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La
cascade "d'Hannibal"
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Le
village de Palalda
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Superficie
et situation géographique
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Commune de 2943 hectares,
située en Vallespir, qui se compose en fait de trois
communes autrefois séparées : Amélie,
mais aussi Palalda (annexé en 1942) et Montalba
(annexé en 1962). C'est donc un paysage assez
varié qui nous est proposé, l'essentiel de la
population se trouvant sur les bords du Tech, mais avec un
relief accidenté et de superbes paysages, notamment
dans les gorges du Mondony.
Communes limitrophes :
Arles-sur-Tech, Montbolo, Reynès, Saint-Laurent de
Cerdans, avec au sud de Montalba la frontière
espagnole.
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Première
mention historique et origine du nom
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1. Amélie : le nom
actuel date de 1840, et fut donné à la commune
en hommage à la reine Marie-Amélie,
épouse de Louis-Philippe, qui y faisait de nombreux
séjours. L'appellation ancienne était le plus
souvent "els Banys", que l'on rencontre dès 832 pour
désigner le monastère qui y était
construit (monasterium as ipsos Bagniles). Ce
monastère est lui-même évoqué en
817 (monasterium Valle Asperii).
2. Montalba : Le nom
apparaît tardivement dans les textes (1241), mais
l'explication est simple : au départ, il y avait un
château et sans doute un village sur la colline
appelée Montdony (Castello Monte donno, 1020), mais
ils ont été supplantés par un autre
château et un autre village sur la colline
appelée Monte Albano, à partir du XIIIe
siècle. Les deux châteaux sont cités en
1241, preuve qu'il s'agit bien de deux lieux
différents. Etymologie de Montalbà : le nom
"mont" ne pose pas de problème, et "albanus" doit
être compris soit comme un nom de personne, soit comme
un dérivé de l'adjectif albus (=
blanc).
3. Palalda : La
première mention remonte à l'an 814
(Paladdanum), mais on trouve souvent la forme Palatiodano
(874), qui ferait remonter le nom à un
éventuel palais, disons plutôt une demeure
seigneuriale, propriété de Danus (nom
"gallo-romain" qui pourrait être une contraction de
dominus). Chose curieuse : au XIXe siècle
s'est introduite la forme Palalda, alors qu'auparavant le
nom s'écrivait toujours Palaudà.
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Les
recensements
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2005
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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3644
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3537
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3239
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3713
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2308
(1340+800+168)
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1246
(331+655+260)
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Pour 1901 et 1836, on a dans la parenthèse et dans
l'ordre les chiffres d'Amélie, Palalda et
Montalba.
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Bref
aperçu historique
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1. Amélie : le lieu
était connu pour ses bains dès
l'antiquité, on en trouve de nombreuses traces, les
plus importantes étant bien sûr ce qui reste
des thermes romains (en partie détruits ou
remodelés au XIXe siècle). On a trouvé
aussi au siècle dernier, dans la partie dite Lo Gros
Escalador, des plombs gravés qui ont fait couler
beaucoup d'encre (ils seraient dédiés à
des divinités au nom mystérieux, Kantae
Niskae, si l'on en croit la fameuse inscription "KANTAS
NISKAS ROGAMOS ET DEPRECAMUS").
Vers 780, sur le site des
bains romains, fut érigé un monastère
dédié à la Vierge (Santa Maria del
Vallespir). Le monastère fut dévasté
vers 860 par une incursion de Normands, en partie
reconstruit dans les années qui suivirent, puis
déplacé dans l'actuelle ville
d'Arles-sur-Tech. L'abbaye d'Arles conservera sous sa
dépendance le territoire des Banys jusqu'à la
Révolution. Entretemps, en 1683, Vauban fera
bâtir le Fort des Bains, sur une éminence
dominant le village.
La notoriété
du village commence au XIXe siècle, sous le
règne de Louis-Philippe, lorsque les bains sont
privatisés et deviennent l'Etablissement des thermes
romains, auxquels s'ajoutent les thermes Pujade (1840) et
l'Hôpital militaire (1855). Commence alors un essor
démographique considérable, qui fait passer la
population de 331 habitants (1836) à 1340 (1901),
avant d'atteindre les 3000 habitants en 1962.
2. Palalda : le village est
mentionné dès le IXe siècle. Il semble
être passé dans la seigneurie des Serrallonga
dès le XIIIe siècle et peut-être avant.
C'est de cette époque que date le château, dont
il reste encore aujourd'hui deux tours
circulaires.
Rappelons que c'est en 1942
que Palalda fut rattaché à Amélie,
après avoir pourtant tenté d'assurer son
propre développement, comme le rappelle cet extrait
de l'annuaire des P-O de 1937 : "Par son climat idéal
et sa situation unique, la commune de Palalda est
appelée à devnir une station climatique
réputée... La Municipalité poursuit
à l'heure actuelle un programme d'urbanisme qu'elle
s'est engagée à réaliser." Apparemment,
la guerre a contrarié tous ces projets, et l'ogre a
mangé le Petit Poucet.
3. Montalba : Autre Petit
Poucet mangé en 1962, malgré la vaste
superficie de son territoire (2280 ha). Nous avons
évoqué plus haut le déplacement, vers
le XIIIe siècle, de la population depuis le castell
de Mondony jusqu'à celui de Montalba. Comme Palalda,
le lieu appartint à la baronnie de Serrallonga
jusqu'à la Révolution.
La situation escarpée
de la commune a entraîné une grande dispersion
de l'habitat, le village par lui-même ayant toujours
été très petit. Après un maximum
de 270 habitants en 1861, la population n'a cessé de
décroître, pour atteindre 37 habitants lors de
son rattachement à Amélie.
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L'église
paroissiale
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1. Amélie :
dédiée à saint Quentin (sant
Quintí), l'église est un édifice de la
fin du XIXe siècle, construit dans un style qui se
veut médiéval, avec une étrange
tourelle surmontant la façade. L'ancienne
église, bâtiment roman du XIIe siècle,
elle aussi dédiée à saint Quentin, se
trouvait à proximité des thermes et a
été démolie vers 1870.
2. Palalda : sans doute au
départ chapelle du château, l'église,
dédiée à saint Martin, est un bel
édifice roman du XIIe siècle, avec une porte
décorée de ferrures et, à
l'intérieur, plusieurs retables baroques.
3. Montalba :
l'église est dédiée à la Vierge.
C'est une édifice tout simple qui conserve un
mobilier intéressant, notamment le retable du
maître-autel, dont les panneaux peints sont
attribués à Honorat Rigau (grand-père
de Hyacinthe Rigaud), et qui abrite dans la niche centrale
une belle Vierge datant probablement du XIVe
siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Restons à Montalba
pour signaler les ruines du château, et, plus au sud,
sur une colline, une tour quadrangulaire qui doit être
le seul vestige du château de Montdony. Le chemin qui
va de Montalba au roc de Sant Salvador fut longtemps
emprunté par un pèlerinage qui se
déroulait le 3 mai (fête de la Vierge), et on
l'appelle le Camí dels Evangilis. Toujours à
Montalba, signalons l'église romane de Santa
Engracia, que l'on peut atteindre par un chemin partant du
Fort d'Amélie. Et puis il y a d'innombrables balades
à faire, notamment celle qui conduit au mas
Pagris.
Entre Montalba et
Amélie, il y a bien sûr le lieu qu'on ne peut
se permettre de rater, les gorges du Mondony, auxquelles on
accède depuis les Thermes romains. Outre le chemin en
passerelles, il faut évoquer la cascade,
appelée aussi Cascade d'Hannibal (un des nombreux
lieux qu'Hannibal aurait traversés pour
pénétrer en Roussillon !)
Quant à Palalda, le
village en soi est très pittoresque, d'autant qu'on y
a une superbe vue sur la vallée. Outre
l'église et le château, il faut signaler la
chapelle de la Mare de Deu del Roser (la Vierge du Rosaire),
petit édifice gothique avec un beau retable du XVIIIe
siècle.
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Les noms
les plus portés au XIXe siècle par ordre
d'importance
Noms
portés en 1497
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- Amélie : Deit,
Delcros, Delclos, Comes, Anyach, Bertrand, Cadene, Gares,
Just, Peyberne, Saqué, Vicens.
- Montalba : Solé,
Palau, Delclos, Mias, Sola, Sourroque, Saqué,
Sourribes, Bassou, Guisset, Mas, Nou,
Saurac,.
- Palalda : Guitard,
Vicens, Sourribes, Forga, Vilaseque, Alduy, Bouix,
Oliveres, Bartre, Grau, Guisset, Sales.
- Els Banys : Bernat de
Palau, Anthoni Rabribell, Sabestià Monera, Gastra
Bastó, Gemonet Cabinel, Johan Dreçayre,
Johantó.
- Palaudà :
Mossèn Anthoni, Pere Gitart, En Valmadeu
Vicenç, Pallari Tolon, Guillem Duran, Johan Vila,
Johan Ribera, Johan Pagès, Jordi Gitard, Johana
Regra, Martí Ribelles.
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Autres
lien sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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