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- Le
portail de l'église
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Superficie
et situation géographique
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Espira est une assez vaste
commune de 2677 hectares, située en Roussillon,
à l'ouest de Rivesaltes. L'Agly traverse son
territoire d'ouest en est, la ville étant construite
sur la rive droite du fleuve, dans une plaine
irriguée par le canal de Rivesaltes. La commune
s'étend considérablement vers le nord,
atteignant la hauteur de 455 mètres à la
colline appelée Mont Espira, dans un secteur calcaire
à la maigre végétation où deux
carrières sont exploitées. Le passage de ce
secteur accidenté à la plaine du sud se fait
par une succession des terrasses presque entièrement
occupées par la vigne. Parmi les curiosités
géologiques, on notera les marnes et les schistes
noirs qui donnent un aspect si particulier à la
partie occidentale de la commune et sur lesquelles on
produit un vin de grande qualité (on citera entre
autres le domaine du Mas Cremat).
Communes limitrophes :
Salses, Vingrau, Tautavel, Cases-de-Pène, Baixas,
Peyrestortes, Rivesaltes.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le nom du village n'est pas
mentionné avant le XIe siècle : ecclesia de
Aspirano (1086, 1098). La graphie avec un E initial
apparaît dès le XIIe siècle
(Espiranum, 1136), mais s'imposera beaucoup plus
tardivement. Dès le XVe siècle, on s'efforce
de distinguer les deux communes appelées
Espira par leur situation : d'une part
Espira-de-Conflent, de l'autre Espira-de-Roussillon
(Spira de Rosselló, 1424). Par la suite, on
préfèrera lier le village à la
rivière qui le traverse : Aspira de la Gli
(1628), Espira de Lagly (1815).
Pour l'explication du nom,
voir Espira-de-Conflent.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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2625
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2341
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1721
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1698
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975
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Bref
aperçu historique
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Même si le nom du
village est tardif dans les textes, l'occupation de son
territoire est attestée dès les temps
préhistoriques par des fouilles
réalisées sur la rive droite de l'Agly
(présence d'un habitat mésolithique). Mais ce
sont les vestiges de la période romaine ou
gallo-romaine qui sont les plus nombreux, notamment au mas
Mirs et au mas Méric, à l'ouest de la commune,
non loin d'un pont ruiné sur l'Agly que certains
prétendent d'origine romaine.
Toute l'histoire ancienne
d'Espira est liée à celle de son
prieuré. En 1086, Berenguer-Isarn, seigneur de
Peyrestortes, fait don de l'église d'Espira et de son
territoire aux moines de Cuixà, sans doute pour y
édifier un prieuré, mais douze ans plus tard,
sa veuve fait le même don en faveur de l'abbaye
d'Arles-sur-Tech. Cela entraînera sans doute un
procès, dont Cuixà sortira vainqueur. Nouveau
changement vers 1130 : cette fois c'est l'église
d'Elne et son évêque Udalgar qui prennent
possession des lieux et transforment en 1136 l'église
en prieuré de chanoines augustins (Cuixà sera
dédommagé et recevra en échange
l'église de Ria). Dans les années qui suivent,
le prieuré ne cesse de prospérer et
reçoit de nombreux biens en Roussillon et en
Cerdagne. Au XIVe siècle, sans doute à cause
de l'insécurité régnant à la
frontière avec la France, les chanoines
décident d'abandonner Espira pour venir s'installer
à Perpignan : le prieuré est alors
rattaché à la communauté de la
Réal. Il devait y avoir à cette époque
bien peu d'habitants à Espira, d'où la
rédaction, en 1389, d'une charte dite de
població offrant de nombreux avantages
à plusieurs chefs de famille venus des vilages
voisins. En compensation, ces derniers s'engagent à
renforcer et à entretenir les
fortifications.
L'abbaye de la Réal
sera sécularisée en 1592, année qui
marque sans doute aussi la fin du prieuré d'Espira,
transformé en collégiale dépendant de
l'abbaye d'Elne. Au milieu du XIXe siècle,
l'évêque vend une bonne part de cette
collégiale à un particulier, afin que celui-ci
y établisse un couvent cistercien dédié
à N-D des Anges (1852). Les cisterciennes abandonnent
les lieux en 1904, remplacées peu après par
des frères maristes qui transforment l'ancien
prieuré en établissement scolaire
privé. On précisera que le prieuré
possédait un cloître, dont la plupart des
éléments on disparu (certains se trouvent
à Toledo, aux États-Unis).
Assez peu nombreuse, la
population s'élevait à environ 400 habitants
au XVIIIe siècle. Elle se développe à
partir du XIXe siècle, dépassant le seuil des
1000 habitants vers 1840. Par la suite, la population n'a
cessé de croître, si l'on excepte une baisse
assez sensible entre les deux guerres. Cet essor est
lié à celui de la vigne, mais aussi, depuis
quelques dizaines d'années, à la construction
de lotissements. On a largement dépassé le
seuil des 2000 habitants au recensement de 1990, et la
progression a continué par la suite (2625 habitants
en 1999).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à la Vierge et classée monument historique, sa
construction est antérieure à celle du
prieuré, mais elle a été presque
entièrement refaite au début du XIIIe
siècle. C'est un édifice à nef unique,
avec deux absides semi-circulaires jumelles (vu de
l'extérieur, cependant, le chevet est plat). On
remarquera, à l'extérieur, le beau portail
avec des chapiteaux ornés de feuilles d'acanthe, de
monstres et de thèmes religieux. L'édifice est
imposant et fut autrefois fortifié, défendu
à la fois par un chemin de ronde et par un beau
clocher-tour quadrangulaire (le dernier étage du
clocher, en briques, est bien sûr plus tardif). On
notera, dans la construction, l'alternance entre blocs de
calcaire gris et blanc.
Pour la description de
l'intérieur, voir le
site du Conseil général.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Juste à
côté de l'église, les anciens
bâtiments conventuels, réaménagés
et agrandis, ne manquent pas de charme. Rappelons que le
lieu est occupé par un collège privé
appartenant aux frères maristes. Pour le reste, c'est
en dehors du village que se trouvent les promenades les plus
intéressantes, à pied ou en voiture. Je
connais mal les lieux, mais si vous êtes amateurs de
bon vin, allez au Mas Cremat, par une petite route superbe,
frayant son chemin parmi les schistes noirs plantés
de vigne. On empruntera aussi avec plaisir la superbe route
(D18 puis D12) qui permet de gagner Vingrau en traversant de
nombreux espaces boisés.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Moliner, Coste, Fouchounet,
Jaupart, Banessy, Labory, Mouche, Pla, Castaing, Dureu,
Normand, Vidal, Raynalt, Cayrol, Fabre.
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Quelques
images
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Trois
chapiteaux du portail
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Détail
d'un chapiteau
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Mur
de l'église et clocher
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Curieuse
plaque, sur la place principale
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Liens
internet
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- Site
officiel de la commune
- Le
domaine du Mas Cremat
- Le
domaine Piquemal
- Collège
N-D des Anges
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 10 km 500 de Perpignan.
1313 habitants. Superficie : 5896 hectares (?).
Produits : vins,
céréales, raisins primeurs
(St-Jacques).
Fête locale : 15
août.
Monument historique :
l'église. Monument aux morts.
Société
sportive : Espira Sporting Club.
Société musicale : Union chorale.
Sociétés mutuelles : l'Humanité,
la Fraternité, l'Union. Associations : anciens
combattants, chasseurs.
Maire : Jaupart
Edmond. Adjoint : Mouche Jean. Conseillers :
Dureu, Cazeilles, Saly, Banet Delphin, Fouché,
Banessy-Codere, Constant, Banet Aymon, Rancière,
Bonzoms, Touron, Alio, Piqué, Albafouille.
Secrétaire de
mairie : Mlle Coste Marie-Thérèse.
Docteur : Jaupart Edmond. Curé :
Verdaguer Fr. Receveur municipal : Dupuis.
Receveuse des PTT : Coste. Employée PTT
: M.T. Athiel. Facteur : Danoy Joseph. Chef de
gare : Missonger. Instituteur : M. Félip.
Institutrices : Mmes Félip et Massé.
Institution libre : N-D des Anges. Ecole libre
: Mlle Foxonet. Gardes : Maury Joseph, Martin A.
Cantonnier : Athiel Henri. Receveur-buraliste
: Bringuier.
Bouchers : Capa M,
Fabre Sylvain, Ribeil Jean. Boulangers : Marsal,
Frezil, Roig. Bourreliers-selliers : Gareau Jean,
Gareau Gustave. Cafés : Villefranque (Vve),
Lavail Pierre. Charron-forgeron : Dauré
Marcel. Charrues : Dauliac fils aîné,
Dauliac Lucien fils, Borrat Albert. Chaudronnier :
Braquet Jean. Coiffeurs : Pujade, Danoy.
Constructions mécaniques : Dauliac A, Dauliac
Lucien fils. Cordonniers : Panabière
François, Cruchandeu Lézain. Cycles et
motos : Munier frères, Braquet Jean.
Epiciers : Rolland Honoré, la Ruche du Midi,
Docks méridionaux, Codère J, Paycha, Abeille
d'or. Futailles : Fort Jh et Fort Francis.
Journaux (correspondants) : Pla Jh, Pascot
Raphaël. Journaux (marchands) : Cazeilles
Pierre, Braquet Jean. Laitier : Peyroto Jh.
Maréchaux-ferrants : Borrat, Dauliac fils
aîné, Dauliac Lucien. Matelassier :
Pagès Ch. Menuisiers : Bouille, Coste,
Ponchès. Mistelles : Violet frères.
Peintre : Beluch. Plâtriers : Coste,
Pla, Beluch. Prof. de musique : Shluty Banessy.
Sages-femmes : Grabillon Hortense, Bonzom Micheline.
Tonneliers : Fort Jh, Fort Fr. Vins : Violet
frères (Byrrh). Vins doux naturels : Ferriol
Albert.
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