Superficie
et situation géographique
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Vaste de 4320 hectares, la
commune des Angles se situe dans la partie occidentale du
Capcir, à la limite avec la Cerdagne (Angoustrine).
Son territoire est bordé par deux grands lacs (et
barrages), celui des Bouillouses à l'ouest, celui de
Matemale à l'est. Chacun de ces lacs correspond
à un fleuve : pour les Bouillouses la Tet, qui prend
sa source sur le territoire d'Angoustrine, non loin du pic
Péric (2810 m), limite septentrionale des Angles ;
pour le lac de Matemale l'Aude, qui prend sa source aux
Angles, en dessous du roc d'Aude (2376 m). D'autres
étangs plus petits méritent d'être
signalés : le lac d'Aude, l'étang de la
Balmette et celui de Balcère. La vallée de
Balcère est formée par la petite
rivière du même nom, qui rejoint la Lladure,
affluent de l'Aude, au nord de la commune. L'ensemble du
territoire est très boisé : outre la
forêt de la Matte, près du lac de Matemale, on
peut signaler les bois du Malpas, de Balcère et, au
sud, une partie des bois de Barrès et de Calvet. Le
village proprement dit se situe à 1650 m, le domaine
bâti s'étant considérablement agrandi
sur les hauteurs avec le développement de la station
de ski.
Communes limitrophes :
Angoustrine, Formiguères, Matemale, La
Llagonne.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
connue des Angles remonte à l'an 908 (Sanctus
Salvador de Angulis). On trouve ensuite en 965
alternativement les graphies Angulas et
Angulos. Le lieu est parfois aussi appelé
Podium Anglorum (la colline, le puy de Angles), terme
désignant l'emplacement du château
médiéval. On a affaire à un toponyme
très répandu, correspondant au mot "angle",
dont le sens n'est pas clairement établi et peut
varier selon les localités. On pense
généralement à un lieu de forme
angulaire, éventuellement à un recoin. On peut
aussi envisager (ce qui ne semble pas le cas ici) une
bifurcation.
Le lieu de Balcère
mérite également d'être
étudié ici. Il semble correspondre au catalan
balç (= précipice),ce qui n'est
apparemment pas le cas si on en croit la première
graphie connue, vallem Ursariam (1011), la
vallée des ours (ou la vallée d'Ursus, voir
Campoussy).
À noter cependant que cette graphie paraît
isolée, et que par la suite on rencontre surtout les
formes Valsera, Vallsera, parfois
Valserola.
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Les
recensements
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Année
:
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2008
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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590
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528
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475
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255
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507
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730
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Bref
aperçu historique
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L'urbanisation de la seconde
moitié du XXe siècle a permis de retrouver des
vestiges de céramique au moins protohistoriques,
prouvant une occupation très ancienne du territoire.
Le premier texte médiéval connu est un
diplôme de Charles le Simple (908) en faveur de
l'abbaye de Joucou (dans les Pyrénées
audoises), confirmant à cette abbaye la possession
des églises des Angles, de Rieutort, de Fontrabiouse
et de Réal. Il convient cependant de préciser
que ce diplôme est un faux rédigé
quelques siècles plus tard, sans doute pour affirmer
les prétentions de l'abbaye face à celle de
Cuixà. On accordera plus d'importance à un
autre document, daté de l'an 965, par lequel le comte
de Cerdagne Sunifred donne à l'abbaye de Saint-Michel
de Cuixà l'ensemble du territoire des Angles.
Cuixà conservera la seigneurie du village
jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
On peut penser, même
si on n'en a aucune preuve, que la population vivait
à cette époque autour de l'église
Saint-Sauveur (lieu-dit Esglesia vella), au nord du
village. Mais elle s'est ensuite regroupée autour de
ce qu'un texte de 1166 appelle le mansus de Podio,
dont on sait qu'il est fortifié au XIIIe
siècle (castrum de Podio Anglorum, 1267). Le
village conserve aujourd'hui encore d'intéressants
vestiges de cette fortification. À noter un autre
lieu habité au Moyen Âge, Balcère
(Vallsera), qui conserve quelques restes d'une petite
église romane. Le lieu possédait 15 chefs de
famille en 1358, il aurait été
abandonné à la suite des grandes pestes. Lui
aussi possession de Cuixà, il a été
concédé par l'abbaye en 1701 aux habitants des
Angles (après avoir été attribué
à des habitants de Matemale en 1699).
Les principaux
problèmes de la population au fil des siècles
ont été toujours lié aux terres
cultivables (les habitants des Angles estimaient en manquer
cruellement), aux pacages et à l'exploitation des
bois et forêts. Ainsi, apès la
sécularisation des biens du clergé, Les
habitants des Angles ont voulu, mais en vain, obtenir la
propriété de la forêt de la
Matte.
La population était
de 31 feux au milieu du XIVe siècle, chiffre qui
baisse ensuite de façon très nette
(insécurité liée à la
frontière et surtout grandes pestes). Il n'y a avait
apparemment plus que 4 feux en 1497 ! Par la suite, les
chiffres remontent lentement, croissance qui
s'accélère au XVIIIe siècle : 51 feux
en 1730, 573 habitants en 1800. Le maximum (730 habitants)
est atteint aux recensements de 1836 et 1851. Un certain
déclin commence ensuite, mais reste
modéré, avec en général entre
500 et 600 habitants à chaque recensement. Ce
déclin s'accélère très nettement
après la seconde guerre (341 habitants en 1946), avec
un minimum de 255 habitants en 1962. Cette tendance
s'inverse avec la construction de la station de sports
d'hiver (1964), et on est rapidement revenu aux chiffres
antérieurs.
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L'église
paroissiale
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L'église
médiévale était dédiée au
Christ (saint Sauveur, en catalan sant Salvador), et se
trouvait à environ 300 mètres au nord du
village (il en reste quelques ruines). L'actuelle
église Saint-Michel date du milieu du XIXe
siècle (le fronton porte la date de 1866). Elle a
été construite dans le style roman. C'est un
édifice à une nef, à abside
semi-circulaire, avec un clocher-tour quadrangulaire. Parrmi
le mobilier, on notera un intéressant retable de la
Nativité du XVIIe siècle, sans doute celui du
maître-autel de l'ancienne église, avec un
panneau central représentant l'Adoration des
Mages.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village mérite
d'être visité : vestiges de fortifications,
petites rues avec çà et là des
fontaines, des maisons à four à pain faisant
saillie sur la façade, des inscriptions sur les
linteaux. Bien entendu, on vient d'abord aux Angles pour son
vaste domaine skiable, s'étendant jusqu'au roc d'Aude
et à Balcère. Mais dès la fin du
printemps de nombreuses balades s'offrent aux amoureux de la
montagne, leur permettant notamment de découvrir une
très riche flore. À signaler par exemple la
vallée de Balcère (ainsi que l'étang et
le roc dels Moros), ou encore le chemin de randonnée
permettant de gagner l'étang de la Balmette, puis le
lac des Bouillouses, où il rejoint le GR 10 ; sans
oublier la source de l'Aude et le lac du même
nom.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Riveill (206 habitants sur
les 728 recensés), Salvat, Vaqué, Buscaill,
Vergès, Sans, Clavère, Samson, Merlat,
Soubièle, Rouch, Badie, Naudo, Lassus, Commes,
Saboye, Siurou, Thouès, Verdos, Boneri.
1497 : Guillem Thoer,
Pere Fabre, La Ballessa, Johan Vilanova.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la station
- Site
personnel sur Les Angles
- Le
Festival de l'Aventure
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 90 km de
Perpignan. 517 habitants.
- Productions :
blé, seigle, orge, avoine, pommes de terre,
navets, choux, foin, trèfle, vesce.
- Fête locale : 29
septembre.
- Curiosités : la
forêt de la Matte, le roc dels Maurous, lou
Glarer.
- Maire : Vergès
Jean. adjoint : Salvat Gilles. Conseillers : Vaqué
Dominique, Commes Joseph, Riveill Jacques (Ninarre),
Riveill Barthélémy (Maouil), Vaqué
Barthélémy (Amenir), Boucabeille
François, Buscail Barthélémy
(Reynes), Lassus Bernard, Riveill Joseph (Fusté),
Salvat Joseph (à noter l'existence de surnoms
pour disitnguer les homonymes).
- Secrétaire de
mairie : Commes Barthélémy.
- Garde forestier : Emby
Paul.
- Instituteurs : Planas
Yvan, Planas Fernande.
- Cantonnier :
Blazy.
- Receveur buraliste :
Bonnéry B.
- Agence postale : Lassus
Bernard.
- Cafés : Buscail,
Baptiste, Samson P.
- Charpentier : Poncet
Félix.
- Charron : Bernole
Joseph.
- Épiciers : Ribeil
Valentin, Mlle Ribeil Arma.
- Hôtels restaurants
: Buscail Baptiste, Samson Paul.
- Maçons : Barnola
Laurent, Claverie.
- Maréchaux
ferrants : Saboye et Vaquer Sauveur.
- Menuisiers : Pascal
François, Vaqué Isidore, Soubielle Joseph,
Saboye Michel, Pncet Félix.
- Scieries : Poncet
Félix, Clavère Jean, Soubielle Pierre,
Lassus Bernard.
- Tabacs : Bonnéry
Barthélémy.
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