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- Vue
générale du
village
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Superficie
et situation géographique
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Llauro est une commune de
834 hectares située dans le secteur oriental des
Aspres et dans le canton de Thuir. Son territoire
présente la forme d'un triangle orienté
ouest-est, qui culmine au Torré Blanc (512
mètres). Essentiellement schisteux, il
présente cependant quelques buttes calcaires comme la
Calcina (426 m) et le petit éperon sur lequel s'est
construit le village. Il est parcouru par de nombreux petits
cours d'eau, pour la plupart tributaires les uns du bassin
du Tech, les autres de la rivière de Passa. Le plus
important de ces cours d'eau est le Monà qui,
rejoignant la Galcerana à Fourques, forme avec elle
le Réart. L'ensemble du territoire est très
boisé, dominé par le chêne vert et le
chêne-liège. À noter qu'il fut durement
frappé par l'incendie de 1976, au cours duquel 485
hectares furent brûlés, soit plus de la
moitié de la commune. Un second incendie, en 1981, a
entraîné la mort d'un pompier auquel une plaque
commémorative est dédiée.
En 1972, Passa, Llauro et
Tordères décidèrent de se réunir
pour ne former qu'une commune, qui vit officiellement le
jour en 1973. Mais, en 1989, Llauro et Tordères
décidèrent de s'en retirer, estimant que cette
fusion favorisait essentiellement Passa, au détriment
des deux autres villages.
Communes limitrophes :
Tordères, Montauriol, Oms, Vivès,
Passa.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village est
mentionné pour la première fois en 814 sous la
forme villa Laurosone, graphie qui varie au fil des
siècles selon la fantaisie des scribes : villa
Laurosono (899), Laurisoni (1010),
Laursione (1011), Lersione (1017). La forme
Lauronum, qui donnera Lauro, puis
Llauró, n'apparaît pour sa part
qu'à la fin du XIIe siècle.
La présence du
suffixe -one dans les textes les plus anciens rend
peu probable l'explication qui pourrait sembler la plus
simple, un lieu où pousse le laurier. Lluis Basseda
envisageait pour sa part un nom de domaine, le domaine de
Lauritius (nom d'homme latin). Une autre explication
semble cependant plus séduisante : le latin
laboratione (= action de travailler), qui a
donné le catalan llauró (= action de
labourer, terre labourable, cultivable). C'est cette
explication qu'a retenue Ernest Nègre (Toponymie
générale de la France), tandis que le
dictionnaire de Dauzat et Rostaing préfère le
laurier.
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Les
recensements
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Année
:
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2007
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1999
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1990
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1968
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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270
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255
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205
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191
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328
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300
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Bref
aperçu historique
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L'habitat
préhistorique est marqué par la
présence de deux dolmens : celui de la Cabana del
Moro et celui du Serrat de Galuert. Le matériel
recueilli lors de la fouille de ces dolmens permet de situer
leur construction au Chalcolithique (âge du
Cuivre).
En 899 un précepte de
Charles le Simple confirme que "son fidèle Esteve"
possède de nombreux biens sur le territoire de
Llauro, mais on ne sait rien de plus sur ce
dénommé Esteve, sinon que sa femme s'appelle
Anne. Au XIe siècle, il est fait mention de quelques
alleux appartenant à des propriétaires
différents. Au XIIIe siècle, le village
appartient aux seigneurs de Céret, mais il existe une
famille "de Llauró" dont les membres semblent en
être les châtelains : en 1272, dame Beatrix de
Llauró et sa fille prêtent serment d'hommage
pour "le castell et la forcia de Llauró",
auprès du vicomte Guillem de Castellnou, qui vient de
récupérer les biens de la seigneurie de
Céret. Ce texte nous apprend clairement que,
dès cette époque, Llauro possédait un
château (dont il ne reste apparemment rien) et une
enceinte fortifiée ("forcia").
À la même date,
le testament de Beranger, dernier seigneur de Céret,
stipule que la seigneurie de Llauró doit être
mise en vente. La vente a lieu en 1273, et ce sont les
habitants du village qui, ensemble, achètent tous les
droits de Llauro... qu'ils revendent aussitôt à
l'infant Jaume, futur roi de Majorque (24 août 1273).
À cette date, Llauro devient donc "ville royale", et
le restera jusqu'à la Révolution, même
si, à diverses époques, les rois d'Aragon ou
de France ont aliéné tout ou partie de la
seigneurie à des particuliers.
L'une de ces
aliénations a fait beaucoup de bruit au village,
suscitant la colère des habitants : celle, en 1777,
du vaste terroir boisé appelé la Solana
d'en Pastor à un nommé Étienne
Delcros, bourgeois de Perpignan. Les villageois sont
d'autant plus scandalisés qu'ils disposent sur ce
lieu d'un privilège royal attribué en 1280,
dont leurs ancêtres ont toujours joui sans le moindre
problème. Le cahier de doléances de Llauro, en
1789, est d'ailleurs entièrement consacré
à ce conflit, qui continuera d'agiter la commune au
siècle suivant, d'autant que Llauro vient de se
découvrir une nouvelle richesse, le
chêne-liège.
Toute l'histoire de Llauro
depuis les années 1830 jusqu'à
l'après-guerre est en effet liée à
l'industrie bouchonnière, qui occupe peu ou prou
l'ensemble de la population (voir Llauro,
village bouchonnier).
Cette activité a fait la richesse de plusieurs
familles et a entraîné la venue de nombreux
ouvriers venus d'Espagne, la population dépassant
rapidement le chiffre des 300 habitants. Le souvenir du
liège et des bouchons est encore très vivace
aujourd'hui, comme l'indique une plaque apposée sur
le mur de l'église : "Aqui, fa temps, era un poble de
tapers".
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Martin, sans doute citée dès
1010, c'est une église romane qui semble avoir
été fortifiée, et qui fut
profondément remaniée au XVIIIe siècle
(l'entrée a notamment été
déplacée à la place de l'ancien
chevet). Parmi le mobilier on notera surtout le retable
baroque du maître-autel (XVIIIe
siècle).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Les rues souvent très
étroites du village méritent une promenade
attentive. On n'oubliera pas de lever fréquemment la
tête, afin d'observer les avant-toits peints qui
ornent de nombreuses maisons (une des
caractéristiques des villages des Aspres). On partira
ensuite à la recherche des deux dolmens, celui de la
Cabana del Moro étant très facilement
accessible depuis la très jolie route qui conduit de
Llauro à Tordères.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Bosch, Badie, Paraire,
Bizern, Coste, Sales, Pons, Cabanat, Cazeilles, Llinas,
Planes, Carrère, Carbasse, Saqué, Biu,
Chaumeil, Barcelo, Chauvet, Domenjo, Manen,
Ricard.
1643 : Antoni Oliver,
Francesc Oliver, Jaume Bosch, Antoni Bosch, Andreu Gorgulla,
Guillem Vilaret, Melchior Costa, Antoni Barracies, Joan
Pollases, la veuve Ramona, Jaume Nos, Jaume Prun, la veuve
Sales, la veuve Costa, Joan del Mar, Joan Badia.
1273 : Arnau, Batlle,
Campa, Campela, Carbonell, Comte, d'en Armengau, Desquer, de
Campels, de Llauró, de Prats, Fabre, Gitart, Jaume,
Joli, Juglar, Lombarda, Mestre, Pagés, Ramon, Sala,
Servent, Tors, Vallespir, Vasauela.
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Autres
liens sur le site
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- Llauro,
village bouchonnier
- Photo
ancienne : à la terrasse du
café
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 22 km 900 de
Perpignan. 228 habitants. Altitude : 336
mètres.
- Productions : vin,
liège, bois, charbon.
- Fête locale : 11
novembre.
- Société de
secour mutuel : la Commune.
- Curiosités :
ancien dolmen, grottes des fées, lieu-dit Cabane
del Moro.
-
- Maire : Planes Martin.
Adjoint : Rey-Coste Joseph. Conseillers :
Béringué, Planes, Manent, Rigaill,
Carbasse, Bosch, Saqué, Clarimont.
- Secrétaire de
mairie : Henric A.
- Instituteur : Molins
Jacques. Institutrice : Mme Molins.
- Receveur buraliste :
Planes Carbasse.
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- Autobus : A. Grill
(Perpignan-St Marsal), Grill (Perpignan-Oms).
- Boucher : Manent
Jean.
- Bouchons (fabriques de)
: Planes Martin, Larat et Cie, Manent Paraire, Gispert M,
Planes J, Cabant M, Bizern Aug, Barnède Firmin,
Rigau M, Béringué Alphonse.
- Boulanger : Guisset
François.
- Cafés : Mary
(Vve), Parayre (Vve).
- Coiffeurs : Doutres
Henri, Sagué A, Bizern M.
- Épiciers :
Castillo J, Dabouzi M, Manent François, Guisset
Fr, Abeille d'Or.
- Journaux (corr.) :
Henric A.
- Laitiers :
Béringué F, Manent Fr.
- Maréchal-ferrant
: Badie Joseph.
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