|
|
|
L'église
de Canaveilles : l'abside et le clocher
|
Superficie
et situation géographique
|
Superficie : 1095 hectares.
Le village est situé sur la rive gauche de la Tet,
entre Fontpédrouse et Olette, là où le
fleuve forme le défilé des Graus de
Canaveilles. Chacun connaît d'ailleurs le petit tunnel
que la route doit emprunter à cet endroit pour
poursuivre sa progression. La commune s'étend d'ouest
en est en suivant le cours de la rivière. Son
territoire est traversé par le canal de Llar. Une
route étroite et sinueuse permet de gagner le tout
petit village de Llar, que l'on peut aussi atteindre depuis
Fontpédrouse. Vers le nord, le relief
s'élève très vite, et l'on atteint 1995
mètres à la serra de Clavera (limite
nord-ouest du territoire), cette ligne de crêtes se
poursuivant vers l'est avec la serra del Cortal.
Communes limitrophes :
Fontpédrouse, Thuès, Nyer, Souanyas, Olette,
Oreilla, Ayguatebia-Talau, Sauto.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Première mention en
846 sous la forme Canavelles, reprise par la suite avec
diverses variantes : Canabellas, Kanavellas, Canavellis
(forme latinisée), Canavellas (forme
hispanisée).
L'étymologie du
toponyme est très incertaine. On a proposé un
dérivé de la racine
pré-indo-européenne Kan (= hauteur, rocher),
mais la finale -avellas est dans ce cas difficilement
explicable. Les autres explications font
référence au latin. Vous avez le choix entre
"les maisons nouvelles" (casas novellas), un canal de
drainage (cannabula), le chanvre (cannabis + suffixe -ellas)
et les cabanes de roseaux (cannaba + ellas). J'ai pour ma
part une petite préférence pour les maisons
nouvelles, mais c'est vraiment une affaire de
goût.
|
Les
recensements
|
1999
|
1990
|
1982
|
1901
|
1836
|
58
|
73
|
50
|
205
|
292
|
|
Bref
aperçu historique
|
Au IXe siècle, la
majeure partie du territoire de l'actuelle commune
appartenait à l'abbaye de St André d'Eixalada,
qui deviendra plus tard St Michel de Cuixa (voir
Nyer
et Codalet).
C'est d'ailleurs cette dernière abbaye qui conservera
la seigneurie de Canaveilles jusqu'à la fin du XVIIIe
siècle. A noter cependant l'existence d'une famille
de Canavelles, mentionnée du XIIe au XIVe
siècle, qui semble avoir été
chargée par Cuixa d'assurer la défense
militaire des lieux.
Sur un promontoire dominant
la rive gauche de la Tet, se trouvent les restes du
château de Serola, forteresse qui devait dominer un
ancien village, comme l'attestent les vestiges
d'une petite église
romane
appelée Sant Pere d'Eixalada (ou encore Sant Pere de
Serola ou de les Graus). Ce territoire appartenait aussi
à l'abbaye de Cuixa.
Autre château, celui
de Nyovols, sur un second promontoire dominant la
vallée de la Tet et venant compléter la
défense des lieux. Ce château, dont il ne reste
quasiment rien aujourd'hui, était accompagné
d'une tour rectangulaire dont on trouve encore quelques
vestiges.
Dernier lieu habité
au moyen âge, le petit village de Llar, à 1200
mètres d'altitude, au nord de Canaveilles. Il est
mentionné dans les textes dès le IXe
siècle, et fut lui aussi possession de l'abbaye de
Cuixa, avant d'être cédé en 1492
à un certain Joan Cirac i de Serrabou, bourgeois de
Villefranche, dont les descendants se nommeront Llar (Guerau
de Llar, 1592). Compromise dans la conspiration de 1674
contre les Français, cette famille verra ses biens
confisqués. Le dernier seigneur de Llar fut un
certain Jaume Costa. Le village conserve une église
romane dédiée à saint André,
aujourd'hui ruinée. A noter aussi la présence
d'une tour de défense, sans doute
élément d'un château plus important.
Llar a été intégré à la
commune de Canaveilles en 1821.
La population de Canaveilles
n'a jamais été très importante. Le
maximum date de 1846 (315 habitants), à
l'époque où existait encore une mine de cuivre
abandonnée vers le milieu du siècle. Par la
suite, le nombre d'habitants n'a cessé de
décroître, le chiffre le plus bas étant
atteint en 1968 (27 habitants). L'installation de quelques
familles a permis par la suite de redresser un peu la barre,
mais le dernier recensement semble amorcer un nouveau
déclin (58 habitants, contre 73 en 1990).
|
L'église
paroissiale
|
Elle est
dédiée à saint Martin. C'est un
édifice roman avec abside semi-circulaire,
mentionné dès 1011. Parmi le mobilier, on peut
citer une cuve baptismale du XIII° siècle, un
bas-relief de pierre représentant Saint-Pierre venu
sans doute de l'église de Serola (1309), une pierre
funéraire (1326), un panneau peint du XVII°
siècle, un Christ, un Saint-Martin et une Vierge du
Rosaire (XVII° siècle).
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Outre le vestiges
d'églises ou de fortifications cités plus
haut, Canaveilles est surtout connu par ses eaux
sulfureuses. Des bains troglodytiques semblent avoir
existé au XVIe siècle. On trouve encore
aujourd'hui des bains, qui viennent compléter ceux de
Thuès. Hélas, l'établissement
thermal et hôtel (le
Relais de l'Infante) a été
dévasté par un incendie en 1984. Des balades
sont possibles dans la zone montagneuse du nord, mais je ne
les connais pas. A noter aussi un joli sentier reliant
Olette à Canaveilles.
|
Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Boher, Pagès,
Carrère, Gotanègre, Bergès, Marti,
Botet, Bourjala, Mas, Rous, Larriu, Monet, Manalt, Badouxch,
Ferré.
1497 : Honorat Carreras,
Guillem de la Cassa.
|
Autres
liens sur le site
|
|
Liens
internet
|
|
Renseignements
complémentaires
|
|