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Noms commençant par P
Phélip, Phélep | Deux variantes de Philippe (voir Felip). La première se rencontre surtout dans l'Ardèche. La seconde, plus rare, semble bretonne. |
Phelippeau, Phélippeau | Diminutif du nom de baptême Philippe, très présent en Vendée. Variantes dans la même région : Phelipaud, Phelippaud, Phelipon (Phelippon), qui est à l'origine du diminutif Phelipponneau (86). |
Phelizon, Phélizon | Diminutif du nom de baptême Félix (latin felix = heureux), rencontré surtout dans la Marne (où Félix s'écrivait Phélis). Autre diminutif : Phelizot, Phélizot (10). |
Phelpin | Diminutif de Philippe porté notamment dans le Territoire de Belfort, où l'on trouve plus souvent la variante Pheulpin (Franche-Comté, Lorraine). |
Phélut | Surtout porté dans le Puy-de-Dôme, c'est une variante ou un diminutif du prénom Philippe. Variante rare : Phélupt. |
Phélypeaux | Porté dans le Loir-et-Cher, c'était une variante de Phélipeau, Phélippeau (Vendée, Maine-et-Loire), diminutif du prénom Philippe. |
Philanchier | Nom rare porté dans la Drôme et le Vaucluse. Variante ancienne : Filanchier. Il paraît désigner un fileur, ou encore celui qui fait des filets (cf. l'ancien français "filanche" = objet filé, sorte de filet). A noter cependant que, dans la Drôme, un quartier de la commune de Sauzet s'appelle Filanchier, et que le toponyme était écrit Folanchier en 1540, ce qui laisserait supposer une autre interprétation. Voir aussi Folachier. |
Philbert | Voir Philibert pour le sens. On rencontre ce nom en Lorraine et en Champagne. |
Phileas, Philéas | Surtout porté à la Réunion, c'est un prénom d'origine grecque (dérivé de philos = ami). Un saint Philéas fut évêque en Egypte (martyrisé à Alexandrie au IVe siècle, fête le 26 novembre). |
Philibert | Nom de personne d'origine germanique, Filiberht (fili = beaucoup + berht = brillant). On trouve souvent ce patronyme dans le Midi. |
Philip, Philips, Philippe | Voir Felip pour la signification. Le patronyme Philippe est très présent en Bretagne (22), mais on le trouve un peu dans toute la France. La forme Philip se rencontre surtout en Provence. Quant aux Philips, présents dans le Nord, ils portent un s final de filiation d'origine flamande ou néerlandaise. Variantes : Philipe (21), Philipp, Philipps (Alsace-Lorraine), Phlips (59). |
Philippard | L'un des nombreux dérivés du prénom Philippe (le suffixe -ard étant soit péjoratif, soit plutôt diminutif), surtout porté en Normandie (14, 76). Variantes : Philippart (59, 62, 76), Philippaerts (59, 62), Philipart (52). |
Philippe | Voir Felip pour le sens. Le nom de famille est surtout porté en Bretagne. Variantes : Phillipe, Phillippe. |
Philippeau | Diminutif de Philippe (voir Felip) porté dans la partie ouest de la France (33, 44 notamment). Variantes : Philippau, Philippaud, Philippault, Philippaux, Philippeaux. |
Philippin | Diminutif de Philippe (voir Felip) porté notamment en Picardie (80). Matronyme : Philippine (50, 14). Forme italienne : Philippini. |
Philippon | Diminutif de Philippe (voir ce nom) surtout porté dans le Centre. |
Philipponnat | Renconté dans la Marne et le Territoire de Belfort, c'est un double diminutif de Philippe (formé sur Philippon). Formes voisines : Philipponat (02, 90), Philipponeau, Philipponneau (86), Philipponel (88) Philipponet (39, 02), Philipponnet (23, 42). |
Philippot | Diminutif de Philippe porté dans le Morbihan et l'Aisne. Matronyme : Philippote (22). Doubles diminutifs : Philippoteau, Philippoteaux (08), Philippotin (10, 02). |
Phillips | Forme anglaise (avec s de filiation) du prénom Philippe. Variantes : Philip, Philips, Philipse, Philipp, Philipps, Philliphs, Phillipps, Philp, Philps, Phillps. |
Phily | Le nom est surtout porté dans le Rhône. Variantes : Philly, Philys. On le rencontre dans la Loire et la Haute-Loire sous les formes Philis, Philit, Phillit. Le dictionnaire de M.T. Morlet le présente comme une forme courte du nom de personne Philibert. On pensera plutôt à une variante de Félix, comme semble l'indiquer la forme Philix (30, 13, 24). Le nom Phily est également présent en Bretagne (29, variante Fily), où il renvoie au nom de personne latin Filius (filius = fils), porté par un saint vénéré en Cornouailles (Angleterre). |
Phinque | Nom très rare porté dans les Pyrénées-Atlantiques. L'existence de la forme voisine Phinqueguy nous indique qu'il s'agit d'un nom basque, à rattacher sans doute à la pie (basque pika, phika). Phinque pourrait être un sobriquet, tandis que Phinqueguy désignerait le lieu où il y a des pies. |
Phlippoteau | Diminutif du nom de baptême Philippe, avec amuïssement du premier i. Le patronyme se rencontre dans le Nord-Est (55, 60, 08). On retrouve la même évolution dans les noms suivants : Phlipart (55), Phlipaux (10), Phliponeau, Phliponneau (86), Phlipot, Phlippeau, Phlippon, Phlips, Phlypo (voir aussi Flipo). |
Pi | voir Py. |
Piacentino | Rencontré également sous la forme plurielle Piacentini, le nom désigne en principe celui qui est originaire de la ville italienne de Piacenza. Avec le même sens : Piacenza, Piasentini, Piasentin. A noter cependant les noms Piacente, Piacenti, Piasenti, qui semblent désigner une personne plaisante, agréable, et dont Piacentino pourrait être un diminutif. |
Piaget | C'est en Savoie que le nom est le plus répandu. Variante : Piaguet. Il désigne en principe un péager, celui qui avait pour tâche de percevoir le droit de péage. |
Pialat | Toponyme qui désigne plusieurs localités ou lieux-dits, notamment en Auvergne. Le sens est incertain, peut-être une colline ou un lieu où l'on entasse le foin (piala = pile, monceau, meule de foin). |
Pialoux | Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Pialou, Piallou, Pialloux. Il désigne celui qui est originaire de Pialoux, le Pialoux, nom de plusieurs hameaux et lieux-dits auvergnats. Rencontré dans d'autres régions occitanes sous la forme Pilou, le toponyme devrait avoir le sens de tas de pierres servant de limite, borne, piton rocheux. |
Pianelli | Le nom est porté en Corse, on le rencontre aussi en Italie (également Pianello). C'est un toponyme assez fréquent (= petite plaine, petit plateau). |
Pianigiani | Porté en Toscane et en Corse, le nom correspond à l'italien "pianigiano" (= qui vit, qui habite dans la plaine). |
Piant | Surtout porté en Lorraine, c'est un ancien prénom, également écrit Pian. Origine obscure (peut-être une variante de Piat ?). |
Piantoni | Nom italien fréquent en Lombardie. Le mot "piantone" désigne un jeune plant, ce pourrait être un toponyme (lieu récemment planté) devenu nom de famille. Le sens de "planton" (sentinelle) est également possible, mais semble tardif. |
Piard | C'est dans le Jura que le nom est le plus répandu, on le rencontre aussi dans l'Ouest (85, 79). En ancien français, le mot "piart" désigne le petit de la pie, mais aussi un cheval pie. Un homonyme a le sens de "pic" (outil). Difficile de faire un choix, d'autant qu'on peut aussi penser à un dérivé de l'ancien prénom Pie. Le nom de famille a donné naissance au villages des Piards (39), commune où il est d'ailleurs très courant. Variante : Piart (80, 60, 08). |
Piat | Ancien nom de baptême (latin Piatus) popularisé par saint Piat (IVe siècle). Originaire d'Italie, il évangélisa sans succès la région de Chartres, où il n'aurait rencontré que des coeurs endurcis. Par contre, à Tournai, 30.000 païens se convertirent, alors que pourtant ils ne comprenaient pas ses paroles. Il fut martyrisé avec ses disciples. La ville de Chartres aurait recueilli ses reliques. C'est dans l'Indre et le département du Nord que le nom est le plus répandu. Diminutifs : Piaton (38, 42), Piatou, Piatout (23). La forme Piatte (23, 87) est soit une variante, soit un matronyme. |
Piaud | Le nom paraît correspondre à l'ancien français pial (hache, cognée) et être le surnom d'un bûcheron. On le rencontre surtout en Charente. Variantes : Piau (53, 44, 49), Piaut (44), Piaux (86). |
Piazza | Très fréquent en Sicile et dans toute l'Italie du Nord, désigne celui qui habite sur la place, ou encore qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Piazza. On trouve plus rarement les formes Piazzo et Piazzi. Dérivés : Piazzani, Piazzini, Piazzola, Piazzolla, Piazzoli, Piazzon, Piazzoni. En composition : Piazza d'Olmo (Corse), Piazzalunga (Lombardie). |
Piboin | Nom surtout porté dans la Manche et l'Ille-et-Vilaine. Variante : Pibouin. Je n'en connais pas le sens. |
Pic | C'est dans la Lozère et le Gard que le nom est le plus répandu (également 05, 26, 33, 43, 58). On hésitera entre un surnom lié au pivert (occitan "pic") ou à l'outil, et un toponyme (= sommet élevé). |
Picamal, Piquemal | Le nom Picamal est porté dans les Pyrénées-Orientales. Quant à la forme Piquemal, également présente en Roussillon, c'est dans l'Ariège qu'elle a toujours été la plus répandue (Massat et Boussenac). Elle y est à l'origine de nombreux noms composés : Piquemal dit Azemarou, Piqemal dit Lagorre, Piquemal dit Lagoueillat, Piquemal dit Pastre, Piquemal dit Peypergut, Piquemal dit Rat, Piquemal dite Azemarou, Piquemal dite Lagorre, Piquemal dite Pastre, Piquemal dite Razet, Piquemal-Barrou, Piquemal-Bel, Piquemal-Cancarrou, Piquemal-Eychene, Piquemal-Lagoueillat, Piquemal-Mousseq, Piquemal-Pastre, Piquemal-Soulata. Le nom est apparemment formé du verbe "picar" (= piquer ou frapper) et de l'adverbe "mal". Cependant, on constate l'existence, dans le même secteur géographique, d'une forme Piquemail qui permet une autre interprétation : "mal" est sans doute ici une variante de l'occitan "malh" (= maillet, marteau de forge), et le nom devrait désigner celui qui frappe à l'aide de cet outil. Puisqu'il s'agit de l'Ariège, on peut raisonnablement penser à celui qui actionnait le marteau d'une forge à la catalane. |
Picandet | C'est dans l'Allier que le nom est le plus répandu. Il s'agir d'un diminutif de Picand (23), apparemment participe présent du verbe piquer (occitan picar), dont les sens étaient tellement nombreux qu'il est quasiment impossible de savoir lequel est représenté ici. |
Picantin | Nom rare surtout porté dans le Maine-et-Loire. Sens incertain. Un hameau s'appelle Picantin dans la commune des Verchers-sur-Layon (49), et pourrait être à l'origine du nom de famille (à moins que ce ne soit l'inverse !). On ajoutera qu'en moyen français le mot "picantin" a désigné l'automate qui frappe les heures sur le cadran d'une horloge. |
Picarat | Nom porté dans la Creuse. Aucune idée précise. Pourrait être un dérivé du verbe occitan picar (piquer), avec le sens de "piqueté" (celui qui a des taches de rousseur ou des boutons). A moins qu'il ne s'agisse d'un toponyme (Puy carrat ?), mais je n'en trouve aucune trace. |
Picard, Picart | Désigne le plus souvent celui qui est originaire de Picardie, mais parfois aussi un ouvrier se servant d'un pic. A noter enfin qu'il peut s'agir aussi d'un toponyme, assez courant dans le Massif Central. |
Picarda | C'est dans le Morbihan et dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Variante : Picardat (89, 10, 77). Il s'agit en principe d'un diminutif en -at de Picard (= originaire de Picardie). |
Picas | Surtout porté dans les Pyrénées-Orientales, le nom pourrait être le pluriel du catalan pica (= lavoir ou abreuvoir de pierre). A envisager aussi un dérivé du mot pic (outil). |
Picasse | La plupart des mentions anciennes situent le nom dans l'Yonne. Il semble s'agir d'un sobriquet lié à l'ancien français "picasse" désignant un pic (outil). |
Picault | Fréquent dans le Loiret et la Sarthe, c'est un dérivé du mot 'pic', plusieurs interprétations étant possibles : celui qui manie un pic, un surnom lié à l'oiseau (le pic ou le pivert) ou encore un toponyme (sommet pointu). Forme voisine : Picaud (23, 56). |
Picavet | Nom fréquent en Artois et en Picardie. Correspond au picard picavet (= fagot). Surnom donné à celui qui fait ou vend des fagots. |
Picca | Nom italien porté notamment dans les Pouilles et le Lazio, qui semble correspondre au mot "picca" (= pique), surnom possible pour le porteur de cette arme. |
Piccamiglio | Nom italien assez rare, rencontré en Lombardie. Peut-être un surnom pour celui qui bat le mil, mais De Felice propose celui qui picore le mil (surnom possible pour celui qui vient dérober la récolte). Variante : Pittamiglio (Ligurie). Même problème avec les noms Piccaluga, Pittaluga : s'agit-il de celui qui foule le raisin ou de celui qui le grappille (üga = raisin en dialecte du Nord) ? |
Piccin | Nom italien porté en Vénétie, où il est assez répandu. Il correspond à l'italien "piccino" (= petit), surnom pour un homme de petite taille, éventuellement surnom affectueux pour un enfant ou un jeune homme. On trouve dans toute la moitié nord de l'Italie le pluriel filiatif Piccini. La forme Piccino existe aussi, mais elle est beaucoup plus rare. Les formes Pizzin et Pizzini, rencontrées dans le nord du pays, ont le même sens. |
Piccioto | Nom originaire de Sicile ou de Calabre. Désigne un jeune garçon, un apprenti. |
Piccoli, Piccolo | Nom italien. Sobriquet désignant une personne petite. |
Picgirard | Porté dans le Puy-de-Dôme, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pic Girard (éventuellement Puy Girard), autrement dit la colline, le sommet de Girard (nom de personne). |
Pichai | Porté dans le Sud-Ouest (64, 40), pourrait être un toponyme avec le sens de petit filet d'eau (dérivé du verbe "pisser", gascon "pichar"). Ainsi, un cours d'eau du Gers s'appelle le Pichail (commune de Labarrère). |
Pichancourt | Rare et porté en Lorraine, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom ou un nom voisin, la forme la plus proche étant Bichancourt, nom d'une commune de l'Aisne. |
Pichard | Nom rencontré surtout dans le Perche (28). Semble une variante de pivert, et donc un sobriquet lié à cet oiseau. Il existe cependant une autre possibilité, une variante de pissard, désignant celui qui pisse beaucoup, et donc un grand buveur. Le second sens est plutôt picard. |
Pichat | Porté notamment en Savoie et dans l'Isère, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Pichat ou en est originaire. C'est le nom de plusieurs hameaux dans cette région. Sens probable : filet d'eau, source, petite cascade (emploi métaphorique du verbe "pisser"). |
Pichaud | Voir Pichot pour le sens. Le nom est surtout porté dans l'Ouest (44, 86). Variantes : Pichault, Pichaut, Pichaux, Picheau. |
Pichavant | Essentiellement porté dans le Finistère, le nom n'est pas d'une grande clarté. On a proposé un surnom donné à une personne de grande taille, pez a vent, vent étant une mutation de ment (Jean-Marie Plonéis, "l'Identité bretonne, l'origine des noms de personne") : je ne sais trop qu'en penser. |
Pichegru | Nom de famille porté dans le Jura. Mot à mot, il signifie "celui qui pique le gruau", sans doute avec le sens d'écraser, broyer. Le surnom semble donc lié à la confection de la farine ou du pain. |
Pichel | Nom castillan ou portugais, désignant sans doute une jarre, une cruche, un pichet, et donc celui qui les fabrique. |
Pichelot | Nom porté dans la Manche et le Finistère. Sans doute un diminutif de pichel (= petit pot), avec un sens qui reste à déterminer. Le nom existe aussi comme toponyme, mais dans le Sud-Ouest (le Pichelot, hameau à Castelnau-sur-Gupie, 47). |
Picheloup | Désigne celui qui habite un lieu-dit Picheloup (= le lieu où pisse le loup), toponyme assez fréquent dans le Sud-Ouest. A noter des hameaux à Saint-Pierre-d'Aurillac (33), Monléon-Magnoac (65), Saint-Ignan, Saux-et-Pomarède (31). |
Pichenot | C'est dans l'Yonne que le nom est le plus répandu. Il devrait s'agir d'un terme régional avec le sens de 'petit' (à rapprocher par exemple de l'occitan pichon). Formes voisines : Pichenet (57, 88), Picheney (10), Pichonat, Pichonnat (18), Pichonet, Pichonnet (56, 36), Pichenaud, Picheneau, Pichonnaud (87), Pichonnaz (Savoie). |
Pichereau | Dérivé de l'ancien français pichier (= pot, cruche), désigne sans doute un potier ou un marchand de cruches. Le nom est assez fréquent dans la Vienne et dans la Mayenne.On trouve avec d'autres suffixes les formes Picheret et Picherot, notamment dans l'Allier. |
Picherit | Nom porté en Anjou et en Vendée. Variantes : Picheri, Picherie. Il s'agit d'un nom de lieu (une vingtaine de hameaux, appelés pour la plupart la Picherie, presque tous dans l'Ouest). Il faut sans doute le rattacher à l'ancien français pichier (= pot, cruche, encore rencontré en Anjou sous la forme picher au XVIIIe siècle) et y voir un atelier de poterie. |
Pichet | Surtout porté dans l'Indre-et-Loire (également 71, 47), c'était en ancien français un petit pot (surnom de potier) mais aussi une mesure de capacité (surnom éventuel d'un mesureur). |
Pichette | Porté au Québec, c'est une variante de Pichet (voir ce nom). |
Picheyre, Picheire | Pourrait être un sobriquet évoquant un grand pisseur (le verbe catalan pixar, tout comme le français pisser, sont formés par onomatopée sur le son pis). Il est cependant plus vraisemblable de voir dans ce nom l'occitan pichiera, désignant un vase ou une cruche, et donc un fabricant de cruches. |
Pichodo | Nom breton porté dans le Morbihan. Variante : Pichodou (56, 29). Forme ancienne : Bichodou (rencontrée à Silfiac mais surtout à Querrien au XVIIe siècle). Selon le dictionnaire d'Albert Deshayes (voir bibliographie), c'est le diminutif du mot "pichod", avec le sens de "maniaque". |
Pichois | C'est dans l'Eure-et-Loir que le nom a toujours été le plus répandu. Il faut apparemment le rapprocher de noms tels que Pichoir, Pichoire, Pichoix (42, 63), qui sont des toponymes désignant un petit ruisseau (dérivés du verbe "pisser"). Autre solution, moins correcte phonétiquement : variante de Picois (Normandie, Bretagne), nom qui correspond en principe à l'ancien français "picois" (= dard, aiguillon, houe, bêche etc.). |
Pichon | L'un des noms français qui peuvent avoir le plus de sens différents, tout dépend de la région d'origine. En Picardie, c'est un poisson, en Auvergne et en Bretagne un pigeon (en Bretagne on notera aussi les sens de poussin, oiseau), en Provence un enfant, quelqu'un de petit, ailleurs un pieu ou une cruche, et je ne suis pas sûr d'avoir épuisé l'éventail des possibilités. |
Pichonnaz | Nom savoyard également écrit Pichonaz. C'est un dérivé de "pichon", qui a ici le sens de "petit". A noter, dans le Cher, les noms Pichonnat, Pichonat, peut-être avec le même sens, mais plutôt avec celui de "pigeon" (voir Pichon). Autres dérivés : Pichonet, Pichonnet (56, 36), Pichonnaud (87), Pichonneau (17). |
Pichonnier | Porté dans la Somme et le Pas-de-Calais, le nom désigne en picard un poissonnier. |
Pichot | Très commun dans l'Ille-et-Vilaine, mais aussi dans toute la France, le nom peut avoir plusieurs interprétations. Il peut s'agir d'un sobriquet désignant un homme petit. C'est également une variante de pichet et un diminutif de pic (outil), les deux dernières acceptions pouvant être considérées soit comme des métonymies (personnes fabriquant ou utilisant ces objets), soit comme des métaphores (dans les deux cas, personnes têtues). Enfin, on n'oubliera pas que Pichot est un toponyme fréquent, variante de Pissot, avec le sens de filet d'eau, source, cascade. |
Pichou | Porté dans des régions très diverses (27, 87, 83), c'est le plus souvent une variante de Pichon avec le sens de "pigeon" (surnom d'éleveur ou métaphore) ou avec celui de "petit". |
Pichuèque | Assez rare, le nom de famille est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Aucune idée quant à sa signification. |
Piclet | Nom breton rencontré notamment dans le Finistère. Sans doute une contraction de Piquelet, celui qui utilise un pic (nom de métier). |
Piclin | Rare, le nom est porté dans le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime. C'est l'équivalent de Piquelin, rencontré pour sa part dans le Maine-et-Loire. C'est un diminutif de noms comme Piquel (56) ou Piquelle (57), eux-mêmes probables diminutifs de "pic" (outil). |
Picol | On rencontre le nom à la fois dans le Finistère et dans l'Aude. En Bretagne, il faut le rattacher à l'adjectif pikol (= énorme, colossal, surnom d'un homme de forte stature). En Languedoc, c'est plus délicat : peut-être une variante de Picola, Picole (66 notamment) qui pourrait désigner une sorte de marteau (catalan "picola"), ou encore l'occitan "picol" ("picou" chez F. Mistral) avec le sens de petit pic, piochon. Peut-être aussi un adjectif signifiant "petit", à rapprocher de l'italien piccolo. |
Picolet | Porté dans la région Rhône-Alpes, le nom s'écrit aussi Picollet, Piccolet, Pichollet (Savoie). C'est le surnom probable d'un homme petit (cf. l'italien "piccolo"). |
Picolo | Le nom est porté dans les Côtes-d'Armor (variante : Picolot). C'est un diminutif de Picol, surnom pour un homme à la carrure impressionnante (breton pikol = énorme, colossal, gigantesque). |
Picon | Surtout porté en Savoie (variante : Piccon), le nom devrait renvoyer au pic (outil), on le rapprochera de l'italien "piccone" (même sens). Il peut s'agir d'un surnom pour l'utilisateur de cet outil, ou encore d'un sobriquet. Formes italiennes ou corses : Piccone, Picconi. A noter que l'ancien français "picon" a désigné toute arme ou tout objet pointu (lance, aiguillon), ainsi que le pivert. Le nom de famille existe aussi en Espagne sous la forme Picón, qui pourrait être un toponyme (nom de diverses localités). L'équivalent catalan est Picó (également probable toponyme avec le sens de sommet pointu). À noter cependant que les mots "picón" et "picó" peuvent aussi s'appliquer à une personne ou un animal ayant la lèvre ou les dents supérieures plus grandes que les inférieures. |
Picot | Désigne peut-être celui qui utilise un picot, sorte de pic ou arme pointue, mais en Normandie le mot "picot" a également le sens de "dindon". Vu la grande fréquence du nom, on pensera aussi au diminutif d'un ancien nom de baptême, Pic ou Picque (il existe plusieurs lieux-dits Saint-Pic dans l'Ouest). C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, on le trouve aussi en Limousin. |
Picou | Surtout porté dans le Rouergue, le nom peut désigner un petit pic, une petite pioche, mais le sens de "petit" semble également possible (voir aussi Picol). |
Picouly | Porté en Martinique, semble un nom caraïbe ayant désigné l'agouti (d'après le dictionnaire caraïbe-français du père Breton, cité par Guillaume Durand, N.R.O. 2002, p. 319). |
Picoury | Nom difficile à cerner géographiquement. On le rencontre dans la Moselle, mais aussi dans la Nièvre et les départements voisins. Il semble désigner le pivert, et dans ce cas il s'agit d'un sobriquet assez fréquent, mais difficile à interpréter. |
Picq | Le nom est fréquent en Bourgogne (58, 89) ainsi que dans la Loire. Tout comme Pic (48, 30, 05), il a pu désigner celui qui utilise un pic (outil), mais d'autres solutions sont possibles : sobriquet à valeur grivoise lié à la forme de l'outil, comparaison avec l'oiseau du même nom, toponyme évoquant un sommet pointu, et même un ancien nom de baptême (il existe des lieux-dits Saint-Pic dans l'Ouest). |
Picquendar | Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Piquandaire, Piquendaire. Il devrait correspondre à l'ancien français "piquenart" (variante "piquenaire"), désignant un soldat armé d'une pique. A noter, en Normandie, les noms similaires Picquenard et Piquenard. |
Pidancier | Nom porté notamment en Haute-Saône, à la limite de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Certainement une déformation de pitancier, terme évoquant un économe, celui qui était chargé des approvisionnements de nourriture, en particulier dans un couvent. |
Pideil | Nom porté dans les Pyrénées-Orientales, rencontré aussi sous la forme Pideill. On le rencontrait au XIXe siècle à Sorède, et surtout en Conflent (Py, Casteil, commune où existe un cortal Pideil). Le sens m'en est hélas inconnu (peut-être une contraction de Pinedell, lieu planté de pins ?). |
Pidet | Nom rare rencontré en Bourgogne (71, 89). Il pourrait s'agir d'un diminutif de l'ancien français pide (= pieux, miséricordieux). On trouve dans la même région les formes Pidault, Pideau. |
Pidolle | Le nom est originaire de la partie francophone du département de la Moselle (Lorry-Mardigny, Louvigny, Saint-Juré notamment). Il paraît correspondre au mot "pidole" (ou "pidoule"), qui désigne une toupie en dialecte lorrain. Diminutif : Pidolot (54, 57, 88). |
Pidre | Porté en Belgique (Bruxelles), le nom y est très rare et semble être une variante de Pierre (le prénom Pidre est attesté en Suisse au XVIIe siècle). En Espagne, il désigne celui qui est originaire de Pidre, dans la province de Lugo. |
Piéchaud | Celui qui habite un lieu-dit (le) Piéchaud ou en est originaire. Le nom de famille, rare, se rencontre en Gironde. A noter les lieux-dits Serre de Piéchaud à Seynes (30) et Serre Piéchaud à Saou (26). Sens du toponyme : le sommet haut (piech = puech, en occitan sommet, colline). |
Piechocki | Dérivé du polonais Piech, qui est sans doute un hypocoristique de Piotr (= Pierre). Autre possibilité : comme le russe Peshkov, surnom pour celui qui voyage à pied, pèlerin ou vagabond. |
Piédagniel | Porté en Normandie (50, 14), le nom s'écrit aussi Piédagnel, Pied d'Aignel. Mot à mot "pied d'agneau", il fait partie de ces surnoms dont le sens est difficile à interpréter de façon certaine, tout comme Piedboeuf, Piédeloup (ou Pieddeloup, Piédeleu), Piédecocq (ou Piédecoq), Piédelièvre et Piédevache (ou Piedvache). |
Piedallu | Un nom que l'on trouve surtout dans le Dunois, à la limite entre le Perche et la Beauce. Signifie "pied d'alouette". Soit il s'agit d'un sobriquet, soit d'un toponyme désignant un lieu où cette plante abonde. |
Piedecocq | Le nom est porté dans la Somme. Variante : Piedecoq. On trouve en Bretagne la forme identique Piedcoq. Beaucoup de sobriquets comportent le mot "pied", et sont difficiles à interpréter avec certitude. Celui-ci pourrait désigner celui qui a des jambes grêles, sans mollets. |
Piéderrière, Piederrière | Nom porté en Bretagne (22, 56, 35). Variante : Piederière. Pourrait être un sobriquet désignant celui qui fait la révérence, bref un personnage trop poli. |
Piedfer | Nom porté dans l'Eure (variantes : Piedfert, Piedefer), également rencontré dans la Meuse et le Pas-de-Calais. Mot à mot "pied de fer", sans doute un surnom attribué à celui qui a le pied solide (éventuellement donné de façon ironique à celui qui ne tient pas sur ses jambes). |
Piedfort | Le nom est porté dans la Somme et les départements voisins (76, 62). Variantes : Pieffort, Piéfort. En composition : Piedfort-Delahaye (76). Sans doute un sobriquet pour celui qui a de grands pieds. |
Piednoel | Nom de famille porté en Normandie (76, 27), rencontré aussi sous la forme Piénoel (également Piednoël, Piénoël). Il est difficile à interpréter sans risque d'erreur. M.T. Morlet pense à celui qui portait des souliers boutonnés ou avec une boucle (ancien français noiel = bouton, boucle, agrafe). |
Piednoir | Le nom est porté dans la Mayenne et les départements voisins. Variantes : Piednoire (72), Piedsnoirs (49). Difficile d'interpréter ce genre de sobriquet, qui peut très bien reposer sur une anecdote. La solution la plus simple est évidemment d'y voir une personne aux pieds sales. |
Piedras | Nom espagnol. Celui qui est originaire d'un lieu-dit Piedras (= lieu pierreux). |
Piekny | Le nom correspond à l'adjectif polonais 'piekny', qui signifie 'joli, agréable'. |
Piel | Le nom est surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine et dans l'Orne. Tout comme Pieau et Piau (53, 44, 49), c'est apparemment un diminutif de 'pie', surnom pour un personnage bavard. |
Piela | Nom de famille polonais de sens incertain. Peut-être une apocope de pielgrzym (= pèlerin). On pensera aussi à une variante du nom allemand Pfeil (= flèche, surnom possible pour un archer). On a également envisagé la racine polonaise piel- (= tordre, tresser). |
Pieragnoli | Patronyme italien porté en Toscane et formé par la composition de deux noms de baptême : Piero (= Pierre) et Agnolo (variante de Angelo = Ange). On trouve avec le même sens la forme Pietrangeli, dans le Lazio. |
Pierard, Piérard | Diminutif de Pierre (suffixe -ard, éventuellement péjoratif) rencontré surtout dans le département du Nord. Variantes : Pierart, Pierar, cette dernière forme se rencontrant en Belgique. Avec deux r : Pierrard (08), Pierrart (59). |
Pieri | Forme corse ou italienne du prénom Pierre. On trouve également le nom en composition : Pieribattesti, Pieribattista (Pierre + Baptiste), Piergiovanni (Pierre + Jean), Piergiacomi (Pierre + Jacques). |
Pierlas | Nom rare porté dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. Il désigne celui qui est originaire de la commune de Pierlas (06). Signification probable : lieu au sol pierreux (petra = pierre + suffixe -eolas). |
Pierre | L'un des noms de baptême les plus fréquents (latin Petrus formé sur petra = rocher, pierre). Il est également fréquent comme patronyme, mais ses divers diminutifs sont beaucoup plus nombreux. |
Pierreclos | Nom porté dans l'Ain. Variante : Pierreclaud (71). Désigne celui qui est originaire de la commune de Pierreclos (71). Sens du toponyme : soit un enclos fermé par des pierres, soit un ancien dolmen. |
Pierredon, Pierdon | Un nom trompeur. Il désigne en effet celui qui est originaire de Puechredon, petit village du Gard (= la colline arrondie). Le mot a été mal compris, et déformé en Pierredon, ce qui est également le cas pour un hameau de l'Hérault portant le même nom (commune de Paulhan). |
Pierrejean | Nom de baptême ou nom de famille composé (Pierre + Jean) rencontré surtout dans la Marne et en Vendée (également Pierre-Jean). |
Pierrel | Diminutif du nom de baptême Pierre, porté en Lorraine (88, 54). |
Pierresteguy | Rencontré aussi sous la forme Piarresteguy, ce nom basque désigne la maison de Pierre (en basque le prénom s'écrit Piarres ou Pierres). |
Pierrez | Rencontré dans le Haut-Rhin et le département du Nord, c'est un diminutif du prénom Pierre, variante de Pierret (02, 57). |
Pierron | L'un des innombrables diminutifs de Pierre. Nom très fréquent dans l'Est, rencontré aussi dans le Limousin (où la forme Pierrou est cependant plus courante). |
Pierrot | Diminutif du nom de baptême Pierre, surtout porté dans les Vosges et les Ardennes. |
Pierrou | Assez courant dans le Limousin et le Sud-Ouest, c'est sans doute un diminutif du nom de baptême Pierre, même si, comme pour tous les noms de ce type, on ne peut éliminer totalement la pierre comme origine. |
Pierru | Le nom est porté dans la Somme et les départements voisins (62, 76). En principe, il correspond à l'ancien français "pierru" (= pierreux, couvert de pierres), et serait donc un toponyme devenu nom de famille. On ne peut cependant exclure un éventuel diminutif du prénom Pierre. |
Pierrugues | Surtout porté dans le Var, devrait désigner celui qui est originaire des Pierrugues, ancien village situé à Cavalaire-sur-Mer (83), à condition bien sûr que le toponyme soit antérieur au nom de famille. Sens du toponyme : lieu pierreux. |
Pierson | C'est un des nombreux diminutifs du nom de baptême Pierre, contraction de Pierresson. Le patronyme est très courant en Lorraine (surtout 54, mais aussi 55, 57, 88). |
Piesker | Porté en Lorraine (57), également présent en Allemagne et en Suisse, désigne un pêcheur ou un marchand de poissons. Variante : Peisker. |
Piet | Il peut s'agir d'une forme néerlandaise (flamande) courte du prénom Pierre. Mais le nom est fréquent en Poitou-Charentes et en Vendée, avec un sens plus incertain : on peut penser à un dérivé de 'pie' désignant soit l'oiseau (surnom d'un bavard ?), soit une personne pieuse. Le rapport avec le pied est évidemment possible, mais avec quel sens ? A noter enfin qu'il s'agit parfois d'un toponyme désignant une colline (du latin podium). |
Piete, Piété, Pietec | Rencontré surtout dans le Morbihan, ce nom désigne par métonymie celui qui utilisait une piete, sorte de pic ou de pioche. Le sens métaphorique (celui qui a une tête de pioche), est beaucoup plus tardif. |
Pieto, Piéto | Nom porté dans les Côtes-d'Armor. Variante : Piétot. Peut-être un diminutif de l'ancien français piete (= petit pic, outil). |
Pietrement | Nom surtout porté dans la Marne, la Haute-Marne et la Meuse. Il devrait s'agir d'une déformation de Pieterman(s), nom flamand qui est un dérivé de Pieter (= Pierre). On peut éventuellement penser aussi à une déformation de Pietremont (10, 70, 77), qui est pour sa part un toponyme (le mont de Pierre). |
Pietri | Forme corse ou italienne du nom de baptême Pierre. |
Piétrois | Rare et porté notamment en Seine-et-Marne, le nom est à rapprocher de Pietroy (voir ce nom). |
Pietroy | Nom rare rencontré uniquement dans la Loire (Saint-Priest-en-Jarez). Peut-être un dérivé de piestre, piètre, qui en ancien français désignait celui qui va à pied, mais aussi une personne misérable, y compris au sens moral. Cependant, on m'a signalé que le nom était d'origine italienne (Sardaigne) : dans ce cas, il s'agirait plutôt d'un diminutif du nom de baptême Pierre (Pietro en italien). |
Piette | Surtout porté dans le département du Nord, également présent en Moselle et dans l'Aisne, c'est une variante du prénom Pierre, sans doute d'origine flamande (Piet, Pieter). Autre forme : Piettre (02, 77). Le nom Piette existe aussi en Bretagne (voir Piete). |
Pieux | Relativement rare, le nom se rencontre, tout comme sa variante Pieus, dans la Haute-Garonne et çà et là en France, notamment en Savoie. Il correspond sans doute à l'adjectif "pieux" qui a dû être utilisé comme nom de personne (latin Pius, à l'origine de Pie, nom de plusieurs papes). |
Piffeteau | Le nom est porté en Vendée. Variantes : Pifeteau, Pifteau. C'est une autre forme de Piveteau (voir ce nom), dérivé de "pivert". |
Pigalle | Le nom est surtout porté dans l'Eure-et-Loir, où il est présent au moins depuis le début du XVIIe siècle. Variantes : Pigal, Pigale (72). Il semble logique, malgré l'éloignement géographique, de le ratacher à l'occitan "pigalh, pigalha" (= bigarré, mais aussi nom donné parfois à la pie). |
Piganiol | Porté dans le Cantal et l'Aveyron (variante : Pigagnol), désigne celui qui est originaire de Piganiol, nom d'une ancienne paroisse (Saint-Julien de Piganiol) et d'un hameau situés tous deux à Saint-Santin, commune de l'Aveyron limitrophe avec le Cantal. Difficile de connaître le sens du toponyme sans mentions médiévales. On notera cependant que l'ancien occitan "picanha" (ou "piganha") a le sens de "querelle, dispute". |
Pigeon | Nom présent un peu partout en France, mais surtout dans l'Ille-et-Vilaine. C'est un surnom lié à l'oiseau (latin pipionem), difficile à interpréter. On peut certes le considérer comme un sobriquet péjoratif (= personnage naïf, crédule), mais ce sens n'est attesté qu'à la fin du XVe siècle. Il s'agit donc plutôt d'un éleveur ou d'un marchand de pigeonneaux. Je dis pigeonneaux car c'était le sens du mot au XIIIe siècle (où le pigeon était encore appelé coulom, colomb). |
Pigerre | La plupart des mentions anciennes situent le nom en Seine-Maritime. On le rencontre aussi dans la Somme et le Pas-de-Calais. Je n'en connais pas le sens. |
Piget | Nom surtout porté dans le Centre (36), diminutif de Pige (45), que l'on retrouve sous la forme Pigeat dans le Cher. Signification incertaine : on rencontre en moyen français le verbe piger avec le sens de "fouler aux pieds" (Lyon, 1455), il pourrait donc s'agir de celui qui foule les raisins. Mais en Poitou une pige était un marteau de tailleur de pierre. Diminutif : Pigelet (36). |
Pigier | Le nom est surtout porté en Charente. Il désigne soit un tailleur de pierre, soit celui qui foule la vendange (voir Piget). |
Pignac | Nom de famille surtout porté dans le Lot-et-Garonne. Voir Piniac pour le sens. |
Pigné | Le nom est surtout porté en Normandie (76, 27). Il semble désigner celui qui est peigné, avec un sens figuré évoquant sans doute une personne élégante, un peu trop raffinée. |
Pignerol | Porté en Champagne, le nom n'en est certainement pas originaire. On le rencontrait dans l'Isère au XVIIIe siècle. Il devrait désigner celui qui est originaire de la ville piémontaise de Pignerol (italien Pinerolo), qui fut à plusieurs reprises annexée par les Français. |
Pignier | Le nom est surtout porté dans la Charente et la Haute-Vienne. Il devrait s'agir d'un toponyme devenu nom de famille, avec le sens de "bois de pins". Plusieurs hameaux s'appellent Le Pignier, notamment, pour la région concernée, à Bors (16) ou Bellac (87). |
Pignol | C'est dans les Bouches-du-Rhône que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans le Tarn. Correspond à l'occitan pinhol = pomme de pin ou lieu planté de pins. Il faut sans doute choisir la seconde solution, et y voir un toponyme. |
Pignolé | Le nom est rare, on le rencontre dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. On trouve plus souvent sa variante Pignolet (19, 21). C'est un toponyme désignant un bois de pins, diminutif de Pignol. |
Pignot | C'est dans la Manche que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans l'Indre. Semble une variante de Peignot, désignant celui qui peignait la laine ou le chanvre. Le rapport avec le pin ou la pomme de pin n'est cependant pas à exclure dans certains cas. |
Pigny | Assez courant en Normandie et en Champagne, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pigny. Outre la commune de Pigny dans le Cher, on notera le hameau de Pigny à Montmort-Lucy (51), et les Terres du Pigny à Avesnes-en-Val (76). La commune du Cher est mentionnée en 1216 sous la forme Pegniacum. Signification : le domaine de Pinius, nom d'homme latin. |
Pigornet | Très rare et porté dans la Seine-et-Marne, pourrait correspondre au nom ancien Bigornet, rencontré dans le même département et probable diminutif de Bigorne, Bigorgne (voir ce nom). Vu la rareté du nom, il convient cependant d'être très prudent (origine géographique non assurée). |
Pigorot | Nom porté dans l'Est (08, 55, 54). On trouve la forme voisine Pigoreau dans le Loir-et-Cher, la Nièvre et la Normandie (également Pigorreau, 87). Semble désigner un fabricant de poix (ancien français pigeor) tout comme le nom Pigoury (58, 87). |
Pigot | C'est dans le Cantal que le nom est le plus répandu. Il s'agit d'une variante régionale de l'occitan "picot", désignant un petit pic (outil utilisé en particulier par les tailleurs de pierre). |
Pigrée | Le nom est porté dans la Loire-Atlantique. Variante : Pigré. Formes voisines : Pigrais, Pigray (28). Il paraît s'agir d'un toponyme : un hameau s'appelle Pigré à Monteneuf (56), un autre Pigray à Souday (41). Le sens pourrait être celui de lieu boueux (le glossaire de l'IGN signale les mots "pigras, pigrat", en Normandie et Vendômois, pour désigner une flaque boueuse ou un sol bourbeux). Un rapprochement avec l'occitan et ancien français "pigre" (= paresseux) semble à exclure. |
Piguillem, Pigaillem | Le nom, catalan en principe, est considéré comme une contraction de Puig Guillem (la colline, le sommet de Guillem = Guillaume). Il s'agirait donc au départ d'un toponyme. A envisager aussi un nom de personne composé (voir Peguilhan). Pigaillem est une variante rencontrée à Céret (66). |
Pihen | Surtout porté dans le Pas-de-Calais, le nom désigne celui qui est originaire soit de Pihem, soit de Pihen-lès-Guînes, deux communes du même département don les noms se sont écrits indifféremment pendant des siècles avec un m ou un n final. Les premières mentions connues (Pithem, Pithen) expliquent facilement le toponyme, formé sur deux racines germaniques : pit = puits + heim = maison, puis hameau, village. Le nom de famille Pihem existe aussi, mais il est beaucoup plus rare. |
Pihet | Le nom est surtout porté dans les Ardennes. Son sens est obscur. Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane suggère, sans grande conviction, de le rattacher au wallon pihê (= ras, lisse). On peut aussi envisager une variante de Piet, forme néerlandaise du prénom Pierre. |
Pihuit | Nom porté en Bretagne (35, 44, 22). Les sonorités font penser à un nom d'oiseau. C'est d'ailleurs ce que propose A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille bretons), qui évoque le vanneau (breton pifid). |
Pilard | Le nom est surtout porté dans les Ardennes, mais il est aussi présent en Bretagne (35, 22). Il peut désigner un instrument servant à piler (ancien français "pilart"), on pensera aussi à un toponyme avec le sens de pilier, borne. A noter cependant que Pilart (patronyme porté aujourd'hui dans le Nord) a été utilisé au Moyen Âge comme nom de baptême (Tournai, XIIIe siècle), ce qui pourrait être la meilleure solution (variante possible de Billard). Diminutifs : Pilardeau, Pilardeaux. |
Pilast | Le nom est porté dans l'Eure et l'Eure-et-Loir. On trouve également dans ces départements, et plus généralement en Normandie, les formes Pilaste, Pilastre, Pilate (également Nord et Belgique), Pilatre, Pilatte, qui semblent toutes équivalentes. Sens incertain. Le rapport avec un pilier semble douteux. On pensera plutôt au personnage de Pilate, soit pour désigner celui qui jouait son rôle dans les mystères, soit comme surnom pour un hypocrite (sens attesté en wallon). |
Pilati | Patronyme italien qui paraît correspondre à Pilate (cf Ponce-Pilate), nom de personne latin, sans doute Pilatus (= pelé, chauve). |
Pilch | Le nom désigne en polonais le loir et les animaux voisins. On le trouve aussi en anglais où, comme Pilcher il évoque un marchand de garnitures en fourrure (sens qui doit être le même en polonais). |
Pilet | Surtout porté en Vendée, c'est un diminutif de pile (= pilier ou auge), fréquent comme toponyme. |
Pilewski | Peut-être une variante de Pilawski, nom qui désigne celui qui est originaire de Pilawa (localités en Pologne et en Russie). |
Pilichowski | Ce nom polonais désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Pil(i)chów ou Pilichowo, nom de diverses communes en Pologne. Le sens du toponyme est incertain. Il peut difficilement correspondre au verbe "pilic" (= presser, encourager). On pense parfois à l'allemand "Pilz" (= champignon). |
Pill | Nom anglais désignant sans doute celui qui habite auprès d'un cours d'eau, d'un ruisseau (ancien anglais "pyll"). |
Pilla | Patronyme porté en Moselle au moins depuis le XVIIe siècle. Son sens est incertain, mais on trouve au moins une fois la variante Billiar, qui permettrait d'y voir le nom de personne d'origine germanique Billard (voir ce nom). C'est d'autant plus plausible que Billa est attesté en Belgique comme variante de Billard. A noter qu'il y a aussi des Pilla d'origine italienne (Campanie, nord des Pouilles, Lombardie notamment). Il semble que ce soit un nom de personne médiéval d'origine obscure. |
Pillard | Le sens n'a apparemment pas changé depuis le moyen âge, il devrait s'agir d'un pillard. Le nom est surtout porté dans l'Ain et la Saône-et-Loire. A noter cependant l'existence d'un hameau le Pillard à Bonnefamille (38), avec peut-être le sens de borne ou de piton rocheux. |
Pille | Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, présent aussi en Belgique, c'est un nom de sens incertain, tant les possibilités sont nombreuses : il peut correspondre au mot "pil" (= pic, pique) ou à "pile" (= pilier, mais aussi mortier ou pilon, auge), ou encore à "pille" (= pillage, butin, ou encore vase, mesure pour les liquides, mais aussi bêche en rouchi, et enfin pilori). Enfin, on ne peut négliger une origine flamande, avec le moyen néerlandais "pil(le)" (= filleul). |
Pillet | Fréquent en Savoie, le nom est également très présent dans la Manche et en Poitou-Charentes. On hésitera entre un toponyme, variante de Pilet, et un nom de personne, variante de Billet (voir ces noms). |
Pilleul | Nom assez rare porté notamment à Paris et dans la Seine-et-Marne. Sens incertain. La finale -eul laisse penser qu'on a affaire à un nom de lieu, mais lequel ? On peut éventuellement envisager une déformation de Pilleur, Pilleux (= pillard). |
Pilleux | Nom porté en Normandie. Variantes : Pilleur, Pileux. Apparemment le surnom d'un pillard, plutôt que celui d'un homme poilu. |
Pillon | Le nom est fréquent en Picardie (80, 60), on le rencontre aussi en Saône-et-Loire. On peut penser à celui qui utilise un pilon, mais il semble s'agir plutôt d'un toponyme (= pilier, assise de pierres, rocher pointu). Variante : Pilon (23, 41, 53, 76). A noter que les noms Pillon, Pilon se rencontrent aussi en Italie (Vénétie), où ce sont des variantes de Pillone, Pilone (le mot "pilone" a le sens de "pilier" en italien). |
Pilloni | Nom fréquent dans la moitié sud de la Sardaigne. Le terme "pilloni" signifie en sarde "oiseau", c'est donc sans doute un sobriquet identique au français Loiseau ou à l'italien Uccello. |
Pillonnet | Porté dans la Haute-Vienne, c'est un diminutif de Pillon, Pilon, toponyme évoquant un petit sommet escarpé. |
Pillot | Le nom est surtout porté en Saône-et-Loire et dans les deux-Sèvres. C'est un toponyme ayant le même sens que Pilot (voir ce nom), à moins qu'il ne s'agisse d'un surnom pour un homme velu. Formes voisines : Pilloud, Pilloux (01, 73), sans doute avec le sens d'homme velu (on envisage parfois des diminutifs du personne latin Pilius). |
Pilorgé | Nom surtout porté dans la Mayenne. Variantes : Pilorger, Pilorget, Pilorgeay, Pillorgé, Pillorger (36, 37, 56), Pillorget (16). Désigne celui qui pile l'orge. Il peut aussi s'agir d'un nom de localité (cf les hameaux de Pilorge à Fontenay-le-Comte et à La Roche-sur-Yon, 85). On trouve de la même façon les noms de famille Pilavoine et Pillavoine dans la Nièvre. |
Pilot | On trouve le nom dans la Vienne, mais aussi dans l'Isère et le Doubs. C'est un toponyme qui peut avoir plusieurs sens, mais qui le plus souvent désigne un point culminant, un petit sommet (notamment dans le Doubs). |
Pilotte | Nom rare, que la plupart des mentions anciennes situent dans les Charentes. Variante : Pilote (les deux noms sont égalements portés au Québec). On peut penser au mot "pilote", apparu dans notre langue au XIVe siècle et désignant celui qui conduit un bateau. À envisager aussi une forme du mot "pelote", désignant tout objet arrondi. On peut enfin noter que le dictionnaire de Godefroy signale que la "pilote" a aussi été un jeu, variante médiévale de pile ou face. |
Pimbert | Nom porté dans le Centre (37, 86), rencontré aussi dans le Tarn-et-Garonne. C'est le nom d'une variété de raisin noir, précise dans son dictionnaire M.T. Morlet, qui y voit le surnom d'un vigneron. On peut aussi penser à un toponyme : deux hameaux s'appellent Pimbert, à Arthenac (17) et à Villariès (31). |
Pimentel | Nom portugais ou espagnol, diminutif de Pimenta ou Pimienta, surnom métonymique pour un marchand de poivre ou d'épices. Le nom a été parfois porté par des juifs séfarades. |
Pimienta | Nom espagnol, surnom probable d'un marchand de poivre ou d'épices. |
Pimont | Presque exclusivement porté en Seine-Maritime, désigne celui qui est originaire d'une localité ou d'un lieu-dit portant ce nom (Pimont = Piémont, signifiant pied de la colline). |
Pimor | Surtout porté dans les Côtes-d'Armor et dans la Manche, le nom était également présent autrefois dans l'Eure. Variante : Pimort (76). Le sens est incertain, mais on peut penser à une francisation du breton pimoc'h, variante de pemoc'h (= cochon). |
Pimoulle | Le nom est surtout porté dans l'Yonne. Variante : Pimoule. Il devrait désigner celui qui est originaire de Pimelles, commune du même département. |
Pimpernelle | Le nom est porté dans la Marne. Variante : Pimprenelle (81). En ancien français, le nom désigne une sorte d'anguille, mais aussi une femme vive et un peu trop agitée. Formes masculines : Pimpernel (27), Pimpernet (51, 10), avec les mêmes sens. |
Pimpin | Rare, le nom est porté dans la Drôme et le Vaucluse, ainsi que dans la Haute-Vienne. Il devrait s'agir d'un toponyme. Divers hameaux s'appellent Pimpin, notamment à La Laupie (26), ou encore Le Pimpin, à Cieux (87) et à Asques (33). Sens obscur, qui pourrait cependant évoquer le pin. A envisager aussi une déformation de Pipin, nom de personne germanique. |
Pin | Surtout porté dans l'Ain, la région lyonnaise et le Sud-Est, le nom peut évoquer le pin ou la pomme de pin (toponyme ou sobriquet). Il faut aussi penser, dans les régions proches de l'Italie, à l'hypocoristique d'un nom de baptême, variante par aphérèse de Giuseppino ou Filippino (diminutifs de Giuseppe et de Filippo, en français Joseph et Philippe). |
Piña | Le nom signifie en espagnol pomme de pin. Il peut s'agir d'un sobriquet (parfois à connotation sexuelle), mais c'est également un nom de localité assez fréquent. On trouve également en Aragon et aux Baléares le toponyme et le nom de famille Pina, présent aussi en Italie (Lombardie). |
Pinagot | On rencontre ce nom assez rare dans le Perche. Le sens n'est pas très clair. En ancien français, il y avait bien une redevance appelée pinage, mais d'une part on ne sait pas trop de quoi il s'agit, d'autre part le rapport avec le patronyme est loin d'être assuré. Il est sans doute plus raisonnable de penser que le nom Pinagot est l'un des multiples dérivés de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). |
Pinan | Le nom Piñan est d'origine castillane. Il est lié la pomme de pin, avec éventuellement, comme en français, une valeur de sobriquet (voir Pineau). |
Pinard | Très courant dans l'Ouest (44) et le Sud-Ouest, également porté en Bourgogne, c'est le plus souvent un toponyme, dérivé de Pin (voir Pineau pour le sens). Le sens de petite monnaie, évoqué par M.T. Morlet, paraît plus douteux. Diminutifs : Pinardaud, Pinardeau, Pinardel, Pinardin, Pinardon. |
Pinatel | Porté notamment en Provence (13, 83) et en Haute-Loire, désigne celui qui habite un lieu-dit (le) Pinatel ou (la) Pinatelle (bois ou forêt de pins). Formes voisines : Pinateau (36), Pinatelle (69). |
Pinaudier | Porté dans la Sarthe, désigne celui qui habite un lieu-dit la Pinaudière, nom de plusieurs hameaux dans l'Ouest. Pour la Sarthe, ce pourrait être La Pinaudière à Coulans-sur-Gée. Signification : le domaine de Pinaud (voir Pineau). |
Pinay | Porté dans la Loire et les départements voisins, c'est un toponyme très répandu dans cette région, nom d'une commune de la Loire et de nombreux hameaux appelés Pinay ou Le Pinay. Sens du toponyme : bois ou forêt de pins. |
Pinazo | Le nom est porté en Espagne, où il est assez courant. Peut-être correspond-il au pin, mais je n'ai en fait aucune idée précise. |
Pinceel | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, correspond au néerlandais "penseel" (= pinceau), surnom probable d'un peintre. Variante : Pinseel. |
Pincemaille | Nom porté notamment dans la Moselle et dans l'Oise. Variantes : Pincemail, Pinsmail, Pinsmaille, et aussi Pinchemail, Pinchemaille (80). On trouve également en Belgique les formes Spincemaille, Spinsemaille. C'est un sobriquet appliqué à un avare (sens attesté en moyen français), la maille étant ici une monnaie de cuivre de peu de valeur. |
Pincemin | Le nom est assez courant dans les Côtes-d'Armor. Variante rare : Pincemain. La forme Pincemy (44) semble équivalente. Faut-il y voir une forme "pince main", surnom d'un voleur selon M.-T. Morlet ? Peut-être, mais la graphie Pincemain serait sans doute beaucoup plus fréquente. A envisager un éventuel toponyme (cf. Pinchemin, hameau à Fenioux, 79). |
Pinchard | Le nom est surtout porté dans la Haute-Marne. Variante : Pinchart (51, 59). C'est l'équivalent de Pinsard (45, 41), considéré comme un dérivé du verbe pincer (= saisir, voler, mais aussi lutiner). |
Pinchault | Le nom est surtout porté dans l'Indre et dans le Loiret. Formes voisines ou variantes : Pinchau (72, 21), Pinchaud (87, 19, 37), Pinchaut (77, 89, 94), Pinchaux (75, 58, 41). Sens incertain. Le dictionnaire de M.T. Morlet propose un dérivé du verbe "pincer", avec le sens de "voler". On a aussi envisagé une variante de Painchaud (voir ce nom). |
Pinchon | Très répandu en Picardie, correspond au pinson, surnom de celui qui est gai comme un pinson ou d'un éleveur de pinsons. |
Pindeler | Nom rare porté notamment en Haute-Saône (variante ancienne : Pendler). Sans doute un nom alémanique, autre forme de Bindler, Bendler, qui désigne un marchand de rubans et autres ornements. |
Pineau, Pinaud, Pinault, Pineault | Ces noms sont très courants du Maine-et-Loire à la Charente, mais ils n'ont sans doute rien à voir avec le célèbre pineau des Charentes (le sens est un peu trop tardif). Il semble s'agir plutôt soit d'un bois de pins, soit d'un petit pin. D'ailleurs, plusieurs localités s'appellent Pineau, le Pineau, le Pinel. On ne peut éliminer totalement un diminutif de pine (pomme de pin mais surtout membre viril). |
Pineda | Désigne en Espagne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (= plantation de pins). |
Pinel | Porté notamment dans le Tarn, l'Allier, l'Isère et la Loire-Atlantique, c'est un dérivé, sans doute diminutif, du mot "pin", et donc un toponyme devenu nom de famille. Le nom est également présent en Espagne sous la forme Piñel (nom de diverses localités). Variante catalane : Pinell. Formes italiennes et corses : Pinello, Pinelli (qui peuvent aussi être des diminutifs de Iacopo = Jacques). |
Pinenq | Porté dans le Tarn, a pu désigner celui qui habitait auprès d'un pin (occitan "pinenc" = du pin). |
Pinero, Piñero | Nom espagnol (portugais Pinhero), toponyme lié à la présence d'un pin ou d'une pinède. |
Pinet | C'est dans la Drôme que le nom est le plus répandu. On peut l'interpréter de diverses façons : soit un petit pin ou un bois de pins (toponyme devenu nom de famille), soit le diminutif de Pin, utilisé comme nom de baptême. A noter enfin que le mot 'pine', désignant le membre viril, existe dans notre langue au moins depuis le XIIIe siècle, et que c'est également une piste possible. |
Pingeon | Surtout porté dans l'Ain, le nom correspond au francoprovençal "pinjon" (= pigeon), surnom possible pour un éleveur de pigeons ou métaphore liée à l'oiseau. Variantes : Pingon, Pinjon. Il semble que le nom savoyard Pinget ait le même sens. |
Pingot | C'est dans le Loiret que le nom est le plus répandu. Il s'agit apparemment d'un diminutif de l'ancien français pingue (= gras). Variantes : Pingard (08), Pingaud (23), Pingault (36), Pinguet (77, 63). |
Pingris | Nom porté dans la Nièvre et dans l'Yonne. Semble une variante de Paingris, rencontré dans le Cher, considéré comme le surnom d'un boulanger. |
Pini | Nom italien très répandu dans la moitié nord du pays, en particulier en Lombardie, Émilie-Romagne et Toscane (le nom est également très présent en Corse). Dans la plupart des cas, il n'a aucun rapport avec le pin, car il s'agit d'un nom de personne, Pino (prénom encore utilisé aujourd'hui). Ce nom peut correspondre au latin Pinus, mais c'est le plus souvent un diminutif, forme courte de Giuseppino, Filippino ou Giacopino (diminutifs italiens correspondant à Joseph, Philippe et Jacques). Le nom de famille Pino est plus rare : on le trouve dans le sud (Messine, Reggio di Calabria, Lecce), ainsi qu'en Ligurie et en Piémont. Il y a également des Pin en Vénétie et en Frioul. Diminutifs les plus fréquents : Pinello, Pinelli, Pinetti. |
Piniac | Nom de famille surtout porté dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Désigne celui qui est originaire d'une ancienne localité portant ce nom ou un nom voisin (par exemple Pignac ou Pinac). Sens du toponyme : soit un lieu planté de pins, soit un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur le nom de personne latin Pinius. Il existe un hameau appelé Pignac, mais dans le Tarn (commune de Mirandol-Bougnounac). On pensera aussi à la commune d'Epiniac, dans l'Ille-et-Vilaine, avec une étymologie différente (peut-être un lieu où poussent les buissons épineux). |
Pinkert | Nom allemand pour lequel on hésitera entre une variante de Pinker (= forgeron, du verbe pinken : forger, marteler) et un éleveur de pinsons (le verbe pinken désigne aussi le chant du pinson). |
Pinlong, Pinlon | Nom porté dans la Creuse et le Puy-de-Dôme. Le g final nous invite à penser à un pin long, autrement dit un grand pin, mais cette hypothèse semble erronée. Pinlon serait en effet une forme contractée de Pinelon, lui-même diminutif de Pinel (= le petit pin, ou hypocoristique du nom de famille Pin). |
Pinna | Nom très répandu en Sardaigne. C'est une variante sarde de l'italien Penna, qui n'a sans doute pas ici son sens habituel de plume, mais plutôt celui de rocher (latin pinna), fortification bâtie sur un rocher. |
Pinochet | Nom rencontré à la fois dans l'Aveyron et dans les Côtes d'Armor. Il s'agit dans les deux cas d'un diminutif de Pinoche, qui semble renvoyer à la pomme de pin ou au membre viril (sens du mot pine dès le moyen âge). A noter cependant qu'un hameau de la Gironde s'appelle Pinouchet (commune de Villandraut), et qu'il pourrait donc s'agir d'un toponyme. |
Pinol | Porté dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, le nom semble être une variante de Pignol (voir ce nom). A noter qu'une commune de la Haute-Loire s'appelle Pinols. |
Pinon | Très répandu dans le Centre (37, 36, 18 notamment), le nom est un diminutif de Pin, nom d'arbre mais peut-être aussi nom de baptême médiéval. |
Pinot | Nom surtout porté dans la Haute-Saône et dans l'Allier. Voir Pineau pour le sens. Diminutifs : Pinoteau (36), Pinoteaux (02, 60). |
Pinquier | Nom surtout porté dans le Cantal. On trouve la variante Pinquié dans l'Aveyron. Il s'agit sans doute d'un nom de métier dérivé du verbe occitan pincar, qui signifie parer, ajuster, embellir, ou encore graver sur bois. J'aime bien ce dernier sens, qui pourrait correspondre au métier de sculpteur sur bois. |
Pinsard | En principe, c'est un dérivé du verbe pincer, qui signifie saisir, mais aussi voler. Quelle que soit l'acception retenue, il s'agit d'un sobriquet désignant une personne rapide à se saisir de quelque chose. Nom surtout rencontré dans l'Ouest. |
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