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Noms commençant par P
Pouyte | Nom porté dans la Haute-Garonne, rencontré aussi sous la forme plurielle Pouytes dans l'Aude. Pourrait correspondre à Pouyt, nom de hameaux à Mesplède et à Saint-Médard (64). Le toponyme semble désigner un puits (occitan potz). |
Pouzadoux | Le nom semble venir d'Auvergne (63). Il correspond à un toponyme, diminutif de Pouzat (= petit puits). Un lieu-dit porte ce nom dans la commune de Saint-Genès-la-Tourette (63), et pourrait être à l'origine du patronyme (cité par P.G Gonzalez, Dictionnaire des noms de famille en Auvergne). |
Pouzet | Porté notamment dans la Vienne, la Vendée et le Puy-de-Dôme, c'est un toponyme avec le sens de petit puits. Diminutif : Pouzetoux (19). |
Pouzol | Le nom est surtout porté en Auvergne (63), on le rencontre aussi dans la Haute-Loire et le Gard. C'est un toponyme avec le sens de 'petit puits'. Variantes et formes voisines : Pouzols (43, 42, 82), Pouzolz (971), Pouzolles (34, 31), Pouzou, Pouzout (79, 16), Pouzoux (03, 71, 63). Diminutif : Pouzoulet (12, 46). |
Powell | Il peut s'agir d'un nom gallois, forme réduite de ap (préfixe de filiation à rapprocher du breton ab) Hywel, nom de personne qui signifie 'élevé, éminent' et qui a donné le patronyme Howell. En Angleterre, Powell est plutôt une variante du prénom Paul. |
Poyé, Poyer | Le nom est surtout porté dans la Seine-Maritime. Il semble correspondre à l'ancien français "poier" (= le pouvoir), avec un sens précis qui reste à déterminer. A noter cependant que, dans certaines régions (Lyonnais notamment), le mot "poyé" a le sens de "puits". |
Poyet | Porté notamment dans la Loire et le Puy-de-Dôme, c'est une variante de Pouyet (= petite colline). Diminutifs : Poyeton, Poyetton (42). |
Poyol | Diminutif de Poy (variante de Puy, Puig = colline, sommet) désignant celui qui est originaire d'un lieu-dit le Poyol (= la petite colline), sans doute la commune de Poyols (26). Le nom est surtout porté dans la Drôme et le Vaucluse. Quant au patronyme Poy, on le trouve dans la Loire. |
Pozzato | Porté en Italie du Nord, notamment en Vénétie, c'est un dérivé probable du mot "pozzo", qui désigne en italien un puits (le sens de "fosse" ou de "marécage" est parfois possible). On trouve la forme plurielle Pozzati à la limite des provinces de Rovigo et Ferrara. Le nom Pozzo, assez rare, est surtout présent en Piémont. Quant à Pozzi, c'est l'un des noms les plus répandus en Lombardie. |
Pracca | Nom italien porté dans le Piémont, sur lequel je ne sais rien de précis. Peut-être un toponyme, à rapprocher de Pracchia, nom de deux communes italiennes (Toscane et Ombrie). |
Prache | Les plus anciennes mentions situent le nom en Picardie (60, 80), ce qui rend très douteuse l'interprétation proposée par M.-T. Morlet, qui y voit un nom du Lyonnais (variante de Perrache). À envisager, sans grande conviction, une variante de Plache (NPDC), forme picarde du mot "place". |
Prade, Prades | Désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées. Le toponyme, en occitan ou en catalan, signifie 'prairie' (prada). Le nom Prade est surtout porté dans le Gard. Quant aux Prades, on les trouve notamment dans le Tarn, la Haute-Loire et l'Hérault. On rencontre également, avec le même sens, le nom Prada (66, 64, 65) et le pluriel Pradas (64, 65). |
Pradeau | Variante de Pradel, Pradal (= petite prairie) portée en Limousin. Autres formes : Pradeaud, Pradeaux, Pradaud, Pradaut, Pradaux. |
Pradel | Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pradel, diminutif de l'occitan prada (= prairie). C'est dans la Haute-Garonne que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi dans la région lyonnaise. Variantes : Pradell (66), Pradels (12). Formes féminines : Pradeilhe, Pradeille, Pradeilles (30, 48), Pradelle (23, 69), Pradelles (81, 31). |
Pradere | Ou Pradère. Nom porté dans le Sud-Ouest (31, 32, 64 notamment). C'est une variante gasconne de l'occitan pradela (= petite prairie), et donc un toponyme devenu nom de famille. Variante : Pradera. Forme plurielle : Praderes. |
Pradier | Fréquent notamment dans le Gard et la Loire, c'est un toponyme désignant une prairie. Autre possibilité : celui qui travaille dans les prés, qui possède un pré. Variantes ou formes voisines : Pradié (46, 47), Pradiers (31), Pradiès, Pradiez (11, 24). |
Pradin | Surtout porté en Lozère, le nom semble être un toponyme évoquant un petit pré. Cependant, la variante Pradinc désignerait plutôt celui qui est originaire d'un village appelé Prades (il en existe d'ailleurs un dans le même département). |
Pradines | Nom assez fréquent dans le Rouergue, rencontré en Corrèze sous la forme Pradinas. Autre forme : Pradine (24, 42, 43). C'est un toponyme très répandu, qui malgré les apparences n'a le plus souvent rien à voir avec un pré ou une prairie. Les formes les plus anciennes sont en effet écrites presque toujours "Pardina" et correspondent au latin "parietina" (= muraille, clôture) ou à son pluriel "parietinae" (= ruines). |
Pradon | Porté notamment dans la Haute-Loire et l'Ardèche, c'est un toponyme, dérivé de "prada" (= prairie). On pensera notamment à la commune de Pradons (07). |
Praet | Porté dans le Nord et en Belgique, c'est un toponyme désignant un pré (moyen néerlandais "praet"). Avec génitif de filiation ou pluriel français : Praets, Praats. |
Prairie | Très rare en France, le nom est surtout porté au Québec. Il renvoie à un toponyme fréquent, dont le sens est très clair. |
Pral | Nom surtout porté dans l'Ardèche, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée (le) Pral. A noter deux hameaux dans l'Ardèche : Le Pral à Gluiras, et Pral à Saint-Victor. Sens du toponyme : la prairie (contraction de l'occitan pradal). Diminutifs : Pralet (Savoie, Suisse, Jura), Prallet (Isère). |
Pralois | Désigne sans doute celui qui est originaire de Pralois, hameau à Saint-Didier-sur-Rochefort (42). C'est dans l'Allier que le nom, rare, est le plus souvent rencontré, de même que sa variante Praloix. Sens du toponyme : sans doute dérivé de Pral, qui est lui-même une contraction de Pradal, Pradel (= pré). |
Prangère | Nom porté en Picardie, où on le rencontre aussi sous la forme Pranger. C'est une variante de Branger, forme contractée de Béranger. Peut aussi dans certains cas être un matronyme. |
Prangères | Nom rare porté dans le Sud-Ouest (81, 31). C'est un toponyme désignant un pré, un pâturage. A noter le hameau de Prangères à Gramat (46). Variante : Pragnères (65), nom d'un gave et d'un lieu-dit proches de Gavarnie. |
Pranville | Très rare, le nom pourrait être une variante de Pranveille (35), lui-même variante de Prenveille (voir ce nom). |
Prasteau | Porté notamment dans la Vienne et les Charentes, le nom s'écrit aussi Prastault, Prateau. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. |
Pratabuy | Nom assez rare porté en Savoie. Sens obscur. Peut-être un toponyme, le pré (pra) de Tabuy (nom de famille également présent en Savoie). |
Prato | Le nom est en principe italien, et désigne un pré, autrement dit celui qui habite un lieu-dit appelé Prato. Variante : Prati. |
Prats, Prat, Pratx, Prax | Toponyme très utilisé dans la formation de noms de personnes. Vient du latin pratum = le pré. |
Praud | Surtout porté en Vendée, c'est une contraction de Perraud, diminutif de Pierre. De la même façon, Prault (36, 37, 18) est une contraction de Perrault. |
Pravaz | Nom savoyard porté aujourd'hui dans la région Rhône-Alpes et en Guadeloupe. Variante : Prave. En composition : Pravaz-Vertu. C'est visiblement un nom féminin, sans doute géographique, qui ne devrait avoir rien de commun avec l'adjectif d'ancien français "prave" (= dépravé). Peut-être une variante du francosavoyard "prau" (= pré, prairie), souvent employé au féminin (divers lieux-dits s'appellent "la Prau"). |
Prayer | Porté en Dauphiné (05, 38), c'est l'équivalent de l'occitan "pradier", désignant un petit pré, une prairie. Un hameau s'appelle Le Prayer à Saint-Bernard (38). Autre sens possible, mais moins probable : celui qui possède un pré, qui travaille dans les prés. |
Prayssas | Porté dans le Lot-et-Garonne, désigne celui qui est originaire de Prayssas, nom d'une commune du même département. La forme voisine Prayssac renvoie à une commune du Lot ou à un hameau à Noailhac (12). |
Preat, Préat | Porté dans le Nord-Pas-de-Calais où il est rare, le nom est plus fréquent en Belgique. C'est un toponyme avec le sens de petit pré. Variante : Préa. |
Préaux | Désigne celui qui habite un lieu-dit le(s) Préau(x), un dérivé du mot pré. C'est dans l'Eure que le nom est le plus répandu. Variantes ou formes voisines : Préal (76), Préau (89, 85, 18), Préaud (71, 87), Préault (85, 18). |
Préchais | Le nom est porté en Vendée et plus généralement dans l'Ouest (44, 72). Il devrait désigner celui qui est originaire du hameau du Prechay au Champ-Saint-Père (85). |
Predhumeau | Rare, porté notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire, pourrait être un diminutif de Prud'homme (voir ce nom), comme l'indiquent les formes Predhom, Predhommme, Pred'homme (59, 62, 76). Mais, vu la localisation du nom de famille, on pensera plutôt à un toponyme, le pré de l'humeau (voir Humeau). |
Préfol | Le nom est surtout porté dans la Loire. On le rencontre aussi en Saône-et-Loire. C'est le nom d'un hameau de la Loire (commune de Saint-Rirand), dont M.T. Morlet signale qu'il s'appelait au Moyen Âge Petra Folla, Peraafol, Peyrefol, autrement dit la pierre folle, surnom possible pour une pierre branlante ou pour un mégalithe. Le toponyme Pierre(s) Folle(s) est également présent en Saône-et-Loire. A noter que le nom de famille Préfot (Bourgogne, Bourbonnais, Centre) est une graphie erronée de Préfol, qui s'est développée au XIXe siècle. |
Préfontaine | Le nom est aujourd'hui porté au Québec. Il peut désigner celui qui est originaire de Préfontaines, commune du Loiret, ou de divers autres hameaux ou lieux-dits ainsi appelés. La commune du Loiret est citée vers 1100 sous la forme (de) Probato Fonte, sans doute avec le sens de 'bonne fontaine' (autre possibilité : la fontaine de Probatus, nom d'homme latin). |
Préhu | Le nom est surtout porté dans la Mayenne (également 28, 72, 61). Je n'en connais pas le sens (à envisager éventuellement le pré de Hue, nom de personne équivalent de Hugues). |
Prekop | Un nom slave difficile à interpréter, écrit parfois Perekop. On trouve également le nom Perek, assez obscur, que certains font venir du polonais perka, pyrka (= pomme de terre). Pour Prekop, la tentation est grande de faire le rapprochement avec Prokop (voir ce nom), et ce devrait être la meilleure solution. |
Prélade | Assez rare aujourd'hui, le nom était surtout porté dans l'Indre. Sens incertain : peut-être un dérivé de prel (= petit pré), mais il faut envisager plutôt une métathèse de Perlade (79, 87, 86). Ce dernier nom est lui-même une contraction de Pérelade (la pierre large), terme désignant souvent un dolmen. Un hameau s'appelle Pérelade à Saint-Brice-sur-Vienne (87). |
Prelat, Prélat | Rencontré en Picardie notamment, semble un dérivé de Prel, Preel, forme normande ou picarde du nom pré. Il s'agirait donc d'un toponyme. Le rapport avec le nom commun prélat n'est cependant pas à négliger : il s'agirait d'un sobriquet appliqué à une personne vaniteuse (sens attesté en Belgique, dans le Borinage). |
Premmereur | Variante rare du nom Premereur, assez répandu en Belgique (Flandre orientale). Sens obscur. A envisager éventuellement l'ancien français "premerain" (= premier). Le dictionnaire des noms de famille en Belgique romane propose, mais sans grande conviction non plus, celui qui est originaire de Pommeroeul (Hainaut). |
Prémont | Le nom désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée, on pensera notamment à la commune de Prémont (02). Signification du toponyme : le mont pierreux (Petroso monte, 1144). Outre l'Aisne, le nom de famille est porté en Belgique, au Canada et à la Réunion. |
Premsing | Très rare et porté en Guadeloupe, correspond au nom de personne indien Prem Singh, porté par des Sikhs. Le nom Singh signifie "lion", il est très fréquent chez les Sikhs, souvent précédé d'un qualificatif, ici Prem, qui signifie "amour". |
Prenas | Le nom est aujourd'hui porté dans le Jura, mais les mentions anciennes le situent dans la Loire, la Haute-Loire et l'Ardèche. La véritable graphie semble être Prénas. Le nom Prénat, dont les plus anciennes mentions se situent aussi dans la Loire, en est sans doute une variante. Selon M.-T. Morlet, Prénat serait une variante de Pernat, diminutif de Pierre (avec métathèse du r). Même si ce n'est pas une certitude, c'est une explication tout à fait plausible. |
Prendleloup | Nom rare porté dans la Saône-et-Loire vers 1900. Variante : Prenleloup. Le nom pourrait être originaire de Suisse, où les Prenleloup sont assez nombreux, au moins depuis le XVIIe siècle. Il devrait s'agir du surnom d'un louvetier. |
Préneau | Le nom est porté dans la Loire-Atlantique. Variantes : Prénaud, Presneau (formes anciennes : Praineau, Preyneau). Il semble s'agir d'une variante de Pruneau (voir ce nom), presne étant une forme régionale de prune. |
Prenez | Nom porté en Franche-Comté (25, 90), également écrit Preney, Prennez. C'est en principe un toponyme désignant un verger de pruniers (prene, prenelle, formes régionales de prune, prunelle). Un hameau s'appelle Le Preney, mais il se trouve en Savoie (Montgellafrey). Les noms de famille Prenel et Prenelle, portés à peu près dans la même région, devraient pour leur part évoquer le prunellier. Autre possibilité : des variantes par métathèse de Perney, Pernel, Pernelle, considérés comme des diminutifs de Pierre. |
Prenveille | Porté dans l'Ille-et-Vilaine, pourrait désigner un guetteur, éventuellement une tour de guet (= prends veille). Le verbe "prendre" se retrouve dans les noms Prengarbe, Prentgarbe (59, 62, = prends la gerbe, surnom possible de moissonneur), Prendleloup, Prenleloup (71, surnom de louvetier), ou encore les curieux Prentout et Prenpain (14). |
Prépoint | Le nom est surtout porté en Charente-Maritime, où il est attesté depuis le XVIe siècle. C'est sans doute l'équivalent du mot "pourpoint" (du latin "perpunctum", que l'on retrouve en catalan sous la forme "perpunt", "perpunte" en castillan), avec métathèse du r (attestée en occitan). On pensera à un surnom pour le porteur de ce vêtement ou pour celui qui vend des pourpoints. Diminutifs : Prépognot (31, 82), Prépoignot (sans doute d'origine bourguigonne ou franc-comtoise), Préponiot. Le nom Prépont (variante : Perpont), porté aujourd'hui en Guyane, pourrait avoir le même sens, mais c'est aussi le nom d'un hameau au Tallud (79). Autre variante : Perpoint (26), également lieu-dit à Châteaudouble, dans le même département ("al Perpunt", 1346). |
Prepoint, Prépoint | Surtout porté en Charente-Maritime, semble une déformation de Pourpoint, surnom donné à un fabricant de pourpoints. |
Prescott | Nom d'origine anglaise. Désigne celui qui vit ou qui travaille dans la demeure (cot) du prêtre (priest). Peut-être le surnom d'un sacristain, si l'on considère que la demeure du prêtre est l'église ou la sacristie. |
Presle | Le nom est surtout porté dans le Loiret (variante : Presles), on le rencontre aussi dans la Loire et l'Allier. C'est un toponyme très fréquent désignant une prairie (ancien français "praele", latin "pratella"). Diminutifs : Preslault (18), Preslot (10). |
Presley | Variante de Priestley, toponyme fréquent en Angleterre qui est composé des mots priest (= prêtre) et leah (= bois, clairière). Sans doute un bois appartenant au clergé. |
Pressainville | Désigne celui qui est originaire de Pressainville, hameau à Varize, dans l'Eure-et-Loir. |
Presse, Le Presse | Nom assez fréquent en Bretagne (22, 56), présent aussi dans le Pas-de-Calais. Sans doute le surnom de celui qui utilise un pressoir. |
Presselin | Nom assez rare porté dans le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire. On peut penser à celui qui pratique le teillage, opération qui consiste à broyer le lin pour en extraire la fibre. Autre possibilité : diminutif de Pressel, nom de sens incertain rencontré dans l'Eure. |
Presson | Nom rencontré dans l'Aisne. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'un toponyme, comme semble l'indiquer le lieu-dit le Presson à Lerzy (02). |
Presteau | Plusieurs solutions possibles pour ce nom porté en région parisienne et dans le Maine-et-Loire. Soit l'adjectif prest (= prompt, rapide), soit le verbe prêter (surnom possible d'un prêteur), soit enfin un diminutif de l'ancien prénom Prest (voir Preston). Mêmes hésitations avec Prestaut, Prestaux, Prestel, Prestelle (80 surtout). |
Prestenbach | Nom porté dans le Bas-Rhin. Il renvoie visiblement à un toponyme (Bach = ruisseau, cours d'eau), mais je n'en trouve aucun qui corresponde, ni en France, ni en Allemagne. Il est probable que le nom de famille Brestenbach en soit une variante (mais là encore, aucun lieu ne porte ce nom). |
Presti | Surtout porté en Sicile, très fréquent aussi sous la forme Lo Presti, correspond à une forme médiévale de l'italien "prete" (= prêtre), sans doute empruntée au français. Les noms Preste et Presto (également Lo Presto) existent aussi, mais ils sont beaucoup plus rares. Par contre, on trouve souvent la forme Presta, rencontrée en Calabre et dans les Pouilles. |
Preston | Nom porté dans le Doubs. Semble un diminutif de Prest, Priest, ancien nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par un évêque de Clermont-Ferrand martyrisé au VIIe siècle. Autre étymologie possible pour Prest : le latin Priscus, popularisé quant à lui par un martyr d'Auxerre. |
Prétrot | Nom rare porté notamment dans l'Aisne et la Marne. A priori on a affaire à un diminutif de Prêtre, nom de famille rencontré pour sa part en Franche-Comté et en Bourgogne, surnom pour un prêtre, pour celui qui a des allures de prêtre ou qui travaille pour un prêtre. |
Pretzner | Devrait désigner celui qui est originaire de la commune allemande de Pretzen, en Bavière (ou d'une autre localité portant ce nom ou un nom voisin). |
Preud'homme, Preudhomme | Pour le sens, voir Prud'homme. Nom surtout porté dans le Pas-de-Calais. |
Prével | Le nom est assez fréquent dans la Manche. On rencontre le matronyme Prévelle dans le Calvados. Sens incertain. Il pourrait s'agir d'une variante du nom de personne breton Prémel, composé de prit (= apparence) et de mael (= prince, chef). A envisager aussi, un diminutif de Privé (voir ce nom), ou encore celui qui est originaire de Préval (commune de la Sarthe). |
Preveral | Nom rare porté notamment dans l'Ain. Il semble s'agir d'un dérivé de l'ancien occitan preveire (= prêtre). |
Preveraud, Prévéraud | Nom porté surtout en Limousin, également présent en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de l'ancien occitan preveire (= prêtre), utilisé comme sobriquet. Variantes : Prevereau, Prevereaud, Preverot, Preveyraud. |
Prévert | Porté dans l'Ille-et-Vilaine et la Mayenne, c'est un toponyme avec le sens de pré verdoyant. |
Prévet | Un nom assez rare, surtout porté autrefois en Normandie et dans les Yvelines. Son interprétation est difficile. Peut-être une forme contractée de preveret (diminutif de prêtre), mais plutôt une variante de Privet (voir Privé). |
Prevost, Prévost, Prévot ou Prévôt | Nom de fonction. Le prévôt (latin praepositus = préposé) était au moyen âge un officier de justice (sens le plus fréquent), ou encore un dignitaire ecclésiastique. |
Price | Surtout porté au Pays de Galles, désigne le fils, le descendant (préfixe ap-, à rapprocher du breton ab-) de Rhys, nom de personne signifiant 'guerrier fougueux'. |
Priem | Porté en Belgique et dans le Nord-Pas-de-Calais (variantes : Prien, Pryem, Pryen), semble correspondre au néerlandais "priem" (= poinçon, alène), surnom pour un cordonnier. À envisager secondairement le nom de personne d'origine grecque Priam. |
Prier | Nom porté en Bretagne (44, 35). Pourrait être un dérivé du breton pri (= argile, mortier) et le surnom d'un maçon. On peut aussi envisager une variante de Prieur (voir ce nom). |
Pries | Nom allemand assez rare en France. Variante : Priess. Deux possibilités : soit un toponyme désignant le bouleau (racine slave bris, bres), soit un dérivé du verbe preisen (= vanter, flatter). |
Priet, Priest | Nom assez répandu dans la Saône-et-Loire. C'est un nom de baptême (latin Praejectus) popularisé par saint Priest : Evêque de Clermont en Auvergne au VIIe siècle, il fonda plusieurs monastères et un hôpital. Comme il avait excommunié le comte d’Auvergne pour un rapt qu'il avait commis, afin de déconsidérer le prélat, le comte porta d'affreuses calomnies auprès du roi qui convoqua l'évêque. La vérité éclata et le ravisseur eut la tête tranchée. Comme saint Priest revenait dans son diocèse, au village de Volvic, il fut arrêté par une bande de vauriens à la solde de la famille du décapité. Ils tuèrent Marin (ou Amarin), qui accompagnait l'évêque, croyant qu’il s'agissait de lui. Au moment où ils s'éloignaient, saint Priest leur signala l’erreur. Ils l'abattirent à son tour. |
Prieto | Surnom espagnol donné à celui qui est noir de peau ou de cheveux (ancien castillan prieto = obscur, noir). |
Prieur | Fréquent en de nombreuses régions, notamment en Normandie et en Bourgogne, correspond à la fonction de prieur (celui qui était à la tête d'un établissement religieux), le nom étant sans doute employé sous forme de sobriquet. |
Priez | Nom de famille surtout porté dans la Somme et dans le Nord. Voir Dupriez pour le sens. |
Prigent | Nom de personne d'origine bretonne, signifiant de belle race (prit + gent). |
Prignac | Désigne celui qui est originaire de Prignac, nom d'une commune de la Charente-Maritime et de deux communes de la Gironde. Le patronyme est rare, on ne le rencontre que dans la Charente-Maritime (et à la Réunion). |
Prignot | Le nom est porté dans l'Yonne et l'Aube, et plus généralement dans l'Est. C'est un diminutif de Prin (voir ce nom). Avec d'autres suffixes : Prignaud, Prigneau, Prigneaud (Poitou-Charentes), Prignon (Ardennes), Prignet (Est). |
Prim | Deux origines possibles pour ce patronyme catalan. Soit un sobriquet désignant une personne maigre, soit, et c'est plus probable, le latin primus avec le sens de premier, évoquant l'aîné des enfants (également utilisé comme nom de baptême). |
Primas | Le nom est surtout porté dans le Finistère, on le rencontre aussi en Bourgogne et en Lorraine (71, 54). Plusieurs solutions sont possibles : en Bretagne, comme dans d'autre régions, l'adjectif 'prim' a désigné un homme maigre, chétif, mais aussi un avare. Il peut également correspondre au latin 'primus' (= premier), soit pour nommer le premier enfant de la famille, soit comme nom de personne. Difficile de faire un choix. |
Primaux | Porté notamment dans l'Ille-et-Vilaine et la Seine-et-Marne, c'est un ancien nom de personne, attesté sous les formes Primaldus et Primalt dans le cartulaire de Redon. Variantes : Primaud (79), Primault (35, 79), Primaut (08), et sans doute Primeau (44, 79). Selon M.-T. Morlet, le nom est formé d'une racine latine (le nom de personne Primus) et d'une racine germanique (waldan = gouverner). |
Prin | Le nom se rencontre dans des régions très diverses : en Bretagne (44), dans le Nord, en Saône-et-Loire et dans l'Ain notamment. il doit s'agir le plus souvent d'une forme contractée de Perrin, diminutif de Pierre. Mais il faut aussi penser à l'ancien adjectif "prim", qui lui-même possède plusieurs sens : soit l'aîné de la famille (latin "primus"), soit celui qui est fin, physiquement (personne maigre) ou intellectuellement (personne rusée). Prim est aussi un ancien nom de baptême. |
Prince | Nom rencontré dans l'Est (88, 10 notamment). Voir Leprince. |
Principato | Même si le nom est porté dans d'autres régions italiennes, c'est en Sicile et au sud de la Calabre qu'il est le plus fréquent. Il devrait désigner celui qui dépend d'un prince ou qui est originaire d'une principauté (sens de l'italien principato), reste à savoir laquelle. |
Prinet | Porté notamment dans la Vienne, l'Indre et la Marne, devrait être une contraction de Perrinet, diminutif de Pierre. |
Pringard | Le nom est surtout porté en Seine-Maritime, où l'on trouve aussi la forme Pringarde. Sens obscur. Le rapprochement avec 'prends garde' est tentant, mais très hypothétique. |
Pringault | Le nom est surtout porté dans l'Orne. On le rencontre dans le Nord sous les formes Pringal, Pringalle. Sens incertain. M.T. Morlet y voit l'ancien français parigal, paringal (= semblable, parfaitement égal), ce qui semble assez logique, mais on a du mal à comprendre le sens du surnom. |
Printz, Prinz | Porté en Allemagne et en Alsace-Lorraine, le nom signifie "prince". Pour le sens, voir Leprince. |
Priol | Porté en Bretagne (29, 56), le nom désigne un prieur (breton "priol", voir Priou pour plus de précisions). Le passage de "prior" à "priol" existe dans d'autres régions de France, et est à l'origine des dérivés suivants, le plus souvent des diminutifs, parfois aussi des toponymes avec le sens de "prieuré" : Priolau, Priolaud, Prioleaud, Priollaud (Sud-Ouest, Limousin), Priolet, Priollet (01, 71, 02, 28), Priolon (42), Priolot (71). Toutes ces formes sont à rapprocher de Priorat (03), Prioreau (24), Prioret (16), Prioron (07, 26), ou encore de Prioulat (16, 17), Prioulet (13), Priouret (43). |
Priou | Fréquent dans la région nantaise, le nom se rencontre également sous les formes Prioul (35, 56), Prioult (35, 50), Priour (35, 56), Prioux (56, 22). Il correspond à la dignité ecclésiastique de prieur (fréquente en Bretagne) et est utilisé ici comme sobriquet (éventuellement, celui qui était au service d'un prieur). |
Priscal | Nom rencontré en Picardie et dans la Moselle, où le patronyme est présent depuis le début du XVIIe siècle. Difficile de se prononcer. Peut-être une variante du nom de famille allemand Preschel (considéré par Bahlow comme désignant celui qui est originaire de Preschen, en Allemagne orientale). Mais rien de bien évident. |
Prisot | Egalement écrit Prizot, le nom de famille est porté dans l'Yonne. Sans doute une forme contractée de Parisot (voir ce nom). |
Prisse | Difficile de se prononcer sans données généalogiques précises. Le nom, porté dans le Nord et en Belgique, se rencontrait autrefois en Angleterre, où il était une variante de Pierce (= Piers, forme génitive du prénom Pierre). A noter cependant sa présence en Belgique au XVIe siècle (Arnaud de Prisce, sonneur de cloches à Nivelles, ce qui ferait apparemment de Prisse un toponyme). On ne confondra pas ce nom avec Prissé, patronyme porté dans les Hautes-Pyrénées (sens obscur). |
Privault | Diminutif probable de Privé (voir ce nom), le patronyme est surtout porté dans l'Yonne. Autre possibilité : variante de Prévost (voir ce nom). Variantes ou formes voisines : Privot, Privolt (89, 21). |
Privé | Patronyme fréquent en Loire-Atlantique et dans l'Yonne. C'est un ancien nom de baptême (latin Privatus, de privatus = privé, personnel), que l'on rencontre aussi sous les formes Privat (30, 48, 24), Privet et Privey (Bourgogne). Il a été popularisé par plusieurs saints, notamment saint Privat, évêque de Mende et martyr. |
Prix | Variante de Priest (voir ce nom) rencontrée notamment dans l'Aveyron et le Tarn-et-Garonne. |
Proal | Nom porté dans le Sud-Est (04 surtout). Apparemment un dérivé de l'ancien français prod, preu (= vaillant, preux). |
Probst | Porté en Alsace-Lorraine, c'est une forme germanique (allemand Propst) correspondant à la fonction de prévôt (voir Prevost). Variantes : Probste, Propst. |
Procaccini | Porté dans l'Italie centrale, c'est la forme plurielle de Procaccino, nom plus méridional. Ces deux noms correspondent à l'italien "procaccino", diminutif de "procaccia", avec le sens des messager, coursier, mais qui peut aussi désigner celui qui se livre à de petits trafics plus ou moins licites. Le sens de messager se retrouve dans les noms de famille Procaccia, Procaccio, Procacci. |
Procida | En France, c'est en Guadeloupe que le nom est le plus répandu. Il s'agit en fait d'un nom italien, désignant celui qui est originaire de l'île de Procida, dans le golfe de Naples. Le nom de famille est d'ailleurs assez répandu dans la région napolitaine. |
Proctor | Nom anglais correspondant au latin "procurator" (= administrateur, intendant, procurateur puis procureur). Il a notamment désigné au Moyen Âge le procureur d'un monastère (religieux chargé des intérêts temporels de la communauté), mais on le rencontre aussi avec divers autres sens (officier de justice, officier chargé de recouvrer les taxes, etc.). Variantes : Procter, Prockter, Procktor. |
Procureur | Le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et en Lorraine. Difficile de savoir le sens précis du mot "procureur" au moment où a été donné le surnom. Comme le latin "procurator", il a d'abord désigné celui qui prend soin des biens d'autrui ou d'une communauté (en particulier les biens séculiers d'une communauté religieuse). Cependant, le sens d'officier de justice, attesté depuis 1256, est également possible. |
Prodhomme, Prod'homme | Nom porté dans l'Ouest. Voir Prud'homme. |
Proesamlé | Variante rare de Broesamle (voir ce nom). |
Profeta | C'est en Sicile que le nom est le plus répandu, mais on le trouve aussi dans d'autres régions italiennes (Lazio, Abruzzes, Lombardie). Il correspond au français "prophète", avec un sens qui n'est pas très clair (peut-être un devin, sens attesté au Moyen Âge). Formes corses : Profeti, Profetti. Le nom de famille Prophète existe en France : il est surtout porté dans l'Allier, on le rencontre aussi dans le Nord (variantes : Prophette, Prophte). Forme alsacienne ou allemande : Prophet. |
Profillet | Surtout porté dans l'Yonne, le nom s'écrit aussi Profilet (52). On trouve dans l'Oise et la région parisienne les formes équivalentes Pourfilet, Pourfillet, Porfilet. L'ancien français "porfilet" désigne une bordure, un contour. Reste à comprendre le sens précis du nom de famille. |
Profit | Le nom est porté dans la Corrèze et surtout la Seine-et-Marne, département où on trouve la variante Proffit, également présente dans l'Aisne. Le sens du mot "profit" étant à peu près le même au Moyen Âge qu'aujourd'hui, cela nous donne un surnom qui n'est pas d'une grande clarté (surnom d'une personne aisée ?). Ou alors, il faut envisager la transformation d'un autre mot, le plus proche étant l'ancien français "profite" (= prophète, devin). |
Prohom | Nom de famille catalan, équivalent du français Prud'homme (voir ce nom). |
Proietto | Nom italien porté en Sicile, présent aussi dans le Lazio, où il est beaucoup plus fréquent sous la forme plurielle Proietti. Il peut s'agir d'un nom donné à un enfant abandonné (l'un des sens du latin "projectus" et de l'italien "proietto"), mais on pensera aussi à un nom de personne, Projectus, variante de Praejectus, popularisé par divers saints : l'un d'entre eux fut martyrisé avec saint Thyrse en Phrygie au IIIe siècle, un autre fut évêque d'Imola au Ve siècle. A noter aussi en France saint Projet (ou Priest, Prix), évêque de Clermont et martyr (Projet est également un nom de famille). Variantes rares : Projetto, Projetti. |
Proix | Désigne celui qui est originaire de la commune de Proix, dans l'Aisne. Sens du toponyme : lieu pierreux (latin petretum). A noter que la pierre blanche de Proix a été exploitée au moins depuis le XIIe siècle. |
Prokop | Fréquent dans de nombreux pays slaves, c'est un nom de personne d'origine grecque, Prokopios (= celui qui va de l'avant), popularisé par un martyr sous Dioclétien, mais surtout par le saint patron de la Bohême, qui fonda l'abbaye de Sazaba à Prague au XIe siècle. Variante allemande : Prokopf. Diminutif russe : Prokofiev. |
Promeyrat | Ecrit aussi Promayrat, Promerat, désigne celui qui est originaire de Promeyrat, hameau à Saint-Cirgues, dans la Haute-Loire. |
Pron | Surtout porté dans la Marne, c'est une forme contractée de Perron, Péron, soit comme toponyme (= grosse pierre), soit comme dérivé du prénom Pierre. |
Pronier | Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme (variantes : Proniez, Pronnier), le terme désigne en picard le prunier (la prune se disant pronne). Le nom de famille désigne donc celui qui habite un lieu-dit 'le Pron(n)ier'. |
Prono | Rencontré dans le Morbihan, ce nom est une contraction de Perrono, Perronno, diminutif breton du nom de baptême Pierre. |
Pronost | Peut-être une variante bretonne de Provost, lui-même variante de prévôt (officier chargé de rendre la justice au nom d'un seigneur, ou de gérer ses possessions). À envisager aussi une déformation graphique de Prono (voir ce nom). |
Pronzati | Ce nom italien est plus courant sous la forme Pronzato (Piémont, Ligurie). Sens incertain. Un rapprochement est cependant possible avec la commune suisse de Preonzo, dans le Tessin (dont Pronz est une forme dialectale). |
Pronzola | Nom porté en Martinique. Aucune certitude sur sa signification. Il a certes des allures italiennes, mais n'existe pas en Italie. Par contre, il existe en Italie (Vénétie, province de Padoue) une commune qui s'appelle Bronzola, avec laquelle un lien pourrait être envisageable. |
Properzi | Nom porté dans le centre de l'Italie, en particulier dans les Marches, où on trouve aussi la forme plus rare Properzio. C'est un nom de personne (latin Propertius, français Properce), porté notamment par un poète de l'Antiquité. |
Proquin | Porté en Vendée et en Charente, le nom est également présent dans la Meuse. C'est une contraction de Perroquin (22, 85, 76), qui semble lui-même un diminutif de Perroche (= lieu pierreux, 49, 89, 86). Le rapprochement avec le prénom Pierre est cependant possible pour tous ces noms. |
Proriol | Nom surtout porté dans la Haute-Loire. Désigne celui qui est originaire de Proriol, hameau de la commune de Beauzac (43). |
Prosper | Le nom est porté dans la Haute-Garonne et le Calvados, ainsi que dans les départements d'Outre-Mer. C'est un nom de baptême qui correspond au latin Prosper, lui-même formé sur "prosperus" (= heureux). Il a été notamment popularisé par un théologien du Ve siècle né en Aquitaine. Variantes : Prospère (59), Prospert (36). En composition : Prosper dit Guiot (14), Prosper-Paul (14), Prosper-Sylvestre (972). Formes italiennes : Prospero, Prosperi. Diminutifs : Prospérin (972), Prospérine (974), Prosperini (Corse, Lazio). |
Prost | Forme contractée de Provost. Voir Prévost. |
Prot | Assez fréquent dans l'Indre (également 89, 87), c'est peut-être une contraction de Perrot, diminutif de Pierre, mais il peut aussi s'agir d'une variante de Prost (voir ce nom). Autre possibilité : le nom de personne Prote (latin Protus), popularisé par un saint martyr au IVe siècle. |
Protais | Nom porté dans la Somme et la Seine-Maritime. Variantes : Prothais, Prothaix. C'est un ancien nom de baptême (formé sur le grec prôtos = premier) popularisé par saint Protais, frère de saint Gervais (voir Gervais). Forme italienne : Protasi. |
Protat | Le nom est fréquent en Bourgogne (89, 71). C'est un ancien nom de baptême popularisé par saint Prothade, qui fut évêque de Besançon au début du VIIe siècle. Le nom vient du latin Protestatus (celui qui donne témoignage). Variantes : Protet, Prothet. Forme italienne : Protesti. |
Proteau | Porté notamment dans l'Indre, la Vendée et les Deux-Sèvres, devrait être une contraction de Perroteau, l'un des nombreux diminutifs du prénom Pierre. |
Protin | Le nom est porté dans les régions du Nord et de l'Est, en particulier dans l'Aube, les Ardennes, le Pas-de-Calais et la Meuse. Variantes : Prothin, Protain. On peut penser à une variante de Perrotin, diminutif de Pierre, mais il s'agit dans la plupart des cas d'un autre prénom : saint Prothin est en effet fêté le 11 septembre dans les calendriers médiévaux. Il s'agit d'un saint appelé aussi Prote, Prothe (latin Protus), martyr à Rome au IVe siècle avec saint Hyacinthe. Le nom devrait correspondre au grec "protos" (= le premier). |
Protois | Porté notamment dans les Vosges, devrait désigner celui qui est originaire de la commune de Prauthoy (52). Le patronyme est fréquent en Haute-Marne sous les formes Protoy, Prauthois, Prauthoy, Prautois. Variantes anciennes : Prothois, Prothoy, Protoit. Un lieu-dit s'appelle Protoy à Graffigny-Chemin (52). Le sens du toponyme ne m'est pas connu. Il pourrait correspondre au prénom Protais (voir ce nom). |
Prou | Patronyme porté dans l'Ouest (44, 72 notamment). Correspond à l'adjectif preux (= vaillant, sage, bon, bas-latin *prode = utile). Variantes : Proud (85), Proux (Poitou-Charentes). |
Proudhon | Variante de Prud'homme. Il s'agit au départ du nom composé "preux d'homme", qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le nom Proudhon est essentiellement porté dans le Doubs. |
Prouhèze | Porté dans la Lozère et le Cantal, c'est un nom dont je ne connais pas la signification : peut-être un toponyme, mais on le rapprochera surtout de l'occitan proesa (= prouesse, puis sornette, baliverne). A noter que Paul Claudel avait appelé une héroïne du 'Soulier de satin' Doña Prouhèze. |
Prouille | Nom porté essentiellement en Picardie. Diminutif : Prouillet. Sens incertain. Il peut s'agir d'un toponyme, nom de localités dans l'Aude et l'Ariège, ce qui fait tout de même un peu loin. A noter cependant le lieu-dit la Pointe Prouille à Roye (80). Il faut le rattacher au latin procul (= au loin), que l'on retrouve dans le nom de personne Proculus, dont Prouille pourait être la forme francisée (le prénom existe en catalan et en castillan sous les formes Pròcul, Próculo). |
Prouin | Surtout porté en Normandie (76) et dans le Centre (37), c'est un diminutif de Prou (voir ce nom). |
Proulx | Nom qui pourrait être originaire du Maine-et-Loire, où l'on trouve plus fréquemment la forme Proult. Semble une variante de Preux (= vaillant), qui a été aussi utilisé comme nom de baptême. |
Proupin | Nom porté dans la Haute-Vienne, rencontré aussi sous la forme Propin. Semble correspondre à l'adjectif occitan propinc (= proche, voisin, latin propinquus). A noter que le nom se rencontre également en Espagne (Galicia). |
Proust | Surtout fréquent dans l'Ouest, c'est une forme contractée de Provost, Prévost (voir Prévost). |
Prouteau | Nom rencontré en Vendée et en Poitou-Charentes. C'est un diminutif de Proust, forme contractée de Provost (voir Prévost). |
Proutière | Porté notamment dans le Maine-et-Loire, en Vendée et dans les Deux-Sèvres, désigne celui qui habite un lieu-dit "la Proutière" ou en est originaire. Une quarantaine de hameaux s'appellent la Proutière dans le Centre et l'Ouest. Le toponyme, formé sur "proust", variante de "prévôt", devrait avoir le sens de "prévôté". |
Prouvost | Variante de Provost, Prevost (voir ce nom) portée notamment dans le département du Nord. Forme similaire : Prouvot (59, 80). |
Prouzergue | Le nom, qui a toujours été très rare, vient de Corrèze. Il semble que ce soit une altération de Pousergue (19), Pouzergue, Pouzergues (46, 47, 82), noms renvoyant à des toponymes. À noter que trois hameaux s'appellent Pouzergues dans le Lot et deux autres dans le Tarn-et-Garonne. |
Provaux | Surtout porté dans l'Ille-et-Vilaine, c'est une variante de Provost (voir Prevost pour le sens). Autres variantes : Provault, Proveau. On trouve également des formes avec article défini : Le Provaux, Leprovaux, à rapprocher de Le Provost, Le Provos, Le Provot, Le Provots, Leprovost, Leprovot, Leprovots. |
Provedi | Nom italien très rare, plus courant sous la forme Provvedi (Toscane). Il pourrait correspondre à l'adjectif 'provvido' (= utile, opportun) ou au verbe 'provvedere' (= pourvoir, prendre soin de). |
Provençal | Porté notamment en Savoie et dans le Midi, désigne celui qui est originaire de Provence. Variante : Provensal (05, 83). Forme picarde : Provençalle. Italien : Provenzale. |
Provence | C'est dans le Pas-de-Calais que le patronyme est le plus souvent rencontré. Désigne celui qui est originaire de Provence. Les noms Province et Provincial ont également le même sens. |
Provenchère | Nom surtout porté dans le Puy-de-Dôme, rencontré aussi sous la forme Provenchères. C'est a priori un toponyme désignant un lieu où pousse la pervenche. Cependant, vu la fréquence du toponyme et de ses variantes (par exemple Pervenchères), cette explication paraît douteuse. Ernest Nègre (voir bibliographie) propose une forme *propincaria, issue du latin "propinquiora", avec le sens de "parages, lieu proche". À noter, dans le Puy-de-Dôme, le hameau de Provenchères à Bromont-Lamothe. On trouve fréquemment au Québec la forme masculine Provencher, dont le premier porteur était originaire de Pithiviers, dans le Loiret (né en 1634, son père s'appelait Provenchère). |
Provost | Variante de Prévost (voir ce nom), le nom est fréquent dans l'Ouest, notamment dans la Sarthe, le Finistère et la Loire-Atlantique. Variantes ou formes voisines : Provo (59), Provoost (59), Provos (76), Provoste (59), Provot, Provôt (57, 58), Provots (72, 28). Diminutif : Provostic (29). Autre dérivé : Provotal (59, 62). |
Proy | On rencontre ce nom essentiellement dans le département du Nord (variante : Proye), beaucoup plus rarement dans la Haute-Loire. Il peut s'agir d'un surnom métaphorique lié à la buse (wallon proye). Mais il faut aussi penser à l'ancien français preie, proie, qui désignait un troupeau (également butin, pillage). A noter qu'un hameau de Nivelle (59) s'appelle le Mont du Proy. |
Proyart | Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de Proyart, nom d'une commune de la Somme. Variante : Proyard. |
Prudent | Surtout porté dans la Saône-et-Loire et le Jura, également très présent en Martinique, c'est un nom de baptême correspondant au latin Prudentius (du latin "prudens" = sage, prévoyant), également rencontré sous la forme Prudence (14, 80, 71). Un poète chrétien du IVe siècle s'est appelé Prudence, ainsi que des évêques en Espagne et à Troyes. A noter que Prudence a aussi été utilisé comme prénom féminin. Variante : Prudant (71). Forme espagnole : Prudencio. Formes italiennes ou corses : Prudente, Prudenti. A noter aussi l'existence du nom Prudentos en Guadeloupe. |
Prud'homme, Prudhomme | Nom surtout rencontré dans l'Est. Il s'agit au départ du nom composé preux d'homme, qui désignait un homme loyal et sage. A aussi désigné un homme ayant beaucoup de connaissances. Le sens actuel ne date que du XIXe siècle. Variante : Prudhon (Bourgogne, Franche-Comté). |
Pruet | Nom porté dans les Landes, à rapprocher de Pru (64), nom gascon qui signifie prune, et sans doute par extension prunier. Il s'agit soit d'un diminutif de Pru, soit d'un lieu planté de pruniers. |
Prugnolle | Le nom est très rare. Difficile de situer son origine géographique. Il désigne en tout cas celui qui est originaire d'un lieu-dit (la) Prugnolle, sans doute un endroit où pousse le prunier. Il existe un hameau La Prugnolle à Rocles, dans l'Allier. |
Prugue | Le nom est porté dans les Landes. Variante : Prugues. L'existence d'une famille "de Prugue" au début du XVIIe siècle semble indiquer qu'il s'agit d'un toponyme. Mais je suis incapable de le situer. |
Pruja | Surtout rencontré en Vallespir (P-O), ce nom n'est pas facile à cerner. J' y verrais pour ma part une variante de Plujà, un nom de famille que l'on rencontre également en Catalogne. Il est donc en rapport avec la pluie (qui se dit pruja dans certaines parties de la Catalogne), et peut désigner un lieu particulièrement pluvieux, souvent inondé. |
Prulhière | Le nom est surtout porté dans le Puy-de-Dôme. Variantes : Prulière, Prullière. Il semble désigner celui qui est originaire de la Prulhière, hameau à Auzelles (63). C'est de toute façon un toponyme qui devrait évoquer un verger de pruniers ("prulha" est une variante de l'occitan "pruna"). |
Prum | Porté en France dans le Nord-Pas-de-Calais, désigne en principe celui qui est originaire de Prüm, commune allemande dans le Rheinland-Pflaz. |
Prunck | Nom rare, dont je ne sais trop s'il est allemand ou slave (on rencontre le patronyme Prunk en Slovénie). Signalons à tout hasard qu'en allemand le mot Prunk signifie magnificence, faste. |
Prune | Rare, le nom est surtout porté dans la Sarthe. Difficile de savoir s'il évoque un marchand de prunes, un lieu où pousse le prunier, ou encore s'il s'agit d'un sobriquet (celui qui est petit et rondouillard comme une prune). On rencontre la forme Prunes dans le Tarn-et-Garonne et les départements voisins. |
Pruneau | Fréquent dans de nombreuses régions de France (85, 62, 77 notamment), le nom évoque la prune ou le prunellier. Plusieurs solutions pour l'interprétation : soit un toponyme (lieu où poussent le prunier ou le prunellier), plusieurs hameaux s'appelant le Pruneau en Poitou-Charentes, soit un surnom pour celui qui est noir comme une prune ou rondouillard comme une prune. Variantes ou formes voisines : Prunaud, Pruneaud (23), Prunault (35), Prunaux, Pruneaux (70, 52, 80, 39), Prunel (71, 42, 56), Prunell (81), Prunelle (77, 51). |
Prunelet | Porté dans l'Est (51, 55), c'est un dérivé de Prunelle (voir Pruneau pour le sens). |
Prunet | Surtout porté dans le Cantal (également 81, 82), désigne un lieu où pousse le prunier. Le toponyme est très répandu dans la partie méridionale de la France. |
Prunier | Nom désignant celui qui habite près d'un prunier ou qui est originaire de l'un des nombreux hameaux ou lieux-dits portant ce nom. Répandu dans toute la France, il semble avoir été surtout porté en Normandie et en Vendée-Poitou-Charentes. Le prunier est également à l'origine des noms Prunieras (24), Prunière, Prunières (46, 48, 82), Pruniès (46). |
Prunt | Patronyme rare porté surtout en Charente-Maritime. Un hameau porte ce nom à Confolent-Port-Dieu (19). Sans doute est-ce là son origine. |
Prus | Le nom désigne en polonais un Prussien. |
Pruski | Le plus souvent polonais, ce nom désigne celui qui est originaire de Prusse. |
Pruvost | Variante de Prévost (voir ce nom) courante dans le Pas-de-Calais. Autres formes : Pruvo, Pruvoost, Pruvot, Pruvots. |
Przepiorski | Nom polonais qu'il faut sans doute rattacher au mot "przepiórka", qui désigne la caille. |
Przewozny | Le nom peut correspondre au polonais przewozny (= colporteur), mais peut aussi désigner celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités appelées Przewoz. |
Przybylowski | Voir Przybylski. |
Przybylski, Przybyski | Diminutifs polonais formés sur przybyl (ou przybysz), mot qui signifie le nouveau venu, celui qui vient d'arriver. On retrouve la même notion dans les patronymes français Nouveau, Nouvel, ou dans le catalan Nou. |
Psaume | Nom porté dans la Meuse, rencontré aussi sous la forme Pseaume. Tout comme le nom Psalmon (76, 77), a dû désigner celui qui chantait les psaumes à l'église. |
Pscherrer | Un peu plus courant sous la forme Pscherer, ce nom est porté en Alsace et en Allemagne. C'est une variante de Bscherer, qui correspond au moyen-haut-allemand "beschërn" avec le sens de "couper les cheveux". C'est donc vraisemblablement le surnom d'un barbier (source : Duden, Familiennamen, voir bibliographie). |
Puaud | Nom surtout porté en Vendée. Variantes : Puau, Puault, Puaut, Pueau. C'est un toponyme ayant le sens de petite colline (diminutif de puy). On trouve le hameau du Puaud à La Pommeraie-sur-Sèvre (85). La forme Puaux, qui semble avoir le même sens, se rencontre dans l'Ardèche. |
Pubellier | Le nom est porté en Haute-Loire (variante : Pubelier). On trouve les formes voisines Pubilier, Publier dans l'Ardèche (également 77, 51), Publié dans le Tarn-et-Garonne, ainsi que Pubrier dans le Puy-de-Dôme. C'est un toponyme, avec le sens de peuplier. |
Pubill, Pubil | Du latin pupillus, ce nom catalan désigne en principe un enfant élevé par un tuteur. Peut aussi avoir le sens de fils unique. |
Puccinelli | Nom italien fréquent dans le nord de la Toscane (province de Pise notamment). C'est un diminutif de Puccini (même région), lui-même diminutif de Pucci, aphérèse de Filipuccio (diminutif de Filippo = Philippe) ou de Giacopuccio (diminutif de Giacopo = Jacques). Le nom de famille Pucci est très courant dans toute l'Italie. Le singulier Puccio est caractéristique de la Sicile. |
Pucek | Nom polonais qui semble être un dérivé de puc (= les lèvres, la bouche), avec un sens précis qui reste à déterminer (celui qui a de grosses lèvres ou une grande bouche ?). |
Pucel | Surtout porté dans le Calvados, le nom a dû avoir le sens de jeune garçon. Variante ou matronyme : Pucelle (52, 44), dont la forme picarde est Puchelle. |
Puch | L'une des innombrables variantes d'un toponyme occitan signifiant colline, sommet (latin podium). |
Puchaud | Surtout porté dans la Gironde et la Vienne, le nom s'écrit aussi Puchau, Puchault, Pucheault (Poitou-Charentes). Sans doute un toponyme désignant une colline, une butte, ou encore une mare, un puits (ce dernier sens expliquant probablement le nom Puchaux, 59). A noter les hameaux du Grand et du Petit Puchaud à Bressuire (79). Précision supplémentaire : les noms Puchaud et Pussaud semblent identiques (voir Pussault), reste à savoir lequel est à l'origine de l'autre. |
Pucheu | Porté surtout dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est un toponyme très fréquent dans ce département (une vingtaine de hameaux). Il pourrait avoir le sens de petite colline (diminutif de puech), mais on pensera aussi au basque putxu (= puits). Il existe également un mot gascon ancien, puchiu, signifiant 'qui fait obstacle', et qui est phonétiquement la meilleure solution. Mais on ne comprend pas bien ce qu'il peut signifier en toponymie. Variantes : Pucheus, Pucheux, Puchieu, Puchu, Pouchou. |
Puddu | Patronyme venu de Sardaigne. Le mot puddu signifiait en sarde "coq" (du latin pullus). Il s'agit donc d'un sobriquet, donné sans doute à une personne vaniteuse ou à un coureur de jupons. |
Puech | Voir Pech et Puig pour le sens. Le nom est surtout porté dans le Rouergue (12, 81). |
Puel | C'est dans le Tarn et l'Aveyron que le nom est le plus répandu. Il correspond à l'occitan "puelh" (= rejet, pousse d'un arbre), et devrait être un toponyme désignant un taillis. Variante : Puell (66). |
Puffet | Nom rare porté dans le Nord et en Belgique, à rapprocher peut-être de Puffay (Lorraine). On trouve la forme Pouffet en Dordogne (variantes : Poufet, Poufeix). Un rapprochement semble possible avec le verbe pouffer (= souffler), peut-être un lieu où souffle le vent. Un hameau s'appelle Poufet à Verdun-sur-Garonne (82). Autre possibilité pour Puffet : une variante de Buffet, avec assourdissement de la consonne initiale. |
Puget | Variante de Pouget (voir ce nom). Ce toponyme se rencontre fréquemment comme nom de commune : dans le Vaucluse, les Alpes-Maritimes (Puget-Théniers, Puget-Rostang) et le Var (Puget-sur-Argens, Puget-Ville). |
Puggioni | Très répandu en Sardaigne, c'est une variante de "pigiòni", terme qui signifie "oiseau" en sarde. |
Pugibet | Surtout porté dans la Haute-Garonne, désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit Pugibet. Il existe des lieux portant ce nom à Cornebarrieu et au Plan (31). Signification probable : la colline (puy, puech) de Gibert, nom de personne d'origine germanique. |
Pugliese | Nom de famille italien. Désigne celui qui est originaire de la région des Pouilles. |
Pugnaire | Nom porté dans le Sud-Est (06, 83), qui semble désigner un homme combatif (latin pugnare = se battre). On pensera aussi à une variante de Pugnère (voir ce nom). |
Pugnère | Le nom est porté dans l'Ardèche et la Haute-Loire. Il désigne sans doute celui qui est originaire de Pugnère, hameau à Joannas (07) ou d'un autre lieu-dit ainsi appelé. Sens du toponyme : correspond à l'occitan punhiera, mesure de grains (quantité de grain qui tient dans un poing fermé) puis mesure de superficie. Variante : Pugnière (43, 42, 81). Pour le Tarn, on notera les hameaux de Pugnère à Montels (09) et de Pugnères à Teulat (81). |
Puharré | Porté dans les Pyrénées-Atlantiques, le nom semble plus gascon que basque. On le rapprochera des formes catalanes Pufarré (attestée dans le lieu-dit Can Pufarré), Pifarré, Piferrer, toponymes signifiant 'la colline du fer', en catalan 'puig ferrer' (le h gascon correspondant ici à un f). |
Puig | Le plus fréquent, avec son cousin Pujol, des toponymes utilisés en Roussillon pour désigner des personnes. Le nom désigne bien sûr celui qui habitait sur une colline (du latin podium). |
Puignau | Peut-être une variante de Puignou, toponyme utilisé comme patronyme (= la colline nouvelle, désignant une nouveau lieu d'habitation), ou bien une francisation du catalan punyal (= poignard), désignant soit un homme agressif, soit un fabricant d'armes. |
Puigrédo | Nom porté dans les Pyrénées-Orientales (Ille-sur-Tet), qui correspond à un toponymetel que Puigredon ou Puigrodon (= la colline arrondie). On pensera notamment à Sant Quintí de Puig-Rodon, village de Catalogne (province de Girona). |
Puigségur, Puigsagou | Mot à mot la colline sûre, c'est un toponyme fréquent en Catalogne. Le nom, et sa variante Puigsagou, étaient très fréquents en Vallespir. |
Puillandre | Dérivé du nom breton Puil, dont le sens demeure incertain. Parmi les spécialistes des noms bretons, Gourvil en faisait autrefois une variante d'une nom de personne gallois Pwyll, mais Albert Deshayes pense qu'il s'agit d'un adjectif signifiant abondant, intense (pour désigner par exemple une terre fertile). |
Puillet | Surtout rencontré dans le Forez, il pourrait s'agir d'un toponyme désignant un bois de peupliers (latin populus). Autre possibilité, une variante de poulet (désignant en principe une personne craintive). On a aussi envisagé un sobriquet désignant une personne pouilleuse, mais c'est moins probable. |
Puiseux | Nom porté dans les Ardennes. Désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée (du latin puteus = puits), sans doute la commune de Puiseux dans les Ardennes (d'autres communes portent ce nom, dans l'Aisne et dans l'Oise notamment). |
Pujade, Pujadas, Pujades, Poujade | Celui qui habite dans une côte, une montée. Vient du verbe pujar (monter), du latin *podiare, dérivé de podium. |
Pujas | Forme contractée de Pujals, qui est le pluriel de Pujal, un dérivé de puig (= colline). C'est un toponyme fréquent pour désigner un hameau, un lieu-dit ou un village (= les collines). On trouve notamment ce toponyme fréquemment dans la province de Girona. |
Pujo | Assez fréquent en Béarn, désigne celui qui habite un lieu-dit Pujo ou en est originaire (on pensera notamment à la commune de Pujo, 65). Le toponyme a le sens de petite colline (diminutif du latin podium). Avec le même sens : Puio, Pujoou, Pujos, Pujou (et surtout Pujol, voir ce nom). Diminutif : Pujoulet. En composition : Pujo de Lafitole, Pujo-Menjouet, Pujo-Pay (ou Pujo-Pey), Pujo-Pourret, Pujo-Poussimour, Pujo-Sausset, Pujo-Sioulot, ces noms étant presque tous portés dans les Hautes-Pyrénées. |
Pujol | Nom de famille et toponyme très fréquent, avec le sens de petite colline (latin podiolum). On le rencontre notamment dans les Pyrénées-Orientales (et en Catalogne), l'Ariège, le Tarn et la Haute-Garonne. Formes voisines ou dérivés : Pujola, Pujolar (66), Pujolas (07), Pujole, Pujolle, Pujols (Sud-Ouest). Voir aussi Pujo. |
Pulby | C'est dans l'Aube que le nom est le plus répandu, mais on le rencontre aussi dans le Puy-de-Dôme. Dans ce dernier département, il désigne celui qui est originaire de Pulby, hameau à Saint-Bonnet-le-Chastel. On m'a confirmé que les Pulby de l'Aube avaient la même origine. |
Puleio | Nom italien porté en Sicile (Messine) et à la pointe sud de la Calabre. Il est beaucoup plus fréquent sous la forme Puleo. Il correspond en principe au sicilien "puleju" (ou "puleu"), terme désignant une menthe, plus précisément la menthe pouliot (italien "poleggio"). Reste à savoir si on a affaire à un sobriquet ou à un toponyme devenu nom de famille. |
Puli, Puly | Sans doute un nom de personne d'origine latine, Paulinus (diminutif de Paulus). |
Pulido | Très fréquent en Espagne, le nom correspond à l'adjectif "pulido" (= beau, gracieux, agréable). |
Pull | Un nom qui fut autrefois très porté dans la plaine de Corbère (P-O). Il correspond au catalan poll, mais ce dernier mot possède trois sens, qui peuvent tous convenir : poussin (ou poulet), pou, peuplier. Difficile de faire un choix, même si j'ai une petite préférence pour le peuplier (la graphie Pull correspondant parfaitement à la prononciation roussillonnaise). |
Pullara | Le nom est porté en Sicile, en particulier dans la province d'Agrigente. On trouve la forme similaire Pollara à Palerme. Le nom Pollari est également présent en Sicile. Sens incertain. Peut-être un toponyme : un village s'appelle Pollara dans les îles Éoliennes. Mais on pensera aussi au mot sicilien "puddaru" (féminin "puddara"), qui a désigné un marchand de volailles (l'équivalent en graphie italienne serait "pollaro"). |
Pult | Aujourd'hui pratiquement éteint en France, le nom semble avoir surtout été porté en Lorraine (variante : Pulte). Il est beaucoup plus courant en Suisse. Il s'agit d'une forme régionale du prénom Hippolyte. À noter par exemple que la commune de Saint-Hippolyte, dans le Haut-Rhin, s'appelait Sant Pult au XIVe siècle. |
Pulveric | Ou Pulvéric. Porté dans la Haute-Loire (variante : Pulvéry), désigne celui qui est originaire de Pulvéry, nom d'un ruisseau et d'un bois, peut-être aussi ancien fief, à Monistrol-d'Allier (43). Le lieu est cité en 1307 (nemus de Polveric) ou encore en 1745 (le bois de Pulveric). À noter qu'un certain Guillaume de Pouveric est présent en 1245 à un concile tenu à Lyon (Chronique de Matthieu Paris). Le toponyme semble lié à la poussière (latin "pulvis, pulveris"). |
Pungeot | Nom rare porté dans le Maine-et-Loire. Variante : Punjot. Sens incertain. Il existe un hameau appelé Le Punge à Chavagnes, dans le même département, dont Pungeot paraît être un dérivé. Mais je ne connais pas le sens du toponyme. |
Punsola | Nom de famille catalan qui pourrait être un matronyme, diminutif du prénom féminin Ponça, écrit également Ponsa. Etymologie : latin Pontia, féminin de Pontius (= de la mer). Il existe un lieu-dit Santa-Ponça aux Baléares. Voir aussi Ponsolle pour une autre possibilité. |
Pupat | Surtout porté dans l'Isère, c'est l'équivalent de Poupat (18, 45), surnom probable de celui qui est joufflu, qui a le visage poupin. |
Pupier | Assez fréquent dans la région lyonnaise (38, 42, 69), le nom s'est écrit aussi Puppier. Aucune certitude, mais on peut penser à un toponyme évoquant le peuplier (cf. l'italien pioppo). |
Pupil | Egalement Pupile, Pupille. Le nom, assez rare, se rencontre dans diverses régions, le plus souvent méridionales (Tarn-et-Garonne notamment). Issu du latin pupilius, il a en gros le même sens qu'aujourd'hui (enfant confié à un tuteur). |
Pupin | Variante normande (76, 14) de Poupin, sobriquet désignant celui qui a conservé un visage d'enfant. |
Puppin | Nom italien porté à Venise ainsi que dans le Frioul, où on trouve aussi les formes Puppino (très rare) et Puppini. De formation identique au français "poupin", c'est un diminutif formé sur le latin *puppus ou *puppa, formes avec réduplication de "pupus" (petit enfant, bébé) ou "pupa" (petite fille, poupée). Sens probable : sobriquet pour celui qui a le visage poupin. À noter cependant que Pupinus est attesté comme nom de personne latin. |
Puppynck | Nom rare porté dans le département du Nord. Variante : Puppinck. Sens incertain. Peut-être un toponyme (par exemple la commune de Pupping en Autriche), peut-être un surnom pour celui qui a le visage poupin. |
Puren | Le nom est porté dans le Morbihan. Variantes : Purène, Purenne. Tout comme Purel (54), le nom évoque apparemment le purin (lieu où existe une fosse à purin ?), sachant cependant que le sens précis du mot au Moyen Âge n'était pas forcément le même qu'aujourd'hui. A noter aussi l'ancien français purain (= pur, sans tache, unique). |
Pusch | Variante de Busch (voir ce nom) rencontrée en Alsace et en Allemagne. Dérivés : Puschel, Puschmann. |
Pussault | Le nom est surtout porté dans la Vienne. Variantes : Pussaud, Pusseau, Pussiau. On peut y voir l'équivalent de Pucel (voir ce nom) ou un diminutif de "puce" (surnom pour un homme tout petit), mais on envisagera aussi une variante de Puchaud (voir ce nom). |
Putanier | Porté dans la Loire, ce nom rare est à rapprocher des formes Putignier, Putinier, Puthinier, rencontrées dans la même région (42, 69). A priori, il désigne un coureur de filles, un homme de mauvaise vie (occitan "putanier"), à moins que le terme ait eu un autre sens dans la région concernée. |
Pute-Cotte | Rare, le nom s'est écrit autrefois Putecotte. Il entre en composition dans le nom de famille Pute-Cotte de Renéville, sans doute originaire de l'Orne. Sens probable : la mauvaise côte (ancien français "put" = mauvais). |
Putelat | Nom assez rare porté en Franche-Comté et en Bourgogne. C'est un diminutif de Putel, Puteau(x), des toponymes qui évoquent un bourbier, un marécage. |
Puthod, Putod | Nom d'origine savoyarde. Il est formé sur l'adjectif d'ancien français put (= sale, mauvais, vil) et c'est un sobriquet correspondant à l'un des divers sens de cet adjectif. |
Puthomme | Le nom signifie en ancien français "mauvais homme", c'est le contraire de "bonhomme". Rare, il est surtout porté dans la Haute-Saône. Dans le même style et également dans l'Est, on trouve le nom Puthoste (le mauvais hôte). |
Putmans, Puttemans | Nom flamand formé sur put (= puits). Désigne sans doute celui qui possédait un puits, ou habitait près d'un puits. On trouve le suffixe -man (= homme), suivi d'un s marquant la filiation. On trouve ce nom dans le département du Nord sous la forme Putman. Autre variante : Putteman. |
Putz | Ou Pütz. En France, c'est dans la Moselle que le nom est le plus répandu. On le rencontre aussi en Allemagne, en Belgique et au Luxembourg. Dans bien des cas, il s'agit d'un toponyme évoquant un puits, une mare (latin "puteum", sens conservé dans le néerlandais "put"). Mais il peut aussi s'agir d'une forme courte du nom de personne Burkhard (voir Bourquard), le z final marquant le génitif. Le dictionnaire Familiennamen propose deux autres possibilités, mais qui me paraissent douteuses : le moyen haut-allemand "butze", avec le sens de fantôme, esprit frappeur, ou encore le moyen bas-allemand "putz", un des noms du diable. |
Putzig | Devrait désigner celui qui est originaire de Putzig, nom allemand de la ville polonaise de Puck (également nom allemand de Jedrzejewo, toujours en Pologne). Il existe aussi une localité appelée Putzing en Autriche. |
Puverel | Nom porté dans les Alpes-Maritimes, que les plus anciennes mentions situent à Grasse (fin XVIe siècle). C'est un mot occitan ("polverel") désignant une pluie fine, des embruns, un tourbillon de vent et de poussière, ou simplement de la poussière. On a donc certainement affaire à un toponyme, plusieurs hameaux du Var s'appelant (le) Pouverel, ou encore Puvereou. Très rare, le nom Pouverel a le même sens. |
Puvis | Le nom Puvis, rare, était porté dans le Cantal vers 1900. Son sens est obscur. Le dictionnaire de M.-T. Morlet suggère une forme "putvis" (= mauvais visage). On pensera aussi à Pulby, hameau à Saint-Bonnet-le-Chastel (63). Le nom Puvis de Chavannes, porté en Saône-et-Loire, comporte le toponyme fréquent Chavannes (= cabanes). |
Puxeddu | Porté au sud de la Sardaigne, le nom est plus fréquent sous la forme Pusceddu. Il pourrait désigner un enfant, un jeune garçon (sarde "pisedhu", à rapprocher de l'ancien français "pucel"). |
Puy (de) | Désigne celui qui est originaire d'une des nombreuses localités appelées Puy, le Puy (= colline, sommet, du latin podium). Le nom Puy se renncontre souvent dans les Pyrénées-Orientales, où il pourrait être éventuellement une déformation de Pull (voir ce nom). |
Puyal | Egalement écrit Puyau, ce nom gascon désigne une petite colline (du latin "podium", à l'origine du mot "puy"). Diminutif : Puyalet (en composition : Puyalet dit Cassou). |
Puybareau | Nom surtout porté dans la Dordogne. Variantes : Puybaraud, Puybareaud, Puybarraud, Puybarreau. Il désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. On pensera à Puybaraud, nom de deux hameaux à Genouillac (16) et à Saint-Hilaire-Bonneval (87). Il existe aussi un lieu-dit "le Puybarreau" à Cellefrouin (16). Sens probable du toponyme : le sommet, la colline ("puy") de Baraud, nom de personne d'origine germanique. |
Puybouffat | Nom porté en Corrèze (variante Puyboufat). Il s'agit d'un toponyme désignant un sommet balayé par le vent. C'est le nom d'un hameau à Camps-Saint-Mathurin-Léobazel (19). |
Puydebois, Puy de Bois | C'est dans la Corrèze que le nom est le plus répandu (variante : Puidebois). Il désigne celui qui habite un lieu-dit ainsi appelé (dont je ne trouve hélas pas trace aujourd'hui). Sens du toponyme : le sommet (puy) boisé. |
Puygrenier | Surtout porté dans la Haute-Vienne, c'est un toponyme (la colline de Grenier, variante du nom de personne Garnier). Variante : Puygranier. Un ancien village de la Creuse (commune de Gouzon) s'appelait Puygrenier. |
Puyhardi, Puyhardie, Puyhardy | Nom caractéristique de la Dordogne, qui désigne celui qui est originaire d'une localité ainsi appelée. C'est un toponyme qui signifie le sommet (la colline) dur d'accès. Deux lieux-dits portent ce nom dans le canton de Saint-Pardoux-la-Rivière, non loin du Limousin, où le patronyme est également présent. |
Puylaurent | Essentiellement porté à la Réunion, pourrait désigner celui qui est originaire de Puylaurent, village de Corrèze, ou de Puylaurens dans le Tarn. Signification : la colline ("puy") de Laurent, nom de personne. |
Puyo | Nom gascon évoquant une petite colline (latin "podiolum"). Variantes : Puyol, Puyoo, Puyoou, Puyou. Diminutif : Puyoulet. |
Puyrajou | Nom porté en Dordogne, où l'on trouve aussi la forme Puyrajoux. Désigne celui qui est originaire de Puyrajou, hameau à Saint-Michel-de-Double, ou de Puyrajoux à Saint-Jory-de-Chalais (24). Le toponyme est également présent en Poitou-Charentes. Signification : sans doute la colline ensoleillée, ou la colline de la source (rajol = rayon de soleil, source). |
Puyraveau | Le nom est surtout porté dans la Dordogne et les départements voisins, tout comme ses variantes Puyravau, Puyravaud et Puyraveaux. C'est un toponyme assez courant dans cette région sous ses diverses graphies, en particulier en Poitou-Charentes (nom de plusieurs hameaux, ainsi que de deux communes appelées Puyravault). Si le mot "puy" ne pose pas de problème (= colline, sommet), Raveau est plus incertain : il peut s'agir d'un nom de personne germanique (Ratbald), mais aussi d'une variante de Ravel (voir ce nom). À noter aussi la forme voisine Puyravel (03), renvoyant à un hameau situé à Ferrières-sur-Sichon (03). |
Puyuelo | Fréquent en Espagne, c'est un toponyme désignant un petit sommet, une colline (diminutif du latin podium). Le nom semble originaire d'Aragon, où une commune s'appelle Puyuelo (province de Huesca). |
Puzin | Porté dans la Drôme, semble désigner celui qui est originaire de Puzin, hameau à Grignan (26). Comme Pouzin, rencontré dans le même département, le toponyme évoque un petit puits. A noter aussi la commune du Pouzin, dans l'Ardèche, qui peut également être à l'origine du nom de famille. |
Py | Celui qui habitait près d'un pin. Ou bien, mais plus rare, originaire de la commune de Py, en Conflent (P-O). |
Pycke | Porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom s'écrit aussi Pyck, Pick, Picke. Il semble correspondre au mot "pic" (voir Picq pour les divers sens possibles). |
Pylinski | Nom polonais de sens incertain. Peut-être celui qui est originaire de Pyliny, nom de diverses localités slaves. A envisager aussi un éventuel rapport avec le verbe pylic (= saupoudrer) ou avec le nom pyla (= oie). |
Pype | Nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Correspond au moyen néerlandais pijp (= tuyau, pipeau). Sans doute le surnom métonymique d'un joueur de pipeau. |
Pytel | Nom polonais assez courant. Il paraît correspondre à un emploi métonymique du mot "pytel", qui a désigné un grand sac, puis un crible ou un tamis, utilisés pour le vannage ou le blutage. Ce serait donc le surnom d'un vanneur ou d'un meunier (d'autant que "pytel" paraît avoir eu aussi le sens de "moulin"). |
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