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Cabane
en pierres sèches à la
Garrigue
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Superficie
et situation géographique
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Commune du Bas-Conflent,
implantée sur la rive droite de la Lentillà,
au débouché de ce torrent dans le bassin de
Vinça. Son territoire, d'une superficie de 843
hectares, s'étire du nord au sud dans un rectangle
quasi géométrique, si on excepte à
l'est l'excroissance du mas de la Fou, qui s'enfonce dans le
territoire de Glorianes. Les trois-quarts de sa surface
appartiennent à l'étage montagnard et couvrent
les versants qui s'escarpent depuis les rives de la
Lentillà jusqu'aux lignes de crête du Serrat
del Ginebre à l'est, du pic Marbet à l'ouest.
Le quart restant couvre les basses terres, situées au
nord, où se localise presque toute la surface
agricole (pêchers et autres arbres fruitiers
essentiellement).
Communes limitrophes :
Vinça, Espira-de-Conflent, Estoher, Baillestavy,
Glorianes, Joch.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est
mentionné pour la première fois en 901 sous la
forme Fenestretum, qui ne laisse guère de doute sur
son origine : il s'agit d'un terme géographique
désignant un petit passage entre les rochers, mot
à mot une petite fenêtre. Le terme est
suffisamment fréquent en toponymie pour balayer toute
autre interprétation. Il est d'ailleurs vrai qu'avant
d'arriver à Finestret la rivière de la
Lentillà se resserre, formant le gourg de La Bau.
Puis, juste à l'entrée du village, elle
s'élargit à nouveau en pénétrant
dans la plaine.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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138
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124
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143
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403
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636
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Bref
aperçu historique
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Les premiers textes connus,
au Xe siècle, nous montrent que le territoire de
Finestret est étroitement lié à
l'histoire des comtes de Cerdagne-Conflent, qui font
plusieurs donations de terres aux églises et abbayes.
Au XIIe siècle, Finestret appartient à la
famille d'Urg (ou Urtx). Par la suite, l'histoire de la
seigneurie se confond avec celle de Joch, consituant avec ce
village, ainsi que Rigarda et Sahorle, ce qu'on appelle
encore la "baronnie" (voir histoire
de Joch).
Au XIXe siècle, la
population avait atteint des chiffres incroyables, qu'on a
du mal à imaginer aujourd'hui, avec un maximum de 654
habitants en 1841. A cette époque-là, la
plupart des terres étaient cultivées jusqu'au
mas de Sahillà, limite méridionale du
territoire, par une population très pauvre
travaillant pour une poignée de propriétaires
riches, notamment Jaubert de Passà, possesseur
à lui seul de plus d'un tiers des terres de la
commune. L'exode rural commence dès la seconde
moitié du XIXe siècle, accentué par la
crise du phylloxéra : les vignes détruites ne
seront plus jamais replantées. En 1901 il n'y a plus
que 403 habitants à Finestret, puis 330 en 1926, 227
en 1962, le chiffre le plus bas datant du recensement de
1990 (124 habitants).
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L'église
paroissiale
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L'église est
dédiée à sainte Colombe, martyre du
IIIe siècle généralement
représentée en compagnie d'une ourse, dont la
légende veut qu'elle ait préservé la
viriginité de la sainte des assauts d'un jeune
débauché, et qu'elle ait ensuite
protégé des flammes le lupanar dans lequel
Colombe était enfermée. La statue de la sainte
et de son ourse figure dans une niche grillagée
située à la fenêtre donnant sur la
tribune.
Cité dès 1033
et donc d'origine romane, l'édifice a
été plusieurs fois remanié, notamment
aux XVIIe et XVIIIe siècles. Exécuté en
1845, le retable du maître-autel comporte une belle
statue de sainte Colombe datant du XVIIIe siècle. Sur
les murs latéraux du choeur, trois panneaux
sculptés, sans doute fragments d'un
précédent retable, nous montrent diverses
étapes du martyre de la sainte. A noter aussi les
retables de saint Loup et du Christ, ainsi que deux
chapelles dédiées à la Vierge. Un
tableau du XVIIe siècle représente la Vierge
du Rosaire donnant le chapelet aux saints Dominique et
Catherine de Sienne.
L'église et
l'ensemble du mobilier ont été
entièrement restaurés ces dernières
années.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Les quelques rues anciennes
du village ne manquent pas de charme. On remarquera entre
autres de belles et grandes maisons, et notamment, sur la
place, la maison Morer, où vécut Jaubert de
Passà au XIXe siècle, la demeure étant
hélas à l'abandon. A noter aussi les maisons
Ginestou, Noell, Tixedor et Graule.
La plus belle promenade est
sans conteste celle qui, depuis le moulin, conduit au
gouffre de la Bau, avec un étonnant canal
accroché à la roche, le rec del Molí
(aujourd'hui rec d'Aquidevant). En remontant la
rivière, on peut accéder aux gouffres de
l'Ouille, mais seuls des sportifs confirmés et bien
équipés peuvent y arriver. Non loin de
là, le GR. 36, venu de Vinça, permet de gagner
Baillestavy en passant par le pic Marbet.
Signalons enfin un lieu
méconnu, à la limite des communes de Finestret
et de Vinça, la Garrigue, terrasse alluviale du
bassin de la Tet où se sont accumulées des
quantités hallucinantes de galets. La présence
de ces galets n'a pas empêché la mise en
culture du sol, ce qui nous donne un incroyable paysage de
champs enclos de murs en pierres sèches pouvant
atteindre six mètres de large et deux mètres
de haut. Çà et là, plusieurs cabanes,
également en pierres sèches, complètent
le charme du décor.
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Les noms
les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Gasch, Vilar, Maynaud, Sire,
Delclos, Rius, Graule, Ramonet, Maillol, Garrigue, Racourt,
Roquefort, Fournols, Galaud, Maler, Bonnet, Ribes,
Touron.
1466 (chefs de famille) :
Jaume Malasanch, Bernat Fabressa, Joan Gensana, Margarida,
fille de Francesc Voló (épouse de Mateu
Fabre), Pere Daniel, Pere Vesià, Joan Pagès,
Joana, fille de Pere Vesià, Antoni Morer,
Martí Morer, Joan Morer, Guillem Prades, Margarida,
fille de Joan Tolzà (épouse de Bernat
Garaula), Ramon Feliu, Bernat Daniel, Jaume Domenech, Pere
Vesià, tuteur testamentaire des fils d'Antoni
Vesià, Pere Malasanch, Coloma, petite-fille de
Guillem Soler, Bartomeu Voló, Joan Sabater, les
descendants de Pere Ginoer, Margarida, fille de Ramon
Capdevila et épouse de Joan Morer, Magdalena, veuve
de Guillem Soler, les tuteurs des enfants de Pere Capdevila,
Joan Andreu, Antoni Francesc.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Site
de la commune de Finestret.
- La
cerisaie Durand
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La
commune en 1936
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A 37 km 600 de Perpignan.
276 habitants. Altitude : 312 mètres.
Produits : vin, blé,
pommes de terre, haricots, maïs, pêches,
abricots, prunes, pommes, bois, mimosas, huile,
laitue.
Fête locale : 16 et 17
octobre, 31 décembre et 1er janvier (patronale).
Foire le 17 octobre.
Curiosités : gouffres
de la Bao et de Louille (sic).
Sociétés
mutuelles : La Lentilla.
Syndicats : d'Aquidevant, du
Tiers de Cassagnes, du Pla et de la Sabatères, du
Canigos.
Maire : Costaseca J..
Adjoint : Nodo Pierre.
Receveur municipal :
Grèzes. Curé : Calvet. Facteur : Julia.
Institutrice : Rose Plantié. Cantonniers : Dexonne,
Marceau. Receveur buraliste : Lauze (Vve).
Agriculteurs
propriétaires : Jo Ginestou, Pagès Michel,
Fons Jean, Carbonneil Jean, Touron Joseph, Dorandeu Joseph,
Planeilles Jh, Racourt François, Maynaut
Barthélémy, Jocaveil Jean, Galaud Aug., Graule
Mathieu.
Boucher : Xatard
François. Boulanger : Quinta Fr. Cafés :
Grange François, Pagès Michel. Cordonnier :
Malé Julien. Epiciers : Lauze (Vve), Sabaté
Albert. Maçons : Rius François, Rius J.
Marchand de journaux : Pagane J. Menuisiers : Ausseil
Michel, Commenge Antoine. Tabacs : Vve Lauze.
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