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Le
cloître d'Elne
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Superficie
et situation géographique
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Commune de 2129 hectares,
Elne est situé dans la plaine du Roussillon, sur la
rive gauche du Tech, qui sépare son territoire de
ceux de Palau-del-Vidre et Argelès. Nous sommes ici
dans une plaine qui, autrefois marécageuse, a
été drainée et asséchée
au fil des siècles. L'irrigation des cultures
maraîchères et fruitières est
effectuée grâce au ruisseau d'Elne, qui se
divise en deux branches (au nord et au sud de la ville),
chaque branche alimentant d'innombrables "agulles". La vigne
s'est surtout développée vers le nord et
l'ouest de la commune, là où les terres sont
un peu moins basses, fournissant un vin dont la
qualité s'améliore d'année en
année (on citera, parmi les domaines les plus connus,
celui du mas
Chichet). A noter
que, malgré les apparences, Elne possède un
accès à la mer et une plage, au lieu-dit le
Bocal du Tech. Comme son nom l'indique, l'endroit
était il y a plusieurs siècles l'embouchure du
Tech, et c'est sans doute pour cela qu'il a
été inclus au Moyen Âge dans les limites
de la paroisse, formant une étroite langue de terre
entre Argelès et Saint-Cyprien, la commune de
Latour-Bas-Elne n'ayant quant à elle aucun
accès à la mer.
Communes limitrophes :
Palau-del-Vidre, Argelès-sur-Mer, Latour-Bas-Elne,
Saint-Cyprien, Alenya, Corneilla-del-Vercol, Montescot,
Bages, Ortaffa.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le lieu est attesté
dans les textes antiques dès le IIe siècle
avant J.C. sous les formes Ilibirris, Illibirris et
autres variantes. Le toponyme, sans doute d'origine
ibère, peut facilement être compris grâce
au basque, et signifie "la ville neuve" (iri +
berri). Puisqu'il s'agit d'une ville neuve, plusieurs
auteurs ont pensé que le site d'Elne pourrait
être celui de Pyrène (ou Pyréné),
important comptoir grec mentionné par Hérodote
au Ve siècle avant notre ère. Cela supposerait
un accès à la mer, ce qui est possible (voir
plus haut).
Au IVe siècle, la
ville prend le nom de la mère de l'empereur
Constantin,sainte Hélène, concubine de
Constance Chlore, celle qui aurait découvert la vraie
croix du Christ : opidum Helena, puis castrum
Helenae. La forme moderne Elna apparaît
dans les textes dès le IXe siècle.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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6473
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6292
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6177
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3351
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2229
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Bref
aperçu historique
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Mentionnée par de
nombreux auteurs antiques, la cité d'Illiberis
était déjà habitée au VIe
siècle avant J-C. Selon Tite-Live, c'est à
proximité de la ville qu'Annibal aurait établi
son campement (218 avant J-C). De nombreuses fouilles ont
permis de mettre à jour les divers habitats
successifs, dans la ville et les lieux environnants,
notamment au mas de Lazerme. Il semble que, à partir
du 1er siècle avant J.C, Illiberis ait souffert de la
concurrence de Ruscino, mais au IVe siècle la ville
reprend de sa splendeur, grâce à l'empereur
Constantin, qui donne à la cité le nom de sa
mère (castrum Helenae). La ville semble
profondément liée à la famille de
l'empereur, puisqu'en 350 son fils Constant y est
assassiné par des guerriers à la solde de
l'usurpateur Mayence. Après la chute de l'Empire
romain et les invasions franques, Elne devient au VIe
siècle un des derniers bastions wisigoths et le
siège d'un évêché (Elne restera
ville épiscopale jusqu'en 1602).
Bien entendu,
l'évêque était le seigneur de la ville,
et c'est avec son accord que les habitants
édifièrent au XIIe siècle un ensemble
de fortifications, plusieurs fois détruites et
reconstruites, dont il reste aujourd'hui de nombreux
vestiges. Parmi ceux qui attaquèrent la ville, notons
Philippe III le Hardi en 1385, puis Pere III d'Aragon au
XIVe siècle, ou encore les troupes de Louis XI en
1474, chacune de ces attaques s'accompagnant d'importants
saccages.
Privée au XVIIe
siècle de sa fonction épiscopale, Elne reste
cependant une ville active, qu voit sa population augmenter
au fil des siècles. On comptait 2229 habitants au
recensement de 1836, puis 4086 un siècle plus tard
(1936), et aujourd'hui on approche des 6500 habitants (6473
au recensement de 1999). Les activités agricoles
demeurent importantes (viticulture, maraîchage,
arboriculture), et plusieurs petites entreprises sont
installées à Elne, qui bénéficie
en outre de sa situation en plaine et de la proximité
de Perpignan.
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L'église
paroissiale
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Ou plutôt la
cathédrale. Elle est dédiée aux
saintes
Eulalie et Julie. On
pense généralement que la cathédrale
wisigothique était construite dans la ville basse,
mais qu dès 861 on avait bâti un nouvel
édifice dans la ville haute. Toutefois, c'est
à partir du XIe siècle que fut
édifiée la cathédrale actuelle. C'est
un édifice roman à trois nefs, avec abside et
absidioles semi-circulaires. Au début du XIVe
siècle, on entreprit de construire une nouvelle
cathédrale de style gothique, mais les travaux
restèrent à l'état d'ébauche. La
porte d'entrée aurait dû être
entourée de deux clochers symétriques, ce qui
ne s'est jamais réalisé : si le clocher sud,
de grandes dimensions, a bien été
terminé, ce n'est pas le cas du clocher nord, pour
lequel on s'est contenté d'une tour de briques plus
récente.
Le retable du
maître-autel est un baldaquin à colonnes de
marbre construit au XVIIIe siècle. La table d'autel,
sans doute du XIe siècle, repose sur un cippe romain.
On détachera du mobilier le beau
retable gothique de saint
Michel.
Le cloître a
été bâti contre le mur nord de
l'édifice : commencé à la fin du XIIe
siècle, il n'a été terminé qu'au
XIVe, ce qui explique la grande différence de facture
entre les divers chapiteaux sculptés. Cependant,
à chaque époque, on a utilisé le marbre
blanc de Céret, et l'ensemble donne malgré
tout une impression d'unité. C'est dans la galerie
méridionale que se trouvent les chapiteaux les plus
anciens, sur lesquels on remarquera la création
d'Adam et diverses scènes de la vie du Christ, qui
complètent avec bonheur le bestiaire traditionnel de
la sculpture romane en Roussillon, également
présent. Le cloître abrite un musée
d'histoire et un musée d'archéologie, avec de
nombreux vestiges antiques.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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La ville
médiévale était divisée en deux
parties : la ville haute, avec la cathédrale
actuelle, et la ville basse, qui fut sans doute la
première habitée. Chacune de ces deux parties
conserve des restes de fortifications, remparts, tours et
portes, trois de celles-ci étant encore en place :
dans la ville haute celles de Balaguer et des Portalets (qui
relie ville haute et ville basse) ; dans la ville basse
celle de Collioure. La ville haute, dont les rues ont toutes
été rénovées ces
dernières années, contient, outre la
cathédrale, les ruines de l'ancien palais
épiscopal et du couvent des capucins. On y visitera
aussi le musée consacré au peintre Etienne
Terrus, natif d'Elne et ami du sculpteur Maillol, qui l'a
représenté en buste : ce buste est
exposé en plein air, à proximité de la
cathédrale, tout comme la statue de Pomone du
monument aux morts, autre oeuvre de Maillol.
C'est dans la ville basse
qu'ont été pratiquées la plupart des
fouilles archéologiques, qui ont permis de mettre
à jour une nécropole romaine et
paléochrétienne, à proximité
d'une ancienne église dédiée à
saint Jacques. Outre le Bocal du Tech, évoqué
plus haut, on pourra visiter dans la commune les nombreux
mas et et anciens hameaux, en particulier
Sainte-Eugénie de Tresmals et son ancienne
église romane. D'importants vestiges romains ont
été découverts à Palol d'Amunt
(mas de Lazerme) et à Palol d'Avall.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Palat, Ginestou,
Jonquères, Joncat, Capeille, Carrère,
Montagné, Ausseil, Coste, Durand, Surjous,
Cavaillé, Delaris, Amigues, Joffres, Férigle,
Gasch, Lafond, Maccabiès, Fourriques,
Jalabert.
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Autres
liens sur le site
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Lieux
à visiter : Elne et son cloître.
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Liens
internet
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- Le
site officiel de la ville d'Elne
- L'Office
du tourisme
- D'autres
renseignements sur Elne
- Elne
sur le site du lycée Jean
Lurçat
- Un
producteur d'herbes aromatiques à
Elne
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 13 km de Perpignan. 4086
habitants. Altitude : 14 mètres. Superficie : 2200
hectares.
Produits : vins et produits
maraîchers.
Fêtes locales : 25
juillet et 10 décembre. Foires : 1er juin et 10
septembre. Marché de gros pour légumes et
primeurs : lundi, mercredi et vendredi, et tous les jours
pendant la saison de production.
Curiosités :
cloître du XIIIe siècle bien conservé,
cathédrale du XIe siècle, salle
Héléna, puits des Enchanteresses.
Maire : Marcerou
Louis. Adjoints : Sicart Marc, Biel Jean,
Olivères Joseph. Conseillers : Porteix Fr,
Vidal-Joffre Ch, Jantin Jean, Crouzières J, Morer F,
Cambre N, Palat Clément, Pardinelle Fr, Ferrer P,
Martre G, Roque L, Pacou J, Armangau Fr, Soler G,Galici E,
Aliès P, Palau V, Casademont Et, Planas M.
Notaire : Raynal.
Coopérative de la Chambre syndicale des
jardiniers. Curé : Jampy. Docteurs :
Gutzach, Roanet, Géraud. Gendarmerie : Catala,
maréchal des logis. Pharmaciens : Clotis,
Richard, Rouzaud.
Assurances : Aspect,
Durand, Estève. Banque : Banque populaire des
P-O. Bois (marchand) : Capeille P. Boissons
gazeuzes (fabr.) : Demonte frères.
Bouchers : Candouras, Dadiés, Gribe,
Pagès, Rovire. Boulangers : Armengaud, Comes,
Glory, Vaqué, Broch, Auzeil, Masdeu.
Bourreliers : Badie, Carbasse, Ricard.
Briqueterie : Sté de la Briqueterie d'Elne.
Cafés : Cassu, Durand, Café des Sports,
Cabanié, Café de la Terrasse, de la Place
(Enrich propr.), Buvette de la Place. Charcutiers :
Candoras, Casso, Genis, Llanes, Petit, Sourroque, Philippon.
Chaudronniers : Jonca, Tariscon, Pitger.
Coiffeurs : Esclopé, Palat, Pignet Puig,
Carreras, Camps, Marty. Constructeurs :
Esclopé, Conte frères, Junca, Catala.
Constructions métalliques : Richier et Cie.
Cordonniers : Casoliva, Colomé, Rovire, Prat,
Vehi. Courtiers en vins : Marty, Mas
aîné, Pagès. Crémeries :
Balalud L, Tolbet H. Cycles : Bacompte, Cos
François. Distillerie coopérative.
Ebénistes : Durant Eugène, Miralles L,
Sol Z. Electricité : Société
industrielle électrique Ecoiffier. Engrais :
Inglès L, Martre J. fils. Entrepositaire :
Miro. Entr. de transports : Amigues,
Alin-Colomé, Grau frères, Cambres, Vidal,
Jonca, Ponsaty. Epiciers : Brial,
Bassèdes-Rumeau, Bassols, Docks méridionaux,
Fau, Lapalne, Paccul, Mailhol, Ruche du Midi, Estevé.
Expéditeurs : Estève, Batlle, Fabre,
Durand, Desclaux, Canut, Gouves, Raft, Vidal, Coste J,
sté Makanghia, Martres, Ozonas F, Puig, Pujol B,
Pujol L, Parisien, Bernard E, Bosch E, Bruna Paul, Jampy,
Pujol, Rébujent, Casademont H, Campredon.
Ferblantiers : Conte Camille, Tariscon G,
Esclopé, Sitger Honoré, Jonca J.
Garages : Marcet, Mathieu, Niort. Glace (fabr.)
: Demonte frères. Grains (march.) :
Inglès, Sobrepère, Laplane.
Horloger-bijoutier : Bacompte. Hôtels :
de la Terrasse (Venancio Almiral prop.), Ponsaty,
Franco-Belge (Paccianus François).
Ingénieur hydraulique : Roger.
Jardiniers : Campredon, Fons, Siné.
Laitiers : Py Jean, Chapel, Domenech, Batlle,
Tollet. Machines agricoles : Catala.
Maçons : Bézia, Conte, Grau, Margail,
Sicard, Aymar, Planeilles, Manutrez.
Maréchaux-ferrants : Catala, Vilar.
Matériaux de construction : Grau
frères, Margail. Mécaniciens :
Marcé, Mathieu, Colomines Fr, Niort Albert.
Menuisiers : Bès, Manent, Ximéno,
Touret Marcel, Beyt André, Pupille. Merciers :
Ausseil, Casolive, Prat, Sol, Vve Tasqué.
Motos : Cros Fr. Nouveautés :
Sié, Tasqué. Papetiers : Delaris,
Vassails. Pâtissiers : Gasch M,
Oliverès. Peintres : Vilaroge, Barrère,
Courtès, Mallard, Banyols, Batlle, Ricart.
Primeurs : Bachès, Bruna, Desclau et Bouchou,
Gouves-Joffre, Laplane, Oms, Bel, Canut, Martres.
Poissonnerie : Balaguer-Llanes. Quincailliers
: Cayrol-Taurinya, Cauteins. Représentant :
Lévy J. Restaurants : Ponsaty, de la Terrasse,
Paccianus. Serruriers : Rous Jean, Esclopé.
Tabacs : Delaris, Noguès. Tailleurs :
Martret, Vailles. Tonneliers : Cavaillé Paul,
Vignes A. Transports : Ponsaty A. Tuilerie :
Banyols A. Vins (négociants) : Sicart et
Ribère, Vergès-Marcenat. Voiturier :
Ponsaty. Vétérinaire : Amouroux A.
Vulcanisation : Batlle.
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