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- L'église
romane (cliquer sur l'image)
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Superficie
et situation géographique
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Jujols est une commune de
1011 hectares située en Conflent, sur la rive gauche
de la Tet. On accède au village depuis la RN 116 par
une petite route située entre Serdinya et Olette. Le
territoire est très intéressant du point de
vue géologique, avec, du sud au nord, d'abord des
schistes noirs (série de Jujols) très
utilisés autrefois pour la confection des lloses,
puis des schistes fossilifères (schistes
"troués"), des calcschistes et des calcaires
souvent très
marmoréens
(marbre rose). Le relief s'élève très
rapidement vers le nord, atteignant 2172 mètres au
mont Coronat, contrefort du Madres (le mont sert de limite
entre les communes de Jujols, Nohèdes et Olette). Les
hauteurs sont très boisées (bois de Jujols
notamment). À noter le torrent de la Burguera,
affluent de la Tet. Toute la partie nord de la commune
constitue la réserve naturelle de Jujols (472
hectares), créée en 1986.
Communes limitrophes :
Olette, Nohèdes, Serdinya.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
connue, Iulluls, remonte à l'an 950. Toutes
les autres graphies du Xe et du XIe siècle sont
à peu près identiques : Iulioles, Iuliulum,
Uiliolos. Il semble qu'on ait affaire à un nom de
domaine, le domaine de Iulius (= Jules), suivi du
suffixe -olas. Autre possibilité très
proche : le domaine de Juliulus (diminutif de
Julius).
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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56
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43
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37
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36
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154
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191
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Bref
aperçu historique
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Jusqu'au XIIIe
siècle, la seigneurie de Jujols semble avoir
été divisée entre plusieurs
bénéficiaires différents. En 1265,
Guillem de Conillac achète cette seigneurie au roi
Jaume Ier et la transmet à ses descendants. Par la
suite, les choses sont un peu plus confuses, Jujols passant
entre les mains de plusieurs notables du Conflent. Au XVIIe
siècle, deux familles s'affrontent pour la
posséder : les Casanova et les Ros. Il semble que la
seigneurie soit restée entre les mains des Ros,
tandis que les Casanova conservaient un certain nombre de
droits, transmis ensuite aux Maria, riche famille de Ria.
Depuis 1747 jusqu'à la Révolution, le seigneur
de Jujols fut un certain Bonaventura de Camprodon de
Caramany.
Le village comptait
près d'une centaine d'habitants au milieu du XIVe
siècle (24 feux), chiffre baissant ensuite
très rapidement du fait des grandes pestes (5 feux
vers 1500). Outre quelques cultures vivrières et
l'extraction de lloses, l'économie a toujours
été essentiellement pastorale, ce qui est
encore le cas aujourd'hui (élevage de moutons). La
population a connu l'évolution habituelle des petites
communes rurales de montagne ou de moyenne montagne : forte
croissance pendant la première moitié du XIXe
siècle, avec un maximum de 218 habitants en 1851,
suivie d'une lente baisse, qui s'accélère avec
la première guerre mondiale (86 habitants en 1921),
puis avec la seconde (31 habitants en 1946). Le point le
plus bas a été atteint au recensement de 1975
(11 habitants), laissant craindre la mort du village.
L'arrivée de néo-ruraux a inversé la
tendance, et le recensement officieux de 2004 indique une
population de 56 habitants, toutes les maisons du village
étant soit habitées toute l'année, soit
utilisées comme résidences secondaires. Le
tourisme joue un rôle économique non
négligeable, avec de nombreux gîtes.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée aus saints Julien et Baselisse,
très honorés en Conflent (ce sont
également les titulaires de l'église de
Vinça), qui auraient refusé de consommer leur
mariage pour se consacrer à la propagation de la foi
chrétienne. C'est un édifice roman construit
en lloses, sans doute au XIe siècle (présence
d'arcatures aveugles, ou arcatures lombardes, au chevet).
D'abord à nef unique, l'église s'est ensuite
vu adjoindre une seconde nef, liée à la
précédente par de grands arcs. Le clocher-mur
date de l'agrandissement de l'édifice. À noter
une jolie porte
à ferrures.
Le mobilier comporte
notamment une Vierge en bois marouflé (XIVe
siècle ?) ainsi que des retables baroques. L'ensemble
de l'église a été restauré au
cours des dernières années.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village, d'où on a
une
superbe vue sur le Canigou,
est un point de départ vers diverses
randonnées, à pied, à cheval ou en
voiture. Une piste, plus ou moins praticable selon les
saisons et les années, permet de gagner le col du
Portus (nombreuses cabanes en pierres sèches à
proximité de la piste), avec une possibilité
de retour sur Olette si on ne craint pas les innombrables
nids-de-poule (la route n'est plus entretenue). Depuis le
parking du village, un sentier de découverte permet
de faire connaissance avec la réserve naturelle.
D'autres chemins permettent d'aller à pied à
Olette, voire à Villefranche. À noter, au
départ du chemin de Flassa (hameau de la commune de
Serdinya), la jolie fontaine-oratoire
de la Sainte Famille.
Jujols est également sur le tracé du tour du
Coronat.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Jaulent, Hullo, Broch,
Brunet, Grau, Batlle, Vidal, Souque, Payrotou, Botet,
Coupet, Paillas.
1497 : Jaume Juhers,
Julià Faura, Pere Soler, Johan Falguera, Bernat de
Ros.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Les
gîtes de Jujols
- Renseignements
sur la réserve naturelle
- Lettres
de la réserve naturelle
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- A 60 km de Perpignan,
à 16 km de Prades, à 4 km
d'Olette.
- 54
habitants.
- Altitude : 960
mètres.
- Produits :
céréales.
- Curiosités :
caverne du Fourneil, carrières de
marbre.
- Fête : 7
janvier.
- Maire : Bonnemaison
Julien. Adjoint : Gau Pierre. Conseillers : Botet L,
Conseil P, Batlle Jh, Demonte Jh, Batlle Fr, Vidal J,
Jaulent J, Demonte fils.
- Institutrice : Mlle
Llopet.
- Curé :
Delclos.
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