|
|
|
- Le
triage du minerai de fer
|
Superficie
et situation géographique
|
Lamanère est une
commune de 2838 hectares située dans le haut
Vallespir (canton de Prats-de-Mollo), à
l'extrémité d'une petite route venant de
Serralongue. Elle présente la particularité
d'être la commune la plus méridionale de France
(à l'exception bien sûr de la Corse), la partie
située le plus au sud étant la serra de la
Baga de Bordellat, qui culmine à 1553 mètres
(puig de Coma Negra). La commune est traversée du sud
au nord par la rivière de Lamanère, affluent
du Tech, qui reçoit de nombreux petits affluents
venus des montagnes environnantes. L'ensemble du territoire
est très boisé, avec notamment de superbes
bois de châtaigniers.
Communes limitrophes :
Prats-de-Mollo, Serralongue, Bassegoda, Oix,
Beget.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
Le nom catalan de la commune
(La Menera) évoque la présence d'un
site minier. On regrettera sa francisation maladroite par
agglutination de l'article, au XIXe siècle. On ne
trouve aucune mention vraiment ancienne du nom, qui
apparaît peut-être dans certains noms de famille
: B. de Menera (1248), B. F. de Meneria
(1324). Il y a bien un document de 1225 citant une villa
Menera de Bassegoda, mais il fait certainement
référence à une mine située
à proximité du village de Bassegoda. Il faut
donc se contenter d'un texte de 1427, qui cite le lloch
appellat La Menera. Cependant l'église,
dédiée au saint Sauveur, est mentionnée
en 1388 (Pere Puig, pareur de draps à Prats-de-Mollo,
lui lègue cinq sous). Une autre église est
citée encore plus tôt : celle de
Sainte-Christine (proche du mas de Can Batlle) en
1267.
|
Les
recensements
|
Année
:
|
2004
|
1999
|
1990
|
1982
|
1962
|
1901
|
1836
|
Habitants :
|
60
|
44
|
37
|
60
|
198
|
510
|
740
|
|
Bref
aperçu historique
|
Au Moyen Âge, le lieu
de Lamanère, hameau de Serralongue, dépendait
de la seigneurie de Cabrenç, dont les tours dominent
de loin le village. Cette seigneurie, également dite
seigneurie de Serralongue, appartenait à la dynastie
des Rocabertí, puis passa vers la fin du XVIIe
siècle, à la suite d'un mariage, dans les
mains de la famille Ros, qui détenait aussi les deux
villages de Saint-Féliu, érigés en
comté sous Louis XIV. Ce n'est qu'après la
Révolution que Lamanère devint un village
indépendant ayant droit au titre de
commune.
Son hstoire est liée
à celle de ses mines de fer, de cuivre et de plomb
argentifère, dont on dit qu'elles auraient
été exploitées dès
l'Antiquité, mais on n'en a pas vraiment de preuve.
En fait, on ne sait pas grand-chose sur l'histoire propre de
Lamanère et sur celle de ses mines à travers
les siècles. Elles étaient encore
exploitées au début du XXe siècle,
époque où une bonne partie de la population
travaillait aussi dans des fabriques d'espadrilles
catalanes, la dernière n'a fermé qu'en
1981.
C'est au XIXe siècle
que cette population fut la plus importante, avec un maximum
de 816 habitants en 1851. Malgré un début de
dépopulation, elle dépassait encore les 500
habitants au début du XXe siècle. L'exode
survient réellement après la première
guerre mondiale (422 habitants en 1921), et surtout à
partir des années 1950 (284 habitants en 1954, le
chiffre le plus bas ayant été atteint en 1990
avec 37 habitants).
|
L'église
paroissiale
|
Dédiée au
saint Sauveur, autrement dit au Christ, c'est un
édifice roman dont la construction semble remonter au
XIIIe ou au XIVe siècle. Elle a subi plusieurs
transformations, en particulier au XVIIIe siècle. Son
clocher-tour quadrangulaire est médiéval, mais
difficilement datable.
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Le village n'est pas bien
grand et on en a vite fait le tour. Mais c'est le point de
départ de nombreuses balades ou randonnées. On
peut en citer au moins quatre : la première conduit
à la chapelle Sainte-Christine, petite église
romane du XIIe ou du XIIIe siècle. La seconde
mène aux tours de Cabrenç, à la limite
des communes de Serralongue et Lamanère, groupe de
trois forteresses bâties chacune sur un éperon
rocheux. Une troisième balade, un peu plus longue,
nous mène en Espagne par le col de Malrems (1131
mètres). La quatrième conduit à
l'ermitage de N.-D. del Coral et peut être
prolongée jusqu'à Prats-de-Mollo en passant
par le col de la Guilla.
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Noguer, Juanole, Costa,
Llobère, Poncet, Thubert, Payro, Mary, Cassu, Pujol,
Coste, Guisset, Cassuly, Roca, Poch, Bergès, Coll,
Falgarone, Peytavi, Pompidor, Sala, Vile.
|
Autres
liens sur le site
|
- Carte
postale ancienne : vue sur la vallée depuis
Lamanère
|
Liens
internet
|
- Le
site de la commune
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
|
- À 65 km 400 de
Perpignan. 348 habitants. Altitude : 970
mètres.
- Productions : seigle,
blé, sarrazin, orge, maïs, avoine, pommes de
terre, haricots et fruits divers.
- Élevage : bovins,
ovins, porcins, caprins.
- Curiosités :
Château de Cabrens, mines de plomb
argentifère, pic las Coubines, col de Malrems, col
de las Falgueras.
- Fête locale : 6
août (trois jours). Foire : 3e dimanche
d'octobre.
- Société
mutuelle : la Fraternelle.
- Syndicats :
trépointeurs et espadrilleurs.
- Coopératives :
Union ouvrière, Ouvrière de
Consommation.
-
- Maire : Dulic Elie.
Adjoint : Mach Jean. Conseillers : Cassu, Juanole P,
Bargès, Juanole A, Maillard, Farrès, Rigal,
Matllo, Renart, Cassuly.
- Secrétaire de
mairie : Figa Michel.
- Curé : Oro
Joseph.
- Receveur des postes :
Barrère J.
- Instituteur : Bassole.
Institutrice : Mlle Pouig.
-
- Autobus : Massardo
Jh.
- Bois et charbons :
Orriols Raymond.
- Bouchers : Coste
aîné, Guisset P.
- Boulanger :
Coste.
- Cafés : Guisset,
Noguer, Farrès, Ramon Oriol.
- Coiffeur : Bargès
François.
- Cordonnier : Juanole
Pierre.
- Couturières :
Julie Figa, Marceline Juanole, Augustine
Dubic.
- Épiciers : Coste
aîné, Guisset P, Oriol.
- Espadrilles (fabriques
d') : Coste aîné et Union
ouvrière.
- Laitiers :
Iglésias Jean, Juanole Jh.
- Maçon :
Corcoï.
- Maréchal-ferrant
: Guisset Pierre.
- Meunier :
Bosc.
-
- Château : de
Cabrens.
- Hameau : Terre
Roigt.
|