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La
porte du "Château"
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Plaque
funéraire près du portail de
l'église
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Superficie
et situation géographique
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Fourques est une commune de
934 hectares, située à la limite entre la
plaine du Roussillon et les Aspres, dans la haute
vallée du Réart, appelé ici la
Calcerana. On y accède par la départementale
615, qui va de Thuir à Céret en passant par
les Aspres et leurs bois de chênes-liège. En
fait, même si le territoire est relativement plat,
nous sommes déjà dans les Aspres, et
l'arrosage y est quasiment impossible. C'est pourquoi la
culture principale, voire la seule, est la vigne. On produit
à Fourques presque exclusivement du vin d'A.O.C, avec
de nombreuses caves particulières et un vin dont la
qualité n'a cessé de progresser ces vingt
dernières années. Le vilage se trouve à
140 mètres d'altitude.
Communes limitrophes :
Terrats, Montauriol, Tordères, Passa,
Trouillas.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
844, sous la forme Furchas. Le nom signifie en latin
"fourches". Il a pu éventuellement désigner
des fourches patibulaires, mais cette interprétation
est peu probable. En fait, il s'agit d'un lieu où les
chemins se croisent (penser au nom bifurcation), toponyme
assez répandu dans toute la France
méridionale.
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Les
recensements
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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916
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764
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673
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670
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640
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542
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Bref
aperçu historique
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A la date du 30 juillet 844,
le lieu de Fourques fut vendu par Argila, fils d'un
défunt comte Berà, à son fils
Berà. Il s'agit des comtes de Conflent-Rasès.
Mais très vite, par une succession de donations dont
le texte ne nous est pas toujours connu, ce sont des
établissements religieux qui vont posséder
presque tout le territoire : Saint-Genis des Fontaines en
981, Saint-Martin du Canigou dès 1009 (année
de sa consécration), mais surtout l'abbaye
d'Arles-sur-Tech, qui devient peu à peu
propriétaire de presque toute la seigneurie et
conservera ses droits jusqu'à la Révolution. A
cette époque, l'abbé d'Arles était
coseigneur de Fourques, partageant ses droits sur le village
avec Joseph d'Oms de Tord, marquis d'Oms.
L'abbé Robert d'Arles
avait fait bâtir vers 1193 une enceinte
fortifiée, appelée aujourd'hui encore "le
Château" bien qu'apparemment il n'y ait jamais eu
vraiment de château à Fourques. Cette enceinte,
encore entière de nos jours, était une
cellera, grenier fortifié où les paysans
conservaient leurs récoltes, sous la protection du
seigneur qui lui-même y entassait le produit de la
dîme et des droits seigneuriaux. Détail curieux
et assez rare : cette cellera n'a pas été
construite autour de l'église, comme c'était
généralement le cas, mais à quelques
centaines de mètres.
Dès le XIXe
siècle, la population de Fourques tournait autour de
600 habitants, un chiffre qui n'a guère varié
depuis, malgré une légère
régression à la fin de la seconde guerre
mondiale. Ces dernières années ont
été marquées par une importante
progression, liée à la proximité de
Thuir et à la présence de terrains
constructibles beaucoup moins chers qu'en plaine.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Martin, et est
citée pour la première fois en 994. C'est un
édifice roman à nef unique, sans doute
reconstruit au XIIIe siècle puis exhaussé au
XVIe. A noter, à la droite du portail (voir la
photo), une pierre funéraire sculptée avec
l'effigie de Guillem Gerard, bénéficiaire de
la paroisse mort en 1342. L'intérieur abrite
plusieurs retables baroques des XVIIe et XVIIIe
siècles, notamment celui du maître-autel,
construit en 1688 par le sculpteur perpignanais Francesc
Negre. Le tabernacle de cet autel serait dû à
l'atelier de Jean-Jacques Melair. A noter, dans la
sacristie, une fontaine en marbre du XVIe
siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Outre l'église et les
charmantes rues environnantes, c'est le "Château" qui
mérite d'être visité. On y accède
par une porte fortifiée située à
proximité de la mairie. Quelques maisons conservent
des restes d'avant-toits peints, la peinture ayant
été malheureusement en grande partie
effacée par l'usure du temps.
A noter aussi le lieu-dit
Tàpies, limitrophe de Passa, qui fut au moyen
âge une agglomération possédant sa
propre église. Celle-ci est dédiée
à saint Vincent (Saint-Vincent de Fourques). C'est un
édifice préroman à nef unique, datable
du Xe siècle. Il existe également à
Fourques une chapelle dédiée à saint
Sébastien.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Roca, Macabiès,
Pujol, Carbasse, Pons, Baus, Ferrer, Capdet, Fouché,
Noé, Terrats, Blanc, Bosch, Denis,
Estève.
1497 : Barral, Barrera,
Bastó, Bastona, Bernat, Bolló, Bonet, Brugat,
Bunda, Camp, Carbonell, Costa, Curubí, del Mas,
Gabriela, Girau, Gitard, Gitarda, Gitart, Huguet,
Julià, Lobet, March, Martí (de Torderes),
Matheu, Miquet, Momir, Osser, Pau, Puiol, Ramon, Reig,
Tallanis, Terrats, Texidor, Vilar.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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La
commune en 1936
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A 17 km de Perpignan. 619
habitants. Altitude : 140 m. Gare de Lllupia à 5 km.
Productions : vins,
céréales. Fêtes locales : 20 janvier, 11
novembre.
Sociétés
mutuelles : la Commune, l'Union fourcatine. Syndicat :
Ouvriers agricoles. Société sportive :
U.S.F.M.
Maire : Ferré Paul
fils. Adjoint : Tardieu Sébastien. Conseillers :
Fourtou P. fils, Pomarède P., Carbonneil Martin,
Tubert J., Roca J., Raspaut Jh. fils, Tardieu G.,
Saqué J., Vernet S., Fouché Jean.
Secrétaire de mairie
: Noé-Fournier J. Curé : Verdaguer. Receveur
municipal : Ruffel. Receveur des postes : Clerc. Facteur :
Roustany. Instituteur : Josse. Institutrices : Josse,
Salvat. Cantonniers : Julia, Doutres. Receveur buraliste :
Salles Michel.
Autobus : Fabregas. Boucher
: Parès. Boulanger : Coste. Bourreliers-selliers :
Manguine et Ricart. Cafés : Quinta (veuve), Broc.
Coiffeurs : Julia, Madern. Couturière : Sol Adrienne.
Epiciers : Baux, Bertrand, Coopérative, Union des
coopérateurs, l'Abeille d'Or.
Hôtels-restaurants : Conrado (veuve), Broc.
Maçon : Boix Adolphe. Maréchaux-ferrants :
Grau et Saurac. Menuisiers : Sol Ernest, Doutres FR., Bosch
A. Pharmacien : Siuroles. Sage-femme : Maniel Marie. Tabacs
: Sales Michel. Tonnelier : Ausseil. Vins (courtiers en
gros) : Baux, Doutres, Salles (Mme), Bech
Marceau.
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