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- Ruines
du château de Belpuig
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Superficie
et situation géographique
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Prunet-et-Belpuig est une
commune de 2168 hectares située dans les Aspres et
dans le canton de Vinça. On y accède par une
route très sinueuse, souvent étroite, qui
mène de Bouleternère à
Amélie-les-Bains (D. 618) au milieu d'une
végétation dense dominée presque
exclusivement pat le chêne vert. La route passe par le
col du Fourtou et par le col Xatard. Le problème pour
le visiteur venant de Bouleternère, c'est qu'il ne
voit ni Prunet, ni Belpuig ! Il découvre juste
à la sortie de Boule-d'Amont un hameau nommé
Le Serrat, dont on lui dit qu'il appartient à
la commune de Prunet-et-Belpuig, puis, après le col
du Fourtou, la chapelle de la Trinité, auprès
de laquelle se trouve la mairie de Prunet-et-Belpuig. Mais
il ne faut pas oublier que nous sommes en plein coeur des
Aspres, pays où l'habitat dispersé est la
règle. Pour découvrir le hameau de Prunet, il
faut emprunter une piste partant du col du Fourtou. Quant
à Belpuig, c'est le nom d'un château
féodal ruiné tout proche de la Trinité
et de son église. Pour le reste, l'habitat se
répartit sur de nombreux mas répartis
çà et là sur l'ensemble du
territoire.
La commune est très
vaste. Elle est limitée à l'ouest par le
Boulès, affluent de la Tet venu de La Bastide. Au
sud-est, sa limite est constituée par deux autres
cours d'eau : la rivière du Mas del Comte et le ravin
de la Bourbouille, qui se réunissent pour former la
rivière Ample, affluent du Tech. Les sommets les plus
élevés se trouvent au sud-ouest (limite avec
Saint-Marsal), le point culminant se situant à 863
mètres, au Puig Rous. Mais la commune s'étend
aussi à l'est vers Calmeilles et Caixas, atteignant
782 mètres à Montner et 774 mètres au
Mont-Hélène.
Communes limitrophes :
Caixas, Calmeilles, Saint-Marsal, La Bastide,
Boule-d'Amont.
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Première
mention historique et origine du nom
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Mentionné en 869 sous
la forme Prunetus, Prunet désigne un lieu
abondant en pruniers. Quant à Belpuig, le lieu s'est
d'abord appelé La Serra (in Serra ecclesiam
Sancti Petri, 959), le terme serra
désignant, au moins en Roussillon, une ligne de
crêtes. C'est la construction d'un château, sans
doute au XIIe siècle, qui entraîne l'apparition
du teme Belpuig (en catalan Bellpuig),
autrement dit la belle colline, allusion à
l'éminence sur laquelle s'est édifié le
château et dont le nom laisse à penser qu'elle
est bien protégée et dispose d'une belle vue
sur l'ensemble du territoire environnant (ce qui est
d'ailleurs vrai). La première mention connue
(Pulchro Podio) remonte à l'an
1241.
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Les
recensements
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Année
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2008
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1999
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1990
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1982
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1962
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1901
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1836
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Habitants :
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68
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52
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37
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63
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219
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364
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Maximum : 364 habitants (1836). Minimum : 36 habitants
(1975).
- Ne sont pas pris
en compte les recensements antérieurs à
1831.
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Bref
aperçu historique
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Difficile à cerner
avec précision, l'histoire médiévale de
Prunet et de Belpuig est indissociable de celle de la
vicomté de Castelnou. Les deux villages en faisaient
partie du XIIe au XIVe siècle, et resteront
jusqu'à la Révolution liés à la
baronnie de Castelnou, dont les derniers seigneurs furent
les membres de la famille Llupia. On regrettera en
particulier le manque de détails sur le château
de Belpuig, dont les structures montrent qu'il a joué
un rôle majeur au moins pendant quelques
siècles. La population ne fut jamais très
importante, faute de terres labourables. Un recensement du
milieu du XIVe siècle, ne concernant apparemment que
Belpuig, fait état de 26 feux, soit un peu plus d'une
centaine d'habitants, chiffre qui diminue ensuite, du fait
de l'insécurité et des grandes pestes : en
1553, les deux villages réunis ne comptaient en tout
que neuf feux, autrement dit une quarantaine d'habitants.
Les choses s'arrangent par la suite, et en 1799-1800 la
commune, officialisée sous la Révolution dans
son tracé actuel, possédait 287 habitants.
Mais les ressources étaient bien maigres : aucune
terre irrigable, 419 ayminates de terres labourables
à l'aspre, 29 ayminates de bois et pacages, 73
ayminates de vigne (enquête de 1775, 1 ayminate =
59,27 ares en Roussillon). L'essor démographique se
poursuit pendant la première moitié du XIXe
siècle, sans doute avec de nouvelles terres mises en
culture, mais l'exode rural commence très vite, et ne
s'arrêtera plus jusqu'à la fin du XXe
siècle. L'arrivée de néo-ruraux et
d'habitants n'ayant pas peur le d'éloignement des
centres urbains a cependant permis, ces dernières
années, d'enrayer le processus, les derniers
recensements faisant état d'une sensible
remontée.
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L'église
paroissiale
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Qui dit deux villages dit
deux églises. C'est le cas ici, et elles sont toutes
deux classées monuments historiques, celle de Belpuig
(chapelle de la Trinité) depuis 1951, celle de Prunet
depuis 2004 (le cimetière étant lui-même
inscrit).
Dédiée
à saint Étienne, l'église de Prunet est
un petit édifice préroman à chevet plat
à peu près rectangulaire, à nef unique
voûtée en berceau, avec un clocher
quadrangulaire à baies géminées. Sa
construction paraît dater du Xe siècle, au plus
tard du début du XIe. Le portail occidental en
marbre, avec quelques ferrures sur la porte, est sans doute
plus tardif (XIIIe siècle).
L'église de Belpuig
est pour sa part essentiellement romane, même si sa
consacration remonte à l'an 953. Elle était
alors dédiée à saint Pierre (Sant
Pere de la Serra), tandis que l'édifice actuel
est voué à la sainte Trinité. À
noter son abside semi-circulaire avec lésènes
(bandes lombardes), et sa porte en arc brisé dont les
ferrures, remarquablement conservées, dateraient du
XIIe siècle. Elle abrite quelques pièces
exceptionnelles, en particulier un Christ en croix
habillé du XIIe siècle, mais aussi un ciboire
du XIIIe et une croix processionnelle en bois peint du XIVe
avec un superbe visage du Christ. Le retable du
maître-autel, qui porte la date de 1732, est
dédié pour moitié à la
Trinité, pour moitié à saint Pierre. Un
autre retable latéral (fin XVIIe siècle ?)
porte un grand haut-relief représentant la
Trinité, également présente dans un
petit ex-voto naïf. À noter enfin une petite
Vierge à l'Enfant romane venue de l'église de
Prunet. L'église présente l'immense avantage
d'être ouverte tous les jours, sauf le
mardi.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Le territoire est si vaste
et les pistes ou petites routes si nombreuses qu'on ne
manque pas de buts de promenades, surtout lorsque les
cèpes veulent bien faire leur apparition. Il est
cependant un lieu qu'il ne faut pas rater, c'est le
château médiéval de Belpuig, auquel on
accède par un sentier partant de l'église de
la Trinité. Les restes de ce château, encore
très importants, sont entourés par une grande
enceinte flanquée de tours cylindriques, une
disposition qui n'est pas sans rappeler celle de Castelnou.
Autres balades possibles : le Mont-Hélène
(sentier d'Émilie accessible depuis Caixas) et le mas
d'en Gleix (nord-est de la commune), dont le mobilier est
exposé à Perpignan à la Casa Pairal
(musée du Castillet).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Parayre, Clotes,
Malé, Manent, Ausseil, Gras, Baills, Patot,
Pommarède, Grando, Marcenach, Lavail, Pla, Erre,
Bertrand, Fournous, Marty, Panicot.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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- L'église
de Prunet
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 57 km de
Perpignan, 92 habitants, 584 mètres.
- Fête locale : le
29 juin.
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- Maire : Payré
Saturnin. Adjoint : Lloancy Pierre. Conseillers : Julia
F, Rafel Llonent, Casteil.
- Secrétaire de
mairie : Payré.
- Curé :
Bousquet.
- Docteur :
Massima.
- Receveur municipal :
Jolent.
- Contributions indirectes
: Cécou.
- Notaire :
Montoussé. Juge de paix : Respaud. Huissier :
Miquel.
- Recveur des postes :
Olieu.
- Facteur : Casteil,
Romeu.
- Institutrice :
Astruc.
-
- Agriculteurs
propriétaires : Payré Saturnin, Julia
François, Malé, Garrigue, Xatard,
Marsenach, Souldat, Mas, Lloancy Fournous.
- Café :
Lloancy.
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