillan, formé sur le nom de baptême Pedro (= Pierre), avec amuïssement du D et suffixe de filiation -EZ. |
Pergaud | Patronyme surtout porté en Franche-Comté. On le rencontre parfois aussi dans la Creuse. C'est apparemment une contraction de Périgaud, Péricaud, nom de baptême composé (Pierre + Rigaud). Dauzat évoque pour sa part le surnom d'un arpenteur. |
Peri, Péri | C'est une forme plurielle de Pero, variante de l'italien Pietro (= Pierre) rencontrée en Corse et dans la moitié nord de l'Italie (parfois aussi en Sicile). Diminutifs : Perello, Perelli, Peretto, Peretti, Perino, Perini, Perinotto, Perinotti. |
Péric, Peric | En France, le nom est porté dans le Morbihan, mais il peut aussi s'agir d'un nom serbo-croate. Dans les deux cas, c'est un dérivé du prénom Pierre (avec suffixe diminutif ou filiatif). |
Pericacho | Nom espagnol relativement peu fréquent. A priori, je pencherais pour un dérivé péjoratif de Perico (lui-même diminutif de Pedro = Pierre). Mais je trouve sur un site web que, dans le nord de la Biscaye, le mot "pericacho" désigne une corbeille, un panier. Je n'ai cependant pas eu la possibilité de vérifier cette définition. |
Péricard | Nom porté dans des régions assez diverses (18, 88, 69). Variante : Péricart (Picardie). C'est un nom de personne composé, formé par agglutination de Pé (= Pierre) et Ricard (= Richard). |
Pericchi | Nom rare porté en Corse et en Toscane. Il devrait s'agir d'un diminutif du prénom Pierre. À noter cependant que le mot corse "pericu" désigne une espèce de millepertuis. |
Périchot | Porté dans le Morbihan et le Cher, c'est un diminutif du breton Peric, lui-même diminutif du prénom Pierre. Variante : Perrichot. |
Péridier | Le nom est surtout porté dans l'Hérault (Saint-Gély-du-Fesc et Sète depuis plusieurs siècles). Sens incertain. M.-T. Morlet l'explique en y voyant un nom de personne composé (Pierre + Idier), ce qui est loin d'être une certitude (le nom Idier semble inconnu en Languedoc). Je n'ai pour ma part aucune solution à proposer. Il existe un hameau appelé Péridières à Pleaux, dans le Cantal, cela pourrait être une piste. |
Péridy | Le nom est surtout porté dans les Deux-Sèvres. Variante : Péridi. Je n'en connais pas la signification. A noter l'existence du nom Peridi en Lombardie, où il est très rare et de sens obscur. |
Périer | Le nom désigne en général un lieu planté de poiriers. Une variante de Perrier est cependant parfois possible. |
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