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Noms commençant par P
Périgaut | Rare et porté dans le Morbihan, le nom est plus courant sous la forme Périgault (35, 56). On peut y voir un diminutif de Péric, lui-même diminutif breton de Pierre. Mais on pensera surtout, comme pour le nom limousin Périgaud, à un nom de personne composé (Pé = Pierre + Rigaud). Forme similaire : Périgaux (14). |
Pérignon | Nom porté en Lorraine et en Champagne-Ardennes. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre. |
Périgois | Le nom est surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Périgouas, Perrigois, Perrigouas (22, 49, 53). Sens incertain. Peut-être un dérivé de Pierre (prénom ou lieu pierreux), ou encore celui qui est originaire du Périgord. À noter que le nom est à l'origine du hameau ou de la ferme de La Périgoisière à Sainte-Gemmes-le-Robert (53). |
Perilhous | Porté dans le Tarn, le nom se rencontre aussi sous les formes Perilhou, Perillou, Perillous, Perilloux (09, 11, 81). Il s'agit d'un toponyme, nom de divers hameaux (par exemple le Perilhou à Arques, 11) ainsi que d'une commune des Pyrénées-Orientales (Opoul-Périllos). Signification incertaine : le rapport avec le danger (occitan perilh) semble à exclure, les formes anciennes connues étant du type 'Perellos'. Restent deux solutions : soit un lieu pierreux, soit un endroit où pousse le poirier. |
Périllat | Nom porté en Haute-Savoie. Variantes : Perrillat, Périlliat, Perrilliat. Apparemment un dérivé du nom 'péril', évoquant donc le danger, avec un sens précis qui reste à définir, mais il pourrait s'agir plutôt d'un diminutif du prénom "Pierre" ou du nom commun "pierre". Variante : Perrillat. |
Périn | Variante de Perrin (diminutif de Pierre), le nom est notamment porté en Lorraine (54, 55), dans la Marne et la Somme. |
Periñán | Porté en Espagne, semble renvoyer à un nom de localité, reste à savoir laquelle. Rien en Espagne apparemment, mais il existe en France un hameau appelé Pérignan à Calignac (Lot-et-Garonne). Pérignan est surtout l'ancien nom de la commune de Fleury-d'Aude (Aude). On pensera aussi à des formes voisines telles que Petrignano (Italie). Signification probable : le domaine de Patrinius (ou Petrinius ?), nom d'homme latin. |
Perinelle, Périnelle | Nom surtout porté dans l'Orne. C'est un matronyme formé sur Périnel, Périneau, double diminutif du prénom Pierre. |
Périnet | Diminutif de Perrin, lui-même diminutif de Pierre. Nom fréquent dans la Marne. |
Périot | Diminutif de Pierre surtout porté dans le Berry, mais présent aussi dans le Morbihan, où c'est une variante de Pério (on trouve aussi en Bretagne les formes Périou et Périoux). Formes similaires : Perriot, Périau, Périault, Périaut, Périaux, Perriau, Perriaud, Perriault, Perriaut, Perriaux. |
Périssat | Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne celui qui est originaire de Périssat, nom de hameaux à Saint-Junien (87), à Moutier-Rozeille (23) et à Seissan (32). Signification : lieu dangereux selon M.T. Morlet (ancien français periceus). Il existe également un hameau du nom de Perissat, avec une fontaine appelée 'Fontaine Perissat' sur la commune de Esse, qui se trouve juste à côté de Confolens, en Charente. |
Périsse | C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. Il s'écrit normalement Périssé, et semble une variante de Pélissier (= celui qui apprête ou vend des peaux, des fourrures). En composition : Périssé de Payssous (= la commune de Payssous, 31). |
Périssel | Nom rencontré en Auvergne. Semble un diminutif de péril : danger. Peut-être un lieu dangereux, et le surnom de celui qui y habite.. |
Perisset | Nom rencontré en Suisse, dont la définition pose le même problème que la plupart des noms commençant par Per. A mon avis, il s'agit d'un diminutif du prénom Pierre (comme Perissin et Perissoud rencontrés en Savoie). Cependant, le suffixe -et entre souvent dans la formation de toponymes. Dans ce cas, deux hypothèses : soit un lieu planté de poiriers, soit un lieu pierreux. A noter que les armoiries d'une famille Perisset comportent deux poires, mais les armoiries parlantes sont souvent trompeuses. |
Perito | C'est l'équivalent italien du français 'expert', surnom donné sans doute à un homme adroit, habile (autre possibilité : diminutif de Pietro = Pierre). En Italie, on le rencontre surtout en Campanie. On trouve aussi des Perito en Martinique, dont l'origine devrait être la même. |
Peritore | Parfois francisé en Péritore, c'est un nom italien originaire du sud de la Sicile. Difficile d'avoir une certitude. Une explication par l'italien permet de supposer un dérivé du verbe "peritarsi" (= hésiter, avoir peur), mais la solution est peut-être tout autre. On peut aussi envisager un rapport avec l'adjectif "perito" (= habile, expert). |
Perles | Le plus souvent catalan, éventuellement occitan, le nom renvoie à une ancienne localité appelée Perles. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux (dérivé du latin petra, avec suffixe -olas). Il existe en Catalogne du sud un hameau de ce nom dans la commune d'Alinyà (Urgell). Dans les Pyrénées-Orientales, c'est un ancien hameau à Fosse. Le toponyme se rencontre aussi dans l'Aude et dans l'Ariège. |
Perlican | Le nom est porté dans la Seine-et-Marne, où il est attesté depuis la seconde moitié du XVIIe siècle. Il semble correspondre au nom de famille breton Pellicant (voir ce nom), surnom lié probablement au pélican. |
Permal | Surtout porté à la Réunion, c'est un nom indien évoquant le dieu Vishnu ou son incarnation Krishna. Avec le même sens : Peroumal. En composition : Permalnaïck, Perlmalnaïk, Permalnaïken, Peroumalnaïk, où on retrouve apparemment le mot "naîk" (= chef). |
Perna | Nom catalan ou castillan, également portugais. Correspond au nom commun perna (= cuisse, jambon). Peut-être le surnom d'un marchand de jambons. |
Pernaut | Porté dans les Landes (variante : Pernaud), le nom est une contraction du nom composé Pere-Arnaud, Perarnaud (Pierre + Arnaud). Ailleurs, et notamment en Picardie, c'est un diminutif de Pierre (variante : Pernaux). |
Pernelet | Porté notamment dans les Ardennes, c'est un diminutif de Pernel, Pernelle, lui-même diminutif du prénom Pierre. À envisager aussi un dérivé de Prenel avec métathèse du r (voir Preney). |
Perney | Assez fréquent dans la Haute-Saône et les Vosges, c'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre. À envisager aussi une métathèse de Preney (voir ce nom). |
Pernin | Nom rencontré en Franche-Comté. C'est un diminutif du nom de baptême Pierre, formé par contraction de Perrenin. Cette contraction est fréquente de la Lorraine à la Savoie, et donne les diminutifs voisins Pernet, Perney, Pernod, Pernold, Pernot, Pernoud, Pernoux. |
Péroche | Toponyme désignant un terrain pierreux. Le nom de famille est essentiellement porté en Poitou-Charentes (17, 86). Dérivés : Pérochain, Pérochaud, Pérocheau, Pérocheaud, rencontrés le plus souvent en Vendée. Egalement : Pérochon (79, 86, 85), Pérochet (44). |
Pérol | Toponyme fréquent en pays occitan, qui désigne un lieu pierreux. |
Péron | Le plus souvent, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. Dans certains cas, il peut aussi s'agir d'une grosse pierre. Le patronyme Péron est surtout porté en Bretagne (29, 56) et dans le Pas-de-Calais. Dérivés : Péroneau (22), Péronet (surtout porté en Martinique, autrefois 03, 38, 69), Péronin (63, 03, 38, forme italienne Peronino), Péronnard, Péronnat (38, 03), Péronnau (16, 03), Péronnaud (16, 63), Péronneau, Péronneaud (17, 86), Péronnet (03, 38, 42, 69), Péronniat (21), Péronnier (73), Péronnin (03), Péronno, Pérono (56), Péronnon (73), Péronon (43, 42), Péronny, Pérony (03, 63). |
Perotte | Variante (éventuellement matronyme) de Perot, Pérot, diminutif du prénom Pierre. Rare, le nom a surtout été porté en Lorraine (57, 88) et dans la Haute-Vienne. Beaucoup plus fréquent, le nom Pérot se rencontre dans des régions très diverses (c'est dans la Marne qu'il était autrefois le plus répandu). |
Perotto, Perotti | Nom italien. C'est l'un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pietro). |
Pérouchet | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et écrit aussi Perrouchet, c'est une déformation de Perrochet, nom venu de la Drôme, mais dont l'origine plus lointaine pourrait être suisse. Signification : terrain pierreux. Perrochet est un lieu-dit à Veaunes (26) et un hameau à Villeneuve (01). Le toponyme se rencontre aussi dans l'Ouest. |
Péroys | Nom surtout porté dans la Loire-Atlantique, ainsi que dans le Sud-Ouest (47, 32). Dans cette dernière région, il renvoie à des lieux-dits appelés Peroua (nom de hameaux à Montagnac-sur-Auvignon dans le Lot-et-Garonne ou à Lonçon dans les Pyrénées-Atlantiques). Ailleurs, c'est un terme d'ancien français (perroi) évoquant une grève, un chemin pierreux. Autres formes : Péroy (62, 89, 47), Perroy (18), Perroi (72, 17), Perrois (16, 49, 44), Péroi (44). |
Perpère | Le nom vient du Sud-Ouest, où il signifie paupière (< latin palpebra). Il est surtout porté dans l'Ariège et le Bordelais. On peut envisager un sobriquet désignant celui qui cligne des yeux, mais la solution ne paraît guère satisfaisante. A noter l'existence dans les Landes d'un hameau appelé Perperesse (commune de Lévignacq). |
Perpigna, Perpignan | Originaire de Perpignan. On notera cependant que Perpinyà était fréquemment utilisé comme nom de baptême au moyen âge. |
Perpignane | Matronyme formé sur Perpinyà (Perpignan), qui était fréquemment utilisé comme nom de baptême au Moyen Âge. |
Perque | Porté notamment dans le Nord et dans la Somme, c'est une variante picarde de Perche (59, 62, 71), surnom que l'on peut interpréter de diverses façons : on peut penser à l'ancienne mesure agraire (éventuel surnom d'arpenteur), à celui qui est long et maigre comme une perche, ou encore au poisson du même nom. Variantes : Percque, Percke, ces noms pouvant aussi renvoyer, comme Percq, à la commune de Perk (Belgique, Brabant flamand). |
Perragin | Nom porté dans le Cher (variante : Péragin), également écrit Perraguin, Perraquin (36). Sens incertain. Peut-être un nom composé formé de Pierre et de Raguin (ou Raquin), nom de personne germanique (voir Raquin et Ragueneau). Autrement, on pensera à un dérivé de Perrache (= lieu pierreux). |
Perrament | Porté en Bretagne (29, 22), le nom s'écrit aussi Perramant (graphies anciennes : Petramant, Pettraman). On peut y voir le breton "peotramant" (= ou bien, sinon), surnom possible pour celui qui prononçait souvent ce mot. Mais on pensera plutôt à un ancien nom de personne, mentionné par M.-T. Morlet sous la forme Petrimund (Petri = Pierre + mund = protection), que l'on trouve dans l'Est avec les noms Petremand, Petremant, Petrement, Petremont, Petriment. |
Perrard | Dérivé du prénom Pierre, surtout porté dans les Vosges et dans l'Isère. |
Perraudin | Double diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Nièvre, également présent en Savoie et en Suisse. Formes voisines : Perraudat (73), Perraudeau (85), Perraudon (69). |
Perrault | Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans le Maine-et-Loire et le Pas-de-Calais. |
Perreant, Perréant | Très rare, le nom est une variante probable de Perrand, Perreand, Perriand, noms portés surtout en Rhône-Alpes et sans doute savoyards. Ce sont des dérivés de Pierre et de sa variante Perre, à rapprocher de Perreard, autre nom porté en Savoie. |
Perreault | Diminutif du nom de baptême Pierre, rencontré surtout dans la Saône-et-Loire et la Nièvre, où l'on rencontre également les variantes Perreaut, Perraut et surtout Perreau, que l'on rencontre aussi dans deux noms composés : Perreau-Saussine et Perreau-Pradier. Autre forme bourguignonne : Perreaux. |
Perrenot | Originaire de Franche-Comté, porté également dans la Drôme, c'est un diminutif de Pierre. Variantes ou formes voisines : Perrenod, Perrenou, Perrenoud, Pernod, Pernot, Pernoud. |
Perret, Perrin | Deux diminutifs formés sur le nom de baptême Pierre. Les Perret sont très nombreux dans la région lyonnaise (01, 69, 42). Quant aux Perrin, on les trouve dans les Vosges et dans l'Isère. Dans ce dernier département, le nom s'est trouvé fréquemment associé à un autre patronyme (exemple : Perrin-Confort). |
Perrette | Rencontré dans le Calvados ainsi qu'en Bourgogne (58, 71), c'est un matronyme, diminutif formé sur le prénom Pierre. |
Perreux | Le nom est présent un peu partout, mais surtout dans le Centre (18). Il s'agit d'un toponyme désignant un endroit pierreux. On connaît la commune du Perreux, non loin de Paris, mais deux autres communes portent ce nom (Loire, Yonne), ainsi que d'innombrables hameaux et lieux-dits. |
Perrève | Nom porté dans la Nièvre, où il est attesté depuis le XVIe siècle à Anthien. Variante rare : Pérève. Sens obscur. En supposant que le v corresponde à un u, on peut envisager un lieu pierreux (à rapprocher de Perreux). |
Perrier | Toponyme désignant un tas de pierres, une carrière. Beaucoup de localités ou de lieux-dits portent ce nom. Le nom peut aussi, mais pas dans le Midi, renvoyer au métier de tailleur de pierres. Très répandu, le nom de famille est notamment porté en Rhône-Alpes et en Limousin. Forme féminine : Perrière (73, 42). |
Perrigault | Il s'agit soit d'un diminutif de Pierre, soit d'un prénom composé, Pierre Rigault. On rencontre le nom surtout dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-Maritime. Variante : Perrigaud (44, 37). |
Perrimond, Perrimon | Nom porté dans le Var. Il s'agit d'un nom de baptême composé, formé de Pierre (Perri), et sans doute de Raymond. On trouve d'ailleurs, toujours dans le Var, la forme Perraimond qui ne laisse aucun doute quant à la signification du patronyme. |
Perrin | Diminutif du prénom Pierre. Le patronyme est très répandu en France, les départements de plus forte implantation étant l'Isère et les Vosges. Dans l'Isère, de nombreux noms composés ont été formés pour réduire les risques d'homonymie : Perrin-Bayard, Perrin-Bit, Perrin-Bonnet, Perrin-Caille, Perrin-Cocon, Perrin-Comtesse, Perrin-Confort, Perrin-Duc, Perrin-Gouron, Perrin-Grandeur, Perrin-Jassy, Perrin-Merloz, Perrin-Niquet, Perrin-Patras, Perrin-Poulet, Perrin-Ravier, Perrin-Taillat, Perrin-Terrin, Perrin-Thoinin, Perrin-Toinin, Perrin-Turenne, Perrin-Waldemer. Noms avec particule : Perrin d'Arloz, Perrin de Boislaville, Perrin de Boussac, Perrin de Brichambaut. Matronyme : Perrine (50). Formes italiennes : Perrino (Alpes-Maritimes, Ligurie, Campanie, Pouilles), Perrini (Pouilles, Corse). |
Perrinel | Diminutif de Perrin (lui-même diminutif de Pierre), le nom se rencontre dans l'Ouest (61, 44, 35). Formes voisines : Perrinaud (17), Perrineau (28, 76), Perrinet (18), Perriniaux (22), Perrinot (70). Matronyme : Perrinelle (53, 76). |
Perriquet | Rare aujourd'hui, le nom a été porté autrefois dans des régions très variées : Bourgogne, Champagne, Morbihan, Landes notamment. C'est en principe un diminutif de Pierre. A envisager éventuellement dans certains cas un nom de personne composé (Pierre + Riquet). |
Perrissin | Nom porté en Haute-Savoie. Variante : Périssin (38, 74), présente également en Italie (Perissin), dans le Frioul, où on rencontre aussi le diminutif Perissinotti (province de Pordenone). Il devrait s'agir d'un diminutif du prénom Pierre. |
Perrissol, Périssol | Le nom est surtout porté dans les Alpes-Maritimes. M.T. Morlet y voit un dérivé de Péris, à rattacher à l'ancien français periceus (= dangereux). Je me demande pour ma part s'il ne s'agit pas tout bêtement d'un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité : toponyme désignant un lieux pierreux. |
Perroche | Toponyme désignant un terrain pierreux. On rencontre le nom surtout dans l'Yonne, la Vienne et le Loiret. |
Perrochon | Nom porté notamment dans l'Indre et en Vendée. Même si le rapprochement avec le prénom Pierre est possible, il semble que ce soit un diminutif de Perroche, toponyme désignant un terrain pierreux. A noter le hameau de Perrochon à Chantecorps (79). Avec d'autres suffixes, on rencontre les noms Perrochain (85), Perrochais (44), Perrochat (38), Perrochaud, Perrocheau (85, 44), Perrochet (26). |
Perrody | Un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrod > Perrodin), avec une finale latinisée en i. Le patronyme se rencontre surtout en Savoie. Quant aux Perrod, outre la Savoie, c'est en Franche-Comté qu'ils sont le plus nombreux, tout comme les Perrodin. |
Perrogon | Porté en Charente-Maritime, c'est sans doute un diminutif du prénom Pierre. Autre possibilité, un nom composé de Pierre et de Rogon (voir ce nom). |
Perroin | Assez rare, le nom est porté dans l'Ouest (44, 49). Il est plus fréquent sous la forme Perrouin (44, 80, 54). C'est un diminutif du prénom Pierre. |
Perrollaz | Fréquent en Haute-Savoie (variante : Perrolaz), c'est un toponyme avec le sens de lieu pierreux. |
Perron | Nom porté dans le Morbihan, également présent dans la Saône-et-Loire. Voir Péron pour le sens. |
Perronin | Double diminutif du prénom Pierre (Pierre > Perron > Perronin) porté en Auvergne. Variante : Perronnin. Formes voisines : Perronet, Perronnet (Centre), Perronnaud, Perronneau, Perronneaud (Ouest), Perronnel, Perronnelle (Normandie), Perronno, Perrono (Morbihan). |
Perrot | Diminutif de Pierre, très répandu dans toute la France ou presque. C'est dans le Finistère et dans la Saône-et-Loire qu'il est le plus fréquent. |
Perrotin | Hypocoristique du nom de baptême Pierre (Pierre > Perrot > Perrotin). On trouve ce patronyme surtout dans l'Ouest. |
Perrotte | Matronyme formé sur Perrot (diminutif de Pierre), rencotré surtout dans la Manche. Variante : Perrote. |
Perroud | Savoyard ou suisse, c'est un diminutif du nom de baptême Pierre. |
Perruchet | Rencontré surtout dans le Cher et les départements voisins. C'est peut-être un hypocoristique de Pierre, mais plutôt un toponyme désignant un endroit pierreux : on trouve le lieu-dit La Perruche précisément dans le Cher. |
Perrus | Nom rare, rencontré en Savoie, également présent en Normandie. Difficile de savoir s'il désigne un terrain pierreux (comme la forme Perrusse), ou s'il s'agit d'une variante de Petrus, forme latinisée de Pierre. La première solution semble cependant la meilleure. |
Perry | Nom porté dans le Vosges, mais aussi en Auvergne et dans le Sud-Ouest. Désigne le plus souvent celui qui est originaire d'une localité appelée Perry, toponyme très fréquent qui évoque un lieu pierreux. On peut aussi envisager un diminutif du prénom Pierre (équivalent de Perrin). |
Perségol | Nom porté en Lozère, également présent dans l'Aveyron. Evoque un lieu où pousse le pêcher (occitan persec = pêche, du latin persicus). A noter dans l'Aveyron le hameau de Perségals (Cassagnes-Bégonhès). |
Persehaye | Le nom est porté dans l'Ille-et-Vilaine. Variantes : Persehaie, Persehais, Percehais. On peut raisonnablement penser à un surnom inspiré par le Roman de Renart, dans lequel les deux fils du goupil s'appellent Percehaie et Malebranche. Signification : celui qui troue la haie. |
Persico | Nom italien porté notamment en Campanie et dans les régions du Nord. En France, on le rencontre en particulier dans l'Ain, où il est parfois devenu Persicot. Plusieurs sens sont possibles : le mot "persico" désigne en italien la perche (poisson), et, dans les dialectes du Sud ("persicu"), il a le sens de "pêche" (fruit) ou "pêcher". Dans ce cas, il pourrait s'agir d'un toponyme devenu nom de famille. Cependant, la grande fréquence du nom et les nombreux diminutifs invitent à y voir peut-être un autre sens: le latin "persicus" (= persan), utilisé comme nom de personne. Forme plurielle : Persici. Diminutifs présents en France : Persichetti, Persichino, Persichini, Persichitti. |
Persillon | Surtout porté dans les Landes, c'est un nom dont le sens ne m'est pas connu. Dans son dictionnaire des noms de famille gascons, Michel Grosclaude signale l'existence d'un écart ainsi appelé à Salies-de-Béarn, et envisage une métathèse de Précillon, nom de personne issu du latin Priscilius. On peut éventuellement envisager aussi un lien avec le persil. |
Persohn | Nom porté en Allemagne et en Alsace, rencontré aussi sous la forme Persuhn. Il correspond au français Personne (allemand Person), nom de famille porté à la fois dans la Dordogne et dans la Somme. Le terme désignait au moyen âge un dignitaire ecclésiastique (sens attesté en 1174), mais son sens exact comme nom de famille demeure incertain. |
Personne | Patronyme notamment porté dans la Dordogne et la Corrèze, ainsi que dans la Somme. Le nom "personne" désignait au Moyen Âge un ecclésiastique, notamment le titulaire d'un bénéfice (sens conservé dans l'anglais "parson"). C'est sans doute le sens qu'il faut donner au nom de famille. Variante bretonne : Person (29). Forme savoyarde : Personnaz. On trouve aussi dans le Nord les formes Persoone, Persoons. Diminutifs : Personnat, Personat (18, 03, 72), qui peuvent aussi désigner une terre appartenant à l'église, Personnet (10, 88), Personneau (16), Personnic (22, 56). Double diminutif : Personnettaz (73). |
Persyn | Porté en Belgique et dans le département du Nord, le nom peut aussi s'écrire Persin, Persain, Persijn ou Percyn. Sens incertain. Selon Herbillon et Germain (voir bibliographie), il pourrait s'agir d'une forme flamandisée du wallon "pèrsin" (= persil), ou encore d'une diminutif de l'ancien français "pers" (= bleu, bleuâtre, blême). À envisager aussi un lien avec le prénom Pierre (néerlandais Peer, Peers). |
Pertant | Le nom est porté dans l'Ain. Variante : Pertand. Je n'en connais pas le sens. |
Pertin | Le nom est porté en Haute-Savoie, mais aussi dans l'Aisne et la Marne. C'est une variante de Bertin (voir ce nom). Dérivés : Pertinand, Pertinax. |
Pertois | Le nom est surtout porté dans la Marne et dans l'Aisne. Il désigne celui qui est originaire du Perthois, pays de la Champagne humide, entre la Marne et l'Ornain. Le toponyme signifie 'passage' (bas-latin pertusium). Variante : Perthois (51). |
Pertoldi | Variante de Bertoldi (voir ce nom) portée dans le Frioul (province d'Udine). |
Pertriaux | Nom porté dans le département du Nord. Semble avoir un rapport avec la perdrix (pertri en picard), et peut désigner un chasseur ou un éleveur de perdrix (ou encore, par métaphore, celui dont la voix est aussi désagréable que le cri de la perdrix). |
Pertrizot | Assez rare, le nom est porté dans les Ardennes et les départements voisins. Il évoque le perdreau (ancien français "pertrisot", variante de "perdrisot"), surnom probable d'éleveur ou de chasseur. Le nom Pétrisot, porté dans la même région, en est sans doute une variante. |
Pertuis | Porté dans divers départements (19, 24, 53, 38), c'est un toponyme désignant un passage, nom de nombreuses localités en France. Variantes : Pertuit (24), Pertus (30, 07, 17), Pertuy (57, 54), Pertue, Perthue (53), Perthuis (45), Perthus (17, 30), Perthuy (44, 45). Dérivés : Pertuet (53), Pertuisel (22, 76), Pertuiset (74, 22), Pertuisot (60, 71, 89), Pertuisset (35), Pertuizet (01, 69), Pertusier (25, 89), Pertusot (54), Pertuzon (59, 76), Pertuzot (21), Perthuison, Perthuisot. |
Péru | Dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom pourrait désigner un terrain pierreux (variante de Perreux). En Bretagne (variantes : Perru, Le Péru, Le Perru) le sens est certainement différent : il faut y voir une contraction de "penn ruz" (= tête rouge), surnom pour un rouquin. |
Perulli | Nom italien. C'est un diminutif formé sur Pero, qui est lui-même une variante (sans doute en Vénétie), du nom de baptême Pietro (= Pierre). |
Perusin | Nom italien assez rare porté dans la province d'Udine, où on trouve aussi la forme Perusini. Il désigne celui qui est originaire de la ville de Pérouse. Avec le même sens : Peruggia, Perugia, Perugi, Perugino, Perugini. |
Pérusse | C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu. Il devrait s'agir d'un toponyme avec le sens de lieu pierreux (cf. la commune de Perrusse, dans la Haute-Marne). Variante ou forme voisine : Pérus (62, 59). |
Pervé | Originaire du Finistère, le nom s'écrit aussi Le Pervé. C'est une variante de Pervez, Pervès, qui correspondent au breton "pervezh" (= parfait, puis méticuleux). A envisager aussi une forme bretonne du prénom Parfait, qui a la même origine (latin "perfectus"). |
Perzo | Surtout porté dans le Morbihan, pourrait être un toponyme : c'est le nom d'un hameau à Neulliac (56), un autre hameau s'appelant Le Perzo à Naizin (56). Sens incertain. Le breton "perzh" signifie "part", et "parzh" a le sens de "zone". Ce sont peut-être des pistes. |
Perzyna | Nom polonais qui devrait correspondre au mot "perzyna" (= cendres, poussière), le sens du surnom étant difficile à préciser. |
Pesaro | Le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Pesaro, dans les Marches. A noter que Pesaro est aussi le nom d'une localité de la République Tchèque. |
Pesce | Un nom très fréquent dans le Sud-Est, qui correspond à l'italien pesce (= poisson). Sobriquet formé soit par métonymie (par exemple un pêcheur), soit par métaphore (pourquoi pas quelqu'un de muet comme un poisson, ou encore qui a toujours la bouche ouverte...). |
Pesches | Le nom a apparemment un rapport avec la pêche. Le s final est cependant étonnant. Peut-être un toponyme ? |
Pescot | Le nom est porté notamment dans les Yvelines, où on le rencontre aussi sous la forme Peschot, on le trouve également dans la Meuse. Il semble lié à la pêche (peut-être un diminutif de "pêcheur"). |
Pesenti | Nom italien très répandu en Lombardie, en particulier dans la province de Bergame. Sens incertain. La solution la plus simple est d'y voir une variante du participe présent "pesante" (= pesant), avec un sens qui reste à définir, mais celui de fort, vigoureux, puissant, attesté à diverses reprises pour "pesant" en ancien français, pourrait convenir. Autres pistes, plus incertaines : une éventuelle variante locale de "pezzente" (= mendiant), ou encore une déformation de "bisante" (ancienne monnaie d'or de Byzance, cf. le mot "besant" en français), voire du nom de personne Bisantius (Byzantios = originaire de Byzance). |
Peset, Pesez | Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. Son sens est assez incertain : faut-il penser à un petit poids ou à un petit pois ? Cela change radicalement le sens, et il est bien difficile de trancher. |
Pésigot | Porté dans le Morbihan, le nom s'écrit aussi Pézigot, Pisigo, Pisigot, Pizigo, Pizigot. Il semble formé sur le breton "piz" (= pois), peut-être un diminutif de "pizeg" (terrain où on cultive des pois), mais plutôt un double diminutif de "piz" (surnom d'un homme tout petit ?). Le dictionnaire d'A. Deshayes envisage aussi un double diminutif de "pizh" (= minutieux, économe, avare). |
Pesle | Nom rencontré dans la Nièvre et en Normandie (76). Correspond à l'ancien français pesle (= pêne, verrou). Surnom métonymique d'un serrurier. Le métier lui-même est exprimé par le nom Peslier (53, 89). |
Pesné | Nom rare porté dans l'Orne et la Mayenne. Sens incertain. Un rapprochement semble possible avec Pesnel (matronyme : Pesnelle), nom de famille porté surtout dans la Manche, et qui devrait être un ancien nom de personne, diminutif de Payen (voir ce nom) : le village du Calvados appelé Fontenay-le-Pesnel est mentionné en 1077 sous la forme "Fontanetum Paganelli". |
Pesqué, Pesquié, Pesquier | Le nom vient du latin piscarius (= relatif au poisson), et désigne un vivier, du moins au départ, car le mot a perdu assez vite son sens primitif, pour ne désigner qu'une pièce d'eau alimentée par une source, un étang. A noter que l'ancien bassin qui a donné son nom à la commune du Vivier était appelé par les habitants le Pesquié. Quant au patronyme, il désigne une personne originaire d'un lieu-dit portant ce nom. Au siècle dernier, le nom Pesqué était surtout fréquent en Capcir (notamment à Real). |
Pesquet | Assez courant en Normandie et en Picardie, semble avoir le sens de "petit poisson", sobriquet dont le sens reste à définir. Autre possibilité : lieu où l'on pêche. |
Pessemesse | Le nom est surtout porté dans la Haute-Loire. C'est aussi le nom d'un hameau (ou d'une ferme) de la commune des Estables (43). Il a existé aussi un Mas de Pessemesse à Freycenet-la-Tour. Reste à savoir si le toponyme est antérieur au nom de famille, et surtout à tenter une explication, ce qui me semble bien délicat. M.-T. Morlet y voit un surnom pour celui qui brise le chanvre. |
Pessotto | Nom italien porté dans les provinces de Trévise et Pordenone (variante : Pessot). Le sens est incertain, mais on peut penser à un diminutif du frioulan "pes" (= poisson). Autre solution : le vénitien "peso" (= sapin, épicéa). |
Pestel | Très fréquent en Bretagne et en Normandie (22, 76), correspond à l'ancien français pestel, pesteil, qui désignait un pilon (également massue, dard à grosse tête). Sans doute le surnom de celui qui pétrissait, peut-être un boulanger, ou encore pour celui qui utilise un pilon de forge. Variantes : Pesteil (46), Pestelle (02, 23), Péteil (28), Péteilh (65), Pétel (76, 74). |
Pester | Rencontré en Belgique, le nom désigne un boulanger (moyen néerlandais "pester", à rapprocher de l'ancien français "pestor"). Avec le même sens : De Pester, Depester. |
Pesteux | Porté dans l'Eure tout comme sa variante Pesteur, c'est une forme normande de "pestor", terme qui a désigné un boulanger (celui qui pétrit). On trouve dans le Calvados la forme avec article Lepesteur (variante ancienne : Lepesteux). |
Pestiaux | Porté en Belgique, dans les Ardennes et dans le Nord, le nom devrait correspondre à l'ancien français "pestel" (= pilon). Voir Pestel pour le sens. |
Pestour | Le nom désigne en ancien français et en dialecte limousin ("pestor") un boulanger. Il est notamment porté dans la Corrèze et la Somme. Dérivés : Pestourie, Pestouri, Pestoury (19, 24, 33), soit avec le sens de four à pain, soit plutôt le domaine ou la ferme de celui qui s'appelle Pestour. |
Pestre | Pour le sens, voir Petre. Nom surtout rencontré dans le Forez et en Champagne. |
Pétain | Nom porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. L'hypothèse, émise notamment par Dauzat, d'un sobriquet donné à celui qui pète paraît douteuse. Deux solutions me paraissent préférables : soit un dérivé de Pete (= hypocoristique du prénom Pierre), soit une francisation du flamand Peeten, Peten (pete = parrain). |
Pétard | Nom porté dans l'Ouest (44) et en Bourgogne (71). On le considère généralement comme un sobriquet appliqué à celui qui pète bruyamment. |
Pétassou | Nom assez rare porté en Gironde et en Dordogne. La solution la plus simple est d'en faire un dérivé du verbe péter (occitan petar). A noter cependant que, dans le Quercy et le Rouergue, le mot 'pet' désigne un sommet, une hauteur. Il existe un lieu-dit Pétassou à Escatalens (82). |
Petersen | Nom d'origine scandinave, norvégien ou danois en principe. Désigne le fils de Peter (= Pierre), le nom étant formé avec le suffixe -sen (= fils). Variante : Pedersen. |
Petetin | Porté notamment dans le Jura et en Haute-Savoie, le nom se rencontre aussi sous la forme Petitin (74). C'est un diminutif de Petit, surnom d'un homme petit. Formes voisines : Petetot, Petetrot (03), Petitot (21, 70). |
Pèthe, Pethe | Surtout porté en Lorraine (54), le nom s'écrit aussi Peth. Il paraît s'agir d'un hypocoristique du prénom Pierre (formé à partir de Peter). Avec le même sens : Pett (57, 55, 54), Pette (59, 62, 57). Le dictionnaire de M.-T. Morlet envisage plutôt un nom de personne d'origine germanique, Betto > Petto (racine berht = brillant). |
Petillon | Ou Pétillon. Le nom est assez fréquent en Bretagne (29) et en Normandie (76), on le rencontre aussi dans la Marne (variante : Pétillion). Le mot 'petillon' désignait en ancien français un aiguillon (également pointe, épine). Plusieurs possibilités comme surnom : par exemple celui qui conduit les boeufs, ou encore une personne piquante, acerbe. On pensera aussi au verbe petiller (= trépigner), éventuellement aussi à un toponyme (buisson épineux). |
Pétillot | Nom porté dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Il semble s'agir d'un toponyme, à rapprocher de Pétillat (03) ou Pétillon (29, 76). On connaît notamment le hameau de Pétillat dans la Creuse (commune de Peyrabout). En ancien français, le mot "pétillon" signifie aiguille, épine. Il devrait donc s'agir d'une lieu épineux. S'il ne s'agissait pas d'un toponyme, on pourrait penser à une personne piquante, acerbe. |
Petiot | Le nom est porté dans la Saône-et-Loire (également 42, 43). Il devrait s'agir d'un diminutif de l'adjectif "petit". |
Petit | Sobriquet désignant un homme petit (éventuellement aussi le plus jeune de la famille), c'est l'un des cinq noms de famille les plus portés en France. Diminutifs : Petitaud (87), Petiteau (44, 85), Petiteaud (16), Petiteaux (24), Petitet (03, 10, 58), Petiton, Petitou, Petitout (19, 24), Petitot (21, 51, 70). |
Petitbois | C'est en Bretagne (56, 29) que le nom est le plus fréquent, mais on le trouve aussi dans le Nord. Désigne celui qui habite un lieu-dit ou est originaire d'une localité s'appelant (le) Petit Bois, toponyme très fréquent dans l'Ouest. |
Petitbon | Surnom donné à celui qui s'appelle Bon (surnom ou nom de baptême) et qui est petit (éventuellement aussi marquant la filiation). C'est dans le Finistère que le patronyme est le plus répandu. |
Petitboulanger | Surtout présent en Côte d'Or, c'est évidemment un sobriquet désignant un boulanger de petite taille. |
Petitchoux | Nom rare porté autrefois dans la région parisienne. Sens incertain (marchand de choux ?). Voir aussi Choux. |
Petitclair | Le nom est porté dans l'Est (88 notemment), où l'on trouve aussi la forme Petitclerc (70). Difficile de savoir si on a affaire à un petit clerc, ou à un Clair (prénom) de petite taille. |
Petitcolin | Surnom composé de l'adjectif 'petit' et du nom de personne Colin (diminutif de Nicolas). C'est dans la Haute-Saône, les Vosges et la Meuse qu'il est le plus répandu. On rencontre dans la Meuse la variante Petitcollin. Les diminutifs de Nicolas se retrouvent dans les noms Petitcolas (54, 55, 88), Petitcollot (55, 80) et Petitcoulaud (87, 23). |
Petitcuenot | Surtout porté dans le Doubs, c'est un nom composé de l'adjectif "petit" et du nom de personne Cuenot (voir ce nom). |
Petitfour | Un bien joli nom, qui se rencontre surtout dans l'est de la France (Vosges et Haute-Marne notamment). J'ai remarqué aussi une variante Petitfourg en Haute-Saône. Le nom doit être interprété le plus simplement possible : petit four, et considéré comme un sobriquet désignant : - soit tout bêtement celui qui possède un petit four (à pain, mais peut-être aussi à briques ou à chaux), - soit, par une métonymie assez fréquente, un petit fournier (boulanger). On trouve de la même manière le nom Petitpain. |
Petitfourg | Voir Petitfour. |
Petitfrère | C'est dans la Marne que le nom est le plus répandu. Il fait partie des nombreux noms de famille où l'adjectif 'petit' a été ajouté soit à un prénom, soit à un métier, soit à un lien de parenté. Dans le même esprit que Petitfrère, on trouve des Petitfils dans les Ardennes et en Vendée. |
Petitgand | Porté dans la Meurthe-et-Moselle, désigne le petit Gand (voir Gand). |
Petitgas | Nom assez courant en Vendée, où l'on trouve aussi les formes Petitgars et Petitgast. En principe, on pensera à un surnom donné à un garçon de petite taille. Mais il pourrait très bien s'agir aussi d'un toponyme, le mot gas désignant dans l'ouest une terre inculte, le plus souvent un bois (ce qui justifierait la variante Petitgast). |
Petitjean | Un nom très courant, sobriquet qui se passe de commentaires et que l'on trouve surtout en Lorraine, ainsi que dans l'Allier et la Saône-et-Loire. |
Petitmangin | Également écrit Petitmengin, le nom est porté en Lorraine. C'est un surnom formé de l'adjectif "petit" (souvent à valeur filiative) et du nom de personne Mangin, diminutif de Demange (= Dominique). |
Petitpain | Sans doute un sobriquet s'appliquant à un boulanger petit de taille, à moins qu'il ne soit spécialisé dans la confection de pains petits de taille, ou encore qu'il soit incapable de bien faire lever la pâte. En matière de sobriquets, tout est possible. On trouve ce nom surtout dans la Marne (mais il est aussi présent en Ille-et-Vilaine). |
Petitpierre | Les porteurs des noms de baptême les plus courants se sont vus forcément afflublés de sobriquets divers. Ici, il s'agit de la taille, et les petits Pierre sont apparemment nombreux dans la région de Saint-Etienne. Qu'ils se rassurent, il y a aussi des Petitdidier, des Petitjean et des Petitnicolas dans les Vosges, des Petitgirard ou Petitgérard dans la Haute-Saône, où l'on rencontre aussi des Petitguillaume. Pour en revenir à Pierre, on ne saurait oublier les Petitperrin du Jura, où ils croisent pas mal de Petitlaurent. |
Petitpoisson | Le nom est surtout porté dans les Vosges et la Haute-Marne. La Lorraine utilise fréquemment ces noms composés commençant par 'petit' ou 'grand', dont on peut se demander s'ils expriment la taille ou l'âge. On se demandera aussi, dans ce cas particulier, s'il faut envisager un 'petit poisson', ou bien un membre de la famille Poisson. |
Petitprez | Portré dans le Nord-Pas-de-Calais (variantes : Petiprez, Petitpré, Petitprés, Petitpret, Petitpretz), désigne celui qui habite un lieu-dit "le Petit Pré". |
Petitqueux | Sobriquet désignant un petit cuisinier. Le nom est porté dans les Ardennes. |
Pétolas | Nom rare rencontré dans la Haute-Saône depuis le XVIIIe siècle, et qui pourrait venir de Suisse ou de Savoie, où on trouve les formes voisines Pettolaz, Pitollat, Pittolaz. A noter aussi la graphie Pétolat (25). On considère généralement (Fenouillet, Montandon) qu'il s'agit de surnoms pour un homme petit, peut-être par métaphore avec le terme dialectal "petola" (= crotte de chèvre). A noter qu'un hameau s'appelle Pétolaz à Loisin (74). |
Peton, Péton | Surtout porté dans le Finistère, le nom a été parfois rattaché au breton petonk (= pétoncle). Si ce n'était pas le cas, il faudrait envisager une solution plus triviale : celui qui pète beaucoup. |
Petot | Notamment porté dans le Jura et les Vosges, devrait correspondre à "petiot", diminutif de "petit". C'est en tout cas le sens de "petit" qu'on retiendra pour les noms Petoton, Petotot, Petetot (03) ou encore Petetin (39), à rapprocher de Petiton (19, 76) ou de Petitot (21, 70, 51). |
Petouillat | Le nom est surtout porté dans le Cher. C'est une variante de Patouillat (45, 89, 77), toponyme qui a dû désigner un bourbier (ancien français patouillas). |
Petrarca | Le nom est porté dans diverses régions du sud de l'Italie (c'est dans la province d'Isernia qu'il est le plus répandu). Il faut sans doute y voir une variante de Petracca, autre nom du Sud surtout porté dans la province de Lecce. Ce dernier nom est attesté à plusieurs reprises comme nom de personne masculin au Moyen Âge. Selon De Felice, il s'agit d'un dérivé de Pietro (= Pierre). L'origine pourrait être grecque (cf. les noms Petrakas, Petrakes, Petrakis, Petrakos). À signaler, toujours à Lecce, une forte concentration du patronyme Petrachi. Autres formes : Petracchi (Toscane), Petracco (Frioul), Petraccone (Basilicate). |
Pétraud | Porté notamment dans les Deux-Sèvres et en Vendée, c'est un diminutif du prénom Pierre. Variantes : Pétrau, Pétrault, Pétraut, Pétreau, Pétreault, pour la plupart poitevines, ainsi que Pétreaux (Picardie). |
Petre, Pétré | Rencontrés surtout en Picardie, ces deux noms peuvent renvoyer au métier de boulanger, celui qui pétrit la farine (du verbe d'ancien français pester, qui a donné pestre, petre). À envisager aussi, pour Petre, une variante du néerlandais Peeter (= Pierre). |
Pétriat | Nom rencontré dans le Sud-Ouest (64, 40). C'est un diminutif gascon du nom de baptême Pierre. Variantes : Pétriac, Pétriacq. |
Petrignani | Nom porté en Corse. Désigne celui qui est originaire de Petrignani, hameau à Santa-Lucia-di-Moriani (2B). |
Petrin | Surtout porté dans le Centre (18, 03). Deux possibilités : soit un diminutif de Pierre, soit le surnom donné à un boulanger (celui qui utilise un pétrin). |
Pétrissans, Petrissans | Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Variante rare : Pétrissant. C'est un nom de personne composé, formé des prénoms Pierre (Petri) et Sans (voir Sens). A noter qu'un hameau ou une ferme s'appelle Pétrissans à Came (64). |
Petro | Variante de l'italien Pietro (= Pierre, prénom). Le nom est assez rare en Italie, où il est beaucoup plus courant sous la forme Petri. Par contre, il y a beaucoup de Petro en Martinique et en Guadeloupe. |
Petruzzi | L'un des nombreux diminutifs de l'italien Pietro (= Pierre). Doubles diminutifs : Petruzzella, Petruzzelli. |
Pétryx | Porté en Belgique (variante : Pétrix), semble un surnom lié à la perdrix, donné sans doute à un chasseur (cf. le picard "pertri", également "pètri"). Un éventuel dérivé du prénom Pierre paraît à exclure. |
Pette | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Moselle, c'est un hypocoristique du prénom Peter (= Pierre). |
Pettelat | Porté dans la Haute-Marne ainsi qu'en Savoie, le nom est considéré comme un dérivé de pestel (= pilon, surnom probable pour celui qui utilise un pilon, par exemple dans une forge). Avec un autre suffixe : Petteloot (59), Pettelot (55). Avec un seul t : Petelat, Petelaz, Petellat, Petellaz (Savoie). |
Petterfy | Plus courant sous la forme Péterffy, c'est un nom d'origine hongroise désignant le fils de Péter (= Pierre). |
Pettigrew | Nom anglais correspondant à un sobriquet d'origine française, Petitcru, qui désignait une personne courte sur pattes (du verbe croître). C'est sous cette forme (Peticru, Peticruw) que le nom est mentionné pour la première fois en Angleterre au XIIIe siècle. Dans le roman de Tristan et Iseut, Petitcru est le nom d'un petit chien que Tristan avait offert à Iseut (ou inversement, je ne sais plus). |
Pettini | Nom porté en Italie en Toscane et dans la région de Rome. C'est un hypocoristique du prénom Giacomo (= Jacques), sous sa forme Giacopo (Giacopettino > Pettino). Le rapprochement avec le mot petto (= poitrine, buste) semble moins pertinent. |
Peuch | Fréquent en Corrèze, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Peuch ou en est originaire. Signification : sommet, colline (latin podium, occitan puech). |
Peuchamiel | Le nom est porté dans la Corrèze. Il désigne celui qui est originaire d'un village portant ce nom (commune de Beynat). Signification : la colline (peuch, variante de l'occitan puech) d'Amiel, nom de personne fréquent dans le sud de la France (voir Amiel). |
Peudecoeur | Porté dans le Pas-de-Calais, le nom semble désigner celui qui manque de courage ("peu de coeur" ou "put coeur"). |
Peudenier | Porté dans l'Ille-et-Vilaine (variante : Peudennier), le nom correspond à l'ancien français "putenier", qui a désigné un homme débauché. Pratiquement disparue aujourd'hui, la variante Putenier était autrefois fréquente dans le même département. Une autre explication est possible par le mot "pautonier", qui a en gros le même sens de "putenier", mais qui a aussi désigné un valet. |
Peudepièce | Porté dans l'Aisne, le nom s'écrit aussi Peudpièce, Pudepièce, Pudpièce. Le mot "pièce" a sans doute ici le sens de champ, pièce de terre (terme fréquent en Normandie et en Picardie), et on aurait donc affaire à un toponyme, la "pute piece", avec le sens de "mauvais champ". La variante Putepieche est mentionnée à Cuinchy (62) en 1569. |
Peudevin | Porté en Seine-Maritime, c'est une probable déformation de Poidevin (= Poitevin). Le rapport avec le vin semble plus douteux. |
Peugeot | Variante de Pougeot (voir Pouget). |
Peutevynck | Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Apparemment une déformation de Poitevin (= originaire du Poitou). |
Peuvrel | Le nom est surtout porté dans la Somme et les départements voisins (62, 76). Variante : Peuvrelle. Il désigne en ancien français le poivre, la poivrade ("pevrel, pevrelle"), surnom probable d'un marchand d'épices, tout comme le nom Peuvrier et sa variante Pevrier (région parisienne, cf. Jean le Pevrier dans le censier de Saint-Merry, vers 1308). |
Peux | Le nom est aujourd'hui surtout porté en Martinique. C'est un toponyme fréquent, variante de Puy (= colline, sommet, latin podium). Les plus anciennes mentions connues situent le patronyme dans la Creuse, mais on le rencontre aussi en Bourgogne et dans le Bourbonnais. |
Peuziat | Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), il pourrait correspondre au métier de puisatier. On peut aussi envisager une variante de Poézat (sobriquet donné à celui qui est lourd, pesant). |
Peuzin | Le nom est surtout porté dans les Hautes-Alpes. Variantes anciennes : Pieusin, Pieuzin, Piousin, Piouzin. En se fiant à ces variantes, on peut penser à un diminutif de Pieux (voir ce nom). |
Pévérelly | Forme francisée de l'italien Peverelli, nom de famille très fréquent dans la région milanaise. Pourrait être le surnom d'un marchand de poivre, d'épices, mais on pensera plutôt à celui qui est originaire de Peverelli, localité suisse dans le Tessin. |
Peveri | Francisé en Pévéri, c'est un nom de famille d'origine italienne porté notamment en Lombardie. Tout comme son diminutif Peverelli, porté lui aussi en Lombardie, il a dû désigner un marchand de poivre ou d'épices. |
Pey | L'une des nombreuses formes qu'a prises dans le Midi le latin podium (= colline, sommet). Attention toutefois : en Béarn, il s'agit d'une variante du nom de baptême Pè (= Pierre). |
Peybernard | Rare et porté en Haute-Garonne, le nom semble désigner la colline (pey) de Bernard. On notera cependant que Bernard n'est pas vraiment une graphie occitane. On trouve dans l'Ariège les formes Peybernès, Beybernez, dont Peybernard pourrait être une déformation. |
Peyen | Nom présent surtout dans l'Aisne. Il devrait s'agir d'une variante de Payen (voir Paya pour le sens). |
Peyhorgue | Rencontré dans les Hautes-Pyrénées, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Peyhorgue, sans doute "la colline de la forge". Une colline porte ce nom dans la commune de Ferrières (65). |
Peyla | Nom de famille piémontais assez rare. Sans doute un toponyme à rapprocher de Pella, nom d'une commune du Piémont, ou de Peille (autrefois Peglia) dans les Alpes-Maritimes. |
Peynot | Le nom est surtout porté dans le Limousin (23, 87). Variantes : Peynaud, Peynaut. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un diminutif de l'occitan "pena" (ou "penha") désignant un sommet rocheux, un lieu escarpé. Mais le terme ne semble pas avoité été utilisé en Limousin. On pensera plutôt à une forme contractée de Peyronnaud (nom de famille porté dans la même région), diminutif du prénom Pierre. Avec un autre suffixe : Peynet (63). |
Peyot | Le nom est porté en Gironde, où il se rencontre aussi sous la forme Peyost. A priori, c'est un dérivé de l'occitan pey (= colline). |
Peypoudat | C'est un toponyme qui devrait une colline cultivée en vigne (pey = colline + podar = tailler la vigne). Le nom de famille est surtout porté dans les Landes. |
Peyrache | Toponyme désignant un lieu pierreux, le nom est porté dans la Loire et les départements voisins (43, 07). Diminutif : Peyrachon. Variantes : Perrache, Perrachon, Pérache, Pérachon (les formes en -chon peuvent éventuellement être des diminutifs du prénom Pierre). |
Peyramaure | Le nom est surtout porté dans la Corrèze. Autre forme : Peyramore (23). Il s'agit d'un toponyme, sans doute le hameau de Peyramaure à Saint-Pierre-Bellevue (23). Pour le sens, il convient d'avoir des versions anciennes suffisamment nombreuses. Sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle), le nom est écrit Peyramare. |
Peyran | Le nom est surtout porté dans les Pyrénées-Atlantiques. Comme pour tous les noms commençant par Peyr-, il est difficile de savoir si on a affaire à un dérivé du prénom Pierre ou à un toponyme évoquant la pierre. À noter cependant que de nombreux hameaux gascons s'appellent Peyran, en particulier dans les Landes, ce qui laisse penser que la seconde solution est préférable. Variantes : Peyrand, Peyrant. En composition : Peyran-Couloumé, Peyran-Valette. Formes féminines : Peyrane, Peyranne (31). La forme italianisée Peyrani semble originaire des Alpes-Maritimes (Saint-Étienne-de-Tinée), tandis que Peyrano peut être soit italien, soit espagnol (dans les deux cas, le nom est très rare). |
Peyrat | Diminutif du nom de baptême Pierre (éventuellement aussi dérivé du mot "pierre"), le nom est porté dans la Corrèze et les départements voisins (87, 24). Diminutifs : Peyrataud, Peyrateau, Peyratou, Peyratout (87), Peyrato (66). |
Peyre | Ce nom renvoie soit à la pierre (latin petra), soit au nom de baptême Pierre. Si le nom est catalan, on choisira plutôt la première version. Variante : Payre. |
Peyrebrune | Surtout porté en Corrèze et dans le Lot-Garonne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrebrune (la pierre brune, peut-être un mégalithe ou un rocher remarquable). Une bonne vingtaine de hameaux nommés Peyrebrune existent dans les départements 12, 15, 19, 24, 43, 46, 47, 81. |
Peyredieu | Désigne celui qui est originaire d'une localité portant nommée Peyredieu. On a le choix entre trois hameaux : à Préchac (33), Meyssac (19) et Saint-Sardos (47). C'est d'ailleurs dans ce secteur géographique que le patronyme est le plus fréquent (24, 33, 46). Variante : Peyredieux. En toponymie, le mot Peyre évoque souvent un mégalithe (dolmen ou menhir). Le fait ici de le dédier à Dieu est peut-être une façon de christianiser un culte païen. |
Peyrefiche | Désigne celui qui est originaire de Peyrefiche (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). Le patronyme est surtout porté dans la Dordogne, où l'on trouve un hameau portant ce nom à Vitrac, et dans le Lot-et-Garonne (deux hameaux dans le Lot, à Gindou et Lachapelle-Auzac). |
Peyrefitte, Peyrefite | Nom surtout porté dans l'Ariège et le Sud-Ouest (31, 33). Désigne celui qui est originaire de Peyrefitte, Peyrefite (= la pierre plantée, nom d'une borne ou d'un menhir). A noter le hameau de Peyrefite à La Réole (33) et la commune de Peyrefitte-du-Razès (11). |
Peyrelade | Rencontré dans le Limousin et le Béarn, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Peyrelade (= la pierre large, nom donné généralement à un dolmen). Dans les régions qui nous concernent, on notera un hameau à Montrol-Sénard (87), un quartier d'Escout (64), un autre hameau à Salies-de-Béarn (64), mais le toponyme est très courant dans tout le Sud-Ouest. |
Peyrelongue | Originaire de Peyrelongue, nom de localité porté par plusieurs hameaux du Sud-Ouest (= la pierre longue, sans doute nom donné à un mégalithe). C'est dans les Landes que le patronyme est le plus répandu, on y trouve un hameau appelé Peyrelongue à Perquie. A noter également trois hameaux dans le Lot-et-Garonne, où il y a aussi pas mal de porteurs du nom, et enfoin la commune de Peyrelongue-Abos (64). |
Peyremard | Nom très rare porté dans la Corrèze, également écrit Peyramard. Il semble que ce soit une variante de Peyramaure, nom de famille porté dans le même département et renvoyant au hameau de Peyramaure à Saint-Pierre-Bellevue (23). En effet, ce hameau est nommé Peyramare sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle). |
Peyremorte | Nom que les plus anciennes mentions connues situent dans l'Ardèche et la Drôme. C'est visiblement un toponyme. Il existe un bois ou une forêt portant ce nom à Saint-Andéol-de-Fourchades (07). Peyremorte est également le nom d'un ancien hameau à Villefranche-de-Rouergue (12). Difficile d'expliquer le sens précis du nom ("pierre morte") : peut-être un menhir effondré ? Il faudrait de toute façon avoir des mentions médiévales pour s'assurer qu'il n'y a pas eu déformation du toponyme. |
Peyriat | Rare, le nom était porté dans le Gard vers 1900. Il désigne celui qui est originaire de Peyriat, nom d'une commune de l'Ain et sans doute de divers hameaux. La forme d'origine peut également être Peyriac (nom de deux communes de l'Aude). Signification probable : le domaine de Petreius, nom d'homme latin. Le sens de lieu pierreux n'est cependant pas à négliger. |
Peyrichoux | Porté en Limousin (19, 87), c'est un probable diminutif du prénom Pierre, même si on ne peut exclure totalement un toponyme lié à la pierre. Variantes ou formes voisines, toutes portées dans la même région : Peyrical, Peyricaud, Peyrichaud, Peyrichon, Peyrichou, Peyrichout, Peyricot. |
Peyrière | Toponyme désignant un lieu pierreux, éventuellement une carrière, le nom est notamment porté dans le Gard et l'Hérault (également 81, 46). Autres formes : Peyrières (46, 82), Peyrieras (23, 87). Formes masculines : Peyrier, Peyrié (pouvant aussi désigner un tailleur de pierres ou un carrier). |
Peyriller | Le nom, porté dans la vallée du Rhône, s'écrit aussi Peyrillier, Périllier. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant soit un lieu pierreux, soit un lieu où pousse le poirier (voir aussi Périllat). |
Peyro | Le nom est porté dans le Sud-Ouest (64, 65). Il est plus fréquent sous la forme Peyrou. Voir Payrou pour le sens. |
Peyroche | Porté dans la Haute-Loire, la Loire et la Creuse, c'est une variante de Péroche, toponyme désignant un terrain pierreux. |
Peyrol | Toponyme désignant un lieu pierreux, rocheux, le nom est surtout porté dans la Drôme (également 13, 63, 84). Avec un sens similaire : Peyrola (38), Peyrole (33), Peyroles (46), Peyrollaz (Savoie ?), Peyrolle, Peyrolles (34), Peyrollet (07), Peyrollier (43, 07), Peyrolo (38). |
Peyron | Nom très répandu dans la Loire et la Haute-Loire, ainsi que dans l'Isère. Il s'agit dans la plupart des cas d'un diminutif du prénom Pierre (le suffixe -on est très utilisé dans le Forez). On peut aussi penser à un toponyme évoquant un rocher. |
Peyronnet | Diminutif de Peyron (voir ce nom) porté surtout dans l'Ardèche et la Loire, ainsi que dans la Haute-Vienne. Variante : Peyronet (87). Matronyme : Peyronnette (33). Autres dérivés de Peyron : Peyronaud, Peyronnaud (23, 87), Peyronel, Peyronnel (Gard, Provence), Peyronen, Peyronnenc (46), Peyronnard (38), Peyronneau, Peyronneaud (63, 24, 33). Voir aussi Peyrony. |
Peyrony | Nom surtout porté en Dordogne. Variantes ou formes voisines : Peyronie (19, 71), Peyronil (32), Peyronin (47), Peyronni (26), Peyronnie (24), Peyronnin (33), Peyronny (63, 87, 43). Comme pour tous les noms commençant par peyr-, on peut hésiter entre un diminutif du prénom Pierre et un toponyme évoquant un rocher, un lieux pierreux. Troisième solution : le domaine appartenant à Pierre, ce qui semble très plausible lorsqu'on pense au hameau de la Peyronnie à Marcillac-Saint-Quentin (24). |
Peyrot | Diminutif du nom de baptême Pierre, porté surtout dans le Limousin (23, 87). Doubles diminutifs : Peyrotau, Peyroto, Peyrotou (66), Peyroton (32). Les formes Peyrotte et Peyrottes (11, 12, 87) pourraient être des matronymes, à moins qu'il ne s'agisse de toponymes avec le sens de lieu pierreux. |
Peyrouzelle | Nom porté en Béarn (65) et plus généralement dans le Sud-Ouest. On trouve la forme voisine Peyrouzel dans le Cantal. C'est un toponyme désignant un lieu pierreux. Il existe un hameau appelé Peyrouzelles dans le Tarn (commune de Vieux). A noter aussi le hameau du Peyrousel au Cabanial (31). Variantes : Peyrouselle, Peyrousselle. |
Peyrusse | Porté notamment dans le Gers et le Tarn-et-Garonne, désigne celui qui habite un lieu-dit (la) Peyrusse, toponyme fréquent dans le Sud-Ouest avec le sens de terrain pierreux. Variante : Peyruse (33). Dérivé : Peyrusson (87). |
Peyssonnel | Surtout porté dans la Loire, c'est un diminutif de Peysson (= poisson, surnom donné par métaphore ou par métonymie). Variantes : Peyssonneau, Peyssonneaux. Autre dérivé : Peyssonnerie (19), toponyme évoquant sans doute un vivier plutôt qu'une poissonnerie (éventuellement le domaine appartenant à un nommé Peysson), nom d'un hameau à Lagraulière (19). |
Peytavi | Porté dans les Pyrénées-Orientales, l'Aude et l'Hérault, le nom désigne un Poitevin (occitan "peitavin", catalan "peitaví"). Avec le même sens : Peitavi, Peitavy (34, 66), Peitavino (06), Peitevin (Peitevin de Saint-André, 31), Peytavid, Peytavie, Peytavit (19, 24), Peytavin (48), Peytavy (11, 12, 66), Peytivi (66). |
Peytoud | Rare, le nom est porté dans l'Isère. Variante : Peytou, nom présent aussi dans l'Ariège et la Haute-Garonne. Il désigne celui qui est originaire du Poitou (occitan "Peitau", dont "Peytou" est une variante graphique). Les noms voisins Peythier (03), Peythieu, Peytieu (15), Peythieux (38), Peytié (84), Peytier (07, 84) renvoient pour leur part à la ville de Poitiers. |
Peytoureau | Porté en Dordogne, c'est un dérivé de Peytour, nom dans lequel M.T. Morlet voit un boulanger (ancien français pestor), mais qui pourrait bien désigner plutôt un berger (pastor) ou un pâturage. Avec ce dernier sens, on notera le hameau du Grand Peytour à Saint-Saud. Variantes de Peytoureau : Peytouraud, Peytouraux, Peytoureaud, Peytoureaux, Peyturaud, Peytureau (24, 23, 33). Avec un autre suffixe : Peytouret (24), nom d'un hameau à Saint-Saud. |
Pez | Le nom est porté en Italie dans le Frioul. Il semble correspondre à Pezzo et Pezzi, assez fréquents en Italie du nord. Il devrait s'agir d'un toponyme évoquant l'épicéa, mais on ne peut négliger le rapprochement avec l'italien pezzo, pezza (= morceau, notamment morceau d'étoffe). |
Pezard | Nom rencontré surtout dans le Cher, également présent dans l'Orne et la Sarthe. Surnom donné à celui qui avait la tâche de peser les marchandises. |
Pezé | Le nom est surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Il peut désigner un peseur, mais on pensera aussi à un nom de localité (Pezé est une commune de la Sarthe). |
Pezel | Le nom est notamment porté dans la Meuse. Peut-être le surnom d'un peseur, si on se réfère à l'ancien français "pesel" (= balance, mesure de poids, taxe payée pour les marchandises pesées au poids public). Attention cependant : le mot "pesel" est aussi attesté avec le sens de "petit pois". Diminutif : Pezelet (08, 55). Avec vocalisation de la finale : Pezaud, Pezeau, Pezeaud (Charentes). |
Pézennec | Nom surtout porté dans le Finistère. Selon A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), c'est un dérivé du breton pezel (= jatte, écuelle). Reste à trouver la signification exacte du surnom. |
Pézeril | Le nom est porté en Basse-Normandie, notamment dans la Manche. C'est un toponyme désignant un champ planté en pois (ancien français "peseri", encore attesté en Basse-Normandie au XIXe siècle). Un hameau ou une ferme s'appelle "le Pézeril" à Saint-Pair-sur-Mer. Portés dans l'Allier, les noms Pésery et Pézery devraient avoir le même sens. |
Pezeron | Le nom est surtout porté dans la Loire-Atlantique. M.T. Morlet y voit le surnom d'un peseur. A noter cependant que Pézeron est le nom d'un hameau à Belmont-de-la-Loire (42). |
Pezet | Nom assez courant dans le Lot et le Tarn. Sans doute un dérivé de l'occitan pese (= pois), avec le sens de petit pois ou champ de pois. A noter un lieu-dit Pezet dans l'Aveyron (commune de Saint-Salvadou). |
Pezilla | Originaire de l'une des deux communes des P-O portant ce nom : Pezilla-du-Conflent, qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne se trouve pas en Conflent mais en Fenouillèdes. Pezilla-la-Rivière, sur les rives de la Tet. Plus peuplée, cette dernière commune est dans la plupart des cas la bonne solution. Il s'agit de l'un des nombreux noms de domaine formés avec le suffixe -anum sur un anthroponyme (ici Petilius ou Pedilius). |
Pezin | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme, c'est un nom de sens incertain. On peut penser à un diminutif de l'adjectif médiéval "pes" (ou "pais") = tranquille. Autre possibilité : surnom d'un peseur. |
Pezy, Pézy | Surtout porté dans le Loir-et-Cher, désigne celui qui est originaire de Pézy, commune de l'Eure-et-Loir. |
Pezzarossi | Patronyme italien très rare, c'est un pluriel de filiation formé sur Pezzarossa, nom de famille porté dans la région de Parme et au sud des Pouilles (Avetrana). Le surnom désigne celui qui portait une pièce de tissu (foulard par exemple) de couleur rouge. On trouve aussi en Italie le nom Pezzanera (Ombrie), 'nera' signifiant 'noire'. |
Pezzotti | C'est en Lombardie que ce nom italien est le plus répandu. On le rencontre aussi dans le Lazio. Sens incertain. Le mot "pezzotto" désigne une sorte de couverture faite de pièces de tissu et catactéristique de la Valtellina (région montagneuse de Lombardie). Cependant, il semble que Pezzotti soit un pluriel de filiation de Pezzotta, autre nom de famille fréquent en Lombardie, dont le sens n'est pas forcément le même. Peut-être un toponyme (diminutif de Pezza, nom de localité). |
Pfaff | Egalement Pfaffe. Le nom désigne en allemand un prêtre, surnom qui peut avoir de multiples significations (voir Lepretre). |
Pfahl | En principe, ce nom allemand devrait correspondre au mot "Pfahl", qui désigne un piquet, un pieu, un échalas (surnom lié à un métier ou métaphore pour un homme grand et maigre). Cependant, dans plusieurs généalogies, il apparaît comme variante de Fahl. Dans ce cas, il s'agit d'un surnom lié à la couleur des cheveux ou du visage ("fahl" = fauve, pâle, livide). |
Pfeffer | Surnom métonymique donné à un marchand de poivre, le nom est porté en Alsace et dans la Moselle, et bien entendu aussi en Allemagne. Avec le même sens : Pfefferkorn (= grain de poivre), qui peut aussi désigner celui qui a un grain de beauté, Pfeffermann. |
Pfeiffer | Porté en Alsace-Lorraine (variante : Pfeifer), le nom désigne un joueur de fifre. |
Pfiffer | Porté dans le Haut-Rhin, désigne comme Pfeiffer un joueur de fifre, éventuellement celui qui aime siffler. |
Pfirmann | Nom assez rare porté en Alsace. Variante : Pfirrmann, forme qui est la plus répandue en Allemagne. Selon le dictionnaire Duden (voir bibliographie), il correspondrait au nom de personne Pirmin(ius), popularisé par un saint du VIIIe siècle, évêque et fondateur de plusieurs abbayes. |
Pfister | Nom allemand ou alsacien désignant un boulanger (moyen-haut-allemand phister, du latin pistor). Dérivé : Pfisterer. |
Pfleger | Porté notamment dans le Bas-Rhin, le nom peut désigner un tuteur (sens actuel du mot allemand "Pfleger"), mais il a eu aussi celui d'intendant ou de surveillant. |
Pflieger | Porté en Alsace-Lorraine, le nom désigne en allemand un laboureur, celui qui conduit une charrue. Autre possibilité, un fabricant de charrues (allemand Pflug = charrue). Variantes : Pfliegner, Pfliger, Pfluger (Pflüger), Pflugner, et, par métonymie, Pflug. |
Pflimlin | Porté notamment en Alsace et en Suisse, c'est un diminutif de l'allemand Pflaum (= prune), sans doute surnom donné à celui qui habite près d'un prunier (mais un sens métaphorique n'est pas impossible : petit homme rond). |
Pflumio | Curieux nom porté dans le Bas-Rhin, dont on ne trouve apparemment aucune trace avant 1690 (une naissance à Batzendorf). Si l'élément Pflum- semble évoquer la prune (allemand "Pflaume", alsacien "Pflüma"), la finale -io est assez mystérieuse. Peut-être s'agit-il de la transformation d'un autre nom (Flamion ?), mais seule la généalogie peut apporter une réponse. |
Pfrimmer | Assez courant dans le Bas-Rhin, c'est un dérivé du moyen haut-allemand "pfrimme", avec le sens d'alène, poinçon (allemand moderne "Pfriem"). Il a dû désigner un cordonnier, ou tout autre métier utilisant un tel outil. |
Phal | Surtout porté en Bourgogne (21), c'est un ancien nom de baptême (forme latine : Fidolus), popularisé par saint Fale (ou Fal, Phal), un saint qui serait d'origine limousine et qui était très vénéré dans la région de Troyes. Il a donné son nom à la commune de Saint-Phal, dans l'Aube. |
Phalip | Variante de Felip, Falip (= Philippe), portée notamment dans l'Aveyron (voir Felip). |
Pharaboz | Patronyme surtout porté en Franche-Comté et dans l'Ain. C'est un nom de personne d'origine germanique, Farabod (fara = famille + bod = messager). Variantes : Pharabod, Pharabot, Pharabet (éventuellement diminutif). Variantes commençant par f : Farabet, Farabot, Faraboz, et sans doute aussi Farabeuf. |
Pharisa | Le nom est porté en Suisse. On le rencontre aussi dans le Doubs sous les formes Pharisat, Pharizat. De sens assez incertain, il faut peut-être le rapprocher de l'ancien français falise (lieu sablonneux), le passage de l à r étant fréquent en francoprovençal. Une autre solution consiste à le rattacher à des noms tels que Pharisien (70, 88, 55), qui est une variante de 'physicien', terme qui désignait au Moyen Âge un médecin. Formes voisines : Pharisier (43), Pharizier (71), Farison, Farizon (42), Farissier (42), Farizier (30). Il convient cependant d'être prudent : un nom comme Farison peut très bien être un diminutif de Félix, et Pharisien une variante de Félicien. |
Phavorin | Rare, le nom est porté dans le Vaucluse. C'est une variante de Favorin (voir ce nom). |
Phelep, Phelepp | Variante bretonne du nom de baptême Philippe, surtout rencontrée dans le Finistère. |
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