Superficie
et situation géographique
|
Commune de 924 hectares,
Estavar se trouve en Cerdagne, juste à l'est de
l'enclave espagnole de Llívia. La commune et le
village sont traversés du nord au sud par la
rivière de l'Angost, affluent du Segre, qui traverse
pour sa part la partie méridionale d'Estavar. Autre
cours d'eau, à l'ouest, l'Estahuja (ou Estaüja),
qui sert de limite avec Llívia et avec Targasonne. A
noter, à l'est d'Estavar, le hameau de Bajande,
rattaché à la commune en 1822.
Communes limitrophes :
Targasonne, Egat, Font-Romeu-Odeillo-Via, Saillagouse,
Llívia.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Première mention en
839, sous la forme parrochia Stavar, le e
prosthétique apparaissant dès la fin du XIe
siècle (villa de Estavar, 1094). Comme pour
beaucoup de toponymes cerdans, c'est à l'aide du
basque qu'il faut sans doute tenter de comprendre la
signification du nom. La première partie signifierait
"enclos" (cf. le basque estegi, avec le même
sens et le verbe estu = clôturer), le second
élément signifiant "du bas" selon Coromines,
ce qui donnerait "l'enclos du bas", à opposer
à Estaüja, l'enclos du haut (nom porté
par la rivière qui sépare Estavar de
Llívia). A noter cependant que la racine barr
signifie également "enclos" en basque.
La signification de Bajande
(Baiamite en 839) est également obscure. Louis
Bassède envisage la racine ibéro-basque
baia (= marécage), suivie du basque
bide (= chemin), autrement dit le chemin du
marécage.
|
Les
recensements
|
Année
:
|
1999
|
1990
|
1982
|
1901
|
1836
|
Habitants :
|
424
|
358
|
281
|
280
|
343
|
|
Bref
aperçu historique
|
Cités en 839 lors de
la consécration de la cathédrale d'Urgell,
Estavar et Bajande appartenaient au Moyen Âge à
la famille de Llo, qui possédait aussi Evol et
Quérigut. A partir du XIVe siècle, Estavar et
Bajande firent partie de la vicomté d'Evol,
créée en 1335 en faveur de Bernat IV de Llo. A
la veille de la Révolution, c'était le duc
d'Híxar qui était vicomte d'Evol et donc
seigneur d"Estavar et Bajande.
Au XIVe siècle, la
population d'Estavar devait approcher la centaine
d'habitants (19 feux en 1365). Au XVIIIe siècle, on
ne devait pas être bien loin des 200 habitants (49
feux en 1740), et le premier recensement digne de confiance
nous indique qu'en 1836 on était arrivé
à 343 habitants. On vivait pour l'essentiel de
l'agriculture et de l'élevage. Le recensement de 1901
montre un assez net déclin (280 habitants), et
pourtant en 1906 on atteint le chiffre de 352 habitants.
Puis la population baisse progressivement, atteignant un
minimum de 118 habitants en 1962. Depuis, comme la plupart
des communes voisines, Estavar s'est considérablement
repeuplé, le dernier chiffre connu (424 habitants en
1999) constituant un record historique.
|
L'église
paroissiale
|
Dédiée
à saint Julien, c'est un très bel
édifice roman du XIIe siècle, avec une abside
semi-circulaire agrémentée d'une frise en
dents d'engrenage et de modillons sculptés
(décoration que l'on retrouve à Hix et
à Saillagouse). A l'intérieur, cette abside
conserve d'importants restes de fresques, également
du XIIe siècle, avec un Christ pantocrator dans une
mandorle entourée du Tétramorphe
(représentation des évangélistes sous
leurs formes allégoriques). La présence des
apôtres au pied du Christ laisse penser qu'il pourrait
s'agir d'une représentation de l'Ascension. Sur le
mur sud de l'abside est représentée une
sainte, sans doute Baselisse, épouse de
Julien.
A noter aussi divers
retables des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles (celui du
maître-autel est daté de 1731), et un beau
Christ du XVIIe siècle classé.
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Le hameau de Bajande
possède également son église,
dédiée à saint
Barthélémy, petit édifice roman datable
du XIe siècle. Bien entendu, une viste s'impose dans
la petit ville de Llívia, située à
quelques hectomètres d'Estavar (une petite route
permet d'y accéder depuis l'intérieur du
village). Deux jolies routes partent aussi d'Estavar : celle
qui arrive à Saillagouse, au-dessus de
l'église, et longe souvent le Segre est
particulièrement agréable. Plus
tourmentée et plus étroite, une autre route
relie Estavar à Egat, dans un superbe paysage
montagneux.
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Grau, Barnola, Palau, Puig,
Colomer, Vilalta, Canal, Butet, Fabre, Antones,
Girvès, Arago, Casals, Coll, Maranges, Mir, Ribot,
Soubira, Vilalte.
1497 : Pere Fabre (batlle),
Johan Bonet, Pere Bertran, Anthoni Vives, Domengo Ribes,
Arnau Duguet, Johan Mas, Na Sancta (veuve), Na Sergua
(veuve).
|
Autres
liens sur le site
|
|
Liens
internet
|
Estavar
sur le site du Conseil général
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
|
A 96 km de Perpignan,
à 52 km de Prades. Altitude : 1298 mètres. 175
habitants. 924 hectares.
Produits : poires
renommées, bestiaux, fourrages et
céréales.
Fêtes locales : 7
janvier, 7 octobre.
Curiosités : Fontaine
ferrugineuse de Baillousque, mines de lignite, fontaine
sulfureuse, vieille église romane du 12e
siècle.
Maire : Imbern
André. Adjoint : Grau Pierre
Conseillers : Bosoms G, Botet J, Sourdane, Meya J,
Coll X, Pubil T, Cazes M, Formenty Jh.
Secrétaire de
mairie : Alloiteau. Receveur des postes : Arro.
Instituteur : Panabière. Institutrice :
Panabière (Mme).
Agriculteurs
(propriétaires) : Figarolas (de), Besombes.
Epiciers : Samso, Salgar Joseph, Gansa.
Maçon : Botet. Négociant en bestiaux
: Imbern A. Tabacs (débit de) : Salgas
Joseph.
Hameaux : Bajande,
Caillastres, Mas St-Joseph.
|