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L'église
de Bell-lloc
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Superficie
et situation géographique
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Dorres est une commune de
2477 hectares située en Cerdagne, à
l'écart des grands axes de circulation. On
accède au village par une petite route partant de
Villeneuve-des-Escaldes. Si le territoire de la commune ne
s'élève pas trop vers le sud, il n'en est pas
de même au nord, où l'on monte peu à peu
vers le Carlit, et l'on atteint 2804 mètres aux deux
pics del Collroig, limite septentrionale de Dorres. Le
territoire est traversé par un cours d'eau né
aux Estanyets, à l'ouest du ras du Carlit. Il a
été canalisé (canal de Dorres) pour
permettre l'irrigation des champs et des prés. Le
granit est la roche dominante à Dorres. Il a depuis
toujours été exploité dans des
carrières. C'est notamment avec le granit de Dorres
que furent construits l'établissement thermal des
Escaldes et de très nombreuses maisons de
Cerdagne.
Communes limitrophes : Ur,
Enveitg, Porté,
Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
pour la première fois au IXe siècle (891),
sous la forme Etorras, qui deviendra plus tard Edorres, et
enfin au XVIIe siècle Dorras, forme
hispanisée, puis Dorres. On remarque que
l'aphérèse du E a été
très tardive, du moins dans les textes.
La forme primitive Etorres
semble renvoyer à une origine préromane, ce
qui est souvent le cas en Cerdagne. On n'est pas très
loin du basque ithuri (= fontaine, source), dont Etorres
pourrait être une forme plurielle, le toponyme
signifiant alors "les sources", ce qui est d'ailleurs
très conforme à la physionomie des lieux,
où les sources d'eau chaude ne manquent
pas.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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219
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192
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156
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337
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334
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Bref
aperçu historique
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Comme partout ailleurs, du
moins on peut le penser, les hommes préhistoriques
ont arpenté le territoire de Dorres, où ils
ont laissé quelques vestiges (haches en pierre polie,
céramique). La première mention du village, en
891, est un acte faisant donation de Dorres à Radulf,
fils de Guifre el Pelós. Par la suite, du XIIe au
XIVe siècle, le territoire semble
éclaté entre divers seigneurs laïcs ou
religieux, dont les abbayes de Cuixà et de St Martin
du Canigou, le prieuré de Marcevol, ainsi que les
nommés Bernat d'Aragolisa, Pere d'Isòvol et
Ramon de Casafranca. A l'époque dite moderne, du XVIe
au XVIIIe siècle, la seigneurie de Dorres
dépendait directement du roi.
Un autre lieu mérite
d'être mentionné, Bell-lloc, qui, selon la
tradition, aurait abrité sur sa colline un
hôpital de refuge, près de l'église
romane que nous évoquerons plus bas. Ce n'est que
pure hypothèse. Par contre, en 1579, les lieux furent
occupés par une communauté religieuse, les
frères de la Trinité, qui les
abandonnèrent quelque temps après,
remplacés par des moines servites. Ces derniers
restèrent là jusqu'à la
Révolution. En 1598, les Huguenots auraient
saccagé le monastère de Bell-lloc. A noter que
Bell-lloc dépendait de la ville de
Puigcerdà.
C'est au milieu du XIXe
siècle que la population de Dorres a connu son plus
grand essor, avec un maximum de 366 habitants en 1851. Puis
l'exode a commencé, mais n'a jamais pris les
proportions catastrophiques que l'on peut rencontrer dans
d'autres villages. Le chiffre le plus bas date de 1975 (154
habitants), mais ces dernières années ont vu
la population remonter sensiblement, repassant le seuil des
200 habitants au dernier recensement.
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L'église
paroissiale
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C'est un édifice
roman dédié à saint Jean
l'Evangéliste, datable du XIe ou du XIIe
siècle, avec une abside semi-circulaire. On trouve
sur le parvis douze pierres tombales datées de 1584
à 1870. Des "perdres de llamp" (haches en pierre
polie censées protéger de la foudre) sont
insérées dans la façade. A
l'intérieur, on remarque surtout la Vierge de
Bell-lloc, une Vierge noire romane qui est l'une des plus
primitives que nous connaissions, et que certains
n'hésitent pas à dater du XIe siècle.
Le retable du maître-autel a été
construit au XVIIIe siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village est l'un des
rares qui aient su, en Cerdagne, conserver une certaine
authenticité, relativement épargné par
les bétonneurs qui ont fait tant de mal au paysage
cerdan. L'architecture demeure rurale, cela se voit, et
c'est agréable !
En contrebas du village, se
trouvent les célèbres bains de Dorres, qui
permettent, y compris en plein hiver, de se baigner dans des
eaux sulfurées à 42°. Et en plus, c'est
bon pour la santé, puisque ces eaux sont efficaces
contre les rhumatismes et certaines maladies de la peau.
Sans aller forcément jusqu'à dire que ces
bains en granit ont été construits par les
Romains, ils pourraient remonter au moyen âge. De
récents aménagements ont rendu les bains moins
anarchiques... et plus touristiques.
D'autres balades sont
possibles, d'autant qu'on n'est pas loin des sommets, mais
une au moins s'impose : celle qui mène à la
colline de Bell-lloc. Depuis cette colline qui
s'élève à près de 1700
mètres, on a une vue exceptionnelle sur toute la
Cerdagne. L'église romane à une nef est
grande. Elle semble dater du XIIe siècle,
possède une abside semi-circulaire et un campanile.
Quant aux anciens bâtiments conventuels, ils sont en
ruine. Non loin de là, une grotte artificielle abrite
la source de Sant-Pelegrí.
A signaler enfin, non loin
du village, la chapelle de Majette.
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Riu, Julia, Grau, Casso,
Vidal, Arnaud, Barrera, Pont, Aymar, Colomer, Roca,
Cabaillerie, Gracia, Mitjavilla.
1497 : Pere Belloch, Joan
Castellet, Anthoni Gauleu, Barthomeu Grau, Pere Jornada,
Ramon Ricarts.
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Autres
liens sur le site
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La
Cerdagne insolite.
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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