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Vue
générale du village d'en
haut
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Superficie
et situation géographique
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Vaste de 1742 hectares,
Baillestavy est déjà une commune de montagne.
Traversé par le lit moyen de la Lentillà, son
territoire s'inscrit dans un triangle orienté du sud
au nord, dont les côtés sont
matérialisés par deux lignes de crête :
à l'ouest, vers le Canigou, la pente
s'élève très rapidement depuis la
Collada dels Cirerers (770 m.), pour atteindre 1721 m. au
Puig dels Bessis. Les pentes sont entaillées par de
nombreux ravins. A l'est, la crête est plus arrondie
et culmine au Serrat del Ginebre (1197 m.).
Outre le village
perché sur un éperon rocheux et les
habitations de la Farga, près de la rivière,
il faut signaler un nombre considérable de mas,
situés pour la plupart sur les collines de l'est. Une
bonne vingtaine d'entre eux étaient habités et
exploités au XIXe siècle. Après
l'abandon liés à l'exode rural, plusieurs mas
sont aujourd'hui à nouveau habités.
Communes limitrophes : La
Bastide, Glorianes, Finestret, Estoher et
Valmanya.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le lieu est cité pour
la première fois en 949 sous la forme Valle
Stavia. Si l'élément Valle (=
vallée) est facile à déchiffrer, il
n'en est pas de même pour Stavia. Trois
propositions existent, à ma connaissance :
- La vallée de
l'estive (pâturage d'été en
montagne). Mais on comprend mal comment le i a pu devenir
un a dès le Xe siècle !
- La vallée de
l'étable (latin stabula).
L'évolution phonétique est là aussi
assez peu conforme.
- La vallée de
Stabius (nom de personne d'origine latine).
Peut-être la meilleure des trois
interprétations.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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60
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53
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50
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287
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337
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Bref
aperçu historique
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Des fouilles
réalisées à l'ancienne église de
Saint-André ont montré que le site
était occupé au moins dès le Ier
siècle avant J.C, et que la métallurgie y
jouait un rôle important à l'époque
romaine. La présence de roches à cupules au
Serrat del Ginebre ou au Mas d'en Pau laisse de son
côté supposer un habitat
préhistorique.
Historiquement, on apprend
dès l'an 949 que le territoire de Baillestavy
appartient à l'abbaye de Saint-Michel de Cuixà
(à la suite d'une donation du comte de Cerdagne
Sunifred), et il en sera ainsi jusqu'à la
Révolution. A noter cependant que, jusqu'au XVe
siècle, la colline où s'est bâti le
village appartenait au prieuré de Marcevol.
L'habitat se situa d'abord
aux alentours de l'ancienne église romane de
Saint-André, donc aux abords de la rivière.
Mais, dès 1255, il est fait mention du "Puig del
Castell", et donc d'une structure défensive, sans
doute un donjon accompagné d'une enceinte et de
quelques granges. Petit à petit, c'est autour de ce
"château" que la population va venir se regrouper,
pour des raisons essentiellement
sécuritaires.
L'économie a toujours
fait une grande part à l'agriculture (assez pauvre
sur ces terres) et à l'élevage. Mais la
métallurgie du fer y a toujours joué aussi un
rôle important : une forge fonctionna du XIVe
siècleà la fin du XVIIe siècle, en
liaison avec de nombreuses mines situées à
proximité. L'exploitation de ces gisements miniers a
connu un grand essor dans la première moitié
du XXe siècle, le fer du Canigou étant
renommé pour ses qualités.
La population est
aujourd'hui très faible, cette désertification
s'étant surtout faite après la 2e guerre et
l'abandon des mines de fer. Le maximum date de 1861 (343
habitants).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint André, elle a été
construite à la fin du XVIIe siècle en
utilisant les structures du château
médiéval, dont le donjon fut utilisé
comme clocher. Le mobilier est assez pauvre. A noter
cependant une Vierge romane ayant subi les outrages du
temps, une jolie chaise processionnelle (cadireta) de
la Vierge du XVIIe siècle, et le rétable du
maître-autel, avec des statues de médiocre
facture, et des panneaux peints. L'un d'entre eux
représente le supplice de saint Jean
l'Evangéliste, que l'on avait voulu brûler vif
dans une marmite d'huile bouillante, mais qui était
sorti intact de l'opération.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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On descend du village d'en
haut en franchissant un petit pont en dos d'âne que
certains disent romain, mais qui fut reconstruit en 1775. On
arrive à l'ancienne église de
Saint-André (première mention en 1011),
édifice roman qui pourrait avoir été
commencé au Xe siècle, et dont la voûte,
à proximité de l'arc triomphal, comporte de
curieux vases en céramique, que l'on considère
le plus souvent comme des vases acoustiques.
Bien entendu, Baillestavy
peut servir de point de départ pour d'innombrables
balades. On pourra notamment visiter les anciennes mines de
la Coma, dominées par un hameau aujourd'hui
totalement abandonné et envahi par les
ronces.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Costasèque, Mestres,
Maler, Guerre, Carrère, Carboneill, Llaury, Sajette,
Fons, Baus, Laguerre, Rostany.
1698 : Artus, Baus,
Baudieras, Berjau, Beringo, Cabanach, Carol, Castell,
Costaseca, Draper, Esteve, Fajal, Farrer, Font, Gallart,
Gensana, Guerra, Guzi, Lafaja, Laguerra, Llaurisergas,
Marcer, Marsenach, Marti, Mas, Mestres, Morer, Moreu,
Mulach, Neras, Pallarès, Sageta, Travi,
Vilar.
1338 : Alia, Amil,
Beranger, Boys, Cerda, Fabre, Gensane, Germa, Isern, Joan,
Jolia, Mesons, Tellet.
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Autres
lien sur le site
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- Don
Camillo chez les mineurs de fer.
- La
confection du charbon de bois
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- Memoria
de Sant Andreu de Vallestàvia
- Les
calèches du soleil (élevage de chevaux
à Baillestavy)
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 43 km 500 de
Perpignan. 137 habitants. 646 mètres.
- Productions :
blé, seigle, maïs, haricots, pommes de terre,
betteraves, noix, châtaignes, pommes.
- Fête locale : 1er
dimanche d'octobre.
- Société de
secours mutuel : la Populaire du Canigou.
-
- Maire : Guerre Jean.
Adjoint : Barnèdes Jean. Conseillers : Guerre J,
Joseph H, Lèbes Félicien, Andrieux
Ferréol, Bousquet Marcelin, Guerre Jean
Malé, Mary Jean, Gouzy Marius, Mater Pierre,
Berdaguer.
- Secrétaire de
mairie : H. Lèbes.
- Instituteur :
Bezio.
- Cantonnier : Malé
Fortuné.
- Agent postal : Andrieux
Ferréol.
-
- Agriculteurs
(propriétaires) : Barnèdes,
Costasèque, Mestre, Moreau.
- Cafés : Andrieux
Ferréol, Maynéris Pierre.
- Coiffeur : Coste
Germain.
- Épiciers :
Berdaguer François, Andrieux F.
- Forgeron :
Vendreil.
- Hôtel-restaurant :
Andrieux Ferréol.
- Journaux (marchand de) :
Andrieux F.
- Maréchal-ferrant
: Vendreil.
- Menuisier : Andrieux
Ferréol.
- Meunier :
Vendreil.
- Tabacs (débit de)
: Berdaguer Fr.
-
- Hameau : la
Coume.
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