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Le
pont sur l'Agly et l'entrée du
village
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Superficie
et situation géographique
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Le village vu
depuis l'ermitage
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Commune de 1338 hectares
située dans les Corbières catalanes, dans la
vallée de l'Agly, entre les massifs calcaires de la
Serra de Pena et de Tautavel. Le village, auquel on
accède depuis la route par un pont traversant le
fleuve, s'est construit sur la rive gauche de l'Agly, pas
avant la fin du Moyen Âge sans doute. Auparavant, la
population se groupait au pied du château,
édifié sur la rive droite et dont il ne reste
aujourd'hui que de maigres vestiges,
réutilisés en partie pour construire
l'ermitage de N.-D. de Pène. Elément
indissociable du paysage, l'usine de carbonate de calcium
dresse ses structures le long de la route, en contrebas de
carrières exploitées depuis la seconde
moitié du XIXe siècle.
Communes limitrophes :
Baixas, Calce, Estagel, Tautavel, Vingrau,
Espira-de-l'Agly.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
1011 sous la forme castellum Penna, évoquant
le château dont la construction semble bien
antérieure à celle du village. Le mot Pena
(latin pinna) évoque un piton rocheux, et
a le plus souvent été utilisé au Moyen
Âge pour désigner une forteresse bâtie
sur un rocher.
Il faut attendre le XVIe
siècle pour lire dans un texte la mention Cases
noves de Pena, terme repris au XVIIIe siècle sous
les formes las Casasses, las Casas, et enfin en 1772
las Casas de Pena. Autrement dit, des maisons ont
été bâties tardivement très loin
du château, mais elles semblent avoir mis bien du
temps à constituer un véritable
village.
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Les
recensements
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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576
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434
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406
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387
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518
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260
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Maximum : 618 habitants (1891). Minimum : 232 habitants
(1831).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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L'histoire du village s'est
d'abord construite autour de son château,
mentionné au début du XIe siècle, et
qui dépendait des comtes de Besalù. Construit
au sommet d'un rocher escarpé, il vit se
développer autour de lui une population sans doute
peu importante, vu la configuration des lieux. Le fait que
l'endroit soit cité comme castrum en 1068
laisse penser que dès cette date existait un petit
village fortifié. Nous en avons confirmation dans un
texte de 1263, qui évoque le castrum sive rupes de
Pena et locum in quo fuit villa quae dicebatur de Sancta
Columba. L'emploi de l'imparfait (dicebatur)
montre qu'apparemment dès cette date le petit village
et son église, dédiée à sainte
Colombe, n'existaient plus ou étaient en
ruines.
Par la suite, le village
actuel se construisit peu à peu sur la rive gauche de
l'Agly, mais il ne devait pas être très
important ni très riche, comme l'indique le terme
péjoratif "casasses", utilisé en 1744 pour le
définir. Le territoire de Cases de Pène
dépendit, depuis 1269 jusqu'à la
Révolution, du prieuré augustin
d'Espira-de-l'Agly (devenu à la fin du XIVe
siècle l'abbaye de Santa Maria de la Real, à
Perpignan).
La population est
très maigre à l'orée du XIXe
siècle (140 habitants en 1799). Par la suite, elle
croît très rapidement, atteignant un maximum de
618 habitants en 1891. L'exploitation intensive du vignoble,
les débuts de la carrière et l'allongement de
l'espérance de vie sont autant de facteurs qui
expliquent cette progression. Par la suite, tout au long du
XXe siècle, on assiste à une lente
érosion, avec un chiffre de 334 habitants en 1975.
Depuis, sans atteindre les sommets de 1891, la courbe semble
s'être inversée, et le dernier chiffre officiel
(434 habitants en 1999) est plutôt
encourageant.
Grâce à l'usine
de traitement du carbonate de calcium (voir lien
ci-dessous), la commune demeure assez prospère,
même si les gisements locaux ne sont plus guère
exploités. Ajoutons à cela une viticulture
dynamique, entraînée par la
prospérité du domaine de Jau (situé sur
la commune d'Estagel, mais dont le territoire cultivé
se trouve pour l'essentiel à Cases-de-Pène),
et l'on comprendra que l'avenir du village ne semble pas
vraiment compromis.
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L'église
paroissiale
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Comme le village, elle s'est
construite tardivement, sans doute au XVIIe siècle.
Sa première mention dans les textes remonte aux
années 1743-44 : à la suite d'un
procès-verbal de visite, on établit un
marché pour des réparations à
l'église des Casasses de Pena. Cette église
est dédiée à saint Pantaléon,
mais on lui a associé sainte Colombe, qui fut la
patronne de l'église primitive. Le bâtiment ne
présente qu'un intérêt mineur, de
même que le mobilier, qui comporte cependant une toile
du XVIIe siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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L'élément le
plus important du patrimoine communal est l'ermitage de
Notre-Dame de Pène, construit en utilisant certaines
structures de l'ancien château. Il semble avoir
été édifié au XIVe siècle
(vers 1386 ?). La citerne porte une inscription datant de
1414. A l'origine de cette construction, selon la
légende, un berger qui aurait découvert dans
une grotte une statue de la Vierge (aujourd'hui
conservée à l'église de Baixas). On
accède à l'ermitage par un sentier
balisé par un Calvaire, la chapelle se dressant au
sommet d'un grand escalier. A l'intérieur, plusieurs
ex-voto des XVIIIe et XIXe siècles. Tout autour, un
vrai paysage de garrigue, avec une végétation
caractéristique des sols calcaires de la
région.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Raynal, Mouche, Garaud,
Malis, Atiel, Bertrand, Danoy, Marty, Michel, Raspaud,
Auriol, Torreilles.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- La
Provençale S.A
: la société qui exploite le gisement et
l'usine de carbonate de calcium.
- Les
Vignerons de Cases-de-Pène
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Renseignements
complémentaires
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Saint
Pantaléon
Le fait que l'église
paroissiale soit dédiée à saint
Pantaléon a de quoi surprendre, ce saint n'ayant
guère fait recette en Catalogne. On peut penser que
l'église a recueilli au moment de sa construction des
reliques du saint, ce qui expliquerait le choix
effectué.
Le nom primitif de ce martyr
oriental était semble-t-il Pantaleimon.
Médecin personnel de l'empereur Galère
Maximien à Nicomédie, il s'adonnait au
christianisme en secret, et soignait gratuitement les
malades nécessiteux. Il finit par proclamer sa foi au
grand jour, ce qui lui valut d'être
arrêté et décapité en 305. Son
sang, conservé à Ravallo, près d'Amalfi
(Italie du Sud), se liquéfie chaque année au
moment de sa fête. Sa tête aurait
été récupérée par la
primatiale Saint-Jean de Lyon.
Pour le plaisir, rappelons
que le mot "pantalon" vient du prénom italien
Pantaleone, devenu Pantalone dans la Commedia dell' arte, un
personnage bouffon dont le vêtement a fini par devenir
un nom commun.
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