|
|
|
Le
clocher de Caramany
|
Superficie
et situation géographique
|
Caramany est un village de
1400 hectares situé en Fenouillèdes (canton de
Latour). Son territoire est traversé au nord par
l'Agly. Entouré par les crêtes calcaires qui
sont les contreforts des Corbières ainsi que par des
plateaux gneissiques, l'ensemble donne l'impression d'une
vaste cuvette au milieu de laquelle émerge, sur son
piton rocheux, le village autrefois fortifié. Avant
la construction du barrage sur l'Agly, le nord (Dela Laigue)
était depuis des siècles la partie agricole la
plus riche du territoire, avec de nombreuses terres
irriguées. La partie sud est plus accidentée,
avec de nombreuses vallées creusées par les
affluents de l'Agly, où coulent encore aujourd'hui
des filets d'eau bien modestes : rec de Llusens (grossi par
celui de Balderbe), recs de Labecède, de la
Teulière, de Montredon ou de la Mouillère.
C'est sur les coteaux et les plateaux
délimités par ces petites vallées que
se trouvent les terres donnant le meilleur vin, Caramany
ayant depuis des décennies une solide
réputation dans ce domaine.
Communes limitrophes :
Montalba-le-Château, Trévillach, Trilla,
Ansignan, Saint-Arnac, Lansac, Rasiguères, Cassagnes,
Bélesta-de-la-Frontière.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Première mention
très tardive : Karamay (1211), puis Karamanho et
Caramanho (1242). Le nom est formé sur une racine
pré-indo-européenne bien connue des
spécialistes : Kar, Car, qui signifie rocher,
souvent avec le sens de forteresse située sur un
rocher. La finale -many vient du latin magnus, et
Caramany signifie donc "le grand rocher". Signalons dans la
Haute-Garonne l'existence d'un village appelé
Caraman.
|
Les
recensements
|
1999
|
1990
|
1982
|
1901
|
1836
|
169
|
170
|
216
|
504
|
537
|
|
Bref
aperçu historique
|
Des fouilles menées
avant la construction du barrage de Caramany ont permis de
mettre à jour des sépultures
préhistoriques montrant que les lieux ont
été occupés depuis des
millénaires. Mais, au niveau historique, les
documents font cruellement défaut, et on ne peut
commencer l'histoire de Caramany qu'au XIIIe
siècle.
A cette époque, le
château existait déjà, et tout laisse
penser qu'il avait été construit pour
protéger le site d'attaques venues du Nord. Mais le
traité de Corbeil (1258) change toutes les
données antérieures puisque le village, devenu
français, devra se protéger d'attaques venues
du Sud, autrement dit de Catalogne. Les vicissitudes
politiques n'empêchent pas Caramany d'avoir un
seigneur catalan bien après le traité de
Corbeil, preuve que la notion de frontière au moyen
âge doit être interprétée avec la
plus grande prudence.
Ce seigneur appartient
à une famille appelée tout simplement de
Caramany. En 1242 un certain Huguet de Caramany fait partie
des chevaliers au service de Pere de Fenollet, vicomte de
Fenouillèdes. En 1249 est évoqué
Guillem de Caramany. en 1305, le seigneur du village est
Pons de Caramany, qui vit dans le royaume de Majorque : il
possède le droit de basse-justice, et obtient en 1307
du roi Philippe le Bel celui de haute-justice, à
l'exception des cas d'incendie, de rapt et de meurtre. La
seigneurie est vendue en 1390 à Galcerand de Marcia,
puis elle passe à la fin du XVe siècle entre
les mains de la famille d'Aniort, qui la conservera pendant
plus d'un siècle avant de la céder à la
famille de Mauléon. Quand éclate la
Révolution, le dernier seigneur de Caramany s'appelle
François de Mauléon. Il possède, outre
Caramany, les fiefs de Nebias, Brenac, Trilla ainsi qu'une
partie de Saint-Arnac.
On l'a souvent dit, la
Révolution n'a pas vraiment entraîné une
redistribution des terres : presque toutes les terres de
François de Mauléon sont rachetées en
l'an II par Charles Chauvet, le plus important
propriétaire du village, Le XIXe siècle nous
montre une commune pauvre, vivant essentiellement de la
vigne et victime des diverses crises et
épidémies que cette culture subira. La
population atteint un niveau record de 577 habitants en
1846. Malgré un léger déclin, elle
reste supérieure à 500 habitants jusqu'en
1931, puis la chute s'accentue : 420 habitants en 1936, 283
en 1968, et aujourd'hui on est passé en dessous du
seuil des 200 habitants.
|
L'église
paroissiale
|
Il s'agit d'un
édifice à une nef, avec trois chapelles
latérales au nord et une au sud, de construction
assez tardive (fin du XVe siècle). Cette
église est dédiée à saint
Etienne. Le retable du maître-autel, en marbre, date
de la fin du XVIIIe siècle. La principale
curiosité de cette église est son clocher aux
allures asiatiques, bâti entre 1845 et 1848 à
l'initiative du curé François Bria, qui en
traça le plan.
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Une promenade dans le
village nous montrera que le château existe toujours,
même s'il a été morcelé en trois
après la Révolution. On trouve
également des restes assez importants de
fortifications. J'ai pour ma part une grande sympathie pour
un petit quartier appelé la Teulière,
où s'entassaient autrefois les habitations des plus
pauvres, le long d'un ruisseau : il ne reste de la plupart
de ces maisons et cortals que des squelettes
accrochés à la roche. Une visite s'impose au
presbytère, avec son pigeonnier, ses salles
d'exposition et son stand de vente de vins.
Une promenade toujours
prisée des gens de Caramany est celle qui mène
au bois et à la fontaine de Balderbe. Et puis il y a
le barrage, qui a entièrement modifié le
paysage, ouvrage spectaculaire méritant
évidemment le détour.
|
Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Delonca, Bedos, Géli,
Borreil, Calvet, Laforgue, Caillens, Estèbe, Saly,
Gillard, Ribes, Foussat, Gateu, Vignaud.
1306 : Aula, Bertran, Borc,
Bonel, Calvet, Camas, Comes, Constans, Deodat, Domergue,
Egidi, Fabre, Feliu, Florentina, Folia, Gnona (Girona ?),
Jotglar, Olivier, Palmié, Pastor, Sabaté, na
Sebenta, Stephani (Esteve), Tixador, Trencavel,
Uget.
|
Autres
liens sur le site
|
La
place un jour de fête
(carte postale
ancienne).
|
Liens
internet
|
|
Renseignements
complémentaires
|
|