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Façade
de l'église de Bompas
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La
porte du "Fort"
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Superficie
et situation géographique
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Petite commune de 570
hectares à proximité de Perpignan, Bompas est
entièrement situé en plaine, à une
dizaine de kilomètres de la mer. La Tet lui sert de
limite au sud, une digue protège les terres voisines
de ses éventuels débordements. La majeure
partie des terres cultivées sont consacrées au
maraîchage, l'irrigation étant faite surtout
par le rec del Grand Viver. La forte poussée
démographique constatée depuis une trentaine
d'années entraîne l'élargissement de
l'agglomération, qui a déjà pas mal
mordu sur les anciennes surfaces cultivables.
Communes limitrophes :
Perpignan, Pia, Claira,
Villelongue-de-la-Salanque.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est
évoqué pour la première fois en 1153,
mais sous le nom de Malpas, autrement dit "le mauvais
passage". On suppose que ce nom était dû au
fait que le village se trouvait sur la voie antique
conduisant de Salses à Ruscino, et que le passage
à gué de la Tet y était souvent rendu
difficile par les crues. A partir de 1268
(Bonopassu), Malpàs se transforme dans
les textes en Bonpàs, autrement dit le mauvais
passage est devenu est un bon passage. Sans doute
qu'entretemps on a construit un pont sur la Tet, rendant
ainsi le passage effectivement meilleur, mais il peut aussi
s'agir d'un simple souci de valorisation du nom.
On a évoqué
parfois l'idée de marécages que les templiers
auraient asséchés, rendant le lieu meilleur,
mais ce n'est qu'une supposition liée à la
réputation des templiers, qui furent il est vrai
seigneurs de Bompas. On dit également que ces
mêmes templiers auraient débarrassé le
"mal pas" des brigands qui y dépouillaient les
voyageurs.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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7039
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6323
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4670
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1325
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956
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Bref
aperçu historique
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La découverte, en
1910, de nombreuses pièces gauloises et romaines
près de l'ancien chemin dit de Carlemany laisse
supposer une occupation des lieux dès
l'antiquité.
Au moyen âge, un autre
lieu est fréquemment évoqué, Canomals
(première mention en 1031), avec son église
dédiée à saint Sauveur. Le site
était occupé au XIIIe siècle par une
communauté religieuse dépendant de l'abbaye de
Fontfroide.
Quant à Bompas
proprement dit, sa première mention est très
tardive (Malpas en 1153, dans le cartulaire du Temple).
L'abbé Cazes (le Roussillon sacré, 1977)
estime pourtant que le village était
déjà mentionné en 876, avec son
église Saint-Etienne, mais sous le nom de Convengos.
Malpas serait donc un nom plus tardif, ce qui est
après tout fort plausible.
Au XIIe siècle, la
seigneurie de Bompas était détenue par les
comtes du Roussillon, mais, peu à peu, ceux-ci
abandonnent à l'ordre du Temple tous les biens qu'ils
possédaient sur ce territoire. Les templiers seront
donc seigneurs de Bompas jusqu'en 1312, date de la
dissolution de l'ordre en Catalogne. La seigneurie passe
alors entre les mains d'autres religieux, les hospitaliers
de Saint-Jean de Jérusalem, qui conserveront Bompas
jusqu'à la Révolution. L'ordre avait sa
commanderie à Bajoles, près de Perpignan. Aux
XVe et XVIe siècles la seigneurie était
inféodée à des laïcs (Joan de
Bearn en 1497). A partir du XVIIe siècle elle fut
gérée pour le compte des hospitaliers par la
commanderie de Malte, située à Orle,
près de Toulouges.
Ce qui frappe le plus dans
l'histoire contemporaine de Bompas, c'est son incroyable
essor démographique. Songeons qu'à
l'époque révolutionnaire la population
atteignait tout juste le nombre de 600 habitants. Tout au
long du XIXe siècle, on assite à une
légère croissance, avec une stabilisation
autour de 1200-1300 habitants. En 1962, cela n'a
guère changé, avec en tout 1474 habitants.
L'envol commence vers 1975, pour atteindre près de
7000 habitants au dernier recensement. Autant dire qu'une
bonne part des 570 hectares de la commune ont
été aujourd'hui transformés en
lotissements, faisant de Bompas, sans que cela ait rien de
péjoratif, une cité-dortoir de Perpignan.
Reste maintenant à gérer de façon
intelligente cette situation nouvelle.
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L'église
paroissiale
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C'est un bâtiment
récent construit en 1865, dans le style
néo-gothique alors en vogue, et dédié
à saint Etienne. La partie la plus originale, qu'on a
hélas bien du mal à discerner dans le
pâté de maisons qui entoure l'édifice,
c'est sans doute l'abside polygonale à sept
côtés. L'église contient deux retables
classés du XVIIIe siècle, ceux de la Vierge et
du Christ.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village conserve une
très ancien noyau appelé le Fort, auquel on
accède par une porte qui est l'un des rares vestiges
d'anciennes fortifications. On peut également aller
se promener vers le Couvent, une bâtisse sur laquelle
je n'ai pas d'informations. Un vaste espace de sports et de
loisirs de 10 hectares a été mis en place
récemment par la commune.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Vidal, Reynès,
Arnaud, Polit, Avril, Macabies, Paulo, Laudié,
Auriol, Jause, Boucassin, Maury, Pla, Roger.
1497 : Joan de Bearn, Bernat
Pagès, Guillem Mestre, Bernat Canavelles, Polit
Mestre, Miquel Mestre, Joan Brató, Pere Porcell, Pere
Mestre.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Le
site de la commune de Bompas
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Renseignements
complémentaires
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