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La
gare de Latour de Carol-Enveitg
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Superficie
et situation géographique
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Apparemment petite, la
commune d'Enveitg atteint pourtant la superficie respectable
de 3052 hectares. Il faut en effet savoir que si le village,
situé dans la partie sud de la commune, semble
coincé entre Ur et Latour-de-Carol, cette commune
d'élargit et monte très haut vers le nord, en
suivant le cours des ruisseaux de Bena et de
Brangolí. Nous sommes sur les versants
méridionaux du Carlit, avec des sommets qui
dépassent largement les 2000 mètres, le point
le plus élevé étant le Punxó
(2581 mètres), qui sert de limites aux communes
d'Enveitg, Porta et Porté-Puymorens. Outre le village
proprement dit, on notera les hameaux de Bena, Feners
(Fanès) et Brangolí (Brangoly), que l'on
atteint par une petite route de montagne. Le village
d'Enveitg est traversé par le canal de
Puigcerdà, dont la prise d'eau se situe entre Carol
et Latour-de-Carol. Enfin, précisons que la gare
internationale de Latour-de-Carol est située sur la
commune d'Enveitg, d'où la photo figurant au sommet
de cette page.
Communes limitrophes :
Latour-de-Carol, Porta, Porté-Puymorens, Dorres, Ur,
Puigcerdà, Guils de Cerdanya.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le lieu est cité pour
la première fois en 839 (parrochia Evegi). La
présence d'un n apparaît au Xe siècle
(villa Envege), mais ne correspond pas à la
forme d'origine. Elle semble due aux clercs qui, ne
comprenant pas le mot, l'ont rattaché au latin
invidia (= jalousie, désir), comme le montrent
les nombreuses graphies Invidio rencontrées au
XIIIe siècle. La graphie moderne Enveig se
rencontre dès la fin du XIIe siècle, et se
généralisera au XVIIe.
Comme beaucoup de toponymes
cerdans, le nom est difficile à expliquer avec
certitude, et les diverses propositions s'appuient sur des
similitudes avec la langue basque. La finale -eig
devrait correspondre au suffixe de localisation -egi,
fréquemment utilisé pour créer des
toponymes (mais il existe aussi un nom egi ayant le
sens de crête, bord). Quant au premier
élément, il évoque l'eau (cf. le basque
ibai = fleuve, rivière). La solution pourrait
être : le lieu de l'eau, au-dessus de l'eau. Autre
possibilité, proposée par Henri Guiter : le
lieu de la pluie (basque ebi = pluie).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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628
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580
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616
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463
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420
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Bref
aperçu historique
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Le territoire était
déjà connu des hommes préhistoriques,
comme le montre le beau dolmen de la Cova del Camp de la
Matunya, situé entre Feners et Brangolí (le
plus haut du département, puisque, à moins
d'être très grand, on peut tenir debout
à l'intérieur). Bon nombre de vestiges
préhistoriques ont également été
découverts sur le territoire de la
commune.
A l'époque
historique, la première mention du village date de
l'acte de consécration de la cathédrale
d'Urgell (839). L'église dUrgell et l'abbaye de
Cuixà possédaient de nombreux biens à
Enveitg, mais la seigneurie semble avoir toujours appartenu
à des laïcs, notamment à une famille dite
d'Enveig, qui la conservera jusqu'à la seconde
moitié du XVIe siècle. Depuis le XVIIe
siècle et jusqu'à la Révolution, la
seigneurie et le château ont été
détenus par la famille de Pastors, qui par la
suite a continué d'habiter le village et le
château. Il y a d'ailleurs encore des de Pastors
à Enveitg aujourd'hui.
Au XIXe siècle, la
population, vivant pour l'essentiel de l'élevage et
de l'agriculture, dépassait le plus souvent les 400
habitants. Par la suite, la construction de la gare
internationale (qui permet de gagner Barcelone, Toulouse, et
bien sûr Perpignan grâce au petit train jaune) a
entraîné un accroissement sensible, d'autant
que, dans les années 20 ou 30, la Compagnie du Midi a
construit plusieurs bâtiments pour les cheminots, dont
une cité ouvrière (la Compagnie du Midi
exploita le réseau ferroviaire jusqu'en 1937,
année de la nationalisation des compagnies
ferroviaires et de la création de la S.N.C.F.). Bref,
on arrive à 731 habitants en 1931, la barre des 700
habitants étant à nouveau
dépassée en 1954 (714 habitants). La commune,
insistant sur les bienfaits du climat, a su faire venir
à Enveitg pas mal de colonies de vacances et
d'établissements à vocation sanitaire. Si on
ajoute la proximité de Puigcerdà et des
stations de sports d'hiver, on comprend mieux que,
malgré l'exode rural, la population d'Enveitg demeure
relativement importante, avec 628 habitants au dernier
recensement (1999).
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L'église
paroissiale
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L'église Saint
Saturnin est un bâtiment d'origine romane, sans doute
dédié au départ à saint
André. De l'époque romane, ont
été conservées une partie de la
façade nord et la
moitié de l'abside,
avec un joli et inhabituel décor de colonnettes
adossées. Toujours à l'abside, on remarquera
la belle fenêtre à archivoltes avec une frise
en dents d'engrenage à l'extrados. Le bâtiment
a été considérablement agrandi aux
XVIIe et XVIIIe siècles, avec la construction de
chapelles latérales abritant de beaux retables
baroques (retables du Rosaire, de la Passion, de saint
Antoine de Padoue, des Âmes du Purgatoire). Signalons
aussi, car c'est finalement assez rare, la présence
de peintures murales du XVIIIe siècle dans l'abside
et la chapelle de la Passion.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village a conservé
son château, déjà cité au
début du XIVe siècle. Appelé aussi le
Casal dels Pastors, il possède une chapelle
baroque dédiée à saint Antoine de
Padoue. Les plus beaux sites de la commune se situent dans
ce qu'on appelle "la montagne d'Enveitg", avec, d'ouest en
est, les hameaux de Bena, Feners et Brangolí. Outre
le dolmen déjà évoqué plus haut
et les superbes paysages, on notera que Brangolí
conserve une petite église d'origine romane,
dédiée à saint Fructueux.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Colomer, Duran, Naudo, Puig,
Roses, Vidal, Naudy, Bergès, Blanich, Comes, Franco,
Garreta, Ronso, Cassy, de Pastors.
1497 : Amill, Barthomeu,
Broto, Duran, Enveig, Font, Fransó, Gilabert, Joan,
Lenguard (Lenguart), Longuet, Mir, Pere Guillem, Pere Johan,
Peyrot, Sabater, Verdeguer, Vives, Xall.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 107 km de Perpignan,
à 63 km de Prades. 563 habitants, y compris
cité ouvrière d'Enveitg. Gare internationale
(Latour de Carol, construite sur le territoire d'Enveitg).
Superficie : 3052 hectares. Altitude : 1261 mètres.
Climat idéal. Maison de repos pour
cheminots.
Produits : bétail,
seigle, pommes de terre, poires.
Curiosités :
église romane, ancien château féodal,
cité ouvrière de la Cie du Midi (100 foyers),
constructions modernes. Groupe scolaire.
Fête : 2e dimanche
d'octobre. Fête de la cité ouvrière :
1er dimanche d'août. Foire 15 novembre.
Annexes : La Vignole,
Brangoly, Fanès, Benna, Mas Jalabert.
Maire : Cristofol
Aubin. Adjoints : Vidal Saturnin, Alcouffe Pierre.
Conseillers : Ramonatxo A, Delcor Jh, Ausset M,
Blanich P, Loze Jh, Durand M, Vidal Fr, Estéva E,
Pitiot A.
Docteur : Groc
(maison de repos). Instituteur : Serre.
Institutrices : Mmes Serre-Vidal, Serre, directr :
Mme Rauchet. Institutrice à Fanes : Mlle
Trollet. Curé : Cinsa S. Sté
mutuelle : l'Avenir cerdan.
Bouchers :
Farrès, Peypoch, Hughes. Boulanger :
Rière. Cafés : Colomer, Casamitjana.
Charron : Bélastégui. Coiffeur :
Verdu. Electricien : Ferran. Epiceries :
Planteurs de Caïffa, de Pastors, Serret.
Hôtels-restaurants : Bonnaure, Hôtel
transpyrénéen, Colomer, Canal Jh.
Maréchal-ferrant : Jubal Et. Minotier :
Blanich P. et fils. Serrurier : Jubal. Tabacs
: Canal Jh.
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