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La
Vierge romane d'Espira (détail)
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Superficie
et situation géographique
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Espira est une commune de
607 hectares, située en Bas-Conflent. Son territoire
est limité à l'est par la rivière de la
Lentilla et la crête qui s'abaisse depuis son point
culminant, la collada deles Cirerers (770 mètres),
qui sert de limite sud à la commune. La limite
occidentale est le ruisseau de la Coma d'Espira. La commune
est traversée par le Llech, venu d'Estoher, qui se
jette dans la Lentilla à la hauteur du lieu-dit le
Castellas. A noter le hameau de Lavall (Lavail),
situé sur la route d'Estoher, à la hauteur du
tournant menant au village.
Communes limitrophes :
Estoher, Marquixanes, Vinça, Finestret,
Baillestavy.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
à la fin du Xe siècle sous la forme villa
Asperi (973, 981), puis Aspiranum (1003, 1011).
On trouve par la suite à plusieurs reprises le
diminutif Spiranell, Aspiranell, destiné sans
doute à éviter des confusions avec
Espira-de-l'Agly. Même si elle apparaît
déjà au XVe siècle (Spira de
Conflent, 1424), la forme composée du nom
(Espira-de-Conflent) est officiellement très
récente (1932).
Signification du toponyme :
le domaine d'Asperius, nom de personne latin formé
sur l'adjectif asper (= rude, âpre,
cruel).
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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126
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134
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124
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230
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314
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Bref
aperçu historique
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Les premiers textes
concernant Espira semblent en faire une dépendance
d'Estoher : in apendicio de Astovero in loco ubi dicitur
Aspirano (984). A la même époque, un autre
village devait exister, Gaujac, dont il reste les ruines
d'un château (le Castellas). Au XIIIe siècle,
la seigneurie d'Espira appartenait au domaine royal, qui
l'inféodera en 1300 à Pere Cadell, fils de
Bernat Cadell, de Puigcerdà. Les Cadell resteront
seigneurs d'Espira jusqu'au XVIIe siècle, habitant le
château du village, dont on ignore la date de
construction, mais dont beaucoup d'éléments
datent du XVIe siècle. A la suite d'un mariage, la
seigneurie échoit ensuite à la famille de
Terreros, venue de Codalet. Les derniers Terreros
étant morts sans héritiers, le dernier
seigneur d'Espira, au XVIIIe siècle, sera le marquis
d'Aguilar (Pierre-François-Ignace de Bon).
Même si le village
possédait un seigneur laïc, de nombreuses terres
dépendaient du prieuré d'Espira, dont on
ignore la date exacte de construction (la première
mention connue d'un prieur remonte à 1190, mais la
construction pourrait dater de la fin du XIe siècle,
l'église étant de toute façon
citée en 1145 comme dépendance du
prieuré de Serrabone). A plusieurs reprises,
notamment au XVIIe siècle, les rapports entre le
prieur (et curé de la paroisse) et le seigneur
semblent avoir été très tendus, chacun
possédant ses "supporteurs" dans le village. Le
hameau de Lavall est pour sa part déjà
cité en 1264 (la Vall de Spira). De nombreux textes
anciens nous les montrent habité par les familles les
plus riches de la paroisse, qui y ont construit de belles
demeures bourgeoises.
La population n'a jamais
été très importante, avec un maximum de
335 habitants en 1846. L'exode rural commence dans la
seconde moitié du XIXe siècle. Depuis
plusieurs recensements, les chiffres sont stables, avec une
population d'environ 130 habitants (126 au dernier
recensement). La production agricole demeure assez
importante, avec de nombreux vergers (pêchers
essentiellement). Si la cave coopérative a
fermé depuis plusieurs années, la viticulture
occupe encore plusieurs hectares, la récolte
étant apportée à la cave de
Vinça. A signaler la présence d'un camping qui
attire chaque été de nombreux
touristes.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à la Vierge, c'est un bel édifice roman avec
abside et absidioles semi-circulaires (l'absidiole nord
semble avoir été supprimée lors de la
construction de la sacristie, au XVIIIe siècle),
restauré au début du XVIIe siècle avec
la construction de chapelles latérales et du porche
d'entrée. Le campanile est très récent
(1919), il a remplacé un clocher-tour tombé en
ruines et abattu en 1909. L'église comporte un
moblier exceptionnel, évoqué sur
une
autre page de ce site.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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L'église était
entourée d'un enclos fortifié, dont les deux
portes ont été conservées. Outre les
jolies rues du vieux village aux maisons restaurées
avec goût, on pourra admirer la façade du
château, construit dans le mur d'enceinte de l'enclos
prieural, avec son échauguette et une fenêtre
datée de 1588, décorée d'un chien,
symbole de la famille Cadell. Depuis le village, on pourra
accéder aux ruines du Castellas, qui dominent le
confluent du Llech et de la Lentilla.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Pallès
(Paillès), Clos, Sicart, Fouga, Badie, Llaurens,
Lafont, Mallach, Blandignères, Vergès, Mona,
Sire, Sobraquès, Costacèque, Gaspa,
Pagès.
1384-1388 : Batlle, Boscana,
Busca, Cadell, Domenech, Domingo, Duran, Garau, Menestrala,
Mir, Moner, Noguers, Puig, Riba, Soler, Soriguera,
Vallespir, Vernet.
1458 : Armengau, Barrera,
Belissen, Cadell, Codalet, Domenech, Guillo, Garau, Garaula,
Hortolà, Jaume, Malasang, Martí, Mas, Mir,
Mosset, Noguer, Prats, Pujol, Rosell, Soriguera,
Vernet.
1554 : Artigues, Barrera,
Cadell, Castell, Clos, Cortada, del Camp, Fontaner, Garau,
Joué, Lorens, Mir, Navarro, Noguer, Pere-Esteve,
Pujol, Quita, Ribera, Tixeyra, Verduti, Vernet.
1686 : Albi, Amiel, Arbau,
Artigas, Badia, Blandinyeres, Bressola, Clos, Cugat, Felip,
Fuga, Garau, Guzi, Joué, Mallach, Maury,
Marquès, Matas, Mir, Mir y Cadell, Morer, Mosset,
Mundi, Noguer, Pagès, Pallarès, Pallès,
Pallura, Paraire, Peresteba, Pujol, Rius, Sicart, Sira,
Siscal, Terreros (de), Tixeira, Tubert, Vernet,
Vicera.
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Autres
liens sur le site
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- Cartes
et photos anciennes
- Lieux
à visiter : l'église
d'Espira.
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 38 km de Perpignan.
Altitude : 347 mètres. 201 habitants.
Produits : vins,
céréales, primeurs.
Fête locale : 15
août ; fête de la société : jour
de l'Ascension.
Monument historique :
l'église.
Société
mutuelle : l'Union. Syndicat : d'arrosage.
Coopératives : scolaire et de
vinification.
Assurances sociales : Maler
Jacques.
Maire :
Paillès Pierre. Adjoint : Vigaros Pierre.
Conseillers : Bord Martin, Gensane Martin, Guilleil
Joseph, Gastou Emmanuel fils, Olive Jean, Lafont Marcelin,
Vergès Jean, Malé M.
Secrétaire de
mairie : Malé Jacques. Curé :
Riera. Cave coopérative de vinification :
président M. Paillès, maire. Docteurs :
Boyer, Nusbaum à Vinça.
Vétérinaire : Reynaud à Prades.
Receveur municipal : Grèze à
Vinça. Instituteur : Marty. Agence postale
: Maler Jacques (gérant). Receveur
buraliste : Malé Jacques. Cantonniers :
Deixonne Marceau, Finestret. Appariteur : Ricart
Michel. Cinéma scolaire :
Pathé-Baby.
Agriculteurs
propriétaires : Paillès Pierre,
Paillès Antoine, Bord Martin, Gensanne Martin, Lafont
Jh, Lafont Pierre, Mir Jh, Sicart J, Olive Jean, Padrixe
Sébastien. Electricien : Llabour
Gaétan, à Marquixanes. Coiffeur :
Guilleil Jh. Epicier : Planes Pierre. Fruits et
primeurs (gros) : Padrixe Sébastien, Planes
Pierre, Olive J, Clottes Pierre, Maler Albert, Blandiguier
Pierre, Bord Martin, Clop. Hôtel restaurant :
Planes Pierre. Laitiers : Paillès, Lafont
Marcelin. Maçon : Soler Michel. Epicier et
mercier : Planes Pierre.
Hameau : de
Lavail.
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