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Vue
générale de Catllar
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Superficie
et situation géographique
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Catllar (en catalan
Catllà) est une commune de 800 hectares située
en Conflent, sur la rive gauche de la Tet. Comme dans tous
les villages implantés en plaine au contact des
reliefs, le territoire se partage en deux parties aux
ressources inégales : la première, la plus
réduite, où se trouvent les bonnes terres, se
situe en plaine ou sur des replats à proximité
du fleuve. La seconde occupe tout un secteur du flanc de la
montagne de Roca Gelera et du Pla de Valençó.
Le point culminant de la commune se situe au lieu-dit les
Costes, à 780 mètres d'altitude. C'est
à Catllar que la Castellane, venue de Mosset, se
jette dans la Tet. Deux canaux viennent s'y greffer, le rec
de Dalt et le rec de Baix. Outre le village proprement dit,
une autre zone d'habitation s'est créée en
plaine, à proximité du mas Riquer, sous forme
de lotissements.
Communes limitrophes : Ria,
Prades, Eus, Molitg, Campome.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
certaine de Catllar remonte à l'an 948 sous la forme
Castellanum, puis Castla, Castlano, Castlan du XIIe au XIVe
siècle, Calla en 1359, Catllà en 1612. Au
XVIIe siècle, apparaît parfois la graphie
erronée Callar, qui sera malheureusement reprise par
la suite.
En effet, le nom se prononce
et doit se prononcer "Cailla", et le r final n'aurait jamais
dû exister. Cela change pas mal de choses sur
l'origine du toponyme : si la forme était
réellement Catllar, le mot désignerait un
château. Par contre, le latin Castellanum
attesté dans les premières mentions semble
indiquer qu'il s'agit d'un nom de domaine, le domaine de
Castellanus. A noter que la rivière de la Castellane
a la même origine, c'était donc pour les gens
la rivière de Catllar.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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659
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692
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617
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516
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587
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Bref
aperçu historique
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La préhistoire a
laissé des traces sur le territoire de la commune, au
nord, à la limite avec les communes d'Eus et de
Molitg (lieu-dit l'Arca de Calaons), sous la forme d'une
sépulture en coffre et de deux dolmens, dont un
malheureusement ruiné. Un autre dolmen a
été découvert récemment plus
à l'est, à la Serra Mitjana.
A l'époque
historique, les premiers documents apparaissent au Xe
siècle, avec deux églises, donc deux lieux
habités : Catllar et Riquer. Une troisième
église est mentionnée trois siècles
plus tard, celle de Calaons. Tous ces lieux appartiennent
dès cette époque à l'abbaye de St
Michel de Cuixà, qui en détiendra la
seigneurie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il
est fait état de fortifications à Catllar en
1268 et 1319, mais le seul vestige d'une enceinte qui ait
été conservé est une porte à
proximité de l'église, sans doute porte d'une
cellera (sorte de grenier fortifié).
La population du village
était curieusement plus importante au XVe
siècle qu'au XVIe, les listes ci-dessous le
confirment. Par la suite, elle croît lentement, et ce
n'est qu'au XIXe siècle qu'elle connaîtra un
essor important, avec un record de 688 habitants en 1851.
C'est l'époque où l'on met en culture toutes
les terres pauvres pour y planter des vignes et des
oliviers, celle aussi où commence la
sériciculture, dont Catllar tirera des revenus
importants. Cependant, vers la fin du siècle, la
population décroît (516 habitants en 1901), et
va baisser tout au long du XXe siècle, descendant
à 344 habitants en 1962. Mais la proximité de
Prades a poussé de nombreuses familles à
s'installer à Catllar, d'autant que les terrains y
étaient moins chers que dans la capitale du Conflent.
On est quasiment remonté aux chiffres de 1851, avec
la construction de plusieurs lotissements en plaine. Mais
Catllar n'est pas une banlieue-dortoir de Prades : les
activités y sont nombreuses, grâce à une
vie associative dynamique, et c'est un village où il
fait bon vivre.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint André, c'est un bâtiment immense
par rapport à la population de la commune, avec des
dimensions comparables aux églises de Vinça,
voire de Prades ou d'Ille. Elle s'est construite en lieu et
place d'un édifice roman du XIIe siècle, dont
certaines parties ont été conservées
(en fait, l'église romane constitue la partie sud de
l'église actuelle, et on a gardé sa jolie
porte au tympan décoré d'une croix). La
nouvelle église est datée de 1662, son
architecture est en tous points semblable à celle des
autres églises édifiées au XVIIe
siècle, dans un style que l'on peut qualifier de
gothique tardif : vaste et haute nef, avec de nombreuses
chapelles latérales.
Le mobilier est riche, avec
notamment le superbe retable du maître-autel, oeuvre
de Jacques Padrines datée de 1688. Plusieurs retables
baroques ornent les chapelles latérales. On
s'arrêtera notamment devant les chapelles de la
Pietà et du Purgatoire, qui présentent deux
toiles dues à Antoine Guerra le jeune, l'un des
peintres officiels du roi d'Espagne Philippe V. La toile des
Ames du Purgatoire est en particulier très
intéressante par sa composition.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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La promenade dans les rues
du village ne manque pas d'intérêt, avec
beaucoup de maisons anciennes, souvent surmontées
d'une terrasse où l'on pratiquait l'élevage
des vers à soie. Il faut bien sûr aller
à l'église de Riquer, dédiée
à la Vierge, bel édifice roman du XIe
siècle, dont le tympan de la porte s'orne d'une
superbe fresque, découverte en 1954 par Pierre
Ponsich (l'église fait partie d'un mas, c'est un
bâtiment privé, mais on a parfois la chance de
pouvoir la visiter).
Mais il y surtout une
promenade qu'il convient de faire, c'est celle qui emprunte
l'ancien chemin du Languedoc, grimpant entre les anciennes
cultures, parmi les cabanes en pierres sèches, et
dont une bifurcation conduit à l'ermitage de
Saint-Jacques de Calaons. Le bâtiment n'a en soi rien
d'exceptionnel, sinon son incroyable toiture en rajoles
orange pâle émergeant d'un océan de
verdure. Quant au site, il est exceptionnel, c'est le lieu
rêvé pour pique-niquer.
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Delseny, Salètes,
Fraixe, Vernet, Riqué, Vernis, Cambo, March, Lacreu,
Vidal, Gorce, Boer, Pipo, Salvat, Bertrand, Dechone,
Jaulent, Mary.
1568 (capbreu) : Miquel
Arbelli, Jeroni Artell, Antoni Bertà, Joan
Bertà, Pere Bertran, Violante Bertran, Joan Bertran
(fils), Joan Bertran (père), Joan Buro, Joan-Ludovic
de Banyuls, Francesc Gari, Pere Mayens, Guillem Moliner,
Miquel Raynas, Bartomeu Riquer, Bartomeu Romeu, Antoni
Serdà, Miquel Subra, Joan Vaquer.
1497 (fogatge) : Anthoni
Aroles, Macià Aroles, Guillem Bertran, Johan Bertran,
Miquel Bertran (consul), Pere Bertran, Stheva Bes, Polit
Bordanell, Dalmau Carbonell, Pere Colom, Johan Coma, Bernat
Coromina, Blasser Coromina, lo pobill d'en Duran, Anthoni
Fabra (batlle), la vidua Falipa, Pere Figuerola, Andreu
Gili, Bernat Malasanch, Anthoni Marià, Johan
Pagès, Johan Record, Anthoni Riquer, Miquel Riquer
(consul), Guillem Romeu (consul), lo pobill d'en Romeu,
Francí Sabater, Pere Sabater, la vidua Tohana, Johan
Vidal, Pere Vidal.
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Autres
liens sur le site
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- La
sériciculture à Catllar
- Les
vendanges à Catllar
- La
polyculture en Bas-Conflent
- Liste
des cartes et photos anciennes
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Liens
internet
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Site
officiel de la commune
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Renseignements
complémentaires
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