|
|
|
- Les
deux clochers de Ponteilla
|
Superficie
et situation géographique
|
Située dans le canton
de Thuir, Ponteilla est une commune de 1378 hectares, dont
le tracé actuel remonte à la période
révolutionnaire, avec l'absorption de l'ancienne
paroisse de Nyls. Son territoire est situé au nord du
Réart, qui lui sert de limite avec Bages ; il est en
grande partie traversé par la Canterrane (affluent du
Réart), qui y développe plusieurs
méandres. Prolongement des Aspres vers la plaine, il
comporte plusieurs petites collines entre lesquelles se sont
creusées des dépressions qui furent autrefois
des étangs et le redeviennent très vite lors
de fortes pluies. Les plus importants sont l'Estany del
Conte, au nord du village de Ponteilla, et surtout l'Estany
de Nyls, drainé par le canal de l'Étang, lieu
propice à l'élevage des chevaux. La majeure
partie territoire est cultivée, plantée
presque exclusivement en vignes. Outre les villages de Nyls
et Ponteilla, la commune comprend le mas Saint-Nicolas,
autrefois siège d'un prieuré
bénédictin.
Communes limitrophes :
Thuir, Canohès, Pollestres, Bages, Villemolaque,
Trouillas, Llupia.
|
Première
mention historique et origine du nom
|
La première mention
de Ponteilla remonte à l'année 876, sous la
forme Pontelianum. Les graphies ultérieures
diffèrent les unes des autres par une simple
modification de voyelle : la forme Pontilianum
alterne avec Pontalianum et Pontelianum.
Même chose avec les graphies catalanes, faisant
alterner Pontallà et Pontellà.
Le suffixe -anum est presque toujours lié
à un nom de personne désignant le fondateur ou
le possesseur d'un domaine rural : c'est le cas ici, et le
toponyme désigne le domaine de Pontilius, nom
d'homme latin.
Le lieu de Nyls
apparaît pour sa part en 930 sous la forme villa
Asinilos, puis Asnils en 936. Il paraît
correspondre à l'adjectif latin asinalis,
dérivé de asinus (= âne),
désignant un éventuel élevage
d'ânes. Une autre solution, proposée par Lluis
Basseda, est d'y voir le nom d'homme latin Asinilius
(lui aussi dérivé de
asinus).
|
Les
recensements
|
Année
:
|
2007
|
1999
|
1990
|
1982
|
1962
|
1901
|
1836
|
Habitants :
|
|
1827
|
1521
|
1182
|
1026
|
820
|
378
|
|
Bref
aperçu historique
|
Ponteilla est très
riche en vestiges archéologiques, divers habitats
préhistoriques ayant été
découverts aux lieux-dits l'Oliveda d'en Tardiu, la
Font dels Horts, les Vegueres, Miravet et la Coma de la
Lloba. On trouve aussi des vestiges de l'époque
romaine à la Font dels Horts et à la Torre del
Vent. On pense également qu'un habitat très
ancien a pu exister dans les souterrains qui se trouvent
sous le village de Ponteilla. Autant dire que l'occupation
du territoire est constante depuis des
millénaires.
La première mention
historique de Ponteilla (876) concerne un don fait au
monastère de Saint-André d'Eixalada
(ancêtre de Saint-Michel de Cuixà) par trois de
ses moines. On trouve par la suite divers alleux
détenus soit par des civils, soit par des
communautés religieuses. À noter en
particulier la donation au chapitre d'Urgell, par
l'évêque du même lieu, d'un alleu
à Ponteilla propice à la pêche dans les
étangs (XIe siècle). À partir de
l'année 1091, la seigneurie de Ponteilla
échoit aux vicomtes de Castelnou, qui la
possèderont jusqu'au début du XIVe
siècle. Par la suite, elle est vendue et revendue
à de multiples reprises, passant
généralement entre les mains de bourgeois
fortunés. C'est le cas notamment de la famille
Albert, qui détient la seigneurie du début du
XVIe siècle jusqu'en 1650, année où
elle est vendue à un certain Francesc Ros. La famille
Ros, devenue "de Ros", possédait encore Corneilla
lorsqu'éclate la Révolution.
Le village s'est bâti
sur une petite éminence, à l'intérieur
et autour d'une enceinte fortifiée appelée
la forcia dans divers textes (il existe encore
aujourd'hui une rue du Fort et quelques restes du rempart).
Cette enceinte englobait l'église, des celliers ou
des maisons, ainsi qu'un château dont il ne restait
plus grand-chose au XVIe siècle : un texte
daté de1530 cite en effet, parmi les biens de Bernat
Albert, lo Castell dit de Pontella en lo qual no ha sino
las parets y es tot enderroquat. La population
était évaluée à 19 feux en 1385,
ce chiffre étant à peu près identique
en 1497, malgré les grandes pestes. En 1740 on
comptait 40 feux, et 265 habitants en 1800. Depuis, la
population a constamment progressé, d'une part en
raison du développement de la viticulture, de
l'autre, surtout depuis ces dernières
décennies, par la présence de terrains
à bâtir moins chers qu'à Thuir ou
à Perpignan.
Nyls fut pour sa part un
village appartenant aux Templiers à partir du XIIe
siècle, puis, après la dissolution de l'ordre
au début du XIVe siècle, aux Hospitaliers qui
en conservèrent la seigneurie jusqu'à la fin
de l'Ancien Régime. Quant au mas Saint-Nicolas,
c'était au Moyen Âge un petit prieuré
bénédictin (Sant Nicolau d'Aiguaviva)
dépendant de l'abbaye de Sant-Joan de les Abadesses,
en Catalogne du Sud.
|
L'église
paroissiale
|
Dédiée
à saint Étienne, c'est un édifice roman
profondément remanié aux XVIIe et XVIIIe
siècles (on n'a conservé de l'époque
romane qu'une partie de l'abside). Le clocher-tour
appareillé en cairons date du XVIIIe siècle.
Le mobilier comporte quelques retables. La pièce la
plus intéressante est un tableau de la fin du XVIe
siècle, représentant la décollation de
saint Jean Baptiste. À noter aussi divers panneaux
peints, fragments d'un retable du début du XVIIe
siècle vraisemblablement dédié à
sainte Lucie.
|
Autres
monuments et lieux à visiter
|
Le village de Ponteilla est
connu pour ses deux clochers presque contigus : celui de
l'église et celui d'un beffroi qui surmonte une
très jolie porte entièrement construite en
cairons. La brique entre d'ailleurs pour beaucoup dans les
diverses constructions villageoises, soit sous forme de
cairons, soit en fragments ajoutés à l'enduit
des façades (il en est de même pour les maisons
de Nyls). À la sortie du village, sur la route de
Nyls, se trouve un très intéressant jardin
exotique présentant des plantes de tous les
continents, avec notamment une impressionante collection
d'eucalyptus. Le village de Nyls possède pour sa part
deux églises : la première, romane,
était dédiée à saint
André (elle est aujourd'hui en ruines) ; la seconde a
été édifiée au XVIIe
siècle et est dédiée à la
Vierge. Enfin le mas Saint-Nicolas, centre d'un domaine
viticole, conserve une église romane du XIIIe
siècle, intégrée dans le corps de
bâtiment.
|
|
|
Reste de
muraille à Ponteilla
|
L'église
romane de Nyls
|
Le mas
Saint-Nicolas
|
|
|
|
Le clocher
religieux
|
Le clocher
civil
|
Fronton de
l'église de Nyls
|
|
Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
|
Puig, Simon, Asquer, Llarc,
Clar, Cutzach, Batlle, Bobo, Duffaut, Roig, Rous, Cols,
Deprade, Macabies, Surjus.
1497 : Ripoll
(batlle), Guillem Colomer, Jordat Jaufre, en Pau Sabater, en
Jaume Sabater, Miquel Torrent, Stheva Torrent, Pere Torrent,
Johan Costa, Barthomeu Box, Pere Font, lo Ferrer, Ramon lo
Hereter, Nastasi, Guitardiu, Guilem Dorsore, Guillem
Vilar.
|
Autres
liens sur le site
|
- Lieux
à visiter : de Ponteilla à
Pollestres
- Cartes
postales anciennes : de Canohès à
Ponteilla
|
Liens
internet
|
- Le
site de la commune
- Une
page sur le jardin exotique de Ponteilla
|
La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
|
- À 11 km de
Perpignan. 925 habitants. Altitude : 115
mètres.
- Production :
vins.
- Curiosité :
tableau dans l'église, décollation de saint
Jean Baptiste (peinture espagnole du XVIe
siècle).
- Fêtes locales : 3,
4 août.
- Société
mutuelle : Indépendante. Syndicat : Travailleurs
de la terre. Coopérative des
Fonctionnaires.
-
- Maire : Tamèze
Ferréol. Adjoint : Taillade Jh. Conseillers :
Nicolau, Santenach, Rous, Batlle, Asquer, Darmes, Dulcet,
Macabies, Faliu, Rigail.
- Secrétaire de
mairie : Torrent André.
- Curé : Bernole
Alfred.
- Docteur : Galinier
à Trouillas.
- Receveur municipal :
Ruffel à Thuir.
- Receveur des postes :
Gely.
- Chef de gare : Cazenove
Berthe.
- Instituteur : Parsuire.
Institutrices : Mlle Clerc, Mmes Parsuire,
Fabre.
- Garde : Camo
Eugène.
- Cantonnier : Manent
Pierre.
- Receveur buraliste :
Ricart Michel.
-
- Bouchers : Salva
Assiscle, Nogues Augustin.
- Boulangers : Mas
Mathieu, Arriols.
- Bourrelier-sellier :
Blanc Joseph.
- Cafés : Lacaze
Eugène, Bonneriez Michel.
- Camionneur : Delonca
Jean fils.
- Cave coopérative
de vinification.
- Charron-forgeron : Junoy
Etienne.
- Coiffeurs : Mac Joseph,
Parrot J.
- Cordonnier : Sot
José.
- Courtiers en
marchandises : Poumès Aimé, Batlle
Moïse.
- Entrepreneurs : Macabies
Albert, Caselles J, Raspaud André.
- Épiciers :
Cutzach P, Vicens Jean, L'Abeille d'Or, Camo Ét,
Mas Mathieu, Coopérative des
Fonctionnaires.
- Futailles : Vinolas
André et Blazi Jean.
- Journaux (march. de) :
Taulier J.
- Maréchaux-ferrants
: Poumès V, Thubert Ét.
- Menuisiers : Aguer Jh,
Romeu D.
- Peintre : Farines
Moïse.
- Vins (courtiers en gros)
: Batlle M., Poumès Aimé.
-
- Châteaux : Domaine
St Nicolas, Mas Terrats, Moulin Neuf.
- Hameau :
Nyls.
|