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- Opoul,
dominé par le
château
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Superficie
et situation géographique
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Opoul-Périllos est
une vaste commune de 5053 hectares, située au
nord-est du département, à la limite avec
l'Aude. Sous sa forme actuelle, elle date du 1er janvier
1972 (fusion entre Opoul et Périllos, village
où il ne restait que quatre habitants au recensement
de 1968). Nous sommes dans un territoire dominé par
le calcaire, avec de nombreuses formations karstiques
(grottes, crevasses, dolines). Le village se situe dans une
dépression où le calcaire se mêle aux
argiles rouges. La commune est traversée du nord au
sud par le Ròvol (ou Roboul), affluent de l'Agly. La
principale culture (sinon la seule) est la vigne. Point
culminant : Montoliu de Perellós (707 mètres),
sommet situé à la limite avec l'Aude (et point
le plus septentrional des
Pyrénées-Orientales).
Communes limitrophes :
Vingrau, Salses, Feuilla (Aude). Il manque sans doute
à cette liste une ou deux communes de
l'Aude.
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Première
mention historique et origine du nom
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Le village d'Opoul est
mentionné vers 1100 sous la forme Oped, puis
Opidum en 1149. Ces graphies, plusieurs fois
reprises, ne laissent aucun doute sur l'étymologie :
on a affaire au latin oppidum, avec le sens de
forteresse. Par contre, le passage d'Oped à
Opoul (Opulo au XIIIe siècle,
castell d'Opol au XIVe siècle) est
plutôt surprenant. La seule solution à peu
près logique serait de supposer une forme
*Opedol, diminutif d'Oped, qui aurait pu
désigner un petit château dans le village par
opposition à la forteresse qui le domine. On
précisera que cette forteresse
médiévale s'appelle le château de
Salvaterra depuis le XIIIe siècle (= terre
sauve, lieu d'asile, voir historique).
Périllos est
également cité en 1100 (Perelons), puis
Perillons et Perellons au XIIIe siècle.
La graphie catalane actuelle (Perellós) se
développe à partir du XIVe siècle.
Aucun rapport avec l'adjectif "périlleux". On
envisage généralement un lieu où pousse
le perelloner, nom catalan du poirier sauvage ou du
cornouiller. L'hypothèse d'un lieu pierreux ne peut
cependant être totalement rejetée.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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599
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587
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552
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850 +
58
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701 +
80
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Bref
aperçu historique
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Le terme d'oppidum
évoqué plus haut laisse penser qu'il y a eu
à l'emplacement du château d'Opoul une
forteresse antérieure au Moyen-Âge, ce qui
semble confirmé par la découverte de monnaies
romaines près du château. Il est à peu
près évident que le plateau escarpé sur
lequel s'élève ce château a
été habité, y compris sans doute sous
forme troglodytique.
On sait qu'en 1100
Arnau-Guillem de Salses possédait un important alleu
à Opoul. Cet alleu englobait-il le château ?
Sans doute pas, car autrement il aurait été
cité dans le texte (legs du seigneur de Salses
à son fils Oliba). Par contre, on sait qu'en 1246 le
château et le territoire d'Opoul appartiennent au roi
: dans une charte de població, celui-ci (Jaume
le Conquérant) indique que le château
s'appellera dorénavant Salvaterra, et que les gens
qui viendront s'installer à Opoul
bénéficieront de franchises semblables
à celles des habitants de Perpignan. Opoul restera
"ville royale" jusqu'à la Révolution. On peut
penser que cette charte concernait l'actuel village d'Opoul,
dont l'église doit dater de cette époque. On
ne sait pas grand-chose sur l'histoire
médiévale d'Opoul et de son château :
placé à proximité de la
frontière française entre 1258 et 1659, il ne
paraît pourtant pas avoir joué un rôle
important dans la défense du territoire, vu son
état de délabrement (hypothèse à
confirmer).
On ne sait pas grand-chose
non plus sur Périllos, sinon que le village
appartenait au Moyen-Âge à une famille de
Perellós, au moins depuis 1100 (Jaume-Seguer de
Perellons en était alors le seigneur). Cette famille
possédait son château, appelé aussi
castell del Senyor. La famille de
Perellós a joué un rôle important
dans l'histoire du Roussillon médiéval,
obtenant de nombreux honneurs. Ainsi Ramon de
Perellós fut élevé au rang de vicomte
en 1391. Sa vicomté comprenait entre autres les lieux
de Millas, Céret, Montner, puis Rodès et Llo
(1393) ainsi que d'autres fiefs plus petits, et bien
sûr Périllos. Il était aussi vicomte de
Roda, en Catalogne. Ramon de Perellós est
resté célèbre par un étrange
pèlerinage : à la suite de la mort du roi
d'Aragon Jean 1er, victime d'une chute de cheval lors d'une
partie de chasse, le vicomte, très troublé,
alla en Irlande visiter une caverne appelée
"Purgatoire de saint Patrick", où l'on pouvait voir
ce que les âmes devenaient après leur mort.
Bien entendu, il y apprit que le roi irait au Paradis (mais
après un long séjour au
Purgatoire).
La population d'Opoul
était de 35 feux en 1365, soit pas loin de 150
habitants. Sans doute très touchée par les
grandes pestes et par les guerres, elle était
retombée à trois feux au début du XVIe
siècle. C'est au XIXe siècle que son essor est
le plus important, lié à la baisse de la
mortalité et au développement de la culture de
la vigne : 701 habitants en 1836, 1157 en 1886. Puis l'exode
rural et la crise du phylloxéra entraînent une
assez forte chute : il n'y a plus que 702 habitants en 1926,
570 en 1946, avec un minimum de 482 habitants en 1975.
Depuis, la situation s'est améliorée, et on
compte 599 habitants au recensement de 1999.
Quant à
Périllos, village coupé du monde, son
déclin était inexorable : après un
maximum de 85 habitants en 1861, il tombe à 8
habitants en 1946. La dernière naissance a
été enregistrée en 1916. Lors de son
rattachement à Opoul (1972), le village était
déjà désert.
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L'église
paroissiale
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Elle est
dédiée à saint Laurent, auquel on a
ajouté saint Michel depuis que l'église de
Périllos n'est plus paroissiale. Quelques
détails (voir
le site du Conseil
général)
montrent qu'elle est d'origine romane, mais elle a
été profondément modifiée au
XVIIe puis au XXe siècle. A l'intérieur,
quelques intéressants retables du XVIIIe
siècle, mais surtout une belle collection de tableaux
du XVIIe illustrant les principaux thèmes issus de la
contre-réforme.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Après la viste du
village d'Opoul, agréablement aménagé,
il faut prendre la route étroite qui mène au
parking du château. De là, un sentier nous
conduit à un plateau parsemé de restes de
fortifications et d'éventuelles habitations, et bien
sûr au château,
dont on devine qu'il fut imposant. Depuis ses ruines, on
domine le village d'Opoul, mais aussi l'étang de
Salses et la mer. Après cette visite, la même
route, de plus en plus étroite, conduit à
l'ancien
village de Périllos,
que l'on atteint après être passé devant
la petite chapelle Sainte-Barbe, restaurée
récemment. Le village est désert et tombe en
ruines, à l'exception de son café ouvert en
juillet et en août, et de son
église,
dédiée à saint Michel. C'est un
édifice roman (XIIe siècle ?) à abside
semi-circulaire. A l'intérieur, un chancel
sépare la nef du choeur. Dans le village, on notera
aussi les restes du château des Perellós, et le
petit cimetière avec ses quelques tombes, pour la
plupart anonymes. Autre petite route à explorer,
à proximité du château : celle qui
mène à la Vall Oriola, avec une chapelle
dédiée à saint Joseph.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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- Opoul : Castany
(103 personnes !), Carrère, Raynal, Calmon,
Sisque, Ferrand, Joué, Sarda, Espinet, Estirac,
Belbèze, Bernadoy, Drilles, Lalanne.
- Périllos :
Sarda (36 personnes sur 73), Ferrer, Pujol, Coustal,
Estanouse, Peyre.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Opoul-Périllos
sur le site cathares.org
- Excursion
géologique à
Opoul-Périllos
- Quelques
pages sur Périllos
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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- Opoul : à
21 km 800 de Perpignan, 660 habitants. 3573 hectares.
Altitude : 153 mètres.
- Productions : vins,
luzerne (graines de luzerne), blé, avoine, orge,
miel, amandes.
- Fête locale : 10
août.
- Curiosités :
ancien château-fort du XIIIe siècle, lac
souterrain, grottes bétoires.
-
- Coopérative de
vinification (président : Estirac
Pierre).
- Sociétés
de secours mutuel : Saint-Gaudérique, Union
fraternelle.
- Sociétés
diverses : Anciens Combattants, Amicale
républicaine.
Maire : Estirac
Pierre. Adjoint : Fabre Augustin. Conseillers
: Laborec Jean, Pagès Félix,
Castany-Espinet Augustin, Castany François, Calmon
Jean, Espinet Pierre, Bernadoy Félix, Bernadoy-Calmon
Jean, Fabre-Joué.
- Curé :
Bolo.
- Docteurs : Respaut,
Jaupart.
- Secrétaire de
mairie : Castany.
- Percepteur :
Dupuis.
- Receveur des PTT :
Sarmet.
- Instituteur :
Fauré.
- Institutrices : Mme
Pla-Alibert, Mlle Cattenat.
- Garde : Calmon
Louis.
- Cantonniers : Estanouze
J, Castany Léon.
- Receveur buraliste :
Audouy.
-
- Assurances :
Drilles.
- Autobus : Ey
Augustin.
- Bouchers : Calmon Jean,
Sarda Gabriel.
- Boulangers : Castany
Philippe, Tuban (Tubau ?), Macaire.
- Bourrelier-sellier :
Bernadoy Jh.
- Cafés : Ferrand,
Ferrand-Biroben.
- Camionneurs : Ey
Augustin, Cortade.
- Charcutiers : Calmon
Jean, Ollé Jh.
- Coiffeur : Surious
Augustin.
- Confections pour dames :
Surious L, Simon Ernestine, Marty
Thérèse.
- Cordonniers : Bernadoy
Félix, Fortmaché Simon.
- Cycles : Vergès
Philippe.
- Entrepreneurs : Sansa
Zéphirin, Vignals J.
- Epiciers :
Belbèze Justin, Bernadoy Vve, Raynal, Abeille
d'Or, Cortade Jean.
- Foudrier : Casenove
Jérôme.
- Hôtel-restaurant :
Ferrand Guillaume.
- Journaux (marchand de) :
Drilles Marie.
- Laitiers : Bernadoy
Jean, Marty Jh, Sarda Emmanuel.
- Maréchaux-ferrants
: Calmon Simon, Dalbiès, Lhoste.
- Menuisier : Malpas
Jh.
- Mercière : Vve
Pelras.
- Vétérinaire
: M. Jouret.
- Voitures (loueur de) :
Ey Augustin.
Châteaux : Val
Auriole, Mas Farines.
- Périllos :
à 20 km de Perpignan. 18 habitants. 1333
hectares.
- Productions : vignes,
céréales, miel surfin, troupeaux, vins
fruités.
- Fête locale : 8
mai.
- Curiosités :
ancien château féodal, belle
grotte.
Maire : Millagou
Paul. Adjoint : Pujol J. Conseillers : Peyre
J, Castany L, Ferrer H, Estanouse M, Pujol Laurent, Sarda A,
Sarda J, Lhoste.
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