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L'église
de Bolquère
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Superficie
et situation géographique
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Commune de 1761 hectares,
située en Cerdagne, à la limite du Capcir. Le
territoire de Bolquère est limité au sud par
la rivière de Bolquère, affluent du
Sègre, et au nord par la Tet. Le village se trouve
à 1610 mètres d'altitude environ, sur le
plateau de la Perxa (la Perche). C'est sur ce plateau que se
trouvent les terres agricoles (encore nombreuses aujourd'hui
et essentiellement consacrées à
l'élevage : prés et plantes
fourragères. A noter cependant qu'on produit toujours
un peu de céréales).
Au nord-ouest du village, on
monte très vite jusqu'à 1775m.
(Superbolquère), puis à la station de ski de
Pyrénées 2000 qui, depuis le Pla del Termanal,
donne accès aux pistes du col del Pam (à 2000
mètres d'altitude, évidemment). Toujours vers
le nord-ouest, on accède aux Bouillouses, dont trois
étangs se trouvent sur la commune de Bolquère
: l'Etang Long, l'Etang Noir et celui de la Pradella. Cette
partie nord-ouest du territoire est très
boisée, avec notamment la forêt communale de
Bolquère et celle de Llívia.
Communes limitrophes : La
Cabanasse, Eyne, Odeillo, Angoustrine, La
Llagonne.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
885, sous la forme Bolcharia, qui nous invite
à voir dans ce nom la présence de deux racines
préromanes :
BOL : terme qui prête
à controverse, puisque pour certains il signifie
"rivière, ravin" et pour d'autres "hauteur rocheuse",
ce qui n'est a priori guère compatible ! Je
préfère pour ma part le sens de
"rivière".
QUERA : là, tout le
monde est d'accord pour voir dans ce mot une hauteur
rocheuse (racine KAL, KAR), et donc Bolquère pourrait
désigner "le rocher près de la
rivière", ce qui correspond assez bien à la
situation géographique du village.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants
:
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779
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735
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617
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503
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368
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338
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Bref
aperçu historique
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Au moyen âge,
Bolquère possédait son château (dont la
tour forme le clocher de l'église), et la seigneurie
du territoire appartenait pour l'essentiel aux comtes de
Foix (après avoir changé plusieurs fois de
propriétaires entre le Xe et le XIe siècles).
A la fin du XVe siècle, cette seigneurie passe entre
les mains de la famille Mercader-Porcell, de
Puigcerdà, qui semble l'avoir léguée
ensuite à la communauté religieuse de cette
dernière ville, qui possèdera Bolquère
de 1666 à la Révolution.
Jusqu'à ces
dernières années, Bolquère était
un village agricole relativement paisible : on y
élevait des vaches, on cultivait des
céréales et des plantes fourragères. La
population était d'environ 300 à 400 habitants
au XIXe siècle (423 en 1886). L'exode rural commence
après la première guerre mondiale, mais il
n'atteint jamais des proportions aussi dramatiques que dans
certaines communes voisines : 275 habitants en 1936, 248 en
1962. Après cette date, grâce au
développement de Superbolquère (dont la
construction avait commencé dès 1913, mais
était restée en sommeil), la population
remonte fortement, pour atteindre en 2004 le total de 779
habitants, un record assez impressionnant.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à sainte Eulalie. C'est un
édifice dont la plus grande partie a
été reconstruite aux XVIIIe et XIXe
siècles, sans doute sur les vestiges de l'ancien
château, dont la tour a été
réutilisée comme clocher. Le mobilier contient
quelques retables intéressants, notamment ceux de
sainte Eulalie, du Christ et du Rosaire.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Une idée de
randonnée s'impose : aller aux Bouillouses. Il suffit
pour cela d'être un marcheur confirmé et
d'emprunter le G.R. 10, qui passe par le village, monte
jusqu'au col de Pam, traverse la forêt de
Llívia et aboutit à l'étang de la
Pradella (ou des Pradells), avant d'aller vers les autres
lacs. Passer la nuit dans un refuge me paraît une
idée judicieuse.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Noet, Palau, Imbern, Bolfa,
Bonneill, Patau, Peyroto, Grau, Barnole, Buscail, Piteu,
Dufour.
1497 : Bertrana, Cavall,
Fabra, Foguet, Fuguet, Furtuny, Joli, Managat, Manegat,
Martí, Squiu, Viader.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de Bolquère-Pyrénées
2000.
- Bolquère
sur le site de J.-P. Lagasse
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Renseignements
complémentaires
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Sainte
Eulalie.
Une sainte très
populaire dans tout le département. C'est à
elle que fut dédiée la cathédrale
d'Elne. Au XIXe siècle, une controverse avait
éclaté pour savoir s'il s'agissait d'Eulalie
de Mérida (en Estremadura) ou de Barcelona. Peu
importe, les vies et les légendes des deux saintes se
recoupent.
Eulalie était
née vers 290 dans une famille très
chrétienne. Dès sa première enfance,
toutes ses pensées se tournent vers la religion et la
gloire de souffrir pour elle. Lors de la persécution
générale ordonnée par l'empereur
Maximilien au tout début du IVe siècle, elle a
douze ou treize ans. Ses parents, connaissant son ardeur
à combattre le paganisme, la confinent dans une
maison de campagne, mais une nuit elle s'en échappe
et va voir le préfet de la Lusitanie. Elle lui fait
des reproches, jette à terre à coups de pied
idoles et gâteaux préparés pour les
sacrifices. Le préfet tente de calmer cette jeune
fille issue d'une famille respectable, mais elle lui crache
au visage et l'insulte. Eulalie est donc condamnée au
bûcher, ainsi que sa jeune servante Julie, qui
l'accompagnait dans se prières et ses
expéditions punitives. Auparavant, toutefois, on
procède à l'ablation des seins à l'aide
d'une cordelette serrée par torsion.
Une fois dans le feu, comme
cela arrivait souvent pour de nombreux martyrs, Eulalie
refuse obstinément de se consumer. Dans ces
cas-là, on décidait d'avoir recours à
des méthodes plus expéditives,
décollation ou crucifixion. C'est la mise en croix
qui est choisie pour Eulalie, qui meurt sur une croix en X,
comme saint André.
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