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La
côte de Cerbère vue depuis
Banyuls.
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Superficie
et situation géographique
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Cerbère est une
commune de 730 hectares située en bord de mer,
à la limite entre la France et l'Espagne. La commune
est traversée par la R.N. 114, au circuit
tourmenté, qui permet de franchir la frontière
au col des Ballistres. Chacun connaît la côte,
avec ses superbes plages abritées par les
promontoires que sont le cap de Perafita (limite avec
Banyuls), le cap Canadell et le cap Cerbère. La
partie méridionale de la commune s'étend vers
l'ouest avec la vaste forêt domaniale de
Cerbère, qui s'élève vers le pic de
Querroig (670 mètres).
Communes limitrophes :
Banyuls-sur-Mer, Portbou.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le lieu de Cerbère
est mentionné dès le Ier siècle par le
géographe Pomponius Mela (Cervaria locus finis
galliae). On le retrouve sous la forme Cervera en
1155.
L'étymologie du mot
n'a certainement rien à voir avec le chien
Cerbère, gardien des Enfers, même si le Cap
Cerbère peut apparaître comme un poste de
défense à l'entrée de l'Espagne. En
effet, de nombreuses autre localités portent le
même nom, notamment en Catalogne, et leur situation
géographique ne justifie en rien une telle
étymologie. On a souvent proposé un lieu
fréquenté par les cerfs, hypothèse elle
aussi peu plausible. Vu l'ancienneté du nom, il faut
lui supposer une origine pré-latine, et le rattacher
à la racine pré-indo-européenne kar,
ker (= rocher), suivie de -erri (= lieu, racine
ibéro-basque). Donc, un lieu rocheux, ce qui convient
parfaitement au site, mais aussi aux autres localités
portant des noms similaires.
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Les
recensements
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2006
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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1551
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1504
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1461
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1641
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1252
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*
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* : la commune n'existe que depuis1889
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Bref
aperçu historique
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L'occupation
préhistorique des lieux ne fait aucun doute, vu la
présence de plusieurs mégalithes sur le
territoire de la commune : un menhir au pied du pic de
Querroig (la Pera Dreta), et trois dolmens : au col de la
Farella, au col des Portes et au lieu-dit la Coma Estepera.
On l'a dit plus haut,
Cerbère est mentionné dès le Ier
siècle par le géographe d'origine espagnole
Pomponius Mela, qui en fait la limite des Gaules. Si cette
mention ne nous éclaire en rien sur un
éventuel habitat à cette époque, elle
est lourde de conséquences : elle servira en effet
aux négociateurs du traité des
Pyrénées (1659) pour fixer la frontière
entre la France et l'Espagne.
Même si la commune de
Cerbère ne date que de 1889, son territoire est
déjà délimité par un acte de
981, sous la forme d'un fief concédé par le
roi Lothaire à son ami le duc Gausfred. On y retrouve
les actuelles limites de son territoire : Perafita, le Pic
Joan et le Pic de Querroig. Ce fief, que l'on peut appeler
la vall de Cervera, possédait son château (la
tour de Querroig en est le seul vestige) et son
église, dédiée à saint Sauveur,
construite au pied du pic de Querroig et mentionnée
au XIVe siècle. C'est justement au XIVe siècle
que l'on trouve quelques éléments permettant
d'avoir une trop vague idée de l'histoire de
Cerbère. Le lieu est rattaché à celui
des Abeilles, pour former une seule seigneurie, dont
Dominique Isern, de Rigarda, était
propriétaire à la fin de l'Ancien
Régime. L'ensemble fait ensuite partie de la commune
de Banyuls-sur-Mer, à laquelle il était en
fait plus ou moins déjà rattaché depuis
le moyen âge.
C'est en 1864 que la
destinée de Cerbère va changer : à
cette date, un accord est signé entre l'Espagne et la
France pour faire du col des Balistres un noeud ferroviaire
entre les deux pays, ce qui va entraîner la
construction des deux gares frontalières de Portbou
et de Cerbère. Le tunnel international est
inauguré en 1876, les lignes régulières
et la gare internationale en 1878. Le trafic devient tout de
suite très important, et entraîne un rapide
accroissement de la population. Les installations
ferroviaires prennent des dimensions considérables,
d'autant que la différence d'écartement entre
les rails français et les rails espagnols
nécessite des transbordements de marchandises d'un
convoi à l'autre (puis simplement des changements
d'essieux). L'afflux de population entraîne tout
naturellement la création de la commune de
Cerbère (1889), qui possède 1428 habitants
dès le recensement de 1891. Par la suite, la
population n'a cessé de croître jusqu'en 1962,
où est atteint le record de 2438 habitants. La courbe
s'est inversée à partir de cette date pour
diverses raisons : mécanisation des tâches
ferroviaires (notamment le changement d'essieux),
concurrence des transports routiers, suppression des
barrières douanières. Cependant, le rôle
économique de Cerbère est loin d'être
négligeable : en 1998, la gare a traité un
total de 2 500 000 tonnes de marchandises. Dans le cadre du
fret, 350 à 700 wagons sont traités
quotidiennement, soit en technique de changement d'essieux
(13 trains par jour), soit en technique combinée (10
trains par jour). Pour les voyageurs, le nombre de trains
desservant la gare varie de 18 à 47 par jour selon
les périodes (chiffres recueillis sur le site web du
Conseil général). A l'année, ce sont 15
000 trains qui transitent par la gare de Cerbère. A
noter aussi une importante activité touristique,
souvent liée à la plongée sous-marine,
et un centre médical de réadaptation
fonctionnelle.
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L'église
paroissiale
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L'église de la
Transfiguration de Notre Seigneur est un monument
récent, de style néo-gothique,
édifié à la fin du XIXe
siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Charmant petit port de
pêche et station balnéaire, Cerbère est
un lieu rêvé pour les amateurs de sports
nautiques et de plongée sous-marine. A noter les
plages de Perafita, d'el Saurel et d'el Canu. La route
tortueuse qui mène à la frontière
permet de nombreux arrêts pour des balades et des
baignades en des lieux relativement peu
fréquentés par les touristes, dans des criques
creusées entre les promontoires naturels
dominés par le cap Cerbère. D'autres routes
plus étroites permettent de circuler dans
l'importante forêt domaniale de Cerbère. A
noter, en ville, un monument protégé depuis
1987 : l'ancien hôtel Belvédère du
rayon-Vert, construit entre 1928 et 1932 par l'architecte
perpignanais Léon Baille, qui lui a donné la
forme d'un paquebot (l'hôtel est
désaffecté depuis 1983).
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Aucune liste
séparée à cette date.
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Autres
liens sur le site
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Cartes
postales anciennes : Cerbère et
Banyuls.
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Liens
internet
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L'hôtel
Belvédère du Rayon-Vert (monument
protégé).
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Renseignements
complémentaires
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