|
|
|
Notre-Dame
de Laval et le village
|
Superficie
et situation géographique
|
Caudiès est une vaste
commune de 3645 hectares, située tout au nord du
département, au pied des Corbières (on n'est
pas très loin du Pug de Bugarach, le Canigou du
Fenouillèdes) et à proximité de la
vallée de la Boulzane. On accède au village
par la départementale 117 (autrefois nationale) qui
relie Perpignan à Quillan.
Communes limitrophes :
Saint-Louis et Parahou, Bugarach, Camps-sur-l'Agly,
Prugnanes, Saint-Martin, Fosse, Fenouillet,
Puilaurens.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Première mention en
1011 sous la forme Caldarios, puis Cauders en 1395 et
Caudies, Caudiès à partir du XVIIe
siècle.
Le nom vient du latin
caldarius (= chaudron, marmite, également
étuve), employé ici métaphoriquement,
sans doute pour désigner les gouffres creusés
par la Boulzane, au pied des hautes falaises de schiste noir
sur lesquelles est construit le village.
|
Les
recensements
|
1999
|
1990
|
1982
|
1896
|
1836
|
608
|
580
|
618
|
997
|
1359
|
|
Bref
aperçu historique
|
Saint-Michel de Cuixà
possédait en 1011 un alleu à Caudiès,
et un autre dans la vallée de Sainte-Marie, autrement
dit Notre-Dame de Laval. La seigneurie de Caudiès
était détenue par une famille dite de
Caudiers, qui détenait ses droits des vicomtes de
Fenouillet. Le traité de Corbeil, en 1258, rattache
le village à la France, et au passage l'ampute de
quelques parcelles de son territoire. A partir de cette
époque, Caudiès devient possession royale,
puis capitale de la viguerie du Fenouillèdes, et
n'aura donc plus de seigneur propre jusqu'à la
Révolution.
Comme pour la plupart des
communes du Fenouillèdes rattachées à
la France, on manque de textes permettant de mieux suivre
l'histoire du village. Un chose est sûre, il dut subir
de nombreux pillages pendant les Guerres de Religion et les
incessants conflits opposant la France à l'Espagne
(village incendié en 1542). Au moyen âge,
Caudiès possédait sa cellera (enceinte
fortifiée à l'intérieur du village,
permettant de mettre les récoltes en
sûreté). Appelée le Fort, elle aurait
été bâtie en 1172 sur ordre d'Arnau,
vicomte de Fenouillet, et restaurée en 1346 à
la demande du gouverneur du Languedoc. Vu la situation de
Caudiès à proximité de la
frontière, ce fort semble avoir joué un
rôle important jusqu'au XVIIe sècle.
Un autre lieu mérite
d'être mentionné, celui de Castel-Fizel
(castrum Fidele, 1258). Ce château fut construit par
les vicomtes de Fenouillet au XIIe siècle, puis
inféodé à une famille occitane qui prit
le nom de Castelfisel. Il passa ensuite entre les mains de
divers seigneurs privés. Au pied de la colline
où est édifié le château, une
église pré-romane dédiée
à saint Jacques atteste l'existence d'un village aux
alentours de l'an Mil.
A noter enfin le
Château des Maures, fortification qui barre le chemin
de Caudiès au col de Saint-Louis, accompagnée
d'un étonnant viaduc à spirale. Qu'on ne se
laisse pas abuser par le terme de "Maures", attribué
presque systématiquement aux constructions anciennes
et compliquées dont le souvenir historique s'est
effacé : l'ouvrage semble dater du XIe siècle,
et était destiné à protéger le
Razès des attaques venant du sud. En 1839, le duc
d'Orléans en route pour l'Algérie a
pique-niqué au col de Saint-Louis, une inscription
sur un rocher en garde le souvenir.
La population était
au XIVe siècle évaluée à 45 feux
(51 avec Castel-Fizel), soit environ 200 habitants. Par la
suite, même si les chiffres manquent le plus souvent,
il semble que le fait d'être capitale de la viguerie
du Fenouillèdes ait permis à Caudiès de
se développer. En 1834, la population atteint le
chiffre de 1359 habitants, qui semble être le record
démographique. Ensuite, commence une baisse, assez
peu sensible tout au long du XIXe siècle et au
début du XXe, plus importante par la suite : 849
habitants en 1946, 580 en 1990. La population semble
aujourd'hui stabilisée autour de 600 habitants. Les
ressources économiques sont d'abord celles de la
vigne (plus de 400 hectares cultivés). A noter aussi
l'exploitation de carrières, destinées surtout
à alimenter une usine de broyage fin d'alumine
(propriété de la Compagnie royale asturienne
des mines et créée en 1955, elle produit
environ 25.000 tonnes d'alumine par an). La commune table
aussi sur le tourisme et les activités sportives
(escalade, équitation), avec un important centre
à Castel-Fizel.
|
L'église
paroissiale
|
Dédiée
à la Vierge, elle a été construite
tardivement, à partir de 1582. Auparavant
l'église paroissiale (également siège
de l'archiprêtré de Caudiès)
était celle de N.D de Laval. L'architecture adopte le
style gothique tardif alors à la mode. D'importants
travaux ont été commandés au milieu du
XVIIe siècle par l'évêque Pavillon, et
le clocher date de 1675.
Au niveau du mobilier, la
pièce majeure est le retable du maître-autel,
en bois sculpté et doré, oeuvre de Pierre
Chardon (1662-63). Mais de nombreues oeuvres (statues,
toiles, retables) méritent l'attention
(voir
le site de la commune).
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
La commune est riche en
sites dignes d'intérêt. Il faut commencer la
visite par le village, avec le Fort et les trois portes qui
permettaient d'y accéder. Au hasard des rues, on
découvre plusieurs maisons anciennes, certaines
semblant dater du moyen âge. Un détour s'impose
par la mairie, dont la façade porte les armes de
Caudiès (un chaudron, évidemment), et qui
abrite les coffres de la viguerie.
Depuis le cimetière,
on accède à la chapelle Saint-Martin (vers
1600), où l'on retrouvera les armoiries de
Caudiès, mais avant la Révolution (chaudron et
fleurs de lys).
Ensuite, il faut prendre la
route de Sournia pour atteindre l'ermitage de N.D de Laval.
Le bâtiment date du XVe siècle, et abrite un
retable en pierre sculptée et polychrome. A
proximité, un oratoire dédié à
sainte Anne porte la date de 1483. Au nord de
l'église, un portail roman surmonté d'une
Vierge du XVe siècle est sans doute le seul vestige
de l'église primitive (Nostra Dama de Dono
Pa).
L'escalade est à
l'honneur à Castel-Fizel, et fait partie des
nombreuses activités sportives proposées par
l'important centre de vacances qui y a été mis
en place. L'ensemble est dominé par les restes d'un
imposant château médiéval.
Autre site, au nord-ouest du
village : le col de Saint-Louis, avec son viaduc et les
ruines du château des Maures. Le site a
été aménagé pour permettre aux
amoureux d'escalade de parfaire leurs aptitudes.
|
Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Flamand, Mérou,
Olive, Jourda, Fourcade, Billes, Rivière, Martineu,
Sales, Jammet, Faure, Rieuvernet, Vayre, Bénard,
Benet.
|
Autres
liens sur le site
|
|
Liens
internet
|
|
Renseignements
complémentaires
|
|