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- L'église
Sainte-Eulalie
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Superficie
et situation géographique
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Fuilla est une commune de
969 hectares située en Conflent, à
proximité de Villefranche. L'essentiel de son
territoire se trouve sur la rive droite de la Tet et
s'étend vers le sud jusqu'à Sahorre, en
remontant le cours de la Rotja (ou Rojà), qui prend
sa source à Py. C'est le long de cette vallée
que se sont implantés les noyaux d'habitation, du
nord au sud le hameau du Pont, puis le Veïnat de Baix
(ou Veïnat d'Avalll), le Veïnat del Mig et le
Veïnat d'Amunt, plusieurs mas étant
parsemés aux alentours. On n'oubliera pas le
château de la Bulella, au sud du Veïnat d'Amunt.
Le territoire est très boisé, surtout à
l'ouest (les Pinoses, la Serra). Ce qu'on ne sait
généralement pas, c'est que Fuilla
s'étend aussi sur la rive gauche de la Tet, où
se trouvent le sommet le plus élevé de la
commune, le roc de Campanyà (1134 mètres), et
l'ermitage de N.-D. de Vie. Fuilla encercle
littéralement Villefranche, et l'on ne sait plus trop
bien ce qui appartient à une commune ou à
l'autre : ainsi, à Villefranche, le quartier de la
gare se trouve en fait sur la commune de Fuilla, tout comme
les abords du fort Libéria et le quartier du
Faubourg.
Communes limitrophes :
Serdinya, Villefranche-de-Conflent, Corneilla-de-Conflent,
Vernet-les-Bains, Sahorre, Escaro.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
840 (villare Fauliano). Le lieu est ensuite
appelé Folianum (873) ou Fulianum
(941). La graphie Fullà se développe
à partir du XIVe siècle. Signification
probable : le domaine de Folius ou Fullius, ou encore
Follianus (noms d'hommes latins). Rien à voir en
principe avec un lieu feuillu, comme le laissent croire les
armoiries de la commune.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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330
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299
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254
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378
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387
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Bref
aperçu historique
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Les grottes de Fuilla
(les Coves) ont permis de relever des vestiges du
magdalénien. Divers dolmens (la plupart
ruinés) attestent également l'existence d'un
habitat préhistorique. La période
médiévale est marquée par
l'éclatement du territoire en micro-seigneuries,
chaque petit village ayant son propre seigneur. Sans entrer
dans les détails, on note l'existence d'une famille
de Fullà qui possédait un château
et l'église Saint-Jean dans le Veïnat d'Amunt.
Cette famille avait également des droits sur le
Veïnat de Baix (église Sainte-Eulalie et village
fortifié construit autour de cette église),
mais le lieu appartenait au roi, qui le vendit en 1381
à Bérenger d'Oms. Le Veïnat del Mig
(longtemps appelé Cassanet) avait aussi son propre
seigneur (Guillem de Cassanyes au début du XIVe
siècle). Pour compliquer les choses, il y avait deux
seigneuries au Veïnat d'Amunt, appelé aussi
Cercet : outre les de Fullà déjà
cités, un domaine appartenait à une famille
dite de Cercet. Enfin, plus au sud, le château
de la Bulella appartenait depuis 1287 au prieuré de
Corneilla-de-Conflent.
L'étude de la carte
de Cassini (XVIIIe siècle) nous montre l'existence
d'une tour appelée Tour Grosse au lieu-dit
Badabany, situé au-dessus des Coves. En fait, il y
avait eu deux tours, évoquées au XIVe
siècle où elles sont appelées major
turris et turris minor. Ces tours servaient
à la protection de Villefranche. Il n'en reste
pratiquement plus rien ajourd'hui.
La population a toujours
vécu essentiellement de l'agriculture et de
l'élevage. Le village est depuis longtemps la
capitale de la pomme en Conflent (une fête de la pomme
y est d'ailleurs organisée chaque année). Les
divers recensements montrent une assez grande
stabilité, avec un maximum de 386 habitants en 1851.
La population était passée sous les 300
habitants à partir de 1962 (273 habitants), mais le
recensement de 1999 a permis de franchir à nouveau
cette barre (330 habitants).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à sainte Eulalie, elle est située dans le
village d'en bas. C'est un superbe édifice roman du
XIe siècle, inspiré de l'église
Sant
Vicenç de Cardona.
Elle possède une nef centrale très haute, et
deux nefs latérales beaucoup plus basses. Toutes les
façades visibles sont décorées
d'arcatures aveugles avec lésènes (bandes
verticales dites aussi "bandes lombardes"). L'église,
classée monument historique en 1965, a
été restaurée il y a quelques
années. Une pierre funéraire figure sur la
façade méridionale, à gauche de la
porte d'entrée. A
noter le retable
du maître-autel
(photo appartenant à la base
Mémoire du
ministère de la Culture) oeuvre datable du milieu du
XVIIe siècle, attribuée à
Generès.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Au nord de la commune, on ne
peut manquer l'ascension vers Notre-Dame
de Vie, sanctuaire
adossé à la roche qui s'est longtemps
appelé Sant Pere de la Roca, lieu cité
dès le XIe siècle (S. Petrus de Rocha).
D'origine romane, l'église a été
profondément modifiée au XVIe siècle.
Elle dépendait des religieux de Corneilla, qui y
avaient édifié au Moyen Âge un petit
prieuré.
Pour visiter le reste de la
commune, le plus simple est de remonter le cours de la
Rotja. Outre l'église paroissiale, divers monuments
méritent l'attention. D'abord, au Veïnat
d'Amunt, l'église
Saint-Jean, sans
doute construite au XIIIe siècle, de tradition
romane, qui abrite un sarcophage de marbre portant les armes
de la famille de Fuilla (une feuille) et soutenu par deux
colonnes. Il s'agit du tombau de Jaubert de Fuilla, mort en
1335. Non loin de cette église, le château
de Cercet. Un peu
plus haut, toujours en suivant la rivière, on arrive
au château de la Bulella, forteresse massive encore
bien conservée aujourd'hui. Bien entendu, de nombreux
chemins permettent d'agréables balades, tant dans les
lieux boisés de l'ouest que vers l'est, à la
limite avec Corneilla et Vernet (un chemin allant
jusqu'à Vernet part du pont Saint-André, en
amont de Villefranche, et suit la limite entre Fuilla et
Corneilla, en passant par un beau dolmen).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Gui, Morer, Pacuil, Juncy,
Fabre, Sicart, Laporte, Solé, Jampy, Vergès,
Cinte, Alabert, Botet, Bousan, Faucet, Monet,
Sangerma.
1497 : Amador Alegre
(batlle), Pere Simó (consul), Pere Droer, Johan
Picalast, Pere Sauhoner, Miquel Granolles, Jaume
Boschó, Barthomeu Raolff, Na Mira (Vve), Pere
Raolff.
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Autres
liens sur le site
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Cartes
postales anciennes : villages autour de
Villefranche
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Liens
internet
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Photos
appartenant à la base Mémoire du
ministère de la Culture
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 54 km de Perpignan. 316
habitants. Altitude : 573 mètres. 910
hectares.
Produits : pommes à
couteau Canada, Blanc d'Espagne, fourrages et luzernes,
maïs, haricots lingots, élevage de boeufs et de
moutons.
Fête locale : 10
décembre.
Société
mutuelle : l'Union Fraternelle.
Maire : Faucet Jh.
Adjoint : Pagès Pallade. Conseillers :
Baillé Marc, Forgos M, Richon M, Fournols J, Margail
J, Guinot Et, Broc P, Juncy J.
Secrétaire de
mairie : Cavaillé Jeanne. Curé :
Porra. Receveur municipal : Ayze (Villefranche).
Institutrice : Mlle Cavaillé. Garde :
Juncy Joseph. Cantonnier : Forgas Michel.
- Affenage :
Guinot.
- Agriculteurs
(propriétaires) : Faucet Joseph, Faucet Jules,
Bailhé Marc, Fabre.
- Autobus : Cayrol
(Sahorre).
- Cafés : Lafont,
Guinot.
- Epiciers : Juncy Joseph,
Forgas Fr.
- Fruits et primeurs
(gros) : Gui Jean, Faucet Joseph, Guinot E.
- Grains et fourrages :
Guinot.
- Hôtel-restaurant :
Guinot.
- Laitiers : Alabert
Jacques, Gui Jules.
- Maréchal-ferrant
: Molas Marcelin.
- Tabacs (débit de)
: Guinot.
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