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Vue
générale du village, depuis la route de
Montescot
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Superficie
et situation géographique
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Corneilla-del-Vercol est une
petite commune de 543 hectares, située dans la plaine
qui s'étend entre le Réart et le Tech. On
accède au village par la nationale 114, qui va de
Perpignan à Argelès, mais il est plus
agréable d'y entrer en suivant la petite route
reliant Montescot à Théza, qui nous fait
traverser un paysage de prairies assez insolite. Ces
prairies, tout comme l'ensemble de la commune, sont
traversées par l'Agulla de la Mar, venue de Bages,
qui se jette dans l'étang de Saint-Nazaire. Si on
excepte les prairies, le reste du territoire est surtout
planté en vignes. Il ne reste quasiment rien du bois
médiéval del Bercol, qui a donné son
nom à la commune.
Communes limitrophes :
Théza, Elne, Alenya, Villeneuve-de-la-Raho,
Montescot.
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Première
mention historique et origine du nom
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Corneilla est cité
pour la première fois en 898 sous la forme
Cornelianum, qui ne pose aucun problème de
compréhension : il s'agit du domaine de Cornelius,
nom de personne latin qui est à l'origine de deux
autres villages du département
(Corneilla-de-la-Rivière et
Corneilla-de-Conflent).
Mais un autre lieu est
cité dès l'an 844, il s'agit de la silva
Berchale, autrement dit la forêt ou le bois de
Vercol. Toutes les premières formes
médiévales contiennent un a, la graphie
Bercol ne datant que du XIVe siècle. Le sens
du toponyme demeure obscur, malgré plusieurs
tentatives d'analyse. Il est tentant d'y voir
l'équivalent du français bercail,
enclos pour les brebis, mais il s'agirait du seul terme
catalan issu du latin vervex (= brebis), ce qui
paraît douteux.
Les deux toponymes
apparaissent régulièrement ensemble à
partir du XIVe siècle (Cornilianum del Bercol,
1322).
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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1521
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1450
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965
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518
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190
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Bref
aperçu historique
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On l'a vu plus haut,
l'ancienne forêt du Bercol est mentionnée
depuis 844. Elle a été défrichée
progressivement jusqu'au XVIIIe siècle, et fut
d'abord plantée en céréales, puis en
vignes au XIXe siècle. Dans le paysage
médiéval, il faut aussi imaginer des lieux
marécageux, dont on sait qu'ils furent
asséchés à la fin du XIIIe
siècle (cet assèchement venant
compléter le creusement de l'Agulla de la
Mar).
La seigneurie du village
semble d'abord avoir été détenue par
une famille appelée de Corneilla,
elle-même inféodée aux vicomtes de
Canet. Mais, à partir du milieu du XIIIe
siècle et jusqu'à la Révolution, elle
dépendait de l'Hôpital des pauvres de
Perpignan. Un château est mentionné dans le
village dès l'an 1200. Il semble qu'à cette
époque existait un autre petit village sans doute
fortifié, appelé dans les textes de cette
époque Cornellanell ou Castellàs (il n'est
cependant pas prouvé que les deux lieux soient
identiques).
Pendant de longs
siècles, Corneilla a été un village
assez peu peuplé. Le premier recensement digne de foi
nous donne 190 habitants en 1836, ce qui est bien peu
comparé aux 1521 habitants actuels (recensement de
1999). La poussée démographique date du milieu
du XIXe siècle, et a été
facilitée par la présence de grands axes de
circulation (route nationale et chemin de fer). Ces
dernières décennies, la construction de
nombreux lotissements a permis une véritable
explosion, la population ayant doublé entre 1975 (756
habitants) et 1999.
A noter que le cavalier
Pierre Jonquères d'Oriola, deux fois
médaillé d'or aux Jeux Olympiques, est
né en 1920 à Corneilla-del-Vercol.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Christophe, elle est citée en 1087,
dans le testament de Pere Bernat de Cornellà (que
celui-ci fait rédiger avant de partir en Terre
sainte). Mais elle a été entièrement
reconstruite à la fin du XIXe siècle, dans un
style néo-gothique très à la mode
à cette époque. A l'exception de quelques
statues, le mobilier est lui aussi assez récent. A
noter une croix processionnelle en argent du XVIIe
siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Propriété de
la famille Jonquères d'Oriola, le château ne se
visite pas. C'est un imposant édifice construit pour
l'essentiel aux XIVe et XVe siècles, avec des tours
d'angle quadrangulaires. Parmi les promenades à
faire, la chapelle-ermitage de Notre-Dame du Paradis est un
endroit propice aux pique-niques (l'église est
citée en 1215, et s'appelait alors Sainte Marie de
Vilar. On trouve la forme Ste Marie de Paradis en
1436). Et puis surtout, on notera que Corneilla est un lieu
unique dans la plaine du Roussillon par son paysage de
vastes prairies, où l'on élève
bovidés et, depuis peu, cervidés (85 hectares
de prairies entre Corneilla et Montescot).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Jonquères, Marty,
Baldie, Oriol, Casademon, Durand, Badie, Bonnecase, Autet,
Bazia, Bouix, Corratgé, Cros, Soler,
Vazia.
1497 : Anthoni Basó,
Jaume Pere Johan, Johan Sagaran, Pere Belloch, Johan Barral,
Lorenç Nicholau.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Site
de la commune de Corneilla-del-Vercol
- Les
écoles de Corneilla
- Les
vins du château Jonquères
d'Oriola
- Pierre-Jonquères
d'Oriola
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 10 km de Perpignan. 565
habitants. Altitude : 35 mètres. Superficie : 522
hectares.
Productions : Vins,
jardinage, avoine, fourrages, luzerne.
Fêtes locales : 10
juillet, 7 octobre (fête patronale), 25 mars
(fête du Paradis).
Curiosités :
château féodal (propriétaire M.
Jonquière d'Oriola).
Société de
secours mutuel Saint-Christophe.
Société sportive : Association sportive
corneillanaise, ch. du Roussillon. Syndicat :
Agouille de la Mer, de la Mitge Aygue.
Coopérative : Economie des
Travailleurs.
Maire : M. J.
Jonquière d'Oriola. Adjoint : Canceil
André. Conseillers : Juanolle, Malis Pierre,
Clavaguères, Gimbernet, Oriol J, Marty Jacques,
Pagès François, Quinta Jh, Cribeille Et, Briol
Clément.
Secrétaire de
mairie : Fonroget Fr. Curé : Soulier.
Receveur des postes : Jarlé. Facteur :
Rous. Instituteur : Galbe. Institutrice : Mme
Galbe. Institution libre : Mlles Cavaillé et
Delpuech. Garde : Alibert Gabriel. Cantonnier
: Puitg Sauveur. Receveur buraliste : Vve
Erre.
Agriculteurs
(propriétaires) : Fonroget François,
Clément Brial, Malis, Puig, Badie Jean, Pagès
J, Brial Michel, Brial Gabriel, Jonquères Jh,
Castelbou, Cavaillé P, Gimbernat Jh, Soubiro J,
Amouroux, Marty Jacques, Moillols, Bonnes Jean, Juanole
Alex, Roigt Robert.
Boucher :
Pagès François. Boulanger : Amouroux
Jh. Bourrelier-sellier : Mas Etienne fils.
Cafés : Gineste Michel, Bousquet
Sébastien. Charron-forgeron : Chambo Jacques.
Chaux et ciments : Clavaquères I. Coiffeur
: Alibert Gabriel. Confections pour dames:
Mestres Thérèse, Palot Joséphine.
Cordonnier : Piteu Isidore. Cycles : Julia
Joseph. Electricien : Montogné Albin.
Entrepreneurs : Clavaquères,
Sénègres. Epiciers : Pagès
François, Chareire, Coopérative des
Travailleurs. Futailles : Capeille Jean.
Hôtel-restaurant : Gineste. Instruments
agricoles : Julia Michel. Journaux
(correspondants) : Gély, Estebon. Laitier
: Gimbernat. Machines agricoles : Julia-Malé.
Maréchal-ferrant : Batlle Jh.
Matériaux de construction : Julia fils.
Menuisier : Marty Jacques fils. Merciers :
Pagès François, Chareire, Coopérative.
Serrurier : Batlle Jh. Tonnelier : Capeille
Jean.
Château :
Jonquères d'Oriola.
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