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- Vue
générale d'Olette
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Superficie
et situation géographique
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Olette (ou
Olette-Évol) est une assez vaste commune de 2895
hectares, située à l'entrée du
Haut-Conflent et des Garrotxes, sur la rive gauche de la
Tet. Son territoire s'étend considérablement
vers le nord en remontant la vallée d'Évol
jusqu'aux versants méridionaux du massif du Madres.
C'est là que se trouve le Gorg Negre, l'un des
étangs dits de Nohèdes, dominé par le
Pla dels Gorgs et par le pic de la Pelada, qui culmine
à 2370 mètres. A l'est, les hauteurs sont
également importantes, avec notamment le mont Coronat
(2172 mètres). Outre Olette proprement dit, la
commune possède sur son territoire le village
d'Évol et son hameau de Thuir-d'Évol, ainsi
que le hameau de la Bastide-d'Olette, sur la rive droite de
la Tet, à la limite avec Souanyas. C'est là
que se trouve l'usine de spathfluor aujourd'hui
fermée. Olette abrite aussi sur son territoire une
usine hydroélectrique exploitée par la SHEM
(Société hydro-électrique du Midi),
société que la SNCF vient de vendre à
des intérêts privés.
Communes limitrophes :
Oreilla, Sansa, Nohèdes, Jujols, Serdinya, Escaro,
Souanyas, Canaveilles.
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Première
mention historique et origine du nom
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La première mention
remonte à l'an 875, où l'on rencontre
déjà la graphie Oleta. Cette forme
très ancienne contredit la graphie postérieure
Évoleta, qui ferait d'Olette un hameau
d'Évol. Reste à trouver la signification du
toponyme, et ce n'est pas facile. La solution la meilleure
est sans doute d'y voir l'équivalent de auleda
(en catalan bois ou forêt de chênes verts). Un
dérivé du latin olla (= marmite, terme
utilisé en toponymie pour désigner un endroit
creux) paraît improbable, même si c'est la
solution adoptée par le dictionnaire toponymique de
Dauzat et Rostaing.
Évol devrait pour sa
part correspondre au latin ebulum, terme
désignant l'hièble (ou yèble),
variété de sureau.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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351
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453
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532
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918
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1133
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Bref
aperçu historique
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Évol, commune
rattachée à Olette en 1827, était au
Moyen Âge le centre d'une importante vicomté
créée en 1335, qui comprenait les villages des
Horts, de Sauto, Estavar, Bajande, Fontrabiouse, Creu,
Olette, Jujols et Fetges. Le seigneur en était alors
Bernat de So, descendant de Bernat de Llo (mentionné
comme seigneur d'Évol en 1163 et lui-même
inféodé aux vicomtes de Castellbò). Au
XVe siècle, la seigneurie passa à la famille
de Castre-Pinós, puis au XVIIe siècle à
celle des ducs d'Híxar, qui étaient encore
seigneurs d'Évol à la veille de la
Révolution. Malgré la présence d'un
imposant château, les vicomtes habitaient surtout
à la Bastide d'Olette, autre forteresse d'un
intérêt stratégique essentiel,
puisqu'elle contrôlait la vallée de la Tet et
le chemin allant du Conflent à la Cerdagne.
Construite par Bernat de So, cette bastide est
mentionnée en 1344 (Bastida nova juxta locum de
Oleta). Il n'en reste aujourd'hui que deux tours
cylindriques, près de l'usine de
spathfluor.
Quant au village d'Olette,
mentionné dans les textes dès l'an 875, ce
n'était sans doute au Moyen Âge qu'un hameau
dépendant d'Évol. Mais sa position
auprès de la route de Cerdagne lui a permis de se
développer considérablement lorsque les
guerres ont commencé à se faire moins
nombreuses. La date de 1603 est à ce sujet symbolique
: c'est cette année-là que l'église
d'Olette devient paroissiale, remplaçant celle
d'Évol et dédiée comme elle à
saint André. De nombreuses activités
industrielles, liées notamment à la
métallurgie, on entraîné une rapide
croissance démographique jusqu'au milieu du XIXe
siècle, avec un maximum de 1286 habitants en 1851.
Puis c'est la chute : en 1901 on est descendu sous la barre
des 1000 habitants, et le phénomène
s'accélère entre les deux guerres, avec
cependant une stabilisation au-dessus de 600 habitants.
Nouveau déclin ces dernières années, la
commune perdant environ 100 habitants à chaque
recensement. Le dernier chiffre connu (351 habitants en
1999) est inquiétant. Il faut dire que toute
activité industrielle a disparu, que la
traversée du village par la nationale 116 est
aujourd'hui considérée comme un handicap plus
que comme un avantage, et que les terrains à
bâtir ne sont pas si nombreux que ça. On
espère cependant que ce déclin
s'arrêtera là, et, pourquoi pas, que la courbe
démographique s'inversera dans les années qui
viennent.
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L'église
paroissiale
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Mentionnée en 1070,
elle était alors dédiée à la
Vierge et devint par la suite le siège d'une
communauté de chanoines augustins. Après la
sécularisation de ces chanoines (1592), la
communauté villageoise fit l'acquisition de
l'église, qu'elle reconstruisit presque
entièrement. Depuis cette époque, elle est
dédiée à saint André, patron de
l'ancienne paroisse d'Évol. Le clocher-tour
néo-roman date de la première moitié du
XIXe siècle. La fenêtre géminée
qui surmonte la porte d'entrée doit venir de l'un des
deux châteaux voisins (Évol ou la Bastide). A
l'intérieur de l'église, on notera un beau
Christ du XVIe siècle, dans une chapelle occupant
l'abside de l'ancienne église romane. Si le retable
du maître-autel (XIXe siècle) n'offre qu'un
intérêt limité, on s'intéressera
à celui des saints Côme et Damien (1621),
attribué par Durliat à
Barthélémy Gonsalez. Autre pièce
intéressante : une toile représentant
côte à côte les saints Sébastien
et Antoine de Padoue (vers 1622) ; Sébastien y serait
une copie d'après gravure d'une oeuvre de Hans von
Aachen. A signaler enfin le retable du Rosaire (XVIIe
siècle).
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Autres
monuments et lieux à visiter
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En redescendant vers Joncet,
on voit sur la gauche une petite chapelle
dédiée à saint Antoine. Elle date du
XIXe siècle, mais une autre chapelle, aujourd'hui
ruinée, se trouvait de l'autre côté de
la route, au mas de la Poma. Bien entendu, on poussera
jusqu'aux ruines du château de la Bastide, avec ses
deux tours. Le château, sérieusement
endommagé par les guerres du XVIIe siècle, fut
détruit par son propriétaire vers
1820.
Mais l'essentiel se trouve
au nord. Et d'abord Évol, que l'on peut gagner soit
par la route, soit par un chemin partant de la partie
supérieure du village. L'église
Saint-André date sans doute du XIe siècle,
avec son abside à arcatures aveugles et à
lésènes. Elle abrite une oeuvre majeure de
l'art religieux catalan, le retable de saint Jean-Baptiste
daté des premières années du XVe
siècle et attribué au Maître du
Roussillon. Ce retable se trouvait initialement dans la
chapelle du château de la Bastide. A noter aussi le
retable du Rosaire (XVIIIe siècle), avec un
tabernacle daté de 1553, et une Vierge romane ayant
malheureusement perdu son enfant. Le château
d'Évol offre
au visiteur des vestiges imposants. Mentionné en
1260, il a été construit pour l'essentiel aux
XIIIe et XIVe siècles. Non loin du château, se
trouve la chapelle Saint-Etienne, édifice du XIVe
siècle reconstruit en 1785. On n'oubliera pas enfin
qu'Évol est le village natal de Ludovic Massé,
dont il faut absolument lire ou relire le roman "le Vin
pur", toute la première partie se déroulant
à "Evolette" (Olette).
Ensuite, il faut continuer
vers le nord, soit à pied (nombreux chemins), soit en
voiture par une petite route qui grimpe jusqu'au col du
Portus. Une suggestion, avec une voiture supportant les
routes difficiles : avant d'arriver au col, prendre la piste
qui part sur la droite et qui vous mènera
jusqu'à Jujols. A proximité de cette piste, se
trouvent en effet plusieurs orris, enclos pastoraux avec de
grandes cabanes en pierres sèches servant à la
confection du fromage et à l'abri des bergers.
Certaines de ces cabanes ont des dimensions
impressionnantes. On n'oubliera pas non plus les
étangs et les sommets déjà
mentionnés plus haut.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Batlle, Domenach,
Pagès, Nogué, Rossinès, Mates, Turie,
Anglade, Bigorre, Broch, Sidos, Casse, Fabre, Respaut,
Delfau, Jaulent, Rigole, Trouquet, Vergès.
1497 (liste
incomplète concernant Évol) : Antoni
Morató, Joan Staró, Joan Mascarós,
Guillem Gitard, Antoni Font, Honorat Martí, la femme
d'en Giralt, Bernat Julià de Aigüetebia,
Balaguer de Sancto.
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Autres
liens sur le site
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Cartes
postales anciennes : villages du
Haut-Conflent.
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Liens
internet
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 59 km de Perpignan,
à 15 km de Prades. Altitude : 613 mètres. 656
habitants. 2844 hectares.
Produits :
céréales, vins, fruits.
Curiosités : tableau
du XIIIe siècle à la chapelle Saint-Etienne,
tour carrée avec souterrains, ruines du château
d'Évol et de la Bastide, Etang noir à la
forêt.
Société
mutuelle : la Prévoyance.
Fêtes : 3
août, 30 novembre. Foires : dernier dimanche d'avril,
3e dimanche de septembre, 3 novembre.
Maire : Danflous
Elie. Adjoints : Marty, Mas Jean. Conseillers
: Mattis, Bazy, Falguère, Cazals, Batlle, Marty,
Trogno, Broch, Mas Jean, Margail.
- Secrétaire de
mairie : Falguières.
- Curé :
Antonès.
- Receveur municipal :
Rigaud.
- Agent voyer :
Ferry.
- Docteur :
Dumas.
- Notaire :
Castagné.
- Juges de paix :
Thèbe (ou Baux), Danflous.
- Greffier, huissier :
Falguères.
- Receveur des PTT :
Durand. Employée PTT : Mlle Fabre.
- Facteur :
Ramonatxo.
- Chef de gare : Privat.
Employé ch. de fer : Trogno.
- Instituteur :
Soulié. Institutrices : Mlles Ponsolle,
Vigné, Gotanègre.
- Gendarmerie :
Peytavy.
- Gardes : Campos,
Sidos.
- Receveur-buraliste :
Vile.
- Cantonniers :
Estève (chef), Domenach, Trogno.
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- Agriculteurs
(propriétaires) : Sicart, Blanic, Casteil, Ribot,
Vergès, Raphaël, Noguès,
François, Mas Pierre.
- Assurances : Domenach
André.
- Garagiste :
Ferrandi.
- Bouchers : Bigorre,
Casteil, Peix.
- Boulangers : Joué
Amphre, Joué Michel.
- Cafés :
Darné, Calvet-Mas.
- Camionneurs :
Aspéro, Falguère, Cazes.
- Charrons, forgerons :
Cayrol, Guerry.
- Chaux et ciments :
Olivari, Casteil.
- Coiffeurs : Cortie,
Laffont.
- Cordonniers : Horte,
Cortie, Vergès Michel.
- Cordiers : Vigné,
Delfau.
- Couturière :
Soler Elisa.
- Epiciers : Olivari,
Mattes, Ruche du Midi, Daumas, Falguères, Berjoan
(Vve), Botet.
- Hôtel-restaurant :
Sicart.
- Journaux (corresp.) :
Roquelaure, Daumas, Llabour.
- Laitiers : Ribot,
Blanic, Mitjaville.
- Maçons : Cazals
père et fils, Batlle, Calvet.
- Matériaux de
construction : Olivari, Casteil.
- Menuisiers : Serdane,
Mas, Pesqué.
- Merciers : Peix, Py
(Vve), Botet.
- Meublés : Peix,
Moné, Vve Aymerich.
- Nouveautés :
Peix.
- Pharmacien :
Perrand.
- Sage-femme :
Prats.
- Tabacs (débit de)
: Vile.
- Tailleur pour hommes :
Estève.
- Vins (nég. en
gros) : Falguères, Cazes, Martin,
Olivari.
- Voitures (loueur de) :
Olivari.
Hameau :
Évol.
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