Superficie
et situation géographique
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Casefabre est une petite
commune de 699 hectares, située dans les Aspres. On
peut y accéder de deux façons : soit, depuis
Saint-Michel de Llotes, on emprunte une petite route
bordée de bois de chênes verts ; soit, depuis
la route de Boule d'Amont, on prend une piste qui part du
hameau du Monistrol, juste en face de la route qui
mène au prieuré de Serrabona. Dans tous les
cas, nous sommes dans un océan de schiste d'où
émerge, plus ou moins dense, la
végétation typique du maquis
méditerranéen. Cette dualité des
accès se retrouve au niveau de l'habitat : d'une part
le village de Casefabre, à 613 m. d'altitude, blotti
autour de son église, de l'autre le hameau du
Monistrol, beaucoup moins élevé puisque
bâti sur la rive droite du Boulès. A l'est, le
territoire de Casefabre est séparé de Caixas
par le ravin du Gimenell.
Communes limitrophes :
Saint-Michel-de-Llotes, Caixas, Boule-d'Amont,
Bouleternère.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
981 sous la forme locus Catafabricae, puis Casafabre,
Casafabra au XIIe siècle.
Le sens du nom est à
peu près clair : d'une part le latin casa (la
maison), de l'autre soit fabrica (= la forge), soit fabre (=
le forgeron). Je pense que la bonne solution est "la maison
de la forge", ce qui supposerait l'existence dans les
premiers siècles du moyen âge d'une
métallurgie rudimentaire sur le site de la commune.
On trouve au sud de la Catalogne (province de Valencia) une
commune appelée Casafabrica.
Quant au Monistrol, il faut
le rattacher au latin monasterium (= monastère), dont
il est un diminutif. Le terme n'a cependant rien à
voir avec le prieuré de Serrabona, de construction
plus tardive que la première mention du toponyme
(981). Signalons que le lieu est souvent appelé
à tort Minestrol.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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34
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30
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26
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106
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147
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Bref
aperçu historique
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Le dolmen du col de la
Llosa, à la limite des communes de Casefabre, St
Michel de Llotes et Bouleternère, atteste, s'il en
était besoin, la présence de l'homme aux temps
préhistoriques, présence confirmée par
l'existence de roches gravées ou à
cupules.
En ce qui concerne la
période historique, on sait qu'en 981 le
monastère de Saint-Génis-des-Fontaines
possédait le territoire de Casefabre et l'avait
érigé en grange bénédictine,
avec ses deux églises, l'une dédiée
à saint Martin (l'église du village), l'autre
à saint André (celle du Monistrol). Plus tard,
sans doute au XIIe siècle, Saint-Génis
cède ses droits sur le village à l'abbaye de
Saint-Martin du Canigou, qui détiendra la seigneurie
principale de Casefabre jusqu'au XVIIIe siècle. C'est
l'abbaye qui obtient en 1245 le droit de fortifier
Casefabre. A noter cependant que certains droits
seigneuriaux appartenaient à des laïcs, en
particulier la juridiction civile et criminelle,
cédée en 1391 par le roi à Francesc de
Sagarriga, seigneur de Corbère. En 1770, un certain
marquis de Barbera est mentionné comme seigneur de
Casefabre.
Une petite exception
à ce qui a été dit ci-dessus : le
hameau du Monistrol et son église dépendaient
du prieuré voisin de Serrabona.
Le village n'a jamais
été très peuplé, vu la
superficie restreinte de la commune et son relief
accidenté. Le maximum date de 1836 (147 habitants).
Par la suite, commence un lent mais
irrémédiable déclin. En 1926, il n'y a
plus que 78 habitants à Casefabre ; en 1954 ils ne
sont que 29. Le minimum date de 1982 (26 habitants). Depuis,
les chiffres sont stables, avec une très
légère progression due à l'implantation
de quelques familles séduites par le charme des
Aspres.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Martin. C'est un
édifice roman à nef unique (XIIe
siècle), agrandi au sud par l'ajout d'un
collatéral. Elle semble avoir beaucoup souffert du
tremblement de terre de 1428, c'est du moins ce que veut la
tradition. Elle possède un retable daté de
1729, quelques statues intéressantes et une pierre
funéraire de 1200.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Aucun parcours
spécial, sinon celui des deux routes,
déjà suffisamment pittoresque. Depuis
Saint-Michel-de-Llotes, juste avant d'arriver au village de
Casefabre, il faut s'arrêter à l'oratoire
Sainte-Marguerite, avec un joli point de vue. Divers pistes
et sentiers nous plongent dans la végétation
des Aspres, propice à de fructueuses cueillettes de
champignons (l'oronge aime beaucoup le sol de Casefabre).
Quant au Monistrol, c'est un point d'arrêt
indispensable avant de monter au prieuré de Serrabona
: buvette et informations touristiques permettent de mieux
apprécier le site.
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Clotes, Tujagues, Verdaguer,
Castillo, Sarrahy, Vila, Pla, Llubères, Robert,
Naudy, Pio, Sajaloli.
1497 : Na Balla (veuve),
Stheva Baró, Mossèn Bertran (rector),
Martí Colomer (batlle), Johan Taxidor, Martí
Taxidor.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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