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- Vue
générale du
village
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Superficie
et situation géographique
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Comme son nom ne l'indique
pas, Pézilla-de-Conflent est une commune
située en Fenouillèdes, dans le canton de
Sournia. Superficie : 685 hectares. Son territoire,
très boisé, au sol essentiellement calcaire,
est traversé du sud au nord par la Désix,
rivière venue de Sournia et affluent de l'Agly, dont
le cours, à Pézilla, est très
encaissé, avec de nombreux méandres. Pour
accéder au village, ce qui n'est pas simple, deux
solutions : si on vient de Perpignan ou de Saint-Paul, il
faut passer par Ansignan, la route de Pézilla se
situant entre Ansignan et Felluns ; si on vient d'Ille ou de
Sournia, il faut prendre la route qui part du pont de
Roquevert (limite entre Trévillach et Sournia) et qui
suit le cours de la Désix. Le village se situe
à 320 mètres, le point culminant de la commune
étant le Roc Blanc (662 mètres), sur une
crête servant de limite entre Trévillach et
Pézilla. Les terres cultivables sont rares,
essentiellement consacrées à la
vigne.
Communes limitrophes :
Felluns, Prats-de-Sournia, Trévillach,
Trilla.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
974 (valle Poziliano in Fenoliotense). On trouve en
982 la graphie praedium Pizilani,alternant avec
praedium Potiliani, puis valle Pidiliano en
990. La graphie Pricilianos (1011) paraît
erronée. On a affaire à un nom de domaine
gallo-romain (suffixe -anum), peut-être le
domaine de Petillius, nom d'homme latin (on a proposé
aussi Pacilius).
Reste à comprendre ce
que vient faire le Conflent là-dedans, ce qui n'est
pas simple. Il s'agit visiblement de distinguer notre
village de Pézilla-la-Rivière, ce qui s'est
parfois fait au fil des siècles en l'appelant
Pezillanel (on trouve aussi la graphie
Pisinello au XIVe siècle).
L'appellation actuelle ne date que de 1933. Les explications
traditionnelles sont peu convaincantes, disant que le
Fenouillèdes aurait été longtemps
soumis aux comtes du Conflent, ou encore que la Strata
Confluentana serait passée non loin de là.
Il me semble plus logique, pour expliquer cette
création artificielle, d'envisager la présence
d'un confluent : à quelques kilomètres en aval
de Pézilla, aux Albas, le cours de la Désix
rejoint celui de la Matassa, venue du Vivier.
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Les
recensements
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Année
:
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2004
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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Habitants :
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47
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50
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52
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69
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176
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249
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Bref
aperçu historique
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Le village est cité
en 974 dans une bulle du pape Benoît VI, qui cite
Pézilla et son église comme faisant partie des
possessions de l'abbaye de Sant Pere de Rodes, en Catalogne.
Par la suite, les documents sont rares pour connaître
l'histoire du village, qui semble, avec Felluns, avoir fait
partie d'une même seigneurie et avoir
été une possession royale (voir
Felluns).
On sait cependant que les archevêques de Narbonne ont
eu pendant longtemps des droits sur Pézilla
(évoqués en détail dans le Livre vert
de l'archevêché, dans une charte datant de
1375). Autre détenteur de droits seigneuriaux : la
commanderie d'Homps de l'ordre de Saint-Jean de
Jérusalem (droits affermés pour 40 livres
jusqu'à la Révolution). Un texte de 1686 nous
apprend que les habitants, sans avoir à payer de
redevances, ont le droit de pêcher, de chasser, de
faire dépaître leurs troupeaux et de prendre du
bois.
La population était
de 184 habitants en 1794. Elle augmente
légèrement dans la première
moitié du XIXe siècle (maximum : 249 habitants
en 1836), puis commence à baisser à la fin du
siècle (171 habitants en 1886). Le déclin
devient très net après la seconde guerre
mondiale : 78 habitants au recensement de 1946. Les choses
ne se sont pas vraiment arrangées par la suite, et le
dernier recensement connu (2004) montre une nouvelle
baisse.
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L'église
paroissiale
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Le texte de 974
évoqué plus haut fait état d'une
église Saint-André à Pézilla,
mais l'édifice actuel est dédié
à saint Étienne et sa construction date de la
fin du XVIIe siècle. Le joli clocher-tour est encore
plus tardif : il a été construit en 1847 par
un maçon de Trilla, essentiellement parce qu'on
voulait mettre en place une horloge.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le village est pittoresque,
avec ses rues et ses ruelles montant vers l'église.
Une plage de sable a été
aménagée au bord de la Désix.
Autrement, pistes et chemins ne manquent pas. Deux chemins
balisés permettent de rejoindre Trilla et
Prats-de-Sournia. À noter aussi le moulin, en amont
du village.
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Pézilla, Tresserres,
Fourcade, Abadie, Delonca, Pellure, Darnaud, Gaubert,
Gandou, Silvestre, Martignoles, Ribes, Fabre, Benet,
Vaisse.
1686 : Antoine Puzella
(Pezilla ?), 1er consul, Antoine Abadie, consul.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- Le
site de la commune
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 44 km de
Perpignan, à 28 km de Prades. 120
habitants.
- Produits : vins, huile,
pommes de terre, légumes, fruits,
primeurs.
- Fête : 26
décembre.
- Maire : Gandou Jean.
Adjoint : Labarrère Léon. Conseillers :
Gandou Z, Delonca A, Gaurenne A, Tressères E,
Capela E, Fourcade A, Gandou E, Four G.
- Secrétaire de
mairie : Pézilla François.
- Garde-champêtre :
Fenerstein Jh.
- Gérante du
téléphone : Labarrère E.
- Receveur-buraliste :
Pézilla L.
- Institutrice : Mme
Gandou.
- Curé :
Tricoire.
- Coopérative
vinicole : Gandou Félix,
président.
- Autobus : de
Pézilla à St Paul, concessionnaire Cottarel
Edmond (départ de Pézilla à 5 h,
arrivée à St Paul à 6 h ;
départ de St Paul à 16 h, arrivée
à Pézilla à 17 h).
- Épiciers :
Abadie, Gandou.
- Maçons : Joseph
frères, Salette, Horte.
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