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- Le
village (cliquer sur l'image pour
l'agrandir)
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Superficie
et situation géographique
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Mosset est une vaste commune
de 7193 hectares située en Conflent, dans la haute
vallée de la Castellane (canton de Prades),
communiquant avec l'Aude par le col de Jau (1506
mètres). Son territoire est très étendu
vers l'ouest, suivant le cours de la Castellane
jusqu'à sa source, qui se situe en dessous du pic du
Bernard Sauvage (2423 m). Il monte même un peu plus
haut encore, jusqu'au roc du Madres (2469 m), qui sert de
limite avec les communes de Sansa et du Bousquet, et au Roc
Negre (2459 m). La crête méridionale servant de
limite avec Nohèdes comporte également des
sommets élevés, notamment le pic de la
Rouquette (2295 m). Sans atteindre de telles hauteurs, les
limites avec les communes de l'Aude et du
Fenouillèdes (Rabouillet et Sournia) sont
également très montagneuses : pic Dourmidou
(1843 m), serre d'Escales (1724 m), Croix de Marquixanes
(1395 m), roc des Quarante Croix (1356 m), pic du Roussillon
(1314 m). Un tel territoire est un paradis pour les
troupeaux, qui y trouvent de vastes zones d'estive, et qui
peuvent passer le reste de l'année dans les prairies
situées en aval du village. À noter que Mosset
possède au col de Jau une station de ski qui se
flatte d'être "la plus petite station du
monde".
Communes limitrophes :
Rabouillet, Sournia, Molitg, Campôme, Ria, Conat,
Urbanya, Nohèdes, Sansa, Le Bousquet, Counozouls,
Sainte-Colombe-sur-Guette, Montfort-sur-Boulzane.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
connue remonte à l'année 958 (villa
Mosseto). Les formes suivantes sont presque toutes
similaires, sauf que souvent on ne parle pas d'une
villa, mais d'une valle (vallée). Le
toponyme peut s'expliquer de multiples façons, mais
il semble préférable de choisir la solution la
plus simple : lieu où la mousse est abondante. Cela
peut surprendre lorsqu'on considère l'implantation du
village sur un éperon rocheux, mais il faut savoir
que le village primitif se situait sur les bords de la
Castellane, au lieu-dit Sant-Julià
(près de l'église de Corbiac), appelé
aussi Mosset Vell (le vieux Mosset, Mosseto
Veteri en 1362). Quant à l'actuel Mosset, avant
de devenir un lieu fortifié et de prendre le nom du
précédent village, il s'appelait Les Corts
(villare de Cortis, vers 1068), terme désignant
des enclos, puis des fermes.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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307
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293
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266
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234
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330
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803
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1333
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Maximum : 1333 habitants (1836). Minimum : 234 habitants
(1982).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Difficile de savoir à
quel moment précis le village s'est
déplacé depuis les bords de la Castellane
jusqu'au rocher où s'est édifié le
château. Peut-être au XIIe siècle,
où il est question à deux reprises d'une
forcia (enceinte fortifiée) in valle de
Mosseto, en 1175 et vers 1179, mais rien ne nous dit
où elle se situait. Il faut attendre l'année
1279 pour avoir une certitude, puisqu'on nous y parle du
castrum de Mosseto situm, hedificatum et positum in podio
de Curtis. À cette époque, le lieu
était d'une grande importance stratégique,
puisqu'il constituait depuis 1258 (traité de Corbeil)
la première agglomération catalane accessible
depuis la France et le col de Jau. Il fallut donc le
renforcer à plusieurs reprises, le protéger
par une tour de guet en amont (la tour de Mascardà),
ce jusqu'en 1659, date où le traité des
Pyrénées rattacha le Roussillon à la
France.
La seigneurie,
érigée en baronnie, fut détenue du XIIe
au XIVe siècle par une famille dire "de Mosset", sans
doute originaire du hameau voisin de Brèzes.
Après diverses ventes ou donations, elle passe au XVe
siècle entre les mains de la famille de
Cruïlles, qui fera renforcer les fortifications au XVIe
siècle. À partir de 1675, elle devient
propriété des marquis d'Aguilar, qui
étaient encore seigneurs de Mosset à la veille
de la Révolution.
Mosset comptait au milieu du
XIVe siècle 75 feux (foyers d'habitation), soit une
population importante pour l'époque,
supérieure à 300 habitants (Prades ne comptait
à la même date que 73 feux). En 1497,
malgré les pestes et l'insécurité, on y
recensait encore 58 feux. On passe à 68 feux au
début du XVIIIe siècle, puis à 1190
habitants en 1800. Il y avait au XVIIIe siècle au
moins deux forges, l'une en amont, l'autre en aval de la
tour de Mascardà, ainsi que deux moulins à
proximité du village. Mosset servait de terre
d'estive à de nombreux troupeaux venus souvent de
très loin, en particulier des ovins. Ainsi, en 1720,
5818 bêtes à laine étaient venues de
Baixas, 7942 de Rivesaltes, 5815 de Perpignan, 3030 de
Durban, dans l'Aude. En tout, quatorze paroisses avaient
envoyé environ 38 000 ovins dans les pâturages
de Mosset, les bêtes croisant au gré de leurs
périples près de 2000 chèvres et de 400
vaches.
La population a
continué à croître jusqu'en 1836 (1333
habitants). Puis a commencé l'exode rural, avec un
lent et constant déclin depuis la seconde
moitié du XIXe siècle. Aujourd'hui ce
déclin est enrayé, et on assiste même
à une sensible remontée démographique,
beaucoup de gens ayant préféré venir
vivre à Mosset, même s'ils travaillent à
Prades, voire à Perpignan.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Julien et à
sainte Baselisse, très vénérés
en Roussillon et en Conflent, qui n'auraient jamais
consommé leur mariage, trop préoccupés
qu'ils étaient de propager la foi chrétienne.
Son existence est attestée en 1362 (capella nova
S. Juliani de Mosseto), mais elle a été
presque entièrement reconstruite du XVIIe au XVIIIe
siècle. Son clocher-tour quadrangulaire est
surmonté d'un pin qui y aurait poussé il y a
200 ans. Elle contient quelques retables baroques, ainsi
qu'une Vierge romane du XIIe ou du XIIIe siècle
originaire de l'église de Corbiac.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Mosset fait partie des
Plus beaux villages de France, au même titre
que Castelnou, Eus, Évol et Villefranche-de-Conflent.
Le village, s'étalant sur une petite éminence,
est spectaculaire lorsqu'on y arrive depuis Prades. Il a
conservé une bonne partie de ses murailles, de ses
portes et de ses rues médiévales, le tout
dominé par le bloc imposant du château, grand
quadrilatère divisé aujourd'hui en plusieurs
habitations. Avant d'y arriver, on est forcément
surpris de découvrir, près de la
rivière, une grande église romane
transformée en maison d'habitation, devant laquelle
s'étale un petit champ de lavande. Il s'agit de
l'église de Sainte-Marie de Corbiac (XIIIe
siècle), autrefois siège d'un petit
prieuré qui s'y établit en 1575. Non loin de
Corbiac se trouve le lieu-dit Sant-Julià, qui
était l'emplacement initial du village de Mosset,
avec les ruines d'une ancienne église romane (Sant
Julià el Vell). Encore plus en aval, presque à
la limite avec Campôme, se trouve le lieu de
Brèzes, qui serait selon Pierre Ponsich le berceau
des seigneurs de Mosset, et qui possédait une
église dédiée à saint
Étienne, dont il reste quelques vestiges.
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L'église
de Corbiac
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Mais revenons au village,
pour signaler la tour des Parfums, petit musée
interactif et ludique, qui permet au visiteur de
"réveiller ses narines". En contrebas, un jardin des
senteurs abrite plusieurs plantes
méditerranéennes très odorantes (par
exemple la sauge
sclarée, qui
a envahi depuis une bonne partie du village). Plusieurs
balades sont possibles depuis le village. À noter,
à la sortie est de Mosset, la chapelle de Santa Maria
de Comagelada (ou de Vedrinyans), dont la première
mention connue remonte à 1536.
Ensuite, il faut bien
entendu prendre la route du col de Jau, souvent
étroite et sinueuse, qui va nous permettre de passer
de 700 à 1500 mètres en un quart d'heure
environ. Après le lieu-dit la Forge Basse (n'oublions
pas qu'il y a eu autrefois des forges le long de la
Castellane), une petite route conduit à la
Coûme (fondation Krüger), centre d'accueil
international qui, sous une forme ou sous une autre,
héberge des jeunes depuis 1933. En continuant la
route du col, on aperçoit très vite sur la
droite une tour de défense quadrangulaire : c'est la
tour de Mascardà (XIIe siècle),
fréquemment appelée bastide dans les
textes médiévaux. Puis la route grimpe en
serpentant parmi des prés abondamment fleuris
à la fin du printemps, avant d'entrer dans les bois
et de déboucher au col, au milieu de vastes
pâturages. De là, on peut partir pour diverses
balades ou randonnées. La plus connue est celle qui,
suivant plus ou moins le cours de la Castellane, monte
jusqu'au refuge du Callau et à l'ancienne
carrière de talc, les plus courageux pouvant
continuer vers le Madres.
Le col de Jau fut autrefois
le siège d'une importante abbaye cistercienne
fondée en 1162 (Santa Maria de Jau ou de
Clariana), qui avait acquis de nombeuses possessions
dans tout le Conflent et le Roussillon jusqu'au XIVe
siècle, mais dont la décadence commmence
dès le XVe siècle, la vie monacale finissant
par disparaître au XVIe siècle. L'abbaye
était déjà en ruines au XVIIle
siècle (cf. carte de Cassini), il n'en reste
aujourd'hui plus rien, sinon un amoncellement de
pierres.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Cortie, Fabre, Corcinos,
Porteil, Climens, Radondy, Cantié, Grau, Vile,
Assens, Escanyé, Not, Salies, Arrous, Bazinet,
Estève, Mas, Remaury, Ribère, Brunet, Bruzi,
Dimon, Galaud, Parès, Vidal.
1497 (Mosset et la
Baronnie) : Arnau, Asseut, Bartro, Bellart, Bertran, Bru,
Cabrella, Carbonell, Cases, Claves, Clot, Fabra, Fabre,
Font, Foquet, Garau, Guarda, Jaudes, Martí, Matheu,
Mertí, Mestra, Molís, de Monguià,
Montaner, Mor, Mosset, Naudí, Negre, Noguers, Nogues,
Ortells, Padanera, Pallàs, Pallès, Parri,
Pasqual, Riba, Riba Fabra, Ribes, na Rocha, Stheva, Sunyer,
Tolzó, Travis, Vedrinyans.
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Autres
liens sur le site
|
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
- Le
site de l'office du tourisme
- La
Licorne : gîte et balades à dos
d'âne
- Le
mas Lluganas, gîtes et
ferme-auberge
- La
Coûme, centre d'accueil
international
- Légende
du figuier et de la Vierge de Corbiac
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 50 km de
Perpignan, 490 habitants, 710 mètres.
- Productions :
blé, maïs, haricots, pommes de terre, foins,
pommes, élevage, talc, bois de
construction.
- Curiosités :
château des seigneurs de Mosset, ruines
remarquables de l'ancien monastère de Corbiac,
grottes de las Encantades, clocher, tour Mascarda,
fontaine du tilleul, le Monastir.
- Monument historique :
coffret XVe siècle (église).
- Fêtes locales : 7
janvier, 24 juin. Foire : 4 octobre.
- Stés diverses :
Assoc. des Anciens Combattants, Assoc. des
propriétaires et Chasseurs.
- Sté mutuelle : la
Fraternelle.
-
- Maire : Pujol
François. Adjoint : Bousquet G. Conseillers :
Radondy Jh, Ribière, Graner, Corcinos, Assens,
Garrigo, Marty, Radondy J, Fabre Jh, Fabre P.
- Secrétaire de
mairie : Sarda.
- Curé :
Coll.
- Facteur : Sarda
Noël.
- Instituteur : Dubois F.
Institutrice : Mme Sicre.
- Garde : Estève
Blaise.
- Cantonniers : Arnous
(chef), Graner, Marty.
- Receveur buraliste :
Cabrière H.
-
- Agriculteurs :
Qués, Carcinos, Dimon, Parès, Ruffiandis,
Monceu, Salies.
- Autobus : Bigorre
(Prades).
- Boucher :
Pujol.
- Boulanger :
Corcinos.
- Cafés : Batlle
(Vve), Arrous Adolphe.
- Coiffeur : Radondy
Jean.
- Cordonniers : Surjous,
Dirigoy F.
- Électricien :
Vidal Jh.
- Entrepreneurs : Monceu
Isidore, Grau Isidore.
- Épiciers : Arrous
Pierre, Dirigoy François, Bousquet
Dominique.
- Forgeron : Boreil
J.
- Hôtel-restaurant :
Batlle (Vve).
- Journaux
(correspondants) : Surjous Jh, Pujol François,
Ville Isidore.
- Maréchal-ferrant
: Borreil J.
- Menuisier :
Estève Jacques.
- Sage-femme : Pujol
Marie.
- Tabacs :
Cabrière.
- Transports : Sarda L,
Ville Pierre.
-
- Hameaux : La Carole,
Brèzes.
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