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La
tour de Pujol (XIIe siècle)
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Superficie
et situation géographique
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Vaste commune de 5867
hectares, Argelès ne se résume pas à
ses plages, aussi fréquentées soient-elles.
Savez-vous que son point culminant se situe à 1156 m.
d'altitude (Pic des Quatre Termes) ? Savez-vous
qu'Argelès possède une frontière avec
l'Espagne ? Il suffit en effet de remonter le cours de la
Massane (qui passe dans la ville et se jette au sud de la
Plage des Pins), pour se retrouver très vite dans la
chaîne des Albères, et la source de cette
rivière se situe tout à côté de
la frontière espagnole, à près de 1000
mètres d'altitude.
Donc, beaucoup de plages,
d'hôtels et surtout de campings (notamment à
proximité du hameau de Tatzó d'Avall), de
superbes criques au Racou, mais aussi d'importantes zones
boisées et montagneuses, où hêtres et
châtaigniers l'emportent souvent sur les diverses
variétés de chênes. A noter en
particulier l'importante forêt communale, dont une
partie est devenue la réserve de la
Massane.
Communes limitrophes : Elne,
Palau-del Vidre, Saint-André, Sorède, Espolla
(Empurdà), Banyuls-sur-Mer et Collioure.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention
connue en 879 : "Villa de Argilariis". Le nom est ensuite
repris au Xe siècle sous les formes "Argelarium,
Argelaria, Argileria". Comme les choses ne sont jamais
simples, il existe deux explications possibles pour ce nom
:
- lieu planté de
genêts épineux (en catalan argelac ou
argelaga). Cette étymologie, qui apparaît
dans les armoiries de la ville, ne résiste ni
à l'analyse linguistique, ni à la
comparaison avec les nombreuses localités qui
portent des noms identiques ou similaires.
- lieu argileux (du latin
argilla = argile). C'est visiblement la bonne
explication, qu'il convient d'adopter
définitivement, tant pis pour les
genêts.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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9164
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7188
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5723
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3358
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1964
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Bref
aperçu historique
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Sans aller jusqu'à la
mythologie qui voudrait qu'Hercule ait fondé
Argelès, il est certain que le territoire de la
commune était occupé par l'homme dès
les temps préhistoriques, la présence de deux
dolmens et d'un ossuaire de l'âge des métaux
l'atteste.
Historiquement, rappelons
que la première mention remonte à 879. La
ville, après avoir été sous la
dépendance directe des comtes du Roussillon, passa
entre les mains des rois catalans, puis du roi de France
à partir de 1659. Elle fut au centre des
affrontements entre les roisde Majorque et ceux d'Aragon,
aux XIIIe et XIVe siècles, et en 1298 un
traité de paix y fut signé entre Jaume II de
Majorque et Jaume II de Catalogne-Aragon. Le traité
ne dura guère, puisque en 1344 la cité
était assiégée par Pere le
Cérémonieux, qui finira par assujettir le
royaume de Majorque. D'autre épisodes militaires
viendront encore troubler le calme de la ville, qui fut
assiégée par Louis XI dans la seconde
moitié du XVe siècle, puis par les troupes
espagnoles du général Ricardos en
1793.
L'histoire contemporaine
d'Argelès est marquée par un épisode
douloureux : en 1939, à la suite de la guerre
d'Espagne, des dizaines de milliers de républicains
ont franchi la frontière et ont été
enfermés par les autorités françaises
dans un véritable camp de concentration, situé
juste au nord de la plage d'Argelès. Cette situation,
qui dura de nombreux mois, est encore aujourd'hui bien
présente dans l'esprit des gens d'Argelès, et,
même s'ils n'en furent pas les responsables, ils
conservent la honte d'un épisode qui nous montre que
le régime de Vichy était déjà en
germe quelques mois avant son installation.
On s'aperçoit que,
depuis le début du XXe siècle, la population
est en constante augmentation, la ville s'agrandissant dans
tous les sens. Le dernier recensement est
particulièrement impressionnant, puisque
Argelès a gagné près de 2000 habitants
en 9 ans.
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L'église
paroissiale
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Son imposant clocher-tour
bâti en 1341 permet de la reconnaître de loin.
Elle est dédiée à la Vierge, qui porte
ici le charmant nom de Nostra Senyora del Prat (N.D du
Pré). L'église, sans doute déjà
mentionnée en 920, fut presque entièrement
reconstruite au XIVe siècle, dans un style gothique
assez rare chez nous. L'intérieur est riche en
mobilier. On notera en particulier un retable gothique
dédié à saint Michel et plusieurs
retables baroques des XVIIe et XVIIIe siècles, dont
celui du maître-autel.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Il est temps de
préciser que la commune d'Argelès fut
autrefois peuplée sur l'ensemble de son territoire,
ce qui entraîne la présence de nombreux
monuments, le plus souvent des églises, dans des
états de conservation très
variables.
Mais, ne serait-ce que pour
respecter l'ordre chronologique, commençons par les
dolmens. Si celui des Collets de Cotlliure ne paie pas de
mine, celui de la Cova de l'Alarb (la grotte de l'Arabe)
mérite le détour. On y accède par le
chemin carrossable qui contourne le château de Valmy.
C'est un dolmen simple, en bon état de conservation,
dont la dalle de couverture est un énorme bloc
carré de 1,80 m. de côté
environ.
Deux tours à signaux
délimitent le territoire, à l'est et à
l'ouest. A l'ouest, c'est la tour de la Massane, qui est
mentionnée au XIIIe siècle sous le nom de tour
de Perabona. Un document de 1356 précise que Jaume de
Majorque aurait été à l'origine de sa
construction. C'est un objectif de balade très
agréable, que l'on peut atteindre depuis plusieurs
endroits, notamment le château de Valmy. A l'est c'est
la tour de Madeloc, que l'on situe plutôt sur la
commune de Collioure.
Passons maintenant à
nos anciens villages, églises, forteresses ou
abbayes, en tournant dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre :
- A un kilomètre au
nord de la ville, au Mas Pujol, se dresse la Tour de
Pujol, ancienne tour de défense bâtie au
XIIe siècle, devenue grange de l'abbaye de
Fontfroide au XIIIe siècle.
- Le hameau de
Tatzó d'Avall conserve d'importants vestiges de
son château, érigé au XIIe
siècle et qui fut le centre de la seigneurie des
vicomtes de Tatzó. Contre le château,
l'église aujourd'hui desaffectée de
Saint-Martin et de la Sainte-Croix est un édifice
roman construit sans doute à la même
époque que le château.
- L'ancien village de La
Pave, à l'ouest, conserve une église,
d'abord dédiée à saint Alexandre,
puis transformée en ermitage au XVIIe
siècle. On y célébra d'abord la
Vierge, puis saint Ferréol à partir de
1858. C'est un édifice comportant des
éléments préromans (chevet du Xe
siècle), dont la partie occidentale fut agrandie
au XVIIe siècle.
- Nous voici maintenant
à l'ermitage de N.D de Vie, dont l'appellation est
tardive (XIXe siècle). Autrefois on y
célébrait sainte Madeleine. La chapelle est
en partie romane, mais elle a subi de nombreuses
transformations. A proximité, se trouve la petite
chapelle préromane de Saint-Jérôme,
datable du Xe siècle.
- Un peu à l'est de
l'ermitage, voici l'église romane de Sant
Llorenç del Mont (Saint-Laurent du Mont), qui fut
consacrée en 1164.
- Toujourd dans le secteur
montagneux, se trouvent les ruines de l'ancienne abbaye
de Valbonne, fondée en 1242 par les moines de
Fontfroide près de l'ancienne église de
Sainte-Marie de Torreneules. Il ne reste que de maigres
vestiges de l'ensemble, mais le lieu mérite qu'on
s'y arrête.
Voilà, c'est à
peu près tout, mais il convient de mentionner aussi
le château de Valmy, somptueuse demeure de la fin du
XIXe siècle qui abrite aujourd'hui de nombreuses
activités culturelles. Et n'oublions pas de revenir
sur la côte, pour de superbes promenades depuis le
Racou jusqu'à la plage de l'Ouille et aux rochers de
l'anse du Portell, d'où l'on peut rejoindre
Collioure.
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Les noms
les plus portés au XIXe siècle par ordre
d'importance
Les noms
portés en 1497
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Bech, Surjus, Pagès,
Trescases, Julia, Ture, Xech, Bocabeille, Senyarich, Oms,
Pujas, Nogués, Mixeu.
Caldana (nom le plus
porté), Alberta, Alies, Arentiga, Balle, Blanch,
Branya, Cabanas, Cantaloba, Capitorn, Carreres, Carreu,
Clauses, del Mas, de Sanct Johan, de Saüch, Duran,
Figueres, Fuster, Garau, Giner, Gomar ou Gotmar,
Grèvol, Homs, Janer, Jonquerol, Maler, Masade,
Maurís, Mir, Miró, Ortala, Paulet, Puig,
Ramiro, Ramonell, Reig, Rollan, Ribera, Sabater, Saquer,
Serinyana, Serra, Soler, Tascó ou Tasquó,
Toralba, Torres, Verger, Vila.
Tatzó d'Amunt
et d'Avall : Fabre, Janer, Magença,
Nicolau.
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Autres
lien sur le site
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Voir la
liste des cartes postales
anciennes, avec deux
cartes consacrées à Argelès.
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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