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- Carte
postale ancienne de Maureillas
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Superficie
et situation géographique
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Maureillas-las-Illas est une
commune de 4210 hectares, qui s'est constituée par
une succession de fusions. En 1822, Saint-Martin-de-Fenollar
est annexé à Maureillas, tandis que La Selva
est absorbé par Las Illas en 1823. Puis, en 1972,
Riunoguès et Las Illas unissent leur destinée
à celle de Maureillas. Le tout constitue donc une
vaste commune allant du Vallespir aux Albères,
frontalière avec l'Espagne, au relief très
accidenté. Le territoire est traversé du sud
au nord par la rivière de Las Illas, qui devient
ensuite la rivière de Maureillas et se jette dans le
Tech au Boulou, rejointe par la rivière de Roma et
divers petits affluents venus de Riunoguès. Le point
le plus élevé est le pic des Salines (1333
m.), qui sert de limite entre Céret, Las Illas et
Maçanet de Cabrenys. L'ensemble du teritoire est
très boisé, avec une prédominance du
chêne vert, du chêne-liège et du
châtaignier. On notera également la
présence de nombreux mas.
Communes limitrophes :
Céret, Saint-Jean-Pla-de-Corts, Le Boulou, Les
Cluses, Le Perthus, La Jonquera, La Vajola, Maçanet
de Cabrenys.
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Première
mention historique et origine du nom
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Maureillas est
mentionné pour la première fois dans les
textes sous la forme Maurelianum (1011). Le toponyme
désigne le domaine de Maurelius, nom d'homme
latin formé sur maurus (= brun). On y retrouve
le suffixe -anum, à l'origine de la plupart
des noms de lieux catalans terminés par
-à.
Saint-Martin de
Fenollar n'a pour sa part aucun rapport avec le fenouil
ou avec le foin. Le lieu, mentionné en 844 sous la
forme Fel(l)onicas, est presque toujours écrit
Fullonicas dans les premiers textes
médiévaux connus. Il correspond au latin
fullonica et évoque la présence d'un ou
plusieurs moulins à foulon, où l'on foulait
les draps.
Las Illas
n'apparaît que tardivement dans les textes (loch de
les Illes, 1359). Le terme devrait désigner des
îlots d'habitation plutôt que des terres
entourées d'eau ou proches d'une rivière. De
son côté, La Selva correspond au latin
silva (= forêt).
Quant à
Riunoguès (Rivonugario en 974, Rium
Nogarium en 982), c'est bien entendu la rivière
bordée de noyers.
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Les
recensements
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Année
:
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2006
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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2546
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2281
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2037
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1706
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1093
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1333
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943
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Les données en
italiques ne concernent que la commune de Maureillas avant
le rattachement de 1972. Mais les chiffres des deux autres
communes sont très faibles. En 1962, Las Illas
comptait 57 habitants et Riunoguès 25.
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Bref
aperçu historique
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Difficile de tracer en
quelques lignes l'histoire de tant de villages
différents. À noter la présence d'un
petit dolmen découvert il y a quelques années
au lieu-dit la Siureda, au sud-ouest de Maureillas et de la
tour de Bell Ull (présence d'un petit matériel
datable du Chalcolithique). Pour le reste, mieux vaut
séparer les villages.
Maureillas :
l'histoire du village au Moyen Âge est assez
embrouillée, la seigneurie semblant avoir
été souvent divisée en deux parts
(situation confuse qui paraît s'être poursuivie
jusqu'à la fin de l'Ancien Régime). On sait
par plusieurs textes qu'il comporte l'église et un
château (ou du moins une demeure ainsi nommée),
à l'intérieur d'une fortification (le
castrum ou la forcia, appelée aussi
parfois cellaria ou fortalicium). Dès
le XIVe siècle un barri est fréquemment
mentionné, c'est sans doute là qu'habitent une
bonne part des habitants, assez nombreux au demeurant (60
feux en 1378, chiffre qui baissera au XVe siècle). Le
premier seigneur mentionné est un certain Ramon de
Maurellar (1147). Au XIIIe siècle le village est
dominé en partie par la famille Llupia. Suivent, au
gré des guerres entre les rois d'Aragon et de
Majorque, des confiscations et des ventes dont le
détail demeure confus. Deux familles semblent
s'imposer : les vicomtes de Rocaberti, puis les
Santmartí, également seigneurs de Saint-Martin
de Fenollar, qui conserveront tout ou partie de Maureillas
jusqu'à la fin du XVIe siècle. Le rattachement
du Roussillon à la France (1659) est plutôt mal
vécu par les habitants, habitués à
commercer avec la Catalogne. Le cahier de doléances
de 1789 (repris presque à l'identique par Las Illas)
s'insurge contre les taxes et impôts de toutes sortes
dont les habitants se disent accablés. Au XIXe
siècle, Maureillas se lance dans l'industrie
bouchonnière, qui fera sa prospérité
pendant de nombreuses décennies et à laquelle
un musée est aujourd'hui dédié.
À noter que l'église de Saint-Martin de
Fenollar est déjà citée en 844 comme
dépendance de l'abbaye d'Arles.
Las Illas : comme
l'indique vraisemblablement son nom, le territoire a
toujours été constitué d'une
série de hameaux et de mas isolés. La
seigneurie est mentionnée pour la première
fois en 1359 (elle est alors inféodée au
chevalier Ponç d'Avinyó), puis elle passe
entre les mains de la famille noble Darnius i d'Ardena, qui
la conservera jusqu'à la fin de l'Ancien
Régime. Cette famille a toujours pris le parti de la
France au XVIIe siècle, combattant dans les troupes
de Louis XIII puis luttant contre les Angelets. Josep
d'Ardena avait été élevé au
titre de comte des Las Illas en 1643 par Louis XIII. Au
milieu du XIXe siècle, la commune acquit une sinistre
réputation dont elle se serait alors bien
passée : elle était devenue le principal
repaire des Trabucaires, petite troupe de brigands issus de
l'armée carliste, qui se réunissaient
régulièrement dans l'auberge de Vincent
Justafré (aujourd'hui Hostal dels Trabucayres) et
bénéficiaient de la sympathie de la population
locale, notamment du curé Brial. La bande
s'était spécialisée dans l'attaque des
diligences (on dit que des hommes faisaient le guet à
l'intérieur du "chêne des Trabucaires", grand
chêne creux qui était situé près
de l'actuelle Auberge du Chêne, à
l'entrée de Maureillas). Leur crime le plus atroce
fut l'assassinat du jeune Jean Massot, âgé de
seize ans, retrouvé égorgé dans une
grotte près de Corsavy (1845). Arrêtés
peu après, les Trabucaires furent jugés et
condamnés en 1846 : quatre d'entre eux furent
condamnés à mort (deux furent
exécutés à Céret, les deux
autres à Perpignan).
Sur le territoire de Las
Illas, se trouvent les hameaux de La Selva et de l'Arbre
Gros, qui formaient au Moyen Âge une petite seigneurie
et qui conservèrent longtemps une certaine
indépendance (La Selva devint une commune à la
Révolution et ne fut rattachée à Las
Illas qu'en 1823).
Riunoguès : au
Xe siècle, la villa de Rivonugario et son
église dépendaient du monastère de Sant
Pere de Rodes. Au XIVe siècle, le territoire
était détenu par les seigneurs de
Saint-Jean-Pla-de-Corts, eux-mêmes vassaux des
vicomtes de Rocaberti. Sous Louis XIV, la seigneurie de
Riunoguès échoit à une famille
Miró, originaire des Cluses, qui la conservera
jusqu'à la Révolution (les Miró
s'étaient même vu attribuer le titre de barons
de Riunoguès). La population n'a jamais
été très importante : 7 feux en 1378,
soit une trentaine d'habitants, puis 66 habitants à
la fin du XVIIIe siècle. Elle atteint un maximum de
150 habitants en 1872, puis arrive le déclin qui
s'accélère au XXe siècle. Juste avant
son rattachement à Maureillas, la commune ne comptait
plus que 14 habitants (recensement de 1968).
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Étienne, l'église de Maureillas
est citée pour la première fois en 1147, dans
un texte où il est fait mention de son
cimetière. C'est un édifice d'origine romane
presque entièrement reconstruit au XVIIe
siècle. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du
XIIIe siècle, ainsi que divers retables et statues
des XVIIe et XVIIIe siècles.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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À venir
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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- Maureillas :
Marill, Taulera, Mas, Vilanove, Laverny, Oliver,
Paré, Badie, Grau, Freixe, Roque, Justafré,
Laporte, Barris, Arman, Bach, Ribes, Solar, Guisset,
Puig, Thubert.
- Las Illas :
Justafré, Guisset, Mas, Barris, Cruzet, Fort,
Coste, Erra, Laporte, Ricard, Noguès,
Planes.
- Riunoguès
: Pomarole, Bails, Artigues, Siurach, Barde,
Justafré, Llong, Berdaguer, Farines, Mirapeix,
Baills, Payroutou.
-
- 1497, Las Illas :
Pere Seris, Sabestià Delmau, Bernat
Gisquafré, Nicholau Parey.
- 1497, La Selva :
Arcís Badia, Jaume Dinat, Bernat Forimanya, Jaume
Formanya, En Fontaner.
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Autres
liens sur le site
|
- Cartes
postales anciennes : de Maureillas au
Boulou
|
Liens
internet
|
- Balades
et randonnées à Maureillas et dans les
communes voisines (PDF)
- Le
site de la commune
et
du musée du liège
- L'Office
tu tourisme
- L'Auberge
du Chêne
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À
venir
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