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Quelques
maisons au village de Montbolo
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Superficie
et situation géographique
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Montbolo est une commune de
2198 hectares située en Vallespir, non loin
d'Amélie-les-Bains, et appartenant au canton
d'Arles-sur-Tech. La commune se trouve sur la rive gauche du
Tech, et son vaste territoire s'étend à
l'ouest vers le Haut-Vallespir, au nord vers les Aspres.
C'est à l'ouest que se trouvent les hauteurs les plus
élevées, le point culminant se situant
à 1323 mètres (limite commune avec Corsavy et
Taulis). Toute cette partie occidentale est occupée
par la grande forêt domaniale du Bas-Vallespir
(appelée aussi forêt de Montbolo). La limite
nord est constituée par un cours d'eau dont le nom
varie selon les lieux où il passe : d'abord ravin de
Barbaste, il devient ensuite ravin de Riusec, puis
rivière de Saint-Marsal, avant de rejoindre la
rivière Ample, affluent du Tech. Un autre cours d'eau
venu de l'ouest traverse la commune, la rivière de
Bonabosc, qui se jette directement dans le Tech, tout comme
quelques ravins de moindre importance. De nombreux mas
habités ou ruinés sont dispersés sur
l'ensemble du territoire communal. Les terres cultivables
n'occupent qu'une infime partie de la commune.
Communes limitrophes :
Taulis, Saint-Marsal, Taillet, Reynès,
Amélie-les-Bains-Palalda, Arles-sur-Tech,
Corsavy.
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Première
mention historique et origine du nom
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Les premières
mentions connues remontent aux années 941 et 944 sous
la forme Monte Bodone, qui devient Monte
Baudone en 967 et en 1007. C'est au XIVe siècle
que le d intervocalique est remplacé par un
l : Muntbaulo (1359), Monte Baulono
(1385, 1394). La graphie actuelle se
généralise au XVIIe siècle.
Signification : le mont, la
colline (portant en général une fortification)
de Bodo ou Baldo, noms de personnes
germaniques.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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195
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145
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133
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105
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139
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234
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408
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Maximum : 443 habitants (1846). Minimum : 92 habitants
(1975).
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Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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La grotte de la Balma a
révélé un important gisement du
Néolithique moyen (environ 4000 ans avant J.-C.) qui
a permis de définir un type de céramique
appelé aujourd'hui "type de Montbolo". Autre preuve
d'un habitat préhistorique : un dolmen ruiné
près du pic de Formentera. Le premier texte
historique mentionnant Montbolo date de 941 : Ansemund,
seigneur du château de Camélas, distribue avec
sa femme divers biens à ses fils, dont un alleu
à Montbolo. Visiblement, le lieu faisait davantage
partie des Aspres que du Vallespir, puisque par la suite la
seigneurie de Montbolo a appartenu aux vicomtes de Castenou
jusqu'à la fin de leur dynastie. Devenue
propriété royale au XIVe siècle, cete
seigneurie a ensuite été
concédée ou vendue à de nombreuses
familles nobles ou bourgeoises.
Le village a
possédé un château dont il reste
quelques vestiges sur un petit éperon en dessous de
l'église. Ce châreau, à moins que ce ne
soit le village ou l'église fortifiée, fut
assiégé en 1276 par plusieurs nobles ennemis
du vicomte de Castelnou. Il fallut l'intervention d'une
petite armée royale pour faire cesser le
siège.
Au milieu du XIVe
siècle (1365-70), Montbolo comptait 25 feux ou foyers
d'habitation, soit une bonne centaine d'habitants. Il n'y
avait plus que 10 feux en 1497 et 9 en 1515. La population
remonte au XVIIe siècle et surtout au XVIIIe,
atteignant 263 habitants en 1800. Cet essor continue pendant
la première moitié du XIXe siècle
(record de 443 habitants en 1846). Vient ensuite un long
déclin qui semble s'être enrayé depuis
le recensement de 1982, et qui correspond à un exode
rural constaté dans de nombreuses communes voisines.
Il faut dire que la commune n'a jamais été
très riche, faute de terres cultivables, tirant la
plupart de ses ressources des bois et des forêts
environnants.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint André. Inscrite
en 1993 à l'inventaire des Monuments historiques,
elle semble avoir été construite au XIIe
siècle et fortifiée au XIVe. Elle
présente la particularité très rare de
posséder deux absides jumelles incluses dans un
chevet rectangulaire, caractéristique qu'on retrouve
à Espira-de-l'Agly,
autre église fortifiée. La principale richesse
de son mobilier est une Vierge à l'Enfant assise du
XIIe siècle. À noter aussi une cloche
datée de 1452. Le beau retable du maître-autel,
dédié bien évidemment à saint
André, porte la date de 1711. On peut
également mentionner le retable de saint
Jean-Baptiste (1702), avec une toile
généralement attribuée à
l'atelier Guerra, ainsi qu'une croix processionnelle qui
paraît remonter à la fin du XVe
siècle.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village de Montbolo
lui-même est très peu peuplé, ce qui n'a
pas empêché la municipalité de le rendre
agréable et intéressant : à
proximité de l'église, se trouvent un petit
jardin botanique et un jardin géologique. Ce dernier
permet de connaître entre autres les noms des diverses
roches remarquables qu'on trouve à Montbolo : la
pélite, très beau grès fin de couleur
lie-de-vin, la dolomie, roche calcaire qu'on a extraite sur
le territoire de la commune et qui servait à la
confection de revêtements réfractaires, ou
encore le gypse, autrement dit la pierre à
plâtre. Trois chemins balisés partent du
village : deux d'entre eux descendent vers le Sola et
Amélie. Le troisième, qui monte vers Arles,
est appelé chemin de la Rodella. C'est ce
chemin qu'emprunte chaque année, le 30 juillet
(fête des saints Abdon et Sennen), une procession
portant une grande roue en cire (la rodella).
L'origine de cette procession remonte à une curieuse
légende : au col de Formentera, un berger aurait vu
au XVe siècle, deux sorcières
s'apprêtant à déclencher un violent
orage qui aurait détruit toutes les récoltes
du village. Mais Abdon et Sennen veillaient au grain et
repoussèrent les sorcières, d'où la
reconnaissance de Montbolo envers eux et la procession du 30
juillet (pour en savoir plus sur Abdon et Sennen, voir la
page d'Arles-sur-Tech
et celle de la Sainte
Tombe).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Maynéris,
Malé, Barboteu, Sourribes, Vilacèque,
Nougué, Fite, Baxès, Casso, Grau,
Saqué, Casteil, Ramond, Bails, Cadène, Romeu,
Vilalungue.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le site de la commune
- Montbolo
sur le site de l'office du tourisme
d'Amélie-les-Bains
- Le
mas de la Balma, centre naturiste
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 40 km de
Perpignan, à 10 km de Céret. Altitude : 570
mètres. 187 habitants.
- Produits :
céréales, pommes de terre, truffes,
maïs, vins, forêts, chênes verts,
chênes-liège,
châtaigniers.
- Fête 30
novembre.
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- Maire : Vilacèque
Giral J. Adjoint : Sourribes Fr.
- Instituteur :
Sarda.
- Curé :
Imbert.
- Société de
secours mutuel : la Fraternelle.
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- Cafés :
Vilacèque-Giral, Roué.
- Épicier :
Maynéris Jh.
- Carrières de
chaux et plâtre : Sté du
Roussillon.
- Sanatoria :
Supervaltech, Le Sola.
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