Superficie
et situation géographique
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La Llagonne est une commune
de 2309 hectares, située à la limite du
Capcir, de la Cerdagne et du Haut-Conflent et appartenant au
canton de Mont-Louis. La commune a absorbé en 1822
celle de Cortals (hameau situé à l'est du
village, près de la forêt des Cortals). Elle
est composée d'une part d'un grand plateau
limité au nord par le col de la Quillane, avec des
altitudes variant de 1600 à 1800 mètres, et
d'autre part d'une longue zone forestière
s'élevant vers l'ouest (forêt domaniale de
Barrès), pour atteindre 2134 mètres au Roc de
Falip, non loin de la source de l'Aude. À noter que
la limite méridionale de la commune est presque
entièrement formée par la Tet.
Communes limitrophes :
Bolquère, La Cabanasse, Mont-Louis, Sauto,
Ayguatébia, Caudiès-de-Conflent, Matemale, Les
Angles.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est cité
en 942 sous la forme ipsa Laguna. Autres graphies :
villa Lacuna (1011), ça Laguna (1267),
La Leguna, La Laguna (XIVe siècle),
La Llaguna (1632). La francisation en La
Llagonne, avec doublement du n, est
particulièrement absurde. Le terme latin
lacuna désignait un fossé, un creux,
une cavité, il a pris aussi le sens d'étang,
qu'il faut ici retenir. Le village s'est en effet bâti
auprès d'un petit étang d'origine glaciaire,
aujourd'hui asséché.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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285
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263
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243
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214
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171
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376
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475
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Maximum : 482 habitants (1841). Minimum : 164 habitants
(1968) .
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Bref
aperçu historique
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Le lieu de La Llagonne, avec
son église dédiée à saint
Vincent, a été donné en 942 par le
comte de Cerdagne Sunifred à l'abbaye de Saint-Michel
de Cuixà, qui en conservera la seigneurie
jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Cette
seigneurie était administrée par un
fonctionnaire ecclésiastique appelé
paborde (en français
prévôt, du latin praepositus). On
estime généralement que le village primitif
(celui qui est mentionné en 942) se situait à
500 mètres au sud-ouest de l'actuelle
agglomération, au lieu-dit l'Iglésia
Vella. Ensuite la population s'est
déplacée vers une place un peu plus
sûre, sur une petite butte fortifiée. Le
castrum de ça Laguna est
mentionné en 1267. Il devait s'agir d'une petite
fortification dont il reste encore quelques traces,
notamment une tour circulaire, construite autour d'une
nouvelle église elle-même
fortifée.
Au milieu du XIVe
siècle, la population se regroupait en 20 feux ou
foyers d'habitation, soit environ 80 habitants, auxquels il
faut ajouter trois feux pour le hameau des Cortals. Elle
baisse nettement au XVe siècle, sans doute à
cause des grandes pestes, et on ne retrouve plus que 4 feux
en 1420, 1515 et 1553. C'est au XVIIIe siècle que le
village reprend pleinement vie. L'enquête
économique de 1775 signale l'existence de 50 maisons,
une bergerie et grange, ainsi qu'un moulin. Ce dernier
appartient à un nommé Burgat, de Mont-Louis.
Le plus riche propriétaire de terres cultivées
s'appelle Raphaël Salsas. Il y a également un
grand bois avec pacage (150 journaux) appartenant à
un nommé Gilbert, de Llo. La surface totale des
terres labourables est de 288 journaux, il y a 159 journaux
de prés (1 journal = 35,5 ares).
On le voit,
céréales et élevage étaient les
deux principales ressources du village, dont la population
diminue peu à peu au cours du XXe siècle. La
tendance s'inverse à partir des années 1970,
avec le développement des loisirs de montagne, aussi
bien en hiver qu'en été.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Vincent, c'est un édifice d'origine
romane, vraisemblablement édifié au
début du XIIIe siècle, modifié au
XVIIIe siècle, notamment par la substitution d'un
chevet quadrangulaire à l'abside semi-circulaire. La
pièce la plus remarquable du mobilier est un Christ
habillé du XIIe siècle, auquel il faut ajouter
un baldaquin et un devant d'autel du XIIIe siècle,
ainsi que divers retables et tableaux, certains de ces
derniers semblant dater du XVIe siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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En hiver, à condition
qu'il y ait suffisamment de neige, La Llagonne est le
paradis des skieurs de fond. En été, c'est le
point de départ de nombreuses promenades, à
pied ou en voiture. On peut aller à l'est vers le col
de la Llose, qui nous conduit dans les Garrotxes, et
à l'ouest dans la forêt de Barrès
jusqu'aux Bouillouses (communes d'Angoustrine et des
Angles). D'autres sensations sont possibles avec des vols
d'initiation en avion ou en planeur, sur le petit
aérodrome de Mont-Louis La Quillane.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Corrieu, Trilles, Aspero,
Blanc, Vergès, Viader, Capdet, Rigole, Maury, Puig,
Casso, Rogé, Imbern, Salvat, Badie, Romeu, Blanque,
Galiay, Palau.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Association
aéronautique de La Llagonne
- Auberge
de la Fount
- Espace
Altitude
- Le
Refuge de La Quillanne
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 39 km de
Prades, 226 habitants, 1800 mètres.
- Produits : pommes de
terre, seigle, orge, pâturages,
bétail.
- Curiosité :
Église : Christ en bois du 12e
siècle.
- Fête locale : 1er
dimanche d'octobre.
- Société
sportive : Union sportive llagonnaise.
Société mutuelle :
l'Étoile.
-
- Maire : Jean Aspero.
Adjoint : Corrieu Jean. Conseillers : Corrieu Emile, Puig
Isidore, Procullus Joseph, Xatard Laurent,
Catanègre Martin, Nohet Gilles, Vergès
Joseph, Bernole Abel.
- Secrétaire de
mairie : Mme Cristofol.
- Curé : Marc
Taixé Torrent.
- Facteur :
Taillant.
- Institutrices : Mme
Cristofol, Mlle Grau.
- Gardes : Delcasso J-B,
Procullus P.
- Cantonnier :
Vergès Jean.
-
- Agriculteurs
(propriétaires) : Delcasso J-B, Bernole Jean,
Balaguer, Ribeil, Corrieu François.
- Bois et charpentes :
scierie Aspéro Jean.
- Cafés : Corrieu
Jh, Delcasso.
- Charrons forgerons :
Blanc Jean, Bernole Jacques.
- Cordonnier : Trilles
Pierre.
- Épiciers :
Corrieu Victorin, Blanc P.
- Exploitation
forestière : Aspéro Jean.
- Hôtels-restaurants
: Corrieu Jh, Delcasso.
- Industrie (fabriques de
sabots) : Corrieu fils, Nohet G, Corrieu
Emile.
- Journaux (corr.
Indépendant) : Corrieu Jean.
- Maréchaux-ferrants
: Blanc Jean, Bernole Jacques.
- Menuisiers : Bernole
Abel, Corrieu Michel.
- Pharmacien :
Vergès.
- Tabacs (débit de)
: Vve Trilles Marie.
-
- Hameau : de
Cortals.
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