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Le
pont-aqueduc d'Ansignan
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Superficie
et situation géographique
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Commune située en
Fenouillèdes, dans la vallée de l'Agly, en
aval de St Paul de Fenouillet. Superficie : 784 hectares. Le
village est situé sur une petite colline dominant la
vallée. En aval, la Desix, venue de Sournia, se jette
dans l'Agly, qui accomplit lui-même une série
de méandres en traversant la commune. Le paysage a
été complètement modifié par la
construction du barrage de Caramany, dont il était
prévu dans un premier projet qu'il submergerait
même le pont-aqueduc, monument unique dans le
département et grande fierté d'Ansignan. Cela
ne s'est heureusement pas produit.
Communes limitrophes :
Trilla, Feilluns, Saint-Martin, Saint-Arnac,
Caramany.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention :
1012 (villa Ansiniano), d'après Basseda. Il s'agit
d'un domaine "gallo-romain" portant le nom de son fondateur,
ce qui est le cas pour la plupart des villages dont les noms
se terminent par -an ou -à. En l'occurrence, le
domaine d'Ansinius ou d'Ancinius. A noter que, du XIVe au
XVIe siècles, les rares textes connus signalent les
formes Aussinhano ou Aussinham, voire Aussinhac.
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Les
recensements
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2006
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1999
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1990
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1982
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1896
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1836
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181
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200
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212
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194
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274
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306
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Bref
aperçu historique
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Comme c'est hélas le
cas pour de nombreuses communes du Fenouillèdes, on
ne sait pratiquement rien sur Ansignan. L'aqueduc laisse
supposer une ocupation romaine (confirmée par des
résultats de fouilles), puis c'est le trou noir. La
présence d'une église préromane dans la
vallée laisse penser que le village se trouvait au
départ dans la plaine, avant de gagner des hauteurs
un peu plus rassurantes. Au XIVe siècle, trois
seigneurs semblent se partager le territoire : Guillem de
Cucugnan, Galceran de Marsà et Antoine du Vivier. En
fait, il semble que ce soit la famille du Vivier qui ait
possédé la majeure partie du lieu, sans
interruption jusqu'à la Révolution : en 1503
Pierre du Vivier est seigneur d'Ansignan, en 1750 c'est le
Sieur de Roquefort du Vivier, doyen du chapitre de
Saint-Paul.
Malgré un certain
déclin ces dernières années, la
population a toujours été d'une grande
stabilité, le maximum datant de 1836. Par la suite,
cela baisse, certes, mais sans jamais atteindre des
proportions catastrophiques.
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L'église
paroissiale
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Il s'agit d'un
bâtiment datant pour l'essentiel du XVIIe
siècle, dédié à saint Nazaire et
à saint Celse. La chaire à prêcher et la
grille en fer forgé du choeur ont été
inscrits à l'inventaire des M.H. A noter que
l'ancienne église préromane dans la
vallée était également
dédiée à saint Nazaire.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Pas grand-chose dans le
village, sinon quelques traces des fortifications
médiévales, notamment une porte du XIIIe
siècle. L'essentiel est bien sûr,
légèrement en amont, le pont-aqueduc d'origine
romaine, modifié sans doute au XIIIe siècle,
qui mesure en tout 170 m. de long avec 29 arches, et dont on
peut supposer qu'il aurait été construit pour
alimenter le domaine de l'hypothétique Ansinius. Des
travaux menés en 1991 ont abouti à la
conclusion que l'aqueduc aurait été construit
entre 220 et 270 après J.C.
Il existe paraît-il un
petit dolmen, mais je ne sais où il se trouve
exactement.
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Les noms
les plus portés au XIXe siècle par ordre
d'importance
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Dauliac, Uteza, Delpech,
Raspaud, Grand, Pratx, Carol, Calvet, Merou,
Abadie,Vaysse.
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Autres
lien sur le site
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Liens
internet
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Le
site de la commune d'Ansignan.
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Renseignements
complémentaires
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Saint Nazaire et
saint Celse
Né à Rome
d'une mère chrétienne et d'un père
païen, saint Nazaire parcourut l'Europe pour y
prêcher la foi chrétienne. A Genève, une
femme lui offrit son fils nommé Celse, qui
était un charmant enfant, avec prière de le
baptiser et de l'emmener avec lui. Après de multiples
aventures où ils affrontent à plusieurs
reprises l'empereur Néron, Nazaire et Celse seront
décapités à Milan.
Trois siècles plus
tard, saint Ambroise découvrit la tombe de Nazaire,
et s'aperçut avec stupeur que le mort était
là avec son sang frais, comme s'il venait
d'être enseveli, et répandait une merveilleuse
odeur ; il était entier, sans corruption, avec ses
cheveux et sa barbe (d'après Voragine, Légende
dorée).
Saint Nazaire et saint Celse
ont été très
vénérés dans tout le midi , et c'est
à eux que fut dédiée la
cathédrale de Béziers.
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