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Narcisses
dans la forêt de Rabouillet
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Superficie
et situation géographique
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La commune de Rabouillet
occupe un assez vaste territoire de 1880 hectares,
divisé en deux par la haute vallée de la Desix
: au nord la Soulane, domaine privilégié de la
forêt (forêts de Rabouillet et de Boucheville),
qui correspond en gros au synclinal de Boucheville (marnes
noires très fortement métamorphisées) ;
au sud l'ombrée, zone granitique où abondent
chaos et éboulis. Le village est à peu
près à la charnière entre la terre
noire (nord) et la terre blanche (sud). Il offre le visage
caractéristique de la plupart des villages de moyenne
montagne : une petite colline sur laquelle se dressait
autrefois un château offrant sa protection aux maisons
qui s'élèvent vers lui. En contrebas du
village, à proximité de la Desix, la Conque,
bassin de forme arrondie où se trouvent les terres
les plus fertiles de la commune. En remontant le cours de la
Desix, on arrive à l'ancien hameau de Fontcouverte,
puis au Pla Llouby, au pic de Toulouse et aux crêtes
qui séparent Rabouillet de Mosset (Croix de la
Margarida, Croix de Marquixanes, Roc des Quarante Croix),
autrefois frontière entre la France et l'Espagne. Au
sud-est, le cours d'eau de la Ferrère sert de limite
entre les communes de Sournia et de Rabouillet.
Communes limitrophes :
Montfort-sur-Boulzane, Gincla, Vira, Le Vivier, Sournia,
Mosset.
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Première
mention historique et origine du nom
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Première mention en
1188 sous la forme villa Reboleti, puis
Rebolet au XIVe siècle, Rabolhet au
XVIIe siècle et Rabouillet à partir du
XVIIIe siècle.
Le nom de Rabouillet est un
dérivé du catalan reboll (occitan rebolh) qui
désigne un rejet d'arbre (latin repullum), et, par
extension, un taillis. Il semble que ce nom ait souvent
été appliqué à un bois de jeunes
chênes.
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Les
recensements
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1999
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1990
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1982
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1901
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1836
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89
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101
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106
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504
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685
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Bref
aperçu historique
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Le nom de Rabouillet
n'apparaît que tardivement dans les textes
médiévaux : en 1140, selon Albert Bayrou
(source non citée), Pierre et Guillaume de Rabouillet
sont co-seigneurs de Pézilla-de-Conflent et de
Prats-de-Sournia. En 1188, Hugues de Sournia fait don aux
templiers du Mas Deu d'un alleu situé "in villa
Reboleti". Si le nom de Rabouillet apparaît
tardivement, il n'en est pas de même pour Fontcouverte
et Pla Llouby, cités dès 958 parmi les
confronts d'un alleu appartenant aux moines de Cuixà.
Fontcouverte sera jusqu'en 1790 une seigneurie
indépendante de Rabouillet. Signalons, à
proximité de Pla Llouby, un ancien village
appelé Sembrès, ou encore Saint-Brice, dont on
pense qu'il aurait été décimé
par une épidémie. Le cadastre de 1813 signale
une église en ruine au lieu-dit Sembreu, et la
fête patronale du village est fixée au premier
dimanche après la saint Brice.
Pour en savoir plus sur
Rabouillet, il faut attendre le XIVe siècle. Entre
temps, se sont déroulés des
événements importants, notamment la croisade
des Albigeois qui aboutira en 1258 au traité de
Corbeil, par lequel Rabouillet sera séparé de
la Catalogne et rattaché à la France.
Pourtant, en 1351, le seigneur de Rabouillet est un Catalan,
Guillem de Perapertusa. Tel est le paradoxe de Rabouillet
qui, tout en appartenant au royaume de France, sera toujours
le centre d'une petite baronnie possédée par
les Perapertusa et constituée de Rabouillet,
Roquevert, Séquère, Prats-de-Sournia et
Trevillach. Outre ces lieux, le même seigneur
possédait Sahorle, Finestret, Joch, Rigarda,
Glorianes et Rodès. Son éloignement et les
relations tendues entre la France et l'Espagne ont souvent
aiguisé la convoitise de seigneurs voisins : ainsi en
1612 Jean-Pierre de Castera, seigneur de Sournia, avait
usurpé ses droits d'agrier. De la même
façon, le seigneur du Vivier s'arrogea le titre de
seigneur de Rabouillet. Afin de s'assurer la
fidélité de ses vassaux, Pierre de Perapertusa
leur avait concédé en 1615 la majeure partie
de la forêt de Rabouillet, moyennant quelques droits
relativement minimes.
Le territoire de Rabouillet
a toujours été très pauvre, ne
produisant pas de blé (on se contentait de seigle et
de méteil). La production de chanvre y était
importante, puis, plus tard, celle de la pomme de terre,
à quoi s'ajoutait l'élevage. Malgré
tout, la population était assez considérable,
atteignant en 1836 un maximum de 685 habitants. Par la
suite, l'éloignement des grandes voies de
communication a accéléré l'exode rural
qui frappe les zones de moyenne montagne dans la seconde
moitié du XIXe siècle. On descend à
environ 500 habitants vers 1900, puis 315 en 1924, 213 en
1954, 127 en 1975. Actuellement, avec un total de 89
habitants au recensement de 1999, le phénomène
de dépopulation ne semble pas avoir été
enrayé. Néanmoins le village compte sur le
tourisme pour redresser la situation, et la construction
d'un ensemble de gîtes semble de nature à
encourager une plus grande fréquentation du village
et, qui sait, l'implantation de nouveaux
habitants.
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L'église
paroissiale
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Dédiée
à saint Etienne (première mention en 1188),
elle semble dater de la fin de l'époque romane, dont
elle conserve une abside. Mais elle a été
presque entièrement reconstruite au début du
XVIIIe siècle. Elle abrite plusieurs rétables
de cette époque, notamment celui de saint
Sébastien.
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Autres
monuments et lieux à visiter
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Rabouillet conserve quelques
restes de l'ancien château, qui était
déjà ruiné au début du XVIIIe
siècle. Depuis le haut du village, on a vite fait
d'arriver à la forêt de Rabouillet, un lieu de
promenade privilégié. Il faut y aller en toute
saison, tant le paysage y est changeant : au printemps, les
sous-bois sont tapissés de narcisses, qui annoncent
le renouveau de la végétation. Celle-ci
s'épanouit en été, et les promeneurs
pourront s'y gaver de fraises des bois et autres petits
fruits rouges. En automne, arrivent les champignons (il y
avait déjà les morilles printanières,
mais ça c'est un secret), puis les châtaignes,
tandis que le sol se recouvre de feuilles multicolores.
L'hiver est plutôr réservé aux
chasseurs, mais ceux qui ne craignent pas le froid peuvent
effectuer de longues promenades, à pied de
préférence, mais pourquoi pas aussi en
voiture, ce qui leur permettra de gagner Vira, Fosse et
Fenouillet.
Bien entendu, d'autres
promenades sont possibles vers le sud, où l'on a vite
fait de dépasser les 1300 mètres d'altitude,
dans un paysage lui aussi très boisé. Autre
promenade : celle qui conduira à l'église et
au château d'Arsa (commune de Sournia).
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Les
noms les plus portés en 1841 par ordre
d'importance
Autres
listes de noms
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Dalbiès, Truillet,
Fabre, Vidal, Fourc, Fabresse, Lauret, Parent, Comerly,
Mérou, Abadie, Bonaure, Not, Sos.
1382 : Amiel, Arrufat,
Astruc, Batlle, Calva, Closes, Conozols, Cortals, d'Asserio,
de Deo (Dedieu), Fabre, Fañs, Faviers, Fontcouverte,
Jorda, Marie, Mascot, Mauri, Mestre, Mirabel, Molina,
Monier, Pelicier, Pere, Rebollet, Reig, Ycart.
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Autres
liens sur le site
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Liens
internet
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Renseignements
complémentaires
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La
commune en 1937 (annuaire-guide des P-O, je ne suis pas
responsable des éventuelles erreurs)
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- À 50 km de
Perpignan, à 27 km de Prades. Altitude : 658
mètres; 264 habitants.
- Produits :
céréales, pommes de terre, bétail.
Fabrication de charbon de bois. Bois de diverses
essences.
- Fêtes locales : 17
janvier et le dimanche après le 13
novembre.
- Curiosité :
forêt domaniale de Boucheville.
- Société
mutuelle : la Fraternelle.
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- Maire : Fourquier
Justin. Adjoint : Courtie Augustin.
- Secrétaire de
mairie : Comerly Jean.
- Institutrice : Mlle
Pons.
- Cantonnier :
Pézilla François.
-
- Autobus : Martinyo
(Rabouillet-Ille-sur-Tet).
- Cafés : Maury
Auguste, Mérou.
- Épiciers :
Fabresse François, Maury Auguste,
Mérou.
- Forgerons : Mérou
François, Mérou Antonin.
- Hôtel-restaurent :
Maury Auguste.
- Laitiers : Truillet
Louis, Truillet Alfred.
- Menuisier : Fabresse
François.
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