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Vue
générale
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Superficie
et situation géographique
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Vaste de 1887 hectares, la
commune de Castelnou ne se limite pas à son
pittoresque village : elle s'étend au nord
jusqu'à St Feliu d'Amont et d'Avall, et au sud
jusqu'à Caixas et Montauriol.
Au sud, les schistes
ordoviciens du massif de l'Aspre nous donnent un paysage que
nous connaissons bien, maquis où abondent chêne
vert et chêne kermès, parsemé de mas
construits auprès des sources (mas de les Planes, mas
d'en Garrolla, mas d'en Teuleria, d'en Doutres et bien
d'autres). On vivait autrefois dans ces mas en quasi
autarcie. A noter aussi une importante zone de calcaire
dévonien, le Causse, qui culmine au roc de Mallorca
(443 mètres), juste au sud-est du village. C'est sur
un piton dominé par le roc de Mallorca que se sont
bâtis le château et le village. Enfin,
n'oublions pas que la commune de Castelnou, c'est aussi une
bonne partie de la plaine irriguée par le canal de
Thuir, où se sont édifiés de nombreux
mas dont la richesse est liée à l'exploitation
de la vigne ou à celle des vergers. Signalons par
exemple les importants domaines du mas Aragon, du mas de la
Torre, du mas Canta ou encore du mas de la
Comtesse.
Communes limitrophes :
Camélas, St Feliu d'Amont, St Feliu d'Avall, Thuir,
Ste Colombe de Thuir, Terrats, Montauriol,
Caixas.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
994 sous la forme Castrum Novum, puis plus tard
Castellum Novum (Castell nou en 1359,
Castellnou en 1632).
Aucun problème
d'interprétation : il s'agit du château neuf.
Le toponyme Castellnou est très
fréquent en Catalogne.
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Les
recensements
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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373
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335
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277
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152
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323
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475
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Bref
aperçu historique
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La contrée de
Castelnou fut habitée depuis les temps les plus
reculés. Nous en avons la preuve avec des signes
gravés au lieu-dit la Creu d'en Cubri, et surtout
avec un dolmen situé au Serrat d'en Geli. Un autre
dolmen existait au Pla de les Arques, mais il a
été détruit depuis fort longtemps. Le
roc de Mallorca conserve pour sa part les vestiges d'une
grande tour quadrangulaire, dont la tradition veut qu'il
s'agisse d'un ancien camp romain.
L'histoire du village
commence avec celle du château, construit aux
alentours de l'an 990 (sans doute en remplacement d'un
édifice plus ancien bâti à
Camélas). Les vicomtes de Castelnou étaient en
même temps vicomtes du Vallespir, et ils avaient la
seigneurie de nombreux territoires : Castelnou,
Camélas, Corbère, Caixas, Fontcouverte,
Belpuig, Prunet, Ste Colombe de les Illes, Ponteilla, St
Feliu d'Amont et d'Avall, Taulis, Casefabre, Montferrer, et
même Céret à partir du XIIIe
siècle. Après la suppression de la
vicomté par le roi Sanche de Majorque (1321),
Castelnou devient une baronnie, vendue en 1371 à
Andreu de Fenouillet, premier vicomte d'Ille. Cette baronnie
passe ensuite entre les mains des Perellos, avant
d'être acquise au XVIe siècle par les
Llupià, qui étaient encore seigneurs de
Castelnou en 1789. Ceci n'est qu'un bref
résumé : le château de Castelnou a
été assiégé à de
nombreuses reprises, notamment dans les années
1285-1295 (luttes entre les rois de Majorque et d'Aragon) et
en 1559 (conflit entre le seigneur de Castelnou et le
gouverneur du Roussillon).
La vie politique du village
au XIXe siècle est assez paisible, avec une grande
stabilité des maires, et assez peu de conflits, sinon
bien sûr vers les années 1900, où la
commune voit se développer les inévitables
querelles entre le curé et le maire. Le XXe
siècle est marqué par le renouveau du
château (tombé en ruines depuis 1559, il avait
été acheté en 1877 par Claude Balalud
de Saint-Jean, au nom du vicomte de Satgé, qui
résidait en Angleterre, puis vendu en 1900 à
M. Dumbar), mais aussi par une importante
dépopulation : en 1836, on comptait 475 habitants
à Castelnou, mais dès le milieu du XIXe
siècle commence un important exode rural. En 1901 il
n'y a plus que 323 habitants, et cela ne s'arrange pas par
la suite : 205 habitants en 1936, 183 en 1946. Le chiffre le
plus bas est atteint en 1982 (152 habitants). Ces
dernières années, la courbe s'est totalement
inversée, à la suite de la construction de
lotissements en plaine. On est revenu maintenant aux
chiffres des années 1900.
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L'église
paroissiale
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Elle est située en
dehors du village fortifié, à l'emplacement
d'un grand marché médiéval, d'où
son nom catalan, "Nostra Senyora del Mercadal". La
première mention date de 1259. L'édifice doit
d'ailleurs remonter au début du XIIIe siècle :
c'est une construction romane à nef unique avec
voûte en arc brisé et abside semi-circulaire.
Le clocher actuel semble avoir été
ajouté au XVIIIe siècle, tout comme la
sacristie. Le portail, remanié à plusieurs
reprises, vaut surtout par sa porte entièrement
couverte de ferrures remarquables (peut-être les plus
belles du Roussillon). Le maître-autel comporte un
retable à baldaquin du XVIIIe siècle abritant
trois grandes statues. On s'attardera surtout sur les
chapelles latérales nord et leurs retables : le
premier date du XVIIe siècle et est
dédié à saint Amans ; le second
(retable du Rosaire) date de 1732. Au sud, la chapelle de la
Sanch présente un beau Christ en croix entouré
de statues sulpiciennes.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village de Castelnou
attire chaque année des dizaines de milliers de
touristes, et il le mérite bien. Lorsqu'on vient de
Thuir, le site est sans doute l'un des plus beaux du
département. Le village fortifié a
conservé une bonne partie de ses portes
médiévales et de ses tours. Dans les petites
rues étroites (remarquer les divers fours à
pain intégrés aux façades), de
nombreuses boutiques feront la joie des visiteurs. A ne pas
rater pour les enfants : les promenades à dos de
poney.
Quant au château,
plusieurs fois détruit, plusieurs fois reconstruit,
il présente certes des éléments
rajoutés (par exemple les fenêtres
géminées), mais il a conservé la
structure du bâtiment originel. Un joli parc permet de
se familiariser avec les diverses plantes
méditerranéennes. Des expositions sont
fréquemment présentées.
Outre le dolmen
déjà évoqué, il faut signaler
une tour à signaux du XIIIe siècle, non loin
de l'église. Enfin, vers le sud, on pourra
découvrir de nombreux mas, sans parler du domaine de
Querubi, qui est depuis quelques années au coeur de
polémiques et de procès dont je vous passerai
les détails.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Modat, Pomarède,
Armangau, Galbe, Coste, Pastor, Imbert, Doutres, Parayre,
Parent, Ausseil, Fouquet, Galy, Laclare.
1400 : Besalduni, Carbonell,
Colomer, Costa, Correch, Ciuro, Domenech, Dotre, Durand,
Garbador, Geli, Guerolfi, Hualguer, Mudat, Palet, Pujol,
Riba, Riusech, Sans, Scarboti, Solera, Speransa,
Torrent.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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