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- Le
Lydia, paquebot des sables
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Superficie
et situation géographique
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Le Barcarès est une
commune de 1165 hectares, située sur le littoral de
la Salanque, qui s'est créée en 1929 (elle
faisait auparavant partie de la commune de
Saint-Laurent-de-la-Salanque). Sa limite méridionale
est constituée par l'Agly. Au nord elle s'enfonce
dans l'étang de Salses-Leucate (les Dosses,
Coudalère). La communication entre la mer et
l'étang s'effectue par le Grau Saint-Ange. Une bande
étroite de terre (le Lido) sépare
l'étang de la mer. L'habitat est réparti sur
divers sites : au sud le Barcarès proprement dit, au
cente Port-Barcarès, au nord, où se trouve le
paquebot le Lydia, divers noyaux, le plus
septentrional étant celui des Marines. À noter
aussi quelques noyaux près de l'étang, du sud
au nord la Presqu'île, Nautica, Coudalère, les
Brigantins. Le territoire comporte aussi des salins, des
lieux marécageux (la Marende, les Bousigues), ainsi
que quelques vignes. Mais l'essentiel est évidemment
consacré au tourisme, pour le meilleur et parfois
pour le pire.
Communes limitrophes :
Leucate, Saint-Laurent-de-la-Salanque,
Torreilles.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
connue remonte au XVIIIe siècle, où le lieu
est appelé Port de Barques (1750), terme
figurant aussi sur la carte de Cassini. La graphie actuelle
apparaît en 1866. Le terme désigne un port, un
abri pour les barques de pêcheurs.
À signaler que le
Grau Saint-Ange (grau = passage entre la mer et un
étang) doit son nom à une redoute qu'y avaient
construite les Français au XVIIe siècle.
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Les
recensements
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Année
:
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2006
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1999
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1990
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1982
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1962
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1946
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1931
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Habitants :
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4033
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3514
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2422
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2208
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775
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344
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485
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Bref
aperçu historique
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Il est question de la plage
de Sanct Lorens dans un document de 1481. Jusqu'au
XIXe siècle, le lieu, très marécageux,
ne semble pas avoir connu une grande activité, sinon
la pêche dans l'étang et le long des
côtes, ou encore quelques salines et un peu
d'élevage ovin. Tout change avec le
développement du commerce, transformant le
Barcarès en un véritable port, même s'il
n'y avait aucune infrastructure : c'est de là qu'on
embarquait, vers Sète ou Marseille, les vins de la
Salanque, les fûts étant roulés sur le
sable puis hissés sur les bateaux à l'aide de
filins. Le hameau du Barcarès prend forme, devient un
vrai village avec son église, et finit par
revendiquer son autonomie. Le problème est
posé au Conseil municipal de Saint-Laurent en 1920,
et la séparation a lieu en 1929.
La liste des commerces en
1936 (voir au bas de cette fiche) montre que dès
cette époque une activité balnéaire et
touristique existe, mais c'est à partir des
années 1960 que la station du Barcarès prend
réellement son essor. Entre temps, il y a eu la
guerre, et d'abord celle d'Espagne : en avril 1939, la vaste
plage du Lido se transforme en camp pour les
réfugiés, près de 80 000 personnes
s'y entassant deux mois plus tard. Le camp, mieux
organisé que ceux d'Argelès et de
Saint-Cyprien, se voit annexer en septembre un camp
d'instruction destiné à former trois
régiments de volontaires, dont beaucoup mourront peu
après sur les champs de bataille (leur souvenir est
honoré par le Mémorial des trois Colonnes).
Après l'armistice, on y forme des compagnies de
travailleurs étrangers destinées à
diverses localités de la zone libre. Le camp est
suppprimé à la fin de l'année
1942.
En 1963, le gouvernement
crée la Mission Interministérielle
d'Aménagement du Languedoc-Roussillon (M.I.A.L.R.,
dite « Mission Racine », du nom de son
concepteur), qui, dotée de 3 milliards de francs par
l'État, va organiser la création de 500 000
lits touristiques sur le littoral du Languedoc-Roussillon.
Il s'agit de concurrencer à la fois la Côte
d'Azur et la Costa Brava. Cette mission décide de
créer cinq unités touristiques, dont celle de
Port-Leucate et Port-Barcarès (une autre unité
comprend Canet, Saint-Cyprien et Argelès). L'une des
permières réalisations est l'achèvement
du port (1965), avec deux grandes darses, l'une pour la
pêche, l'autre pour la plaisance. La suite est moins
brillante, avec une urbanisation linéaire
démesurée, sans la moindre
préoccupation environnementale. Les choses se sont
heureusement améliorées avec les nouvelles
constructions des années 1980. Le dernier recensement
(2006) montre une population d'environ 4000 habitants,
chiffre qu'il faut sans doute multiplier par 15 ou 20
pendant l'été.
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Le
mémorial des Trois Colonnes
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Le
port
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Constructions
en bord de mer
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L'église
paroissiale
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L'église est
dédiée à la Vierge de l'Assomption.
C'est une construction du XIXe siècle, simple et
agréable au regard. Elle contient notamment un
ex-voto marin et deux grandes statues du XVIIIe
siècle.
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L'église
paroissiale
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Ex-voto
marin
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Lorsqu'on évoque le
Barcarès, on pense aussitôt au Lydia. Ce grand
paquebot, arrivé en fin d'activité, a
été échoué volontairement sur la
plage nord en 1967, destiné à devenir le
symbole de la nouvelle station. Il est célèbre
par son casino qui, après sept ans de fermeture suite
à de graves dysfonctionnements financiers
(1977-2004), appartient maintenant au groupe Partouche. Le
Lydia abrite aussi un restaurant et une discothèque,
propriété du même groupe. À voir
aussi, non loin du Lydia, les sculptures du musée des
Sables et de l'Allée des Arts. À noter aussi,
parmi les curiosités touristiques, la reconstitution
d'un village de pêcheurs traditionnel à
côté du port. Ne pas oublier enfin les balades
le long de plages où l'environnement est
protégé (près du mémorial des
Tois Colonnes notamment), ou auprès de l'étang
(les Dosses, Coudalère), avec une abondante flore
caractéristique du littoral
méditerranéen.
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Barque de
pêche
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Cabane de
pêcheur
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Au
musée des Sables
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L'allée
des Arts
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
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Aucune liste
séparée.
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Autres
liens sur le site
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- Cartes
postales anciennes de la Côte
Vermeille
- L'heure
du bain
- La
fiche de Saint-Laurent-de-la-Salanque
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Liens
internet
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- Le
portail de Port-Barcarès
- Le
site de la mairie
- Le
site "Tourisme" de Port-Barcarès
- La
commune vue par un particulier
- Le
citoyen barcarésien
- Le
Barcarès pour tous
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 19 km de
Perpignan, 508 habitants.
- Fêtes locales : 24
juin, 15, 16, 17 août.
- Plage de sable,
pêche, chasse au marais.
- Produits :
céréales, salaisons.
- Maire : Got J.
Amédée. Adjoint : Baxas.
- Agence postale,
télégraphe et téléphone : Vve
Guillemat.
- Maître de port :
Calvet.
- Instituteur : M.
Pagès. Institutrice : Mme Baxas.
- Douane (garde) : Gary,
Pujol.
- Receveur des douanes :
Labau.
- Chevrier communal :
Figuls Jean.
- Articles de pêche
: Canal Vve.
- Autobus : Flèches
Cars Bleus et Cie Péhou.
- Boucher : Bresse
Camille.
- Boulanger : Marty
Ernest.
- Coiffeur :
Baxas.
- Cafés et
restaurant : Got J, Mas.
- Crémeries, vente
de lait : Thubert, Andrieu (Mme), Calvet
(Mme).
- Épiciers :
Abeille d'Or, Bonnefoy, Union des Coopérateurs,
Barrière.
- Fruits et primeurs :
Astruc Joseph.
- Garde maritime :
Laurent.
- Hôtels :
Hostellerie Catalane, Grand Hôtel "À la
Langouste qui chante" et Hôtel du Lido de la
Côte Vermeille.
- Mareyeurs-expéditeurs
: Razungles, Raynal, Aimé Henri,
Vidal.
- Mécanicien :
Llung Jh.
- Menuisier : Vigou
Henri.
- Station uvale : Lido de
la Côte Vermeille.
- Transports : Quillet
Jean.
- Café
véranda sur la plage : Gitard Joseph.
- Viticulture, raisins de
table : Mas de l'Ille (production annuelle : 100 000
kilos, chasselas).
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