|
|
|
Une
rue de Clara
|
Superficie
et situation géographique
|
D'une superficie de 870
hectares, Clara (ou Clara-Villerach) est une commune
située en Conflent, au sud-est de Prades.
Traversée par le Lliscou (ou Llescó), affluent
de la Tet, elle s'élève vers le sud et le
Canigou, culminant au roc Mosquit (1901 mètres),
limite méridionale de la commune. Celle-ci comprend
aussi le petit village de Villerach (auquel on accède
plus facilement depuis Los Masos), qui lui a
été rattaché en 1822. Autre site
autrefois habité : Sant-Esteve de Pomers, à
l'est du village de Clara, avec les restes de son
église et de son château.
Communes limitrophes : Los
Masos, Estoher, Taurinya, Prades.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Mentionné sous la
forme Villa Clerani en 878, puis Clarianum en
879 (à noter aussi en 879 la basilica S Martini
Clarinianum), le nom de la commune hésite
à partir du XIVe siècle entre les formes
Clarà et Clerà, la
première s'étant par la suite nettement
imposée.
Signification : le domaine
de Clarus, nom de personne latin (clarus =
clair, brillant, illustre). Le suffixe latin -anum,
utilisé dans la formation des noms de domaines
romains ou gallo-romains, est devenu -à en
catalan.
Beaucoup plus rare en pays
catalan, le suffixe -acum sert lui aussi à
former des noms de domaines. Villerach pourrait ainsi
être le domaine de Villarius, mais la
première mention connue (Belerac, 1173) nous
invite à la prudence.
|
Les
recensements
|
2005
|
1999
|
1990
|
1982
|
1901
|
1836
|
226
|
164
|
153
|
119
|
398
|
276
|
|
Bref
aperçu historique
|
L'histoire de Clara reste
à faire. On sait simplement que le village
dépendait de Saint-Michel de Cuixà, ce qui
fait bien peu de choses. Sant-Esteve de Pomers est mieux
documenté, du moins aux alentours de l'an Mil. Son
château existait déjà au IXe
siècle, il appartenait alors au comte Salomó
de Cerdagne. C'est là que fut rédigé le
plus ancien document écrit médiéval du
Roussillon, relatif à un litige concernant la villle
de Prades (865). On a du mal à comprendre quelle
pouvait être l'importance stratégique de ce
lieu, aujourd'hui quasiment inaccessible et dont il ne
reste, outre l'église, que les fondements d'une tour
carrée. Il semble que Villerach ait été
construit plus tardivement, au moment où le
château de Pomers perdait de son importance. Les deux
lieux avaient en tout cas le même seigneur, et
appartenaient à la veille de la Révolution
à une famille Vilar.
La population de
Clara-Villerach n'a jamais été très
importante. Le premier recensement de feux ("fogatge") date
de 1365-70 et donne 12 feux à Clara et 5 à
Villerach. Au XVe siècle, les chiffres sont si bas
qu'on se demande s'ils tiennent bien compte de la
réalité : 2 feux à Clara et 1 à
Villerach. A la fin du XVIIIe siècle, on compte 157
habitants à Clara et 96 à Villerach. Chose
curieuse, c'est en 1901 que la population atteint son
chiffre le plus important (398 habitants), peut-être
en raison de l'exploitation importante du fer du Canigou
à cette époque. Depuis, les chiffres ont
considérablement baissé (106 habitants en
1975), mais on a constaté ces dernières
années une hausse non négligeable (164
habitants d'après les chiffres définitifs du
recensement de 1999, et 226 selon le recensement de
2005).
|
L'église
paroissiale
|
L'église de Clara est
dédiée à saint Martin. On a vu plus
haut qu'elle était citée dès l'an 879
(c'est là que s'étaient réunis les
moines d'Eixalada après la destruction de leur abbaye
en 878, et avant de construire Saint-Michel de
Cuixà). Mais le bâtiment actuel est
d'époque romane. Il a été
considérablement remanié dans les
siècles suivants, et possède quelques retables
intéressants.
|
|
L'église
de Clara
|
et celle de
Villerach
|
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Villerach possède
bien sûr sa propre église, dédiée
à saint Sylvestre, édifice qui semble remonter
au XVe siècle. L'église de Saint-Esteve de
Pomers, devenue ermitage au XVIIe siècle, est
beaucoup plus ancienne, puisqu'elle possède un chevet
d'époque préromane.
Revenons à Villerach
pour signaler un très beau dolmen (accessible depuis
Los Masos), situé juste à la limite entre le
village et Los Masos. Appelé tantôt la Lloseta,
tantôt la Barraca de la Llosa, il possède
dix-huit cupules hémisphériques gravées
sur la dalle de couverture. Il existe un autre dolmen
ruiné au col de la Creu (limite avec
Prades).
La commune de Clara est le
point de départ de randonnées ou de balades
vers le Canigou. A signaler notamment un superbe chemin (il
part de Taurinya mais on le rejoint depuis Clara) qui
s'élève vers le roc Mosquit (ascension
difficile vers le roc) et les Cortalets, et traverse le
lieu-dit Llasseres (à la limite entre Taurinya et
Clara), petit hameau pastoral entièrement construit
en pierres sèches, avec de suberbes orris (grandes
cabanes pour la confection des fromages) aux dimensions et
à l'architecture exceptionnelles.
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Aubert, Monsegueur, Monceu,
Bailbé, Capdet, Romeu, Guillo, Bonnemaison, Radondi,
Sicart, Paren, Marsal, Calcet, Bonnemaysou, Laurency, Ollo,
Rispalt, Sens.
1497 : Peyrot de Vilarach,
En Figueres (Villerach), Johan Perpinyà (Clara), la
liste étant sans doute incomplète, mais les
habitants ne devaient pas être très nombreux
à la fin du XVe siècle.
|
Autres
liens sur le site
|
|
Liens
internet
|
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
|
A 49 km 500 de Perpignan,
à 6 km de Prades. Altitude : 668 mètres. 168
habitants.
Productions : fruits, vins,
primeurs.
Fêtes locales :
dimanche de Quasimodo, 11 novembre (le 1er janvier pour
Villerach).
Société
mutuelle : la Claranaise.
Maire : Monceu
Pierre. Adjoint : Delclos Pierre. Conseillers
: Romeu A, Parent A, Lafage J, Capdet L, Selve Fr, Parent P,
Dureu Fr, Coma A, Delclos.
Receveur municipal :
Fonsagrive, à Prades. Facteur : Trilles.
Instituteur : Durand François. Garde :
Fourcade Auguste. Curé : P.
Gabriel.
Agriculteurs
propriétaires : Bailbé Joseph, Ollo
Joseph, Guillo Rose, Romeu Pierre, Delos Jean, Parent Paul,
Delclos François, Marcel Etienne, Albert Albert,
Capdet Joseph.
Cafés : Ollo
Joseph, Parent (Villerach). Epicier : Ollo Joseph.
Journaux (correspondant) : Ollo Joseph ("la
Dépêche"). Tabacs (débit de) :
Ollo Joseph.
Hameau :
Villerach.
|