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- L'église
romane
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Superficie
et situation géographique
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Montesquieu-des-Albères
est une commune de 1706 hectares située dans le
canton d'Argelès-sur-Mer. Elle est bordée au
nord par le Tech, qui lui sert de limite avec Tresserre et
Banyuls-dels-Aspres. Vers le sud, elle s'étend
profondément dans le massif des Albères
jusqu'au pic Saint-Christophe (puig de Sant Cristau),
situé à 1015 mètres d'altitude. La
moitié nord du territoire (entre le village et le
Tech) est abondamment plantée en vigne. La
moitié sud est pour sa part presque
entièrement livrée au maquis et à la
forêt.
Communes limitrophes : Le
Boulou, Tresserre, Banyuls-dels-Aspres,
Saint-Génis-des-Fontaines, Villelongue-dels-Monts,
L'Albère, Les Cluses.
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Première
mention historique et origine du nom
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C'est en 1992 que la commune
a pris officiellement le nom de
Montesquieu-des-Albères. Elle s'appelait
auparavant tout simplement Montesquieu. Mais ce n'est
pas ce nom qui apparaît d'abord dans les documents
historiques. Le village s'appelle en effet Villanova
en l'an 854 (= le nouveau domaine, le nouveau village,
toponyme très répandu en France et en
Espagne), terme qui sera utilisé encore pendant deux
ou trois siècles. La graphie Montesquivo
apparaît en 1093 et supplante Vilanova à
partit du XIIe siècle. La forme catalane
traditionnelle, Montesquiu, devient très
courante à partir du XIVe siècle. Le terme
mont désigne une hauteur (pas forcément
très élevée), ou encore une forteresse
bâtie sur une hauteur. L'adjectif esquiu
signifie "sauvage, farouche" (terme issu du francique skiuan
= effrayer), qualificatif fréquent pour une
forteresse escarpée, difficile à prendre. Le
changement de nom à partir de la fin du XIe
siècle est visiblement dû à la
construction d'un château juste au-dessus du
village.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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1045
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824
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753
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510
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370
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404
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338
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Bref
aperçu historique
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On a la chance de disposer
d'un document du IXe siècle assez
détaillé nous indiquant l'origine probable de
la seigneurie de Vilanova : elle a été
fondée au VIIIe siècle par un goth
nommé Sunvild, qui en était aprisionnaire, et
qui l'a transmise à son fils Hadefons, lui-même
l'ayant léguée à ses deux fils Sumnold
et Riculf, qui en sont possesseurs en 854. Leur domaine
semble un peu émietté au Xe siècle, du
fait notamment de donations à des
établissements religieux : ainsi, en 975,
l'église d'Elne reçoit des biens situés
in Villanova qui est in radice montis Albaria
(charmante dénomination préfiguratrice de
l'actuel Montesquieu-des-Albères). À cette
époque, ou du moins au XIe siècle, se
construit un château sur le pic de Sant Cristau
(castellum de S. Christophori, cité vers 1084
mais forcément plus ancien), dont les possesseurs
sont en même temps seigneurs de Vilanova, où
ils décident de bâtir une nouvelle forteresse.
C'est chose faite en 1084, puisqu'un acte nous apprend que
Guillem Bernat de Sant Cristau jure fidélité
au comte du Roussillon pour "un château ou forteresse
récemment construit à Villa Nova".
Cette famille de Sant
Cristau se fait ensuite appeler "de Montesquiu". Elle
détiendra la seigneurie jusqu'au XIVe siècle.
Ensuite, Montesquieu, faisant partie du domaine royal, est
inféodé ou vendu à divers seigneurs ou
riches bourgeois, avant de devenir propriété
de la famille d'Oms, qui la détiendra jusqu'au XVIIe
siècle. On la lui confisque en 1682, pour la confier
à un certain Sylvestre de Bruelh, fils d'un
maréchal de camp de Louis XIV.
Les vestiges du
château de Montesquieu sont encore visibles sur une
petite éminence au milieu du village. Le plan
cadastral, les vues aériennes et divers textes nous
montrent qu'une enceinte s'était
édifiée autour de ce château, regroupant
tout ou partie d'une population de 120 feux en 1359, soit
environ 500 habitants, ce qui est énorme pour
l'époque. Les grandes pestes surviennent ensuite,
réduisant considérablement cette population :
14 feux en 1497, 23 en 1515, 30 en 1553. Comme dans la
plupart des communes, on assiste ensuite à une
croissance démographique assez rapide jusqu'au milieu
du XIXe siècle (419 habitants en 1856). Suit un
léger déclin, la population se stabilisant
entre 300 et 400 habitants au fil des recensements. Par
contre, depuis les années 1970, on assiste à
une hausse très rapide, due à la construction
de nombreuses maisons aux alentours du village. En 2004,
pour la première fois de son histoire, Montesquieu
dépasse le seuil des 1000 habitants. Il faut savoir
qu'entre 1999 et 2004 la commune s'est enrichie de 81
ménages et de 112 logements supplémentaires,
soit une augmentation supérieure à
20%.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Saturnin, c'est une très belle
église romane construite au début du XIIe
siècle (elle a été consacrée par
l'évêque d'Elne en 1123). L'abside
semi-circulaire est ornée d'arcs aveugles
groupés par deux, chaque groupe étant
séparé de l'autre par une
lésène. Le clocher-tour et le portail de
marbre blanc semblent un peu plus tardifs (XIVe
siècle ?). La porte est tout entière
décorée de ferrures. À noter deux
inscriptions funéraires au mur méridional (un
certain Petrus Bergoioni et Arnau Guillem de Montesquiu) et,
sur un terre-plein à l'ouest, un monument
funéraire à colonnettes, avec une plaque
portant l'épitaphe de Guillem Joer, chapelain de
Montesquieu, mort en 1298. L'église ayant
été bâtie extra-muros, il est tentant de
penser que son site aurait pu être celui d'un premier
village. Mais on n'en a pas la moindre preuve.
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L'abside de
l'église
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La porte et
ses ferrures
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Les vestiges de l'ancien
château des Montesquieu sont encore visibles au coeur
du village. Pour le reste, il faut surtout monter jusqu'au
pic de Sant Cristau, d'une part pour le panorama qu'on y
découvre, de l'autre pour les restes d'une tour
circulaire, témoin de l'ancien château de Sant
Cristau, et pour la chapelle, sans doute préromane,
que certains considèrent comme l'une des plus
anciennes églises du Roussillon.
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Ruines du
château
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Rière,
Justaffré, Serre, Got, Oriol, Molins, Brousse, Mas,
Barboteu, Llarguet, Bosquet, Gloria, Bardes, Barry,
Bès, Blay, Calcine, Llong, Pougès, Prens,
Rodor.
1497 : Anthoni Bonet,
Ramon Soler, Barthomeu Leopart, Pere Ledusa, Johan Prunes,
Jaume Martínes, Miquel Molinés, Pere Bonet,
Anthoni Oriol, Payrot Dusach, Pere Bauda, lo
Ferrer.
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Autres
liens sur le site
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- Carte
postale ancienne : la place de
Montesquieu
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 26 km de
Perpignan. 372 habitants. Altitude : 154
mètres.
- Productions : vignes,
céréales, foins, primeurs.
- Fête locale : 29
novembre.
- Société
mutuelle : l'Humanité.
- Maire : Mas Gaston.
Adjoint : Blay Joseph. Conseillers : Guisset,
Rière, Marcé, Balzy, Salvat, Gaillard,
Laborde, Roigt.
- Facteur-receveur :
Sarmet.
- Instituteur : Taurignac
Albert. Institutrice : Taurignac Jeanne.
- Cantonnier : Coste
Pierre.
- Curé : M.
Soy.
- Secrétaire de
mairie : Carrère Jh.
- Receveur buraliste :
Molins Ét.
- Bouchers : Baills,
Sola.
- Boulanger : Toure
Pierre.
- Café : Toure
Vve.
- Engrais :
Sicart.
- Épicier : Oriol
J.
- Laitiers : Fabre Pierre,
Bramond J.
- Maçons : Santalo
Jean, Porteille Jh.
- Maréchal-ferrant
: Pujol Jacques.
- Tabacs : Molins
E.
- Vins (courtiers en) :
Molins Jacques, Sicart.
- Château de
Massia.
- Hameaux : Moulins de
Brouil, Agouillous, Mas Santraille, Trompette haute,
Trompette basse, Mas Vilar, Mas Serre, Mas Fraiche, Mas
Roux.
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