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- Vue
de Laroque depuis la tour
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Superficie
et situation géographique
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Comme son nom l'indique,
Laroque se situe dans la chaîne montagneuse des
Albères, qui occupe presque la totalité de son
territoire (2051 hectares). Le village est pour sa part
situé en plaine, au nord de ce territoire. La limite
méridionale est constituée par une ligne de
crêtes s'élevant du col de l'Ouillat (936
mètres) jusqu'au pic Neulos (1256 mètres), en
passant par le roc des Trois Termes (1128 mètres). La
commune est traversée du sud au nord par la
rivière de Laroque, affluent du Tech, qui prend sa
source sous cette ligne de crêtes et se jette dans le
Tech, après avoir reçu divers affluents.
L'ensemble du territoire est très boisé (vaste
forêt domaniale de Laroque), les hêtres et les
pins se substituant aux diverses variétés de
chênes à mesure que le relief
s'élève.
Communes limitrophes : La
Jonquera (Requesens), L'Albère,
Villelongue-dels-Monts, Saint-Génis-des-Fontaines,
Palau-del-Vidre, Sorède.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
en 854 sous la forme Roca Frusindi, dans laquelle
Frusindi est un nom de personne d'origine germanique.
Tout au long du Moyen Âge, on trouve les graphies
Rocha, Roca, parfois avec adjonction de l'article
(la Rocha, ça Rocha). En 1600, on rencontre
pour la première fois la présence du
complément du nom (la Rocha de la Albera), qui
deviendra systématique à partir du XVIIIe
siècle.
Le terme roca (en
français "roche") désigne presque
systématiquement en toponymie une forteresse
bâtie sur un rocher, ce qui suppose l'existence d'une
telle forteresse (sans doute rudimentaire) dès le IXe
siècle. Quant au rocher, il existe toujours, bien
évidemment. Pour l'explication du mot
Albères, voir la page de L'Albère.
Un mot sur Tanyà
(villa Tagnane en 875), qui devrait désigner
le domaine de Tannius, nom d'homme latin.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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1927
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1512
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1126
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1254
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1182
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Bref
aperçu historique
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L'existence d'un dolmen
(la Balma del Moro) témoigne de l'occupation
du territoire dès les temps préhistoriques.
Quant au village proprement dit, il apparaît dans les
textes dès le IXe siècle. Son église
dédiée à saint Félix est
mentionnée en 834 et est présentée
comme une cella, autrement dit une grange monastique,
un petit établissement religieux. On a vu plus haut
que dès 854 il est question d'une "roche" (Roca
Frusindi), dont il n'est d'ailleurs pas sûr que ce
soit la même que celle où s'est
élevée ensuite le château. Il existe en
effet sur la commune un lieu-dit Roca Vella (la
vieille forteresse), avec les ruines d'une église
romane, qui pourrait avoir été le premier
noyau d'habitation. Cette appellation de Roca Vella
apparaît au XIIIe siècle.
Les divers capbreus
(registres terriers) médiévaux montrent un
territoire assez peuplé : 116 chefs de famille en
1375-77, 147 maisons en 1396-97, sans compter les nombreux
mas disséminés aux alentours. Le village a eu
à subir les guerres entre les rois d'Aragon et de
Majorque : en 1344, Pierre le Cérémonieux
assiège Laroque, qui se rend rapidement. On estime
que le château a été construit aux
alentours du XIe siècle. Divers seigneurs s'y sont
succédé, notamment une famille dite "de la
Roca" aux XIIe et XIIIe siècles. Au XVe
siècle, la seigneurie appartenait à Pere
Galceran de Castre, vicomte d'Évol. Elle fut ensuite
vendue à plusieurs reprises, son dernier
détenteur, à la veille de la
Révolution, étant un membre de la famille de
Bordes.
La commune a toujours
profité des nombreuses ressources de la forêt,
on y a pratiqué également la
métallurgie. La partie nord est surtout
plantée aujourd'hui en vignes qui fournissent un vin
de qualité. La population, au XIXe siècle,
était relativement stable aux alentours de 1200
habitants. Une baisse a suivi la première guerre
mondiale (991 habitants en 1926), et s'est accentuée
après la seconde (795 habitants en 1946). Mais, ces
dernières années, de nombreuses familles sont
venues s'installer à Laroque, où l'on compte
actuellement près de 2000 habitants (1927 en
1999).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Félix, elle semble avoir
été construite vers le XVe siècle et a
été restaurée à la fin du XIXe
siècle. Son portail de marbre blanc est plus ancien,
mais il vient d'ailleurs : en 1527, Galceran de
Pinós, vicomte de Canet et seigneur de Laroque, l'a
fait transférer depuis le mas Valric (Montescot),
où se trouvait à l'époque une
église dédiée à saint Vincent. A
l'intérieur, on s'intéressera surtout au
retable baroque dédié aux saints Pierre et
Félix (retable du maître-autel).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le territoire de Laroque est
riche en lieux de promenades. On s'intéressera
d'abord au village, où toutes les rues montent vers
le château, qui conserve une bonne partie de son mur
d'enceinte, une chapelle dédiée à saint
Sébastien, quelqus ruines, le tout surmonté
d'une tour cylindrique d'où l'on dispose d'une
superbe vue panoramique sur les Albères. Depuis le
village, de nombreux chemins permettent de gagner tous les
lieux remarquables de la commune : la source ferrugineuse
(Font de l'Aram), le dolmen, et bien sûr les divers
sommets des Albères, notamment le pic Neulos. On
trouvera plusieurs itinéraires de balades ou de
randonnées sur le site du syndicat d'initiative (voir
ci-dessous). Parmi les lieux à visiter, on n'oubliera
pas Tanyà, avec son ermitage (chapelle
dédiée à la Vierge, d'origine romane),
ou encore Roca Vella (ruines de l'église romane de
Saint-Fructueux) et le mas Rancoure (ruines de la chapelle
de Saint-Laurent de Galice, autrefois église d'un
petit village appelé Alemanys, puis
Torrents).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Cazadamont (Casadamont),
Carbonnell, Bagaté, Faigt, Solé,
Carrère, Romengas, Tocabens, Bès,
Sabaté, Bogie, Oursoul, Sobrepère, Danyach,
Molins.
1497 : Anfós,
Albareda, Azam, Balle (vve), Bastona (vve), Benet,
Berenguer, Bonet, Brianza (vve), Brohà, Campamar,
Carrera, Casas, Ciutadella, Clara, Coma, Costa, Cruells,
Curubí, Dernach, Deulosal, Fabre, Ferrer, Franquesa,
Gasch, Gast, Gilbes, Gramatge, Janer, Jaume, Lauger,
Manyera, Martí, Masaguer, Matheu, Merla, Millora,
Morera, Oriol, Pagès, Panza, Pau, Pelagrí,
Pere, Plasenta, Ponç, Prima, Puig, Quintana,
Rachó, Ramona (vve), Ramonet, Rebador, Rechó,
Reig, Rigau, Roig, Rollan, Ruysa (vve), Sabentha (vve),
Salvada (vve), Solà, Soler, Terré, Tholuges,
Vessavis, Vila, Voló, lo Valencià, lo Misatge,
lo Prabost.
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Autres
liens sur le site
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- Lieux
à visiter :
Laroque-des-Albères
- Cartes
postales anciennes de Laroque.
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Liens
internet
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- Le
site officiel de la commune
- Le
syndicat d'initiative de
Laroque (avec de
belles balades à faire)
- Le
site de Jean-Louis Danyach (généalogie et
présentation du village)
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 23 km de Perpignan,
à 19 km de Céret. Altitude : 101
mètres. 905 habitants. 1890 hectares.
Produits : Instruments
aratoires, liège, fourrages.
Curiosités : Ruines
d'un château féodal, dolmen, source d'eau
ferrugineuse, ermitage de N.-D. de Tanya,
forêts.
- Société de
Secours mutuels : la Fraternelle.
- Société
sportive : Sélection des
Albères.
- Association des anciens
combattants.
Fêtes locales : 3
août, 2 février.
Maire : Carboneill
(capitaine en retraite). Adjoint : Sabaté
Jean. Conseillers : Durand Ferréol, Tocabens
M, Bourgil F, Soler Jean, Fourcade, Prats Jh, Cases
Baptiste, Durand Jh, Soler Louis, Lloubères J, Cafort
P.
Secrétaire de
mairie : Puigségu. Curé : Dalque.
Docteur : Courp E. Pharmacien : Martrille.
Receveur buraliste : Costéja. Receveur des
PTT : Triticino. Instituteur : Botet.
Institutrices : Mlles Cortes,
Cavaillé.
- Autobus :
Laroque-Perpignan et vice-versa.
- Agriculteurs principaux
: Reig, Vilar, Montoriol, Pardineille, Puigt, Bosch
J.
- Avocat : Me Bosch
J.
- Bouchers : Lavail,
Soler, Lorette M.
- Boulangers :
Inglès.
- Bourrelier :
Aniort.
- Cafés :
Parpère, Péjouan, Cantuern
Paul.
- Coiffeurs :
Bagaté Jules, Bagaté Isidore,
Cadourci.
- Couturières :
Sagué A, Sors Th, Rabouguet,
Acézat.
- Cycles et motos :
Matignon.
- Epiciers : Rabouguet,
Abeille d'Or, Union des Coopérateurs, Docks
Commerciaux.
- Laitier :
Salvat.
- Maçons : Coll,
Fabresse, Casademont.
- Maréchaux
ferrants : Portes E, Sicre.
- Mécanicien :
Matignon G.
- Menuisiers :
Pagès, Jourda.
- Tonneliers : Cadourcy
Jh, Carné F, Sagué J, Carné
Félix.
- Vins (courtiers) :
Cantuern P, Coste Amédée,
Calvet.
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