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L'entrée
du village
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Superficie
et situation géographique
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Coustouges est une commune
de 1686 hectares, située au sud du Vallespir,
à la frontière franco-espagnole, qui est
délimitée par le cours de la Muga au sud, et
par son affluent le Riu Major à l'est. On
accède au village depuis Saint-Laurent-de Cerdans, en
suivant la R.D.3. Un embranchement de cette route, la
R.D.3a, permet de gagner, vers le sud, le hameau de
Vilaroja. A noter qu'aucune de ces deux routes ne
franchissait autrefois la frontière (qui peut
cependant être atteinte par de nombreux sentiers),
mais ce handicap est aujourd'hui oublié : la D.3, qui
se terminait au mas de Can Damunt, a été
prolongée vers l'est, permettant de gagner la commune
voisine de Maçanet de Cabrenys. Le territoire de
Coustouges est très boisé et accidenté,
les sommets ne dépassant cependant que rarement les
1000 mètres (le point culminant est le roc del Bau
à 1030 mètres).
Communes limitrophes :
Serralongue, Saint-Laurent-de-Cerdans (France) ;
Maçanet de Cabrenys et Albanyà, dont fait
partie le village de Bassegoda (Espagne).
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Première
mention historique et origine du nom
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Le villlage est
mentionné pour la première fois en 936 sous la
forme Costogia, qui deviendra très vite
Custuja ou Costoja. La graphie
francisée Coustouges est très tardive,
le s final ne datant que du XIXe
siècle.
La forme latine
Custodia, fréquente dans les textes
médiévaux, ne permet aucun doute sur
l'étymologie et la signification du toponyme : il
désigne un poste de garde, destiné
peut-être à surveiller les vallées de la
Muga et du Riu Major (latin custodia = garde,
surveillance, poste militaire).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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137
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122
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163
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532
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566
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Bref
aperçu historique
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Le texte de 936
évoqué plus haut est intéressant : une
certaine Rotruda cède son alleu de Coustouges
à la comtesse Ava de Cerdagne et à son fils
Oliba. Ce dernier en fait don en 988 à l'abbaye
d'Arles, qu conservera la seigneurie de Coustouges
jusqu'à la Révolution. Il convient de signaler
le rôle défensif joué au Moyen Âge
par le clocher de l'église, véritable donjon
confié au XIVe siècle à un
châtelain (castellania de tintinabulo de
Costoia, 1339).
Il est évident que
l'annexion du Roussillon à la France, en 1659, n'a
pas été une très bonne chose pour le
village, le coupant des communes les plus proches,
situées en Espagne. Mais cette nouvelle
frontière fera la joie des contrebandiers, et ce
jusqu'au XXe siècle. Elle permettra aussi, en 1939,
aux républicains chassés par le franquisme de
gagner la France, ce qui fut également le cas
à Prats-de-Mollo.
Au XIXe siècle, la
population était assez importante, atteignant 587
habitants en 1851, époque où tous les
écarts étaient habités. La chute est
brutale après la première guerre mondiale (415
habitants en 1926, 288 en 1936), même si une fabrique
d'espadrilles fournit du travail à beaucoup
d'habitants du village (la fabrique continuera de
fonctionner jusqu'en 1979). Les derniers chiffres nous
montrent une population stable, mais faible : 122 habitants
en 1990, 137 en 1999.
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L'église
paroissiale
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Une légende voudrait
que l'église de Coustouges, dédiée
à la Vierge, ait été construite par le
pape Damase vers l'an 370, avant d'être
détruite par les Arabes. La mère de ce pape
aurait été en effet originaire de Coustouges.
L'histoire n'est pas sans rappeler celle du pape
Lin et de sa mère.
Ce qui est certain, c'est que l'église est
mentionnée en 984, et qu'elle a été
reconstruite au début du XIIe siècle. Il
s'agit de l'une des plus jolies églises romanes du
département, dont on admirera d'abord le portail et
ses nombreuses sculptures, auquel on accède par un
narthex dont la porte est garnie de ferrures
médiévales. L'abside
semi-circulaire,
avec ses arcatures agrémentées de
meurtrières aveugles et sa frise en dents d'engrenage
se poursuivant sur la façade, tout comme le
clocher-tour
à vocation défensive, sont également
admirables.
Le mobilier est certes moins
impressionnant, mais la chapelle vitrée des
Apôtres est liée à une tradition assez
étonnante : une boîte contenait douze bouts de
sureau évidés, chacun garni d'un bout de
papier portant le nom d'un des apôtres. Lorsqu'une
famille mettait au monde un garçon, elle allait tirer
au sort l'un de ces bouts de sureau, pour savoir quel
prénom donner au bébé. Mais, dans
l'église, on remarquera surtout la superbe grille en
fer forgé séparant le choeur de la
nef.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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C'est avec joie qu'on se
promènera dans les rues de Coustouges : chaque rue,
chaque placette, chaque maison ayant joué un
rôle dans l'histoire du village porte un nom en
catalan, souvent pittoresque (et traduit en
français). La terre et les pierres rouges ou
violacées (grès) donnent beaucoup de chaleur
aux façades. On n'oubliera pas de visiter le hameau
de Vilaroja, avec sa petite église
dédiée à saint Michel. De là on
pourra éventuellement gagner le château de
Pradells (chemin privé !), qui fut au XXe
siècle pendant plusieurs années une maison de
repos pour les religieux. Le château n'a rien
d'exceptionnel mais le site est très beau. De
nombreux chemins permettront aussi de suivre les traces de
trabucaïres et des contrebandiers. N'oublions pas,
même si cela a déjà été
dit plus haut, d'emprunter la route vers l'Espagne, avec des
paysages fantastiques et une vue inattendue sur Coustouges
(si on vient de Perpignan, le retour peut se faire par La
Jonquera).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Coste, Taja, Mach, Dagas,
Vicens, Bernades, Jouanole, Vile, Sale, Ayax, Berdaguer,
Poncet, Coufi, Deutaner, Lagrèse, Bosch, Poch,
Quintane.
1497 : Anthoni Guillem,
Miquel Guillem, Andreu Comells, Johan Pinyes.
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Autres
liens sur le site
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Cartes
postales anciennes du Vallespir
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Liens
internet
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- Coustouges
sur le site du Conseil
général
- Coustouges
sur le site du cap Creus
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 61 km de Perpignan. 288
habitants. Altitude : 832 mètres. Superficie : 1686
hectares.
Fête locale : 15
août.
Monuments historiques :
Eglise (le portail).
Société
mutuelle : N.D. de l'Espinasse.
Maire : Baux Jacques.
Adjoint : Bails Laurent. Conseillers : Ramon,
Bails, Auguet, Coste Paul, Coste Joseph, Berdaguer
Philippe.
Secrétaire de
mairie : Adroguer François. Curé :
Terrado Joseph. Instituteur : M. Adroguer.
Institutrice : Mme Adroguer. Receveur
buraliste : Berdaguer Jean.
Agriculteurs
propriétaires : Baux J, Ramon Jean, Chatard Jean,
Mach Bonaventure. Auberge : Bernades Jacques. Bois
et charbons : Xatard André. Boulanger : Vila
Jean. Cafés : Serres Jules, Guitard Michel,
Berdaguer Jean. Couturière : Mme
Lagrèze. Epiciers : Guitard, Lagrèze.
Espadrilles (fabricant) : Auguet. Laitier :
Chatard Jean. Tabacs : Berdaguer Jean. Tissus
: Sentenac.
Agence postale : Baux
Jean.
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