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- Pigeons
montant la garde au sommet du
clocher
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Superficie
et situation géographique
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Llupia est une commune de
688 hectares située à proximité de
Thuir, sur la route d'Elne, qui s'élève
légèrement vers les Aspres au sud, mais dont
la majeure partie se situe en plaine, parfois dans des
dépressions humides comme celle de la Prada, le plus
souvent sur des terrasses propices à la viticulture.
Déjà présente au XVIIIe siècle
dans le secteur du mas Saint-Sauveur, la vigne occupe une
bonne partie du territoire, mais, depuis quelques
décennies, la surface agricole a nettement
diminué au profit d'une urbanisation que certains
pourront juger excessive, la population ayant
été multipliée par sept en une
trentaine d'années. En dehors du village et des
lotissements qui s'y sont accolés, il faut signaler
la présence de quelques mas, en particulier celui de
Saint-Sauveur, situé sur le territoire de
Vilar-Milar, ancien petit village
médiéval.
Communes limitrophes :
Thuir, Ponteilla, Trouillas, Terrats,
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
953 sous la forme Lupianum, reprise dans la plupart
des textes postérieurs. La graphie catalane
Llupià se généralise au XVIIe
siècle et sera conservée par l'administration
française, qui se contentera d'en faire
disparaître l'accent (la forme Lloupia a
également été utilisée au XVIIIe
siècle). Comme pour la plupart des toponymes se
terminant par le suffixe -à (latin
-anum), il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain,
sans doute le domaine de Lupius, nom d'homme latin
formé sur lupus (= loup).
Le lieu de Vilar-Milar est
cité pour sa part en 974 sous la forme villare
Milani, puis villare Emiliani (990). Le terme
villare désigne un hameau, tandis que
Milano (ou Miliano) est sans doute une
aphérèse du nom de personne
Émilien.
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Les
recensements
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Année
:
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2005
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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1797
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1734
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1253
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931
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277
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297
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270
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Bref
aperçu historique
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À quelques centaines
de mètres à l'est du village, on a
trouvé des vestiges de l'époque romaine (murs,
marbres, céramiques). La première mention
historique remonte à l'année 953, avec une
donation à l'abbaye de Cuixà d'un certain
Eldebrad, qui lui lègue divers biens en Roussillon,
dont un ou plusieurs alleux à Llupia. À la
même époque, l'église Saint-Sauveur de
Vilar-Milar appartenait au monastère de Sant Pere de
Rodes. Il semble qu'au moins jusqu'à la fin du XIe
siècle Llupia ait été constitué
d'une série d'alleux divers, pour la plupart
cédés à des établissements
religieux. Mais, en 1091, apparaît une famille dite
"de Llupia", qui va posséder la seigneurie du
village, dépendant des vicomtes de Castelnou.
Cependant, beaucoup de points demeurent obscurs. Par
exemple, en 1221, le vicomte de Castelnou donne au prieur
d'Espira-de-l'Agly tout le fief de Llupia, mais par la suite
il n'est plus jamais question d'Espira dans les documents
concernant Llupia. En fait, malgré quelques zones
d'ombre, on s'aperçoit que la famille Llupia, l'une
des plus importantes familles nobles du Roussillon, a
quasiment toujours détenu la seigneurie,
érigée en baronnie puis en marquisat (ce
marquisat comprenait aussi Castelnou et quelques autres
villages), et ce jusqu'à la
Révolution.
Le lieu était
fortifié au Moyen Âge, et a
possédé un château, ou du moins une
grande demeure se prévalant de ce titre. On y
comptait 16 feux en 1385, soit un peu plus d'une soixantaine
d'habitants. Il n'y avait plus que 10 feux en 1497, chiffre
qui baisse encore par la suite (7 feux en 1553). À
partir du XVIIIe siècle, la population se situe
toujours au-dessus du seuil des 200 habitants, mais ne
dépasse que rarement celui des 300 (recensements de
1831, 1881, 1891, 1911, 1921). Tout change à partir
des années 1970, et aujourd'hui on n'est plus
très loin des 2000 habitants.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à l'apôtre saint Thomas et située au
centre du village, c'est une église d'origine romane,
à nef unique, à voûte en plein cintre,
qui pourrait dater du XIe siècle. L'édifice a
été profondément remanié au XIVe
siècle, notamment par l'ajout de chapelles
latérales. Le beau clocher-mur pourrait lui aussi
dater de cette période. Parmi les objets mobiliers,
on notera d'abord un tableau du XVIe siècle
représentant l'incrédulité de Thomas.
Autre pièce intéressante : le retable du
maître-autel dû au sculpteur Joseph Navarre
(XVIIIe siècle).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Les rues étroites et
souvent tortueuses du village ne manquent pas de charme. Le
site le plus intéressant est sans doute celui de
Vilar-Milar, avec une très belle église romane
dédiée à la Vierge. Il semble que le
village primitif se soit situé à l'emplacement
du mas Saint-Sauveur, avec une église
dédiée au saint Sauveur mentionnée
dès le Xe siècle. Mais, deux siècles
plus tard, il n'est plus question que de l'église
Sanctae Mariae de Villare Milariis (1163),
propriété du Monestir del Camp, qui deviendra
ermitage au XVIIe siècle. On admirera notamment son
chevet, à bandes lombardes (lésènes) et
à grands arcs aveugles incluant des
niches.
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L'église
de Vilar-Milar
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Abside de
Vilar-Milar
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Faliu, Cazeilles, Deprade,
Pons, Tignères, Jaubert, Parahy, Montagut, Taurinya,
Camps, Ribère, Ausseill, Batlle, Cases, Comes,
Pomarède, Sabardeill, Sibiude, Tournet,
Vidal.
1497 : Pere Torrent
(batlle), Johan Masaguer (consul), Guillem Roig, Johan
Pastor, Johan Joli, Pòlit Corobí, Pere Roig,
Bernat Mesaguer, Jordi Gavarg, Andreu Puig.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- L'école
de Llupia
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 15 km 700 de
Perpignan. 281 habitants. Altitude : 100
mètres.
- Productions : vins,
prairies.
- Curiosités :
ruines d'un château féodal, chapelle de
Vilar Milar, ruines romaines.
- Fête locale : 8
septembre.
- Sociétés
de secours mutuel : la Commune, l'Avenir.
- Syndicat : Travailleurs
de la terre.
-
- Maire : Louis Jaubert.
Adjoint : Coubris Nicolas. Conseillers : Tignères,
Sarrahy, Delibes, Deprades, Montagut, Pons, Barcelo,
Resplandy.
- Secrétaire de
mairie : Reverte François.
- Curé :
Vicens.
- Chef de gare :
Guiter.
- Instituteur : Reverte
François. Institutrice : Mlle Trilles
Simone.
- Receveur buraliste :
Payré Adrien.
-
- Boucher : Ausseil
Gaudérique.
- Café : Vidal
Jérôme.
- Engrais : Roigt
Joseph.
- Épiciers :
Payré Adrien, Ausseil
Gaudérique.
- Grains et fourrages :
Roigt.
- Journaux (marchands de)
: Payrou Fr., Montagut Marie (Vve).
- Laitier : Brazel
Jean.
- Maréchal-ferrant
: Payrou Fr.
- Tonnelier :
Roigt.
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