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- La
partie "espagnole" de la rue
principale
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Superficie
et situation géographique
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On peut raisonnablement dire
que Le Perthus est l'une des communes les plus
étranges des Pyrénées-Orientales, dans
la mesure où le village est divisé en deux
parties : l'une française, l'autre espagnole (la
partie espagnole s'appelle Els Límits, et
dépend de la commune de La Jonquera).
Autre
étrangeté : la commune a été
créée en 1836, par fusion des communes de Les
Cluses et de L'Albère. Mais ces dernières ne
l'ont pas entendu de cette oreille, et leurs
doléances ont abouti en 1848 à un nouveau
découpage, officialisé en 1851 et aboutissant
à l'existence de trois communes différentes.
C'est donc à cette date qu'il faut situer la
naissance officielle du Perthus, tel que nous le connaissons
aujourd'hui.
Le territoire du Perthus
occupe 427 hectares, situés à la limite du
Vallespir, des Albères et de l'Empordà. Outre
le village traversé par une frontière issue du
traité des Pyrénées (1659), le
territoire comprend au sud le col de Panissars et le fort de
Bellegarde. Il est traversé par la rivière de
Roma, affluent du Tech venu de Saint-Martin d'Albère.
Très boisé, il comporte d'importantes
plantations de chênes-liège.
Communes limitrophes :
Maureillas-Las Illas (Riunoguès), L'Albère,
Les Cluses, La Jonquera.
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Première
mention historique et origine du nom
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Deux noms catalans sont
possibles pour cette commune : El Pertús ou
El Portús. La seconde version, qu'aucun texte
ne justifie vraiment, rattacherait le nom au latin
portus (= passage, col). La première renvoie
à pertusus, participe passé du verbe
pertundere (= percer, trouer), fréquent en
toponymie pour désigner une trouée, un passage
étroit. C'est cette version qui est la bonne, on la
retrouve dans les noms de lieux français sous la
forme Pertuis (bas-latin
pertusium).
La première mention
certaine est tardive : Pertusium en 1306
(Pertusium de parrochia sta Maria de Clusa). Il
existe bien un texte de 881 évoquant un lieu-dit
villare Purtos, mais rien ne permet d'affirmer qu'il
corresponde à notre commune.
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Les
recensements
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Année
:
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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626
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636
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644
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592
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*
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* Lors du recensement de 1836, la commune faisait encore
partie de Les Cluses.
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Bref
aperçu historique
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Dès
l'Antiquité, la Via Domitia se divisait en deux
itinéraires, l'un passant par le col du Perthus,
l'autre empruntant le col de Panissars. Il semblerait,
d'après des recherches archéologiques, que le
trophée de Pompée, plusieurs fois
mentionné dans des textes antiques, ait
été érigé au col de Panissars.
Petit village au Moyen
Âge, Panissars était en 878
propriété du monastère d'Arles, qui y
fit construire une église et un petit
monastère, devenu prieuré quelques
siècles plus tard (dépendance du
monastère de Ripoll). C'est au col de Panissars
qu'eurent lieu, à la fin du XIIIe siècle, des
affrontements entre les troupes du roi Pere II d'Aragon et
l'armée française de Philippe III le Hardi,
venu prêter main-forte au roi de Majorque. En 1298,
l'église du lieu vit se dérouler une
convention préparant le traité d'Anagni entre
les rois d'Aragon et de Majorque. Malgré
l'insécurité liée à leur
situation, le prieuré de Panissars et son
église dédiée à la Vierge furent
encore fréquentés pendant plusieurs
siècles. Ils furent détruits sur ordre de
Vauban au moment de la construction du nouveau fort de
Bellegarde.
Un premier château
avait été édifié à
Bellegarde au XIVe siècle, peut-être en
remplacement d'un édifice plus ancien. Il fut
rasé sur les ordres de Vauban, afin de construire un
fort dominant la frontière franco-espagnole
née du traité des Pyrénées.
Commencés en 1677, les travaux s'achevèrent en
1688. Aujourd'hui désaffecté, ce fort joua un
grand rôle dans la guerre franco-espagnole de 1793 :
pris par le général Ricardos,il fut repris par
Dugommier le 17 septembre 1794, après 134 jours de
siège. Dugommier ne survécut pas longtemps
à sa victoire : tué en combattant les
Espagnols, il fut inhumé au fort de Bellegarde,
où son tombeau est conservé. Le fort a ensuite
servi de caserne jusqu'au milieu du XXe siècle.
Précisons que, pour protéger Bellegarde,
Vauban fit bâtir en 1691 les contreforts de Panissars
et du Perthus.
Devenu commune à part
entière au milieu du XIXe siècle, Le Perthus a
vu sa population s'accroître très vite,
même si les recensements sont parfois trompeurs, selon
qu'ils intègrent ou non la garnison du fort de
Bellegarde. Ainsi le recensement de 1851, avec 846
habitants, paraît excessif si l'on considère
que quelques années auparavant Les Cluses et le
Perthus, réunis, n'atteignaient même pas 300
habitants. En tout cas, la commune a profité de sa
situation frontalière pour se développer,
atteignant un maximum de 862 habitants en 1968. Les chiffres
se sont ajourd'hui stabilisés au-dessus de 600
habitants.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Louis, c'est un bâtiment construit en
1869, qui n'offre qu'un intérêt
mineur.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Une fois qu'on aura fait ses
courses dans la partie espagnole du village, on songera
à explorer les alentours. A pied ou en voiture, il
est bien sûr indispensable de gagner le fort de
Bellegarde puis les ruines de Panissars, les deux lieux
ayant déjà été
évoqués plus haut. on n'oubliera pas
l'autoroute, où le poste frontalier est dominé
par un monument pyramidal dédié à la
Catalogne, oeuvre de Ricardo Bofill (1974-77).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Vinyes, Figue, Lassale,
Machu, Nibet, Jordy, Prats, Dotaner, Porra, Sors, Brun,
Guitart, Pezet, Prat.
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Autres
liens sur le site
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- Les
Cluses
- Carte
postale ancienne : la place du village
- Une
vue du fort de Bellegarde
- Fort
de Bellegarde : la porte de France
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Liens
internet
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- Une
page sur Le Perthus
- Le
col de Panissars et le trophée de
Pompée
- Le
fort de Bellegarde, Les Cluses et
Panissars
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O)
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A 30 km 700 de Perpignan et
à 9 km du Boulou. 290 mètres. 500 habitants,
400 hectares.
Produits : chêne
liège, châtaigniers.
Curiosités : fort de
Bellegarde et frontière espagnole coupant le
village.
Société
mutuelle du Perthus (Fête pour la Saint-Jean).
Société sportive : Sporting Club. Association
des Anciens Combattants.
Fête locale : 4e
dimanche d'août et 2e dimanche de mai.
Maire : Joseph
Casademon. Adjoint : Angry Charles.
Conseillers : J. Barrié, André Coste,
Ph. Tocabens, Germain Louis, F. Badouix, André Basso,
Ph. Erre.
Secrétaire de
mairie : Basso. Curé : Gales.
Docteurs: Subiros, Saisset. Instituteur :
Moreto. Institutrice : Mme Moreto. Garde :
Palau Rémy. Cantonniers : Colom Marty, Marte
(chef cantonnier). Receveur des postes : Mlle
Farré. Gendarmes : Alagnou (chef), Simon,
Roque, Monceau, Saris. Inspecteurs : Vidal, Fourquet,
Severac, Gabaston. Receveur buraliste :
Angry.
Agriculteurs
(propriétaires) : Mirapeix, Angry, Berdaguer,
Bouchèdes, Vilanove.
Receveur des douanes
: Coupin Sauveur. Vérificateur : Sirvent.
Commis : Fillols. Brigadier : Terriser.
Sous-brigadiers : Jalabert, Guillem, Laroque,
Noëll. 14 douaniers.
- Autobus : Michel,
Vinyes.
- Bazar :
Quéra.
- Boucher :
Verdaguer.
- Boulanger :
Soler.
- Cafés :
Taulère Adrien, Barrié.
- Camionneurs :
Régolta, Casanova, Ventura, Estruch.
- Forgeron :
Pagès.
- Coiffeur : Coll.
- Cordonnier : Vve
Estruch.
- Couturière :
Auzeil.
- Cycles :
Gumbau.
- Entrepreneurs : Tocabens
Philippe, Erre.
- Epiciers : Verdaguer,
Christophol, Berdaguer, Sola, Taulère.
- Hôtels-restaurants
: Taulère Adrien, Barrié.
- Mécanicien :
Gombeau.
- Menuisiers : Gallay,
Pau.
- Mercerie :
Quéra.
- Mines de Misckel (sic) :
Gascars frères.
- Sage-femme :
Gumbau.
- Transitaires : Batlle,
Casademon, Lloveras, Pujol S, Tubert, Guanter, Sté
des Transports réunis.
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